Ressource documentaire
Passé et avenir du travail (en Français) | |||
Droits : Droits réservés à l'éditeur et aux auteurs Auteur(s) : TOURAINE Alain, Mission 2000 en France Éditeur(s) : Mission 2000 en France 01-05-2000 Description : Le 1er Mai a d'abord été la célébration d'une action syndicale, menée à l'échelle mondiale, et destinée à obtenir la journée de huit heures, initiative partie des Etats-Unis,dans un climat d'affrontements sociaux particulièrement vifs, en particulier dans les chemins de fer, et qui a conduit progressivement les gouvernements, et plus tard l'Organisation Internationale du Travail, à limiter fortement la durée du travail. L'importance historique de cette journée pourrait aussi entretenir l'idée que ces commémorations, comme l'action ouvrière et comme l'idée de travail elle-même, si importantes dans les sociétés qu'on appelait avant tout des sociétés industrielles, appartiennent au passé plus qu'à l'avenir. Nous savons bien que le 1er Mai, fête du travail, est surtout un jour sans travail, on dirait presque : la fête du printemps. On peut ajouter que le travail n'apparaît plus en général comme le lieu central d'une société, même si en fait personne ne conteste son caractère indispensable et sa présence massive, aussi bien dans les sociétés que dans les vies individuelles. On parle moins de travail, très peu de travailleurs, encore moins de classe ouvrière, car la population active s'est diversifiée, et la part qu'y occupe le monde ouvrier proprement dit, a reculé très fortement et est destinée à diminuer encore. Beaucoup l'ont dit : notre société est moins une société de production que de consommation et de communication et le développement de secteurs nouveaux d'activité a amené à penser que la production et donc le travail occupaient une place de moins en moins importante dans nos sociétés et surtout dans notre avenir. Si j'ai évoqué ces thèmes qui ont retenu l'attention de beaucoup au cours de ces dernières années, c'est pour définir dès le départ le but que je me fixe dans cette conférence. Je veux essayer de vous montrer que l'idée de fin du travail n'a aucun fondement, ni dans la réalité objective de l'économie, ni dans la conscience des attitudes et des pratiques de ceux qui travaillent, comme de ceux qui n'ont pas de travail. On peut donc trouver un but polémique dans mon propos, mais ce n'est évidemment pas sur un ton polémique que je veux m'exprimer. Mots-clés libres : travail,sociologie du travail | TECHNIQUE Type : image en mouvement Format : video/x-flv Source(s) : rtmpt://fms2.cerimes.fr:80/vod/utls/pass.et.avenir.du.travail_974/passe_et_avenir_du_travail.sd.mp4 | ||
Entrepôt d'origine : Canal-u.fr Identifiant : oai:canal-u.fr:974 Type de ressource : Ressource documentaire |
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Ressource pédagogique
Passé et avenir du travail (en Français) | |||||||||
Identifiant de la fiche : 974 Schéma de la métadonnée : LOMv1.0, LOMFRv1.0 Droits : libre de droits, gratuit Droits réservés à l'éditeur et aux auteurs Auteur(s) : TOURAINE ALAIN Éditeur(s) : Mission 2000 en France, Mission 2000 en France 01-05-2000 Description : Le 1er Mai a d'abord été la célébration d'une action syndicale, menée à l'échelle mondiale, et destinée à obtenir la journée de huit heures ; initiative partie des Etats-Unis,dans un climat d'affrontements sociaux particulièrement vifs, en particulier dans les chemins de fer, et qui a conduit progressivement les gouvernements, et plus tard l'Organisation Internationale du Travail, à limiter fortement la durée du travail. L'importance historique de cette journée pourrait aussi entretenir l'idée que ces commémorations, comme l'action ouvrière et comme l'idée de travail elle-même, si importantes dans les sociétés qu'on appelait avant tout des sociétés industrielles, appartiennent au passé plus qu'à l'avenir. Nous savons bien que le 1er Mai, fête du travail, est surtout un jour sans travail ; on dirait presque : la fête du printemps. On peut ajouter que le travail n'apparaît plus en général comme le lieu central d'une société, même si en fait personne ne conteste son caractère indispensable et sa présence massive, aussi bien dans les sociétés que dans les vies individuelles. On parle moins de travail, très peu de travailleurs, encore moins de classe ouvrière, car la population active s'est diversifiée, et la part qu'y occupe le monde ouvrier proprement dit, a reculé très fortement et est destinée à diminuer encore. Beaucoup l'ont dit : notre société est moins une société de production que de consommation et de communication et le développement de secteurs nouveaux d'activité a amené à penser que la production et donc le travail occupaient une place de moins en moins importante dans nos sociétés et surtout dans notre avenir. Si j'ai évoqué ces thèmes qui ont retenu l'attention de beaucoup au cours de ces dernières années, c'est pour définir dès le départ le but que je me fixe dans cette conférence. Je veux essayer de vous montrer que l'idée de fin du travail n'a aucun fondement, ni dans la réalité objective de l'économie, ni dans la conscience des attitudes et des pratiques de ceux qui travaillent, comme de ceux qui n'ont pas de travail. On peut donc trouver un but polémique dans mon propos, mais ce n'est évidemment pas sur un ton polémique que je veux m'exprimer. Mots-clés libres : travail, sociologie du travail
| PEDAGOGIQUE Type pédagogique : cours / présentation Niveau : enseignement supérieur TECHNIQUE Type de contenu : image en mouvement Format : video/x-flv Taille : 149.41 Mo Durée d'exécution : 59 minutes 10 secondes RELATIONS Cette ressource fait partie de : | ||||||||
Entrepôt d'origine : Canal-u.fr Identifiant : oai:canal-u.fr:974 Type de ressource : Ressource pédagogique |
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