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Ressource documentaire
La propriété sociale (en Français) | |||
Droits : Droits réservés à l'éditeur et aux auteurs Auteur(s) : CASTEL Robert, Mission 2000 en France Éditeur(s) : Mission 2000 en France 03-05-2000 Description : "La question sociale moderne s'est posée à partir de l'existence d'une ""classe non-propriétaire"", comme on commence à l'appeler à la fin du XVIIIème siècle, constituée essentiellement d'une masse croissante de travailleurs qui n'ont que leur travail pour vivre. Ils paraissent condamnés à la misère et à l'insécurité sociale permanente. Menacés de tomber à chaque instant dans la déchéance, ils portent en même temps une menace de subversion complète de l'ordre social : classes travailleuses = classes dangereuses. La propriété sociale est la réponse qui a été élaborée à partir de la fin du XIXème siècle pour faire face à ce défi. Elle constitue, comme le dit Alfred Fouillée, à procurer ""comme un minimum de propriété"" à tous ceux qui sont en dehors de la propriété privée. C'est une propriété pour la sécurité qui assure contre les principaux risques sociaux et donne à chacun un minimum de ressources pour conjurer les aléas de l'existence. Il s'agit au premier chef du développement de la protection sociale et de la mise en place de services publics permettant la participation des non propriétaires à la richesse sociale. On suivra le déploiement des différentes réalisations de cette propriété sociale qui paraissait en voie de réaliser le programme d'une sécurité sociale généralisée dans le cadre d'une ""société assurentielle"". On dessinera aussi le mouvement inverse d'ébranlement de cette propriété sociale qui paraît s'accentuer depuis le début des années 1970 avec la crise de la société salariale : privatisations, contestation du service public, remise en cause du caractère universaliste des protections sociales. La protection sociale a été l'instrument principal de la réhabilitation sociale des non propriétaires sous l'égide de l'État-Providence. Elle n'avait pas supprimé la propriété privée mais donné à ceux qui en étaient dépourvus des garanties homologues en terme de sécurité. À travers son effritement actuel, on peut se demander si on n'assiste pas, en même temps qu'à un recul de l'État dans son rôle protecteur, à un retour en force de l'hégémonie de la figure du propriétaire. Cette hégémonie de la propriété prend aujourd'hui des formes nouvelles : non plus celles du propriétaire terrien, ou du rentier, ni même celles du capitaine d'industrie, mais celles du capital financier." Mots-clés libres : aide sociale, propriété privée, proriété sociale | TECHNIQUE Type : image en mouvement Format : video/x-flv Source(s) : rtmp://streamer2.cerimes.fr/vod/canalu/videos/utls/124 | ||
Entrepôt d'origine : Canal-U - OAI Archive Identifiant : oai:canal-u.fr:103261 Type de ressource : Ressource documentaire |
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Ressource pédagogique
La propriété sociale (en Français) | |||||||||
Identifiant de la fiche : 103261 Schéma de la métadonnée : LOMv1.0, LOMFRv1.0 Droits : libre de droits, gratuit Droits réservés à l'éditeur et aux auteurs Auteur(s) : CASTEL ROBERT Éditeur(s) : Mission 2000 en France, Mission 2000 en France 03-05-2000 Description : "La question sociale moderne s'est posée à partir de l'existence d'une ""classe non-propriétaire"", comme on commence à l'appeler à la fin du XVIIIème siècle, constituée essentiellement d'une masse croissante de travailleurs qui n'ont que leur travail pour vivre. Ils paraissent condamnés à la misère et à l'insécurité sociale permanente. Menacés de tomber à chaque instant dans la déchéance, ils portent en même temps une menace de subversion complète de l'ordre social : classes travailleuses = classes dangereuses. La propriété sociale est la réponse qui a été élaborée à partir de la fin du XIXème siècle pour faire face à ce défi. Elle constitue, comme le dit Alfred Fouillée, à procurer ""comme un minimum de propriété"" à tous ceux qui sont en dehors de la propriété privée. C'est une propriété pour la sécurité qui assure contre les principaux risques sociaux et donne à chacun un minimum de ressources pour conjurer les aléas de l'existence. Il s'agit au premier chef du développement de la protection sociale et de la mise en place de services publics permettant la participation des non propriétaires à la richesse sociale. On suivra le déploiement des différentes réalisations de cette propriété sociale qui paraissait en voie de réaliser le programme d'une sécurité sociale généralisée dans le cadre d'une ""société assurentielle"". On dessinera aussi le mouvement inverse d'ébranlement de cette propriété sociale qui paraît s'accentuer depuis le début des années 1970 avec la crise de la société salariale : privatisations, contestation du service public, remise en cause du caractère universaliste des protections sociales. La protection sociale a été l'instrument principal de la réhabilitation sociale des non propriétaires sous l'égide de l'État-Providence. Elle n'avait pas supprimé la propriété privée mais donné à ceux qui en étaient dépourvus des garanties homologues en terme de sécurité. À travers son effritement actuel, on peut se demander si on n'assiste pas, en même temps qu'à un recul de l'État dans son rôle protecteur, à un retour en force de l'hégémonie de la figure du propriétaire. Cette hégémonie de la propriété prend aujourd'hui des formes nouvelles : non plus celles du propriétaire terrien, ou du rentier, ni même celles du capitaine d'industrie, mais celles du capital financier." Mots-clés libres : aide sociale, propriété privée, proriété sociale
| PEDAGOGIQUE Type pédagogique : cours / présentation Niveau : enseignement supérieur, autres TECHNIQUE Type de contenu : image en mouvement Format : video/x-flv Taille : 235.71 Mo Durée d'exécution : 35 minutes 58 secondes RELATIONS Cette ressource fait partie de : | ||||||||
Entrepôt d'origine : Canal-U - OAI Archive Identifiant : oai:canal-u.fr:103261 Type de ressource : Ressource pédagogique |
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