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Découvrir, décrire et nommer une nouvelle espèce animale
/ Marc DESENNE
/ 01-03-2016
/ Canal-u.fr
ROLLARD Christine
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À l’heure actuelle, les scientifiques découvrent encore de nombreuses nouvelles espèces, notamment chez les insectes, qui sont très nombreux sur Terre. Comment découvrent-ils ces espèces ? Comment vont-ils les observer et les décrire ? Comment vont-ils choisir leurs noms scientifiques ? Christine Rollard, Aranéologue au Muséum national d'Histoire naturelle nous éclaire sur ces questions.
Mot(s) clés libre(s) : biodiversité, Muséum national d'histoire naturelle, décrire, expéditions, découvrir, nommer, nouvelles espèces
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Les effets du changement climatique sur la biodiversité
/ Michel ALBERGANTI
/ 01-07-2015
/ Canal-u.fr
ROCHARD Eric
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Le changement climatique constitue un enjeu environnemental très
particulier puisqu’il affecte sur le long terme (l’échelle des
décennies) un système où évoluent de manière solidaire des composantes
très différentes : l’atmosphère, les océans, les sols continentaux. Les
émissions de gaz à effet de serre perturbent les évolutions naturelles
de ce système à un rythme qui s’accélère sans cesse : au cours des 60
dernières années les émissions de CO2 liées à la combustion du charbon,
du pétrole ou du gaz naturel ont été multipliées par un facteur 10
environ, et elles s’accumulent durablement dans l’atmosphère.
Le
diagnostic scientifique, la prise de conscience par le grand public et
les décideurs politiques ont peine à suivre ce rythme très rapide, ce
qui fait qu’aujourd’hui il nous faut décider une combinaison de mesures
complexes : réduction drastique de l’usage des produits carbonés,
faisant appel à relativement court terme à des technologies nouvelles,
et adaptation préventive à la part des changements devenus inévitables.
Tout ceci se produit dans un contexte où l’on ne peut oublier d’autres
enjeux liés par exemple à la biodiversité, aux respects des valeurs
humanistes, aux problèmes d’équité entre pays ou individus.
Effets du changement climatique sur la distribution des espèces. À quoi peut-on s’attendre et comment réagissent les décideurs ?
Sous
l’effet du changement climatique, les espèces ont deux voies
d’adaptation possibles : évoluer/modifier leurs caractéristiques sur
place ou se déplacer/disperser leur descendance vers un environnement
plus favorable. A partir de la connaissance de la distribution
historique des espèces, les scientifiques ont établi des modèles
permettant de définir les caractéristiques de leur distribution
spatiale.
Dans de nombreux cas, ces modèles ont une
composante climatique. On peut donc projeter la distribution potentielle
d’une espèce selon des scénarios de changement climatique. Les poissons
migrateurs ont montré au cours de l’histoire une grande capacité à
s’adapter. Nous avons établi leur distribution potentielle à l’échelle
européenne selon différents scénarios de changement climatique. Pour la
plupart des espèces, on s’attend à un glissement vers le nord et à une
contraction de leurs aires de distribution.
Ces
résultats entraînent des réactions très virulentes de la part de
certains gestionnaires et décideurs publics qui voient ce « nouveau
facteur » remettre en cause tous leurs efforts de « restauration ». Mot(s) clés libre(s) : changement climatique, migrations, écosystèmes, biodiversité des espèces, poissons
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Terre et vie
/ Jacques RAYNAUD, Christian ROCHE, Palais de la Découverte
/ 01-01-1999
/ Canal-U - OAI Archive
RAYNAUD Jacques, ROCHE Christian
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Un parcours recouvrant une période de 4,5 milliards d'années est jalonné de petits spectacles qui racontent les évolutions géographiques et biologiques de notre planète. Entre les spectacles des vitrines s'illuminent présentant l'enquète des géologues et leurs méthodes pour faire parler les témoins : roches et fossiles. A partir de l'ère primaire, une echelle géologique au sol, 1 mètre pour 10 millions d'années, donne des repères temporels.GénériqueRéalisation : Jacques Raynaud et Christian Roche Production : Laboratoire audiovisuel du Palais de la Découverte Copyright Palais de la Découverte 1999 Mot(s) clés libre(s) : dérive des continents, dinosaure, évolution, extinction d'espèces, fossile, géologie, glaciation, origines de la vie, Terre, vie
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La biodiversité - Nicolas Rabet
/ UTLS au lycée
/ 10-01-2011
/ Canal-U - OAI Archive
Rabet Nicolas
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Une conférence de l'UTLS au LycéeLa biodiversité par Nicolas Rabet (Maître de conférence, Paris 6)Lycée Giraux Sannier (Saint Martin Les Boulogne 62) Mot(s) clés libre(s) : espèces, évolution
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Découvrir, décrire et nommer une nouvelle espèce animale
/ Marc DESENNE
/ 01-03-2016
/ Canal-u.fr
PUILLANDRE Nicolas
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À l’heure actuelle, les
scientifiques découvrent encore de nombreuses nouvelles espèces, notamment chez
les insectes, qui sont très nombreux sur Terre. Comment découvrent-ils ces espèces ? Comment vont-ils les observer et
les décrire ? Comment vont-ils choisir leurs noms scientifiques ? Nicolas Puillandre, chercheur spécialiste des mollusques au Muséum national d'Histoire naturelle, nous éclaire sur ces questions. Mot(s) clés libre(s) : mollusques, Muséum national d'histoire naturelle, décrire, expéditions, découvrir, nommer, nouvelles espèces
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Être et ne pas être un animal
/ UTLS - la suite
/ 21-07-2002
/ Canal-U - OAI Archive
PROCHIANTZ Alain
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Il n'y a que des individus dans la nature. Mais qu'est-ce qu'un individu ? Le sens de ce terme est-il le même pour tous : bactéries, plantes, oiseaux, souris, êtres humains ? La réponse, selon le conférencier, réside dans l'étude du développement, dans les gènes architectes qui tracent le plan du corps et nous éclairent sur l'évolution des espèces. Elle se trouve aussi dans l'histoire, toujours singulière, de tout individu. Mettant en perspective les données les plus récentes de sa discipline, il suggère que, par la grâce de quelques mutations et l'aventure évolutive de son cortex, l'Homme est comme sorti de la nature et il propose une distinction radicale entre nous et les autres espèces. Mot(s) clés libre(s) : animal, biologie du développement, être humain, évolution des espèces, génétique, Homo sapiens, neurobiologie, neurosciences, système nerveux
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Développement et évolution du système nerveux
/ Mission 2000 en France
/ 24-01-2000
/ Canal-U - OAI Archive
PROCHIANTZ Alain
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Conférence du 24 janvier 2000 par Alain Prochiantz. On découvrit dans les années 1970, chez une mouche, la Drosophile, des mutations conduisant au remplacement de tout ou partie d'un organe par un autre organe. On observa, par exemple, des transformations de type antenne-patte, aile-balancier, ou aile-oeil. Ces mutations ont été dites homéotiques, l'organe d'un segment étant remplacé par l'organe homologue d'un autre segment. Les gènes homéotiques codent pour des facteurs de transcription qui, en se fixant sur des séquences promotrices, régulent l'expression d'autres gènes. Ces observations ont conduit à découvrir, dans tous les embranchements du règne animal, la présence de gènes présentant de fortes homologies de structure avec les gènes homéotiques de la Drosophile et de conclure que ces gènes régulent le développement morphologique des vertébrés. Par ailleurs, ces homologies entre gènes de vertébrés et d'arthropodes doublées de similitudes dans leur organisation chromosomique "démontrent" l'existence d'un ancêtre commun aux vertébrés et aux arthropodes qui aurait vécu il y a environ 600 millions d'années. Tout en traçant notre lien de parenté avec les arthropodes, cette conférence montre aussi à quel point nous sommes différents de ces cousins dont nous nous sommes séparés il y a environ 600 millions d'années. On voit donc apparaître ici deux stratégies d'adaptation. Chez les invertébrés, la forme adulte de l'organisme et ses comportements sont presque présents dans la structure génétique. Chez les vertébrés, les stratégies de développement, tout en définissant un plan contraignant, laissent une grande liberté aux détails de la construction cérébrale dont des aspects importants de la structure se modifient tout au long de l'existence. De ce fait, chez les vertébrés et au plus haut point chez l'homme, c'est l'histoire même des individus qui s'inscrit dans la structure cérébrale par un processus ininterrompu d'individuation. Mot(s) clés libre(s) : adaptation, embryologie, épigénétique, évolution des espèces, génétique du développement, neurobiologie, neurogenèse, neurone, neuroscience, oeuf, réseaux neuronaux, système nerveux, système sensoriel
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Renouer avec la chaîne vertueuse de l'alimentation / Carlo Petrini
/ Jean JIMENEZ, Université Toulouse II-Le Mirail, Université Toulouse II-Le Mirail SCPAM
/ 25-11-2011
/ Canal-U - OAI Archive
PETRINI Carlo
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Dans cette conférence, Carlo Petrini présente tout d'abord les objectifs du mouvement Slow Food qu'il a créé en 1989 et le réseau mondial de communautés paysannes, Terra Madre. Citant Brillat-Savarin dans "La physiologie du goût" (1825), « la gastronomie est la connaissance raisonnée de tout ce qui a rapport à l'homme, en tant qu'il se nourrit », il décrit les sciences gastronomiques dans leur dimension multidisciplinaire, touchant à l'agriculture, la zootechnie, la génétique, la chimie, l'anthropologie et la sociologie, l'économie et l'économie politique, etc. Dans un troisième point, Carlo Petrini explique l'aberration du système alimentaire actuel fondé sur une production agricole intensive, abusant de produits chimiques responsables de l'appauvrissement des sols et la pollution de l'eau dont le manque pourrait être à l'origine de futurs conflits géopolitiques. Illustrant ses propos d'exemples, la disparition de la vache agérolese en Italie et l'introduction de la perche du Nil dans le lac Victoria, il pourfend une politique mondiale mercantiliste qui détruit la biodiversité naturelle et menace la planète d'un désastre autant écologique, qu'économique et social pour les paysanneries locales. Face au risque d'une "crise anthropique", il prône un changement de système alimentaire grâce à de nouveaux paradigmes : redonner de la valeur à l'agriculture et l'économie locales -dont il dit que « c'est une formule propre à garantir la démocratie participative »- et le retour à la terre accompagné d'un nécessaire changement de la politique agricole commune pour aider préférentiellement les jeunes paysans dans leur choix d'une agriculture durable, et non plus majoritairement les grands propriétaires terriens. Quand il parle de production, de distribution et d'exportation agricole, d'aspects environnementaux et de paysage, de sauvegarde de la biodiversité, du comportement des consommateurs..., Carlo Petrini parle toujours de gastronomie.Renouer avec la chaîne vertueuse de l'alimentation / Carlo Petrini. Conférence organisée par le Centre d'Études du Tourisme, de l'Hôtellerie et des Industries de l'Alimentation (CETIA) de l'Université Toulouse II-Le Mirail et le Centre d'Étude et de Recherche Travail, Organisation, Pouvoir (CERTOP / UTM-CNRS). Présentation par Jean-Pierre Poulain, professeur de sociologie au CETIA. Toulouse : Université Toulouse II-Le Mirail, 25 novembre 2011. Mot(s) clés libre(s) : agriculture durable, biodiversité des espèces, comsommation alimentaire, économie sociale et solidaire, gastronomie (éthique), politique alimentaire, production agricole locale
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Cafés des Sciences Nancy 2007 - Faune et flore : quand les espèces nous envahissent
/ Canal-U Médecine
/ 12-06-2007
/ Canal-U - OAI Archive
PERU Laurent, MULLER Serge, KOENIG Jean-Christophe
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Organisés par les universités de Lorraine en collaboration avec l’INSERM, le CNRS, l’INRIA et l’INRARésumé : Ce débat aura lieu en étroite association avec le Muséum-Aquarium et le Conservatoire et Jardin Botanique de Nancy qui présenteront l'exposition « Les Envahisseurs » à l'occasion de « Luxembourg et Grande-Région, capitale européenne de la Culture 2007 ». Avec des spécialistes de la faune et de la flore, cette rencontre permettra de découvrir la problématique des espèces invasives et des conséquences sur l'environnement et la société. Intervenants : > Serge Muller, Université Paul Verlaine, Metz > Jean-Christophe Koenig, association Neomys > Laurent Péru, Conservateur du Muséum-Aquarium de Nancy SCD Médecine. Mot(s) clés libre(s) : Cafés des Sciences Nancy Université, espèce invasive, lutte biologique, protection de l'environnement
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La biodiversité à Paris
/ UTLS - la suite
/ 02-11-2003
/ Canal-U - OAI Archive
MORET Jacques
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Les scientifiques distinguent trois niveaux d'organisation de la biodiversité : la biodiversité au niveau des écosystèmes (les grands systèmes de fonctionnement de la planète, comme l'écosystème forêt tropicale, ou l'écosystème Camargue, par exemple), la biodiversité au niveau des espèces (l'ensemble des espèces animales, végétales, microbiennes qui peuplent un écosystème) et, enfin, la biodiversité au niveau génétique (qui exprime les différences génétiques entre les individus d'une même espèce). En général quand on parle de biodiversité, c'est souvent en référence aux milieux dits « naturels » et peu perturbés par l'homme. Qui n'a pas entendu parler de l'extraordinaire richesse en biodiversité des forêts tropicales ou de la « crise de la biodiversité » que traverse aujourd'hui le monde, du fait de la déforestation, de la disparition des milieux naturels ou des pollutions ? Pourtant la biodiversité est aussi présente dans des espaces très peu naturels où l'action de l'homme est prépondérante, comme les villes. On retrouve en ville, et à Paris, les trois niveaux d'organisation de la biodiversité : - le niveau de l'écosystème. Les villes sont peu à peu devenues des objets d'études pour les scientifiques pour essayer d'appréhender comment les espèces animales, végétales et microbiennes s'organisent pour constituer un véritable écosystème urbain, en réaction, en accompagnement, ou à la faveur de la présence de l'homme et au modelage du paysage qu'il réalise ; - le niveau des espèces. Un autre objet d'étude, en milieu urbain, consiste à recenser la flore et la faune qui peuplent les villes, à analyser leurs fonctionnements, leurs migrations et leurs adaptations à l'écosystème urbain ; - le niveau infra-spécifique. Dans des espaces aussi confinés que les villes, les populations des espèces sont souvent très diversifiées. Etudier les différences génétiques entre individus des différentes espèces, c'est étudier le troisième niveau de la biodiversité. Paris n'est bien entendu pas un milieu purement minéral qui n'héberge que des hommes ! C'est un véritable écosystème avec un fonctionnement complexe, sa flore et sa faune, ses flux entrant et sortant, son évolution au cours du temps. Le niveau de la biodiversité sur lequel on possède le plus d'informations est celui de la diversité spécifique. Quelle biodiversité à Paris aujourd'hui ? Difficile de répondre à cette question, d'une part car certains groupes animaux (comme les invertébrés) ou végétaux (comme les algues) sont mal connus, mais aussi car chaque jour des espèces arrivent ou disparaissent de Paris ! Pour évoquer des groupes sur lesquels on possède des informations fiables, on peut donner les chiffres suivants : - 1382 plantes supérieures (ce qui est à rapprocher des 1800 espèces présentes en Ile-de-France, ou des 6000 espèces de la flore française), - 28 espèces de poissons dans la Seine, - 9 espèces d'amphibiens et 3 de reptiles, - 90 espèces d'oiseaux (dont 49 espèces nicheuses), - 25 espèces de mammifères ; On constate que Paris est loin d'être un désert pour les plantes et les animaux ! Comment est organisée la biodiversité à Paris ? Bien entendu les milieux dits « naturels » n'existent plus à Paris. Même les bois de Boulogne et de Vincennes sont très anthropisés. Les espèces ont donc principalement tendance à se répartir dans les milieux les moins perturbés et il n'étonnera personne de savoir que la biodiversité augmente quand on s'éloigne du centre. Ainsi, pour les plantes, les arrondissements les plus pauvres en espèces sont le 2ème et le 9ème arrondissement. Les 7 arrondissements les plus riches en plantes sont tous situés sur la périphérie. Les bois comportent plus de 300 espèces de plantes, soit plus que beaucoup des communes de banlieue ! Une autre tendance consiste pour la faune et la flore à coloniser des milieux propres aux villes et qui offrent des conditions de vie locales différentes des conditions générales ambiantes. Ainsi, le grillon domestique, qui s'accommodait par le passé du four du boulanger, a rejoint le métro. Le renard aussi a su tirer parti du réseau souterrain métropolitain pour se maintenir en ville. L'humidité et la chaleur dispensées par nos appareils managers ont générés des conditions de vie idéales pour la blatte germanique qui s'y installe. La biodiversité n'est donc pas distribuée au hasard à Paris, elle est organisée en un véritable écosystème urbain. Quelles tendances pour l'évolution de la biodiversité à Paris ? Sur le plan historique nous avons la chance de disposer d'informations relativement précises depuis le 17ème siècle qui permettent de reconstituer l'évolution de la biodiversité à Paris. Les publications anciennes, mais aussi les collections principalement conservées au Muséum national d'Histoire naturelle, nous renseignent bien. Pour la flore, nous disposons pour le 17ème siècle de descriptions très précises, comme dans les ouvrages de CORNUT (1635) ou de TOURNEFORT (1698) qui dressent de véritables « états des lieux » de référence pour apprécier l'évolution de la biodiversité. La description de la flore du secteur « à côté du Cours la Reine, dans le Bois qu'on appelle les Champs Elysées » est d'une rare précision. Mais l'apogée des observations se situe vers le milieu du 19ème siècle, où la ville n'a pas encore le visage moderne que lui donneront les transformations du baron HAUSSMANN. Paris dispose, avec ces observations, de photographies de sa biodiversité au cours des temps. En fait, deux tendances contradictoires s'affrontent au niveau l'évolution de la biodiversité à Paris. La première est bien entendu la disparition des espèces les plus fragiles, celles qui nécessitent des conditions de vie très particulières ou de grands espaces. Les plantes des milieux humides du « bois dit des Champs Elysées » n'existent plus et Paris n'héberge plus que 50% de la faune des grands mammifères, 50% de la faune des amphibiens ou 20% de la faune des reptiles qui étaient présentes au 18ème siècle. Le dernier chevreuil a été observé au bois de Boulogne en 1935. Le blaireau vivait au niveau de l'actuel jardin des Tuileries au 12e siècle, il a disparu du bois de Boulogne dans les années 40-50. Pour la salamandre tachetée et lézard vert, les disparitions datent de la première moitié du 20eme siècle
Et la disparition de ces espèces semble difficile à enrayer. Dernière en date, une espèce de fougère observée aux arènes de Lutèce et disparue en 2000. C'était la seule station connue de cette espèce pour toute l'Ile-de-France ! Mais une deuxième tendance, plus surprenante, s'observe en parallèle : c'est l'arrivée à Paris, puis la dissémination en Ile-de-France, puis souvent dans toute la France d'espèces « exotiques » ! De nombreuses espèces sont arrivées de tous temps en France par Paris, que ce soient par exemple les espèces de plantes amenés dans les fourrages des armées d'occupation après la guerre de 1870, ou plus récemment la Renouée du japon ou de la Vergerette de Sumatra. Les termites sont arrivées à Paris en gare d'Austerlitz dans des pins des Landes, avant de coloniser toute l'Ile-de-France. Sans compter avec toutes les espèces dites « de compagnie » qui constituent l'univers quotidien de nombreux parisiens et qui sont parfois relâchées dans le milieu urbain quand elles deviennent trop encombrantes. On ne compte plus, par exemple, les tortues de Florides dans les points d'eau parisiens ! Fennec, genette, écureuil de Corée ou encore maki ont été observés plus ou moins longuement dans Paris. « Paris terre d'asile », également pour la biodiversité ! Quel bilan ? Le bilan est mitigé. Le nombre global d'espèces présentes à Paris n'a pas tendance à trop diminuer. Par contre, si on analyse en détail la composition de la biodiversité de Paris aujourd'hui par rapport à ce qu'elle était il y a un siècle, on constate que ce ne sont pas les mêmes espèces : bon nombre d'espèces indigènes n'existent plus, remplacées par des espèces exotiques. Ceci pose d'ailleurs quelques problèmes : l'analyse des situations d'introduction d'espèces au cours des siècles a montré que peu d'entre-elles arrivent à se stabiliser à long terme dans le milieu, mais, a contrario, certaines espèces en se naturalisant deviennent parfois « envahissantes », perturbant fortement les écosystèmes autochtones. Parallèlement à cette tendance, les efforts entrepris pour améliorer la qualité de certains milieux (comme par exemple les eaux de la Seine) depuis quelques années, ceux destinés à protéger activement certains biotopes favorables (comme les aires de nidification de certains rapaces), ou ceux mis en oeuvre pour réduire l'apport des désherbants dans les parcs et jardins, conduisent à une recolonisation de Paris par des espèces qui l'avaient déserté dans les années soixante. Ainsi, une trentaines d'espèces de poissons s'observent dans la Seine, la fouine et le renard sont de retour dans Paris intra-muros, les pigeons ramiers et les mouettes rieuses volent sur la capitale
Certes Paris n'est pas encore à l'image de certaines autres capitales européennes pour lesquelles on a désigné des secteurs protégés destinés à préserver des espèces (comme Bruxelles pour les chauve-souris) ou d'autres où vivent en pleine ville d'abondantes populations viables de renard (comme Genève), mais peu à peu des tendances positives s'observent pour un maintien, voire une augmentation, de la biodiversité à Paris. Sauver la biodiversité, c'est bien sûr mettre en place des réglementations, mettre en oeuvre des plans d'action et mettre à disposition des moyens financiers, mais cela passe aussi par une prise de conscience de tous les citoyens : la préservation de la biodiversité c'est l'affaire de chacun d'entre-nous ! Mot(s) clés libre(s) : biodiversité, diversité biologique, écologie, écosystème, espèce vivante, faune, flore, génétique, Paris, ressource biologique
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