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Les égouts et l'évacuation des déchets
/ UTLS - la suite
/ 01-11-2003
/ Canal-U - OAI Archive
MOUCHEL Jean-Marie
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Après de nombreux siècles où l'alimentation en eau de Paris, et par voie de conséquence, son réseau d'égout sont restés fort limités, un essor considérable a été donné au réseau au milieu du 19e siècle, et il s'est poursuivi jusqu'à aujourd'hui. Parmi les projets initiaux, certains prévoyaient la création d'une ville souterraine, où seraient réalisées nombreuses des basses besognes nécessaires au fonctionnement et au prestige de la partie visible (et "hygiénisée") de la ville. Les réseaux souterrains devaient ainsi assurer le transport de l'eau mais aussi de nombreuses marchandises ou déchets. Dans le même temps, l'alimentation en eau potable généralisée, et l'élimination des eaux souillées hors de la ville, devenait un objectif prioritaire pour des raisons sanitaires. Les épidémies de choléra du milieu du siècle furent un des facteurs déclenchant le développement des projets de Belgrand à l'époque ou Haussmann rénovait la partie visible de Paris. Une particularité des égouts de Paris est la taille des canalisations, qui les rend en tout point visitables, ce qui leur confère un cachet tout particulier. Ils ont d'ailleurs toujours été visités, par les égoutiers chargés de leur entretien en premier lieu, mais aussi par de nombreux visiteurs qui accèdent aujourd'hui au musée des égouts situé dans le réseau. Dans la dernière partie du 19e siècle fut instauré le principe du tout-à-l'égout, mais sa mise en oeuvre complète, visant à l'élimination de toutes les fosses chez les particuliers, dura plusieurs décennies et se poursuivit au début du 20ième siècle. Le réseau devint unitaire, évacuant à la fois les eaux usées et les eaux de chaussées (eaux du lavage de rues, eaux de ruissellement pluvial etc.). Pour des raisons techniques, et pour éviter des déversements en Seine à l'intérieur de Paris, Belgrand a basé l'architecture du réseau sur un collecteur central qui rejoignait directement la Seine à Clichy. Le développement de la ville, et la mise en oeuvre du tout-à-l'égout ont considérablement augmenté la quantité de pollution déversée. A la fin du 19ième siècle, une solution basée sur l'épuration par le sol fut développée pour traiter les eaux avant leur arrivée en Seine. Des champs d'épandage furent installés dans la presqu'île de Gennevilliers puis plus à l'aval (Achères, Triel
), la ville de Paris devint propriétaire fermier et favorisait une intense activité de maraîchage. Au moment de l'exposition universelle à la toute fin du siècle, presque toutes les eaux collectées étaient envoyées vers les champs d'épandage. Cependant, la course en avant devait continuer, de plus en plus d'eau étant utilisée et devant être évacuée puis traitée dans une ville en constante expansion, alors que la pression foncière réduisait la superficie des champs d'épandage. Dès le début du 20ième, les rejets d'eaux usées en Seine reprirent de plus belle. Après de nombreux essais menés sur les pilotes par la ville de Paris, la première station d'épuration moderne à boues activées fut construite à Achères en 1938 (aujourd'hui "Seine-Aval"), et ne fut réellement alimentée que plusieurs années après la guerre. Dans les filières de traitement d'une telle station, comme dans le sol, des micro-organismes se développent en digérant les matières organiques et les transforment en gaz carbonique et en sels. Les matières solides transportées dans l'eau des égouts et les micro-organismes produits au cours du traitement sont rassemblés pour constituer les boues d'épuration. D'autres filières sont chargées du traitement des boues qui sont épaissies, pressées, éventuellement digérées avant d'être épandues sur des terres agricoles, mises en décharge ou encore incinérées. Depuis la fin de la deuxième guerre mondiale, le processus de construction de nouveaux réseaux et de nouvelles stations de traitement des eaux n'a cessé de se développer. A partir des années 70, on cessa de créer des réseaux unitaires pour passer au système séparatif. Dans un réseau séparatif, les eaux pluviales sont collectées dans un réseau séparé des eaux usées domestiques ou industrielles. Les eaux pluviales sont évacuées directement vers le milieu récepteur, alors que les eaux usées sont envoyées vers les stations d'épuration. Un avantage très significatif de ce type de collecte est que les flots reçus par les stations de traitement sont beaucoup plus réguliers, et qu'il n'y a pas de risques de surcharge du système en temps de pluie. Par contre, ce système nécessite une surveillance accrue des "mauvais branchements" d'eaux usées sur le réseau pluvial, et ne permet pas de traiter les eaux de ruissellement qui peuvent être fortement contaminées. Les stations de traitement sont devenues plus efficaces et plus flexibles dans leur gestion, ce qui permet notamment de traiter une fraction toujours croissante des eaux de temps de pluie dans les réseaux anciens unitaires, et de résoudre en grande partie graves problèmes dues aux déversements de temps de pluie dans le réseau unitaire. De nouvelles stations ont été construites en différents points de l'agglomération parisienne pour des raisons techniques, parce qu'il devenait techniquement difficile d'acheminer les eaux sur de très longues distances vers un point de traitement unique à l'aval, mais aussi pour des raisons éthiques et politiques pour que soit mieux partagées les nuisances dues au traitement. Le devenir des boues est toujours un problème aujourd'hui car elles peuvent contenir des contaminants persistants en quantité excessive. Alors que les matières organiques contenues dans les boues constituent des amendements utiles aux cultures, les contaminations doivent être évitées. Des efforts très importants ont été faits dans l'agglomération parisienne pour limiter le rejets de contaminants dans le réseau. Cette politique de réduction à la source a porté ses fruits puisque les teneurs en certains métaux dans les boues de la station "Seine-Aval" ont diminué de plus qu'un facteur 10 en 20 ans. L'évolution actuelle va vers des réseaux et des méthodes de traitement plus diversifiées. Le développement de stations de traitement va se poursuivre en différents points de l'agglomération parisienne, alors que l'interconnexion du réseau unitaire devient une réalité, qui permet une meilleure gestion des eaux en temps de pluie. Dans le même temps les eaux pluviales sont de plus en plus souvent retenues ou traitées à l'amont des bassins versants pour limiter le ruissellement excessif. Il aura donc fallu plus d'un siècle pour que la grande ligne directrice "tout vers l'aval" qui avait été instaurée par Belgrand soit remise en cause. Il aura fallu un siècle également pour que l'objectif "zéro rejets par temps", atteint au début du siècle lors de l'exposition universelle, soit de nouveau atteint. Le réseau d'assainissement fait donc bien partie de ces patrimoines techniques urbains fondamentaux qu'il faut gérer aujourd'hui en pensant aux générations futures.Références utilisées dans cette conférence : "Atlas du Paris Souterrain", par Gilles Thomas et Alain Clément, Ed. Parigramme, 2001. "Paris Sewers and Sewermen, realities and representations", par D. Reid, Harvard University Press, 1991. "Les égouts de Paris, une ville sous la ville", plaquette de présentation des égouts, Mairie de Paris "Rendre l'eau à la vie, 1970/1995, 25ième anniversaire du SIAAP", par M.F. Pointeau, Ed. CEP Euro Editions. "La Seine en son Bassin", M. Maybeck, G. de Marsily et E. Fustec (editeurs), publié par Elsevier en 1998. Mot(s) clés libre(s) : boues d'épuration, collecteur, déchet, eaux usées, égoutiers, égouts de Paris, génie urbain, réseau d'assainissement, station d'épuration, système séparatif, tout-à-l'égout, traitement des eaux
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Qu'est ce que la recherche scientifique ? (Antoine Moreau)
/ UTLS au lycée
/ 17-12-2010
/ Canal-U - OAI Archive
MOREAU Antoine
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Une conférence de l'UTLS au LycéeQu'est ce que le recherche scientifique par Antoine Moreau (maître de conférence) Mot(s) clés libre(s) : chercheur, connaissance scientifique, formation scientifique, ingénierie, métiers de la recherche, recherche appliquée, recherche fondamentale, science
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Les ingénieurs-savants et la science en France 1795-1840
/ Alexandre MOATTI, FMSH Production
/ 26-04-2016
/ Canal-u.fr
MOATTI Alexandre
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Les ingénieurs-savants et la science en France 1795-1840 Mot(s) clés libre(s) : savants, histoire des sciences et techniques, ingénieurs
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Les projets collaboratifs
/ Serge BLERALD, Direction de l'Image et de l'Audiovisuel de l'EHESS
/ 30-09-2015
/ Canal-u.fr
MICHEL Didier, FUSAI Guillaume, KERAUDREN, Philippe
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Présentation des possibilités de financement des SHS dans l’ensemble d’H2020 :
Moderateur:
Gisèle SAPIRO, EHESS
Présentation : Philippe KERAUDREN, Commission Européenne, DG Recherche et Innovation
Basudeb CHAUDHURI, PCN Sociétés inclusives, innovantes et réflexives
Guillaume FUSAI, PCN Actions Marie Skłodowska-Curie
Didier MICHEL, PCN Science avec et pour la société Mot(s) clés libre(s) : financement, sciences humaines et sociales, recherche, collaboration scientifique
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Ingénieurs et société : d'Auguste Comte à la technoscience et l'intelligence collective
/ UTLS - la suite
/ 19-01-2010
/ Canal-U - OAI Archive
MICHAUD Yves
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Une conférence du cycle : Qu'est-ce qu'un ingénieur aujourd'hui ? L'ingénieur, le génie, la machine du 10 au 14 janvier et du 16 au 19 janvier 2010, à 18h30Ingénieurs et société : d'Auguste Comte à la technoscience et à l'intelligence collective par Yves Michaud, philosophe Mot(s) clés libre(s) : Auguste Comte, ingénierie, ingénierie sociale, intelligence collective, science, science de l'ingénieur, technologie, technoscience
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La formation des ingénieurs aujourd'hui : continuités, comparaisons mutations
/ UTLS - la suite
/ 13-01-2010
/ Canal-U - OAI Archive
MAURY Claude
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Une conférence du cycle : Qu'est-ce qu'un ingénieur aujourd'hui ? L'ingénieur, le génie, la machine de janvier 2010.La formation des ingénieurs aujourd'hui : continuités, comparaisons mutations.par Claude Maury, délégué général du Comité d'études sur les formations d'ingénieursIl est difficile d'évoquer en France la formation des ingénieurs sans avoir à répondre à des interrogations multiples sur le particularisme de notre dispositif, et à devoir tirer au clair un certain nombre de présupposés. La spécificité des solutions françaises, peu discutable sur certains aspects, est avant tout le fruit de notre histoire, même si le développement des formations d'ingénieurs dans les grands pays développés s'est fait de manière assez parallèle, pour l'essentiel après 1860.Les premières formations créées à cette époque, ont résulté pour l'essentiel d'une demande du monde économique, et ont généralement pris place à la périphérie du système universitaire traditionnel.C'est en fait en Allemagne, que s'est imposé en fin du 19ème siècle, un modèle d'école technique supérieure, reconnu ultérieurement (non sans peine) comme université technique. Celui-ci a servi d'inspiration majeure pour de nombreux pays européens et pour l'Amérique du Nord (mais non en France, marquée par la défaite de 1870). Depuis la seconde guère mondiale, on se réfère il est vrai plus couramment au modèle de l'université de recherche nord-américaine, richement dotée en fonds propres, et très fortement irriguée en contrats de recherche, dont l'un des traits distinctifs marquants est sans doute la proximité forte entre toutes les disciplines scientifiques et l'engineering.En ce début de 21ème siècle les formations d'ingénieur sont confrontées à des évolutions extrêmement rapides de leur environnement technologique et industriel, du fait en particulier du déplacement vers l'Asie d'une majorité des industries manufacturières, de l'émergence d'une nouvelle économie de la connaissance et des perspectives ouvertes par de nouvelles associations de technologies en mutation rapide, comme celles de l'électronique et des sciences de la vie. Elles ont aussi à tenir compte d'attentes et d'exigences sociétales nouvelles et de la réalité d'un monde fini, déstabilisé à la limite par la consommation sans frein des ressources naturelles.Dans ce contexte peu prévisible, de grande variabilité, où le succès dépend largement d'une capacité à faire, à bien faire et plus encore à innover, les formations d'ingénieur ont, à trouver un nouvel équilibre entre une vision créative de "supply push" (logique d'offre anticipatrice), par rapport à une tradition de "demand pull" d'ajustement à la demande.Trois lignes d'inspiration peuvent être proposées, qui constituent l'enveloppe potentielle d'une politique volontariste dans ce domaine :- Assurer, par des options institutionnelles adaptées une véritable réactivité stratégique, sans nécessairement passer par une grande taille (même si celle-ci peut devenir un atout décisif, voire incontournable), en s'assurant par contre de la perméabilité effective des interfaces, en particulier entre la technologie et la science, et la création de communautés mêlant hommes de savoir et hommes de réalisation, et d'un management adapté à cette nouvelle donne,- Prendre en compte les exigences imposées à l'ingénieur de maîtriser une complexité accrue, que ce soit une complexité concrète renvoyant au sens pratique, une complexité de modélisation, dont on sait trop qu'elle ne se suffit pas à elle-même, ou une complexité sociale impliquant une acceptation du débat contradictoire jusqu'à une amorce de sens politique,- Veiller à ne pas favoriser à l'excès une vision "fonctionnaliste" des formations, on pourrait même ajouter "gestionnaire", en pensant à l'avalanche de normes et de cadres de références supposés dire le vrai, pour redonner tout son sens et toute sa richesse au rapport entre le cadre de formation et un élève en formation, en attente de motivations et de valeurs, voire de modèles et d'encouragement à développer son potentiel.Si l'importance accordée par un pays à ses formations d'ingénieurs est souvent présentée comme une réponse réaliste à ses besoins, on peut la voir tout autant dans sa dimension symbolique, comme expression d'une foi dans nos capacités à dégager et mettre en oeuvre des solutions originales et efficaces à tous types de problèmes. Mot(s) clés libre(s) : classe préparatoire, Commission des Titres d'Ingénieur, CTI, cycle intégré, école technique supérieure, études scientifiques, formation d'ingénieur, génie, grande école, université technique
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Les projets collaboratifs : témoignages
/ Serge BLERALD, Direction de l'Image et de l'Audiovisuel de l'EHESS
/ 30-09-2015
/ Canal-u.fr
LECHEVALIER Sébastien, HAZARD Benoît, JASMIN David, SAPIRO Gisèle
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REUNION D’INFORMATION PSL
Recherche en sciences humaines et sociales :
Possibilités offertes dès l’automne 2015 par le programme européen Horizon 2020
EHESS
Modérateur: Philippe KERAUDREN, Commission Européenne, DG Recherche et Innovation
Présentation :
Gisèle SAPIRO, EHESS, coordinatrice du projet collaboratif de recherche INTERCO-SSH
Sébastien LECHEVALIER, EHESS, coordinateur du projet collaboratif de mobilité INCAS
Benoît HAZARD, EHESS, partenaire du projet collaboratif de formation doctorale REAL
David JASMIN, Directeur de la Fondation de la Main à la Pâte, coordinateur du projet collaboratif de dissémination scientifique FIBONACCI Mot(s) clés libre(s) : financement, sciences humaines et sociales, recherche, collaboration scientifique
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Introduction de Philippe KERAUDREN
/ Serge BLERALD, Direction de l'Image et de l'Audiovisuel de l'EHESS
/ 30-09-2015
/ Canal-u.fr
KERAUDREN, Philippe
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REUNION D’INFORMATION PSL
Philippe KERAUDREN, Commission Européenne, DG Recherche et Innovation Mot(s) clés libre(s) : financement, sciences humaines et sociales, recherche
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Semaine de la Recherche Thérapeutique, Réunion CEnGEPS, Carmen JOUANNEAU
/ Canal-U/Sciences de la Santé et du Sport
/ 23-03-2009
/ Canal-U - OAI Archive
JOUANNEAU Carmen
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Semaine de la Recherche Thérapeutique, Réunion CEnGEPS, Carmen JOUANNEAU, CIC Mot(s) clés libre(s) : Carmen JOUANNEAU, CIC, Réunion CEnGEPS, Semaine de la Recherche Thérapeutique
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La recherche scientifique - Claude Jaupart
/ UTLS au lycée
/ 08-12-2008
/ Canal-U - OAI Archive
JAUPART Claude
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Une conférence de L'UTLS au lycée
par Claude Jaupart Mot(s) clés libre(s) : chercheur, Science
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