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Averroès - Le statut du roi-philosophe
/ ENS-LSH/SCAM, ENS/UOH
/ 26-06-2009
/ Canal-U - OAI Archive
ABBES Makram
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Bien qu’il y ait eu, en terre d'Islam, de nombreux philosophes entre les XIIIe et XVIIe siècles, de l’andalou Ibn Sab'în (XIIIe siècle) jusqu’au perse Molla Sadra (XVIIe siècle), la plupart des recherches s'accordent à dire que c’est Averroès (1126-1198) qui est le dernier philosophe de la civilisation de l'Islam classique. Ce jugement, qui doit être nuancé sur certains points, repose principalement sur l’ampleur du projet qu’il a réalisé, et surtout sur la réception de ce même projet dans l'Occident latin pendant le Moyen Âge. Dans son travail, Averroès cherchait, en effet, à renouer avec l’aristotélisme et avec la méthode rationnelle, longtemps occultés par l’intérêt des philosophes arabes et alexandrins pour les commentaires de l’œuvre du Stagirite plutôt que pour ses textes eux-mêmes. Parallèlement au commentaire systématique des textes d’Aristote, Averroès a entrepris un autre travail de défense de l’acte de philosopher qui s’était trouvé fortement remis en cause par les accusations d’impiété lancées par al-Ghazâlî (1058-1111) contre les philosophes. Ce sont les réponses aux problèmes soulevés par al-Ghazâlî et la discussion de questions comme le rapport entre la philosophie et la religion, la foi et la raison, le philosophe et la cité qui occupent la partie centrale des œuvres personnelles d’Averroès (le Discours décisif, le Traité du dévoilement, et l’Incohérence de l’Incohérence) et qui contiennent une part importante de ses idées politiques. Renouer avec la méthode scientifique dont le modèle est Aristote et lutter contre le projet intellectuel d’al-Ghazâlî constituent donc les deux dynamiques sur lesquelles repose un pan entier de la philosophie politique d'Averroès. Celle-ci s'engage dans une réflexion sur des sujets qui sont à l’origine de la Modernité, comme, par exemple, l’étude du problème théologico-politique qui est directement lié à la définition du processus de sécularisation. Comment ce travail se présente-t-il dans les textes d’Averroès et de quelle manière peut-il être interprété dans les limites du contexte culturel de l’Islam du XIIe siècle?En dehors de ce premier aspect, Averroès peut être considéré, du point de vue de la philosophie politique classique, comme le dernier représentant d’une tradition qui remonte aux Grecs et qui est, à partir du Xe siècle, solidement ancrée en terre d’Islam grâce aux écrits de Fârâbî (870-950). Cette tradition consiste à étudier les conditions de la réalisation d’une cité juste et de l’instauration d’un régime parfait. Consignés dans le principal texte politique d’Averroès qui est le Commentaire de la République de Platon, ces développements abordant, entre autres, le statut et le rôle du chef de la cité parfaite, les cités injustes, et la meilleure éducation des citoyens sont loin d’être une spéculation théorique gratuite et éloignée des soucis du réel. Au contraire, cette recherche s’inscrit pleinement dans un cadre qui reprend les enseignements platoniciens sur la cité idéale tout en les transformant et en les adaptant à un nouveau contexte. Le modèle politique platonicien subira ainsi de nombreuses transformations du fait de l’introduction d’éléments aristotéliciens dans le Commentaire, et de la volonté de redéfinir, sur d’autres bases épistémologiques, l’art politique lui-même. Ce deuxième axe nous permettra donc de voir comment se pose le problème du rapport entre un modèle normatif de la politique hérité des Grecs et l’un des usages qui en est fait, en l'occurrence par Averroès, afin de comprendre l’histoire de l’Islam en général et celle de l'Andalousie en particulier. Plan du cours :Première partie : une biographie politique1) Le philosophe et le politique2) Le milieu intellectuel andalou et le projet d'Averroès3) Averroès et les traditions de pensée politiques de l'islam classique4) La fondation de la science politique : le paradigme médicalDeuxième partie : la cité parfaite1) La théorie des excellences humaines2) Le statut du roi-philosophe3) Les attributs de la cité parfaite4) Les régimes injustesTroisième partie : les conditions de la politique parfaite1) L'éducation des citoyens2) La philosophie et la religion : l'interprétation du texte coranique3) La théologie politiqueConclusionDirecteur de la publication: Olivier FaronProducteur executif: Christophe PorlierRéalisation: Francis OudréaogoImage et post-production: Mathias ChassagneuxLumière: Sébastien BoudinSon: Xavier ComméatDiffusion Web: Jean Claude Troncard Mot(s) clés libre(s) : Averroès, cité parfaite, Islam, pensée politique, philosophie islamique
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Averroès - Les attributs de la cité parfaite - deuxième partie
/ ENS-LSH/SCAM, ENS- LSH/UOH
/ 26-06-2009
/ Canal-U - OAI Archive
ABBES Makram
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Bien qu’il y ait eu, en terre d'Islam, de nombreux philosophes entre les XIIIe et XVIIe siècles, de l’andalou Ibn Sab'în (XIIIe siècle) jusqu’au perse Molla Sadra (XVIIe siècle), la plupart des recherches s'accordent à dire que c’est Averroès (1126-1198) qui est le dernier philosophe de la civilisation de l'Islam classique. Ce jugement, qui doit être nuancé sur certains points, repose principalement sur l’ampleur du projet qu’il a réalisé, et surtout sur la réception de ce même projet dans l'Occident latin pendant le Moyen Âge. Dans son travail, Averroès cherchait, en effet, à renouer avec l’aristotélisme et avec la méthode rationnelle, longtemps occultés par l’intérêt des philosophes arabes et alexandrins pour les commentaires de l’œuvre du Stagirite plutôt que pour ses textes eux-mêmes. Parallèlement au commentaire systématique des textes d’Aristote, Averroès a entrepris un autre travail de défense de l’acte de philosopher qui s’était trouvé fortement remis en cause par les accusations d’impiété lancées par al-Ghazâlî (1058-1111) contre les philosophes. Ce sont les réponses aux problèmes soulevés par al-Ghazâlî et la discussion de questions comme le rapport entre la philosophie et la religion, la foi et la raison, le philosophe et la cité qui occupent la partie centrale des œuvres personnelles d’Averroès (le Discours décisif, le Traité du dévoilement, et l’Incohérence de l’Incohérence) et qui contiennent une part importante de ses idées politiques. Renouer avec la méthode scientifique dont le modèle est Aristote et lutter contre le projet intellectuel d’al-Ghazâlî constituent donc les deux dynamiques sur lesquelles repose un pan entier de la philosophie politique d'Averroès. Celle-ci s'engage dans une réflexion sur des sujets qui sont à l’origine de la Modernité, comme, par exemple, l’étude du problème théologico-politique qui est directement lié à la définition du processus de sécularisation. Comment ce travail se présente-t-il dans les textes d’Averroès et de quelle manière peut-il être interprété dans les limites du contexte culturel de l’Islam du XIIe siècle?En dehors de ce premier aspect, Averroès peut être considéré, du point de vue de la philosophie politique classique, comme le dernier représentant d’une tradition qui remonte aux Grecs et qui est, à partir du Xe siècle, solidement ancrée en terre d’Islam grâce aux écrits de Fârâbî (870-950). Cette tradition consiste à étudier les conditions de la réalisation d’une cité juste et de l’instauration d’un régime parfait. Consignés dans le principal texte politique d’Averroès qui est le Commentaire de la République de Platon, ces développements abordant, entre autres, le statut et le rôle du chef de la cité parfaite, les cités injustes, et la meilleure éducation des citoyens sont loin d’être une spéculation théorique gratuite et éloignée des soucis du réel. Au contraire, cette recherche s’inscrit pleinement dans un cadre qui reprend les enseignements platoniciens sur la cité idéale tout en les transformant et en les adaptant à un nouveau contexte. Le modèle politique platonicien subira ainsi de nombreuses transformations du fait de l’introduction d’éléments aristotéliciens dans le Commentaire, et de la volonté de redéfinir, sur d’autres bases épistémologiques, l’art politique lui-même. Ce deuxième axe nous permettra donc de voir comment se pose le problème du rapport entre un modèle normatif de la politique hérité des Grecs et l’un des usages qui en est fait, en l'occurrence par Averroès, afin de comprendre l’histoire de l’Islam en général et celle de l'Andalousie en particulier. Plan du cours :Première partie : une biographie politique1) Le philosophe et le politique2) Le milieu intellectuel andalou et le projet d'Averroès3) Averroès et les traditions de pensée politiques de l'islam classique4) La fondation de la science politique : le paradigme médicalDeuxième partie : la cité parfaite1) La théorie des excellences humaines2) Le statut du roi-philosophe3) Les attributs de la cité parfaite4) Les régimes injustesTroisième partie : les conditions de la politique parfaite1) L'éducation des citoyens2) La philosophie et la religion : l'interprétation du texte coranique3) La théologie politiqueConclusionDirecteur de la publication: Olivier FaronProducteur executif: Christophe PorlierRéalisation: Francis OudréaogoImage et post-production: Mathias ChassagneuxLumière: Sébastien BoudinSon: Xavier ComméatDiffusion Web: Jean Claude Troncard Mot(s) clés libre(s) : Averroès, cité parfaite, pensée politique, philosophie islamique
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Averroès - Les attributs de la cité parfaite - première partie
/ ENS-LSH/SCAM, ENS/UOH
/ 26-06-2009
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Bien qu’il y ait eu, en terre d'Islam, de nombreux philosophes entre les XIIIe et XVIIe siècles, de l’andalou Ibn Sab'în (XIIIe siècle) jusqu’au perse Molla Sadra (XVIIe siècle), la plupart des recherches s'accordent à dire que c’est Averroès (1126-1198) qui est le dernier philosophe de la civilisation de l'Islam classique. Ce jugement, qui doit être nuancé sur certains points, repose principalement sur l’ampleur du projet qu’il a réalisé, et surtout sur la réception de ce même projet dans l'Occident latin pendant le Moyen Âge. Dans son travail, Averroès cherchait, en effet, à renouer avec l’aristotélisme et avec la méthode rationnelle, longtemps occultés par l’intérêt des philosophes arabes et alexandrins pour les commentaires de l’œuvre du Stagirite plutôt que pour ses textes eux-mêmes. Parallèlement au commentaire systématique des textes d’Aristote, Averroès a entrepris un autre travail de défense de l’acte de philosopher qui s’était trouvé fortement remis en cause par les accusations d’impiété lancées par al-Ghazâlî (1058-1111) contre les philosophes. Ce sont les réponses aux problèmes soulevés par al-Ghazâlî et la discussion de questions comme le rapport entre la philosophie et la religion, la foi et la raison, le philosophe et la cité qui occupent la partie centrale des œuvres personnelles d’Averroès (le Discours décisif, le Traité du dévoilement, et l’Incohérence de l’Incohérence) et qui contiennent une part importante de ses idées politiques. Renouer avec la méthode scientifique dont le modèle est Aristote et lutter contre le projet intellectuel d’al-Ghazâlî constituent donc les deux dynamiques sur lesquelles repose un pan entier de la philosophie politique d'Averroès. Celle-ci s'engage dans une réflexion sur des sujets qui sont à l’origine de la Modernité, comme, par exemple, l’étude du problème théologico-politique qui est directement lié à la définition du processus de sécularisation. Comment ce travail se présente-t-il dans les textes d’Averroès et de quelle manière peut-il être interprété dans les limites du contexte culturel de l’Islam du XIIe siècle?En dehors de ce premier aspect, Averroès peut être considéré, du point de vue de la philosophie politique classique, comme le dernier représentant d’une tradition qui remonte aux Grecs et qui est, à partir du Xe siècle, solidement ancrée en terre d’Islam grâce aux écrits de Fârâbî (870-950). Cette tradition consiste à étudier les conditions de la réalisation d’une cité juste et de l’instauration d’un régime parfait. Consignés dans le principal texte politique d’Averroès qui est le Commentaire de la République de Platon, ces développements abordant, entre autres, le statut et le rôle du chef de la cité parfaite, les cités injustes, et la meilleure éducation des citoyens sont loin d’être une spéculation théorique gratuite et éloignée des soucis du réel. Au contraire, cette recherche s’inscrit pleinement dans un cadre qui reprend les enseignements platoniciens sur la cité idéale tout en les transformant et en les adaptant à un nouveau contexte. Le modèle politique platonicien subira ainsi de nombreuses transformations du fait de l’introduction d’éléments aristotéliciens dans le Commentaire, et de la volonté de redéfinir, sur d’autres bases épistémologiques, l’art politique lui-même. Ce deuxième axe nous permettra donc de voir comment se pose le problème du rapport entre un modèle normatif de la politique hérité des Grecs et l’un des usages qui en est fait, en l'occurrence par Averroès, afin de comprendre l’histoire de l’Islam en général et celle de l'Andalousie en particulier. Plan du cours :Première partie : une biographie politique1) Le philosophe et le politique2) Le milieu intellectuel andalou et le projet d'Averroès3) Averroès et les traditions de pensée politiques de l'islam classique4) La fondation de la science politique : le paradigme médicalDeuxième partie : la cité parfaite1) La théorie des excellences humaines2) Le statut du roi-philosophe3) Les attributs de la cité parfaite4) Les régimes injustesTroisième partie : les conditions de la politique parfaite1) L'éducation des citoyens2) La philosophie et la religion : l'interprétation du texte coranique3) La théologie politiqueConclusionDirecteur de la publication: Olivier FaronProducteur executif: Christophe PorlierRéalisation: Francis OudréaogoImage et post-production: Mathias ChassagneuxLumière: Sébastien BoudinSon: Xavier ComméatDiffusion Web: Jean Claude Troncard Mot(s) clés libre(s) : Averroès, cité parfaite, pensée politique, philosophie islamique
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Averroès - Les régimes injustes - deuxième partie
/ ENS-LSH/SCAM, ENS/UOH
/ 27-06-2009
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Bien qu’il y ait eu, en terre d'Islam, de nombreux philosophes entre les XIIIe et XVIIe siècles, de l’andalou Ibn Sab'în (XIIIe siècle) jusqu’au perse Molla Sadra (XVIIe siècle), la plupart des recherches s'accordent à dire que c’est Averroès (1126-1198) qui est le dernier philosophe de la civilisation de l'Islam classique. Ce jugement, qui doit être nuancé sur certains points, repose principalement sur l’ampleur du projet qu’il a réalisé, et surtout sur la réception de ce même projet dans l'Occident latin pendant le Moyen Âge. Dans son travail, Averroès cherchait, en effet, à renouer avec l’aristotélisme et avec la méthode rationnelle, longtemps occultés par l’intérêt des philosophes arabes et alexandrins pour les commentaires de l’œuvre du Stagirite plutôt que pour ses textes eux-mêmes. Parallèlement au commentaire systématique des textes d’Aristote, Averroès a entrepris un autre travail de défense de l’acte de philosopher qui s’était trouvé fortement remis en cause par les accusations d’impiété lancées par al-Ghazâlî (1058-1111) contre les philosophes. Ce sont les réponses aux problèmes soulevés par al-Ghazâlî et la discussion de questions comme le rapport entre la philosophie et la religion, la foi et la raison, le philosophe et la cité qui occupent la partie centrale des œuvres personnelles d’Averroès (le Discours décisif, le Traité du dévoilement, et l’Incohérence de l’Incohérence) et qui contiennent une part importante de ses idées politiques. Renouer avec la méthode scientifique dont le modèle est Aristote et lutter contre le projet intellectuel d’al-Ghazâlî constituent donc les deux dynamiques sur lesquelles repose un pan entier de la philosophie politique d'Averroès. Celle-ci s'engage dans une réflexion sur des sujets qui sont à l’origine de la Modernité, comme, par exemple, l’étude du problème théologico-politique qui est directement lié à la définition du processus de sécularisation. Comment ce travail se présente-t-il dans les textes d’Averroès et de quelle manière peut-il être interprété dans les limites du contexte culturel de l’Islam du XIIe siècle?En dehors de ce premier aspect, Averroès peut être considéré, du point de vue de la philosophie politique classique, comme le dernier représentant d’une tradition qui remonte aux Grecs et qui est, à partir du Xe siècle, solidement ancrée en terre d’Islam grâce aux écrits de Fârâbî (870-950). Cette tradition consiste à étudier les conditions de la réalisation d’une cité juste et de l’instauration d’un régime parfait. Consignés dans le principal texte politique d’Averroès qui est le Commentaire de la République de Platon, ces développements abordant, entre autres, le statut et le rôle du chef de la cité parfaite, les cités injustes, et la meilleure éducation des citoyens sont loin d’être une spéculation théorique gratuite et éloignée des soucis du réel. Au contraire, cette recherche s’inscrit pleinement dans un cadre qui reprend les enseignements platoniciens sur la cité idéale tout en les transformant et en les adaptant à un nouveau contexte. Le modèle politique platonicien subira ainsi de nombreuses transformations du fait de l’introduction d’éléments aristotéliciens dans le Commentaire, et de la volonté de redéfinir, sur d’autres bases épistémologiques, l’art politique lui-même. Ce deuxième axe nous permettra donc de voir comment se pose le problème du rapport entre un modèle normatif de la politique hérité des Grecs et l’un des usages qui en est fait, en l'occurrence par Averroès, afin de comprendre l’histoire de l’Islam en général et celle de l'Andalousie en particulier. Plan du cours :Première partie : une biographie politique1) Le philosophe et le politique2) Le milieu intellectuel andalou et le projet d'Averroès3) Averroès et les traditions de pensée politiques de l'islam classique4) La fondation de la science politique : le paradigme médicalDeuxième partie : la cité parfaite1) La théorie des excellences humaines2) Le statut du roi-philosophe3) Les attributs de la cité parfaite4) Les régimes injustesTroisième partie : les conditions de la politique parfaite1) L'éducation des citoyens2) La philosophie et la religion : l'interprétation du texte coranique3) La théologie politiqueConclusionDirecteur de la publication: Olivier FaronProducteur executif: Christophe PorlierRéalisation: Francis OudréaogoImage et post-production: Mathias ChassagneuxLumière: Sébastien BoudinSon: Xavier ComméatDiffusion Web: Jean Claude Troncard Mot(s) clés libre(s) : Averroès, cité parfaite, cités injustes, pensée politique, philosophie islamique
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Averroès - Les régimes injustes - première partie
/ ENS-LSH/SCAM, ENS- LSH/UOH
/ 26-06-2009
/ Canal-U - OAI Archive
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Bien qu’il y ait eu, en terre d'Islam, de nombreux philosophes entre les XIIIe et XVIIe siècles, de l’andalou Ibn Sab'în (XIIIe siècle) jusqu’au perse Molla Sadra (XVIIe siècle), la plupart des recherches s'accordent à dire que c’est Averroès (1126-1198) qui est le dernier philosophe de la civilisation de l'Islam classique. Ce jugement, qui doit être nuancé sur certains points, repose principalement sur l’ampleur du projet qu’il a réalisé, et surtout sur la réception de ce même projet dans l'Occident latin pendant le Moyen Âge. Dans son travail, Averroès cherchait, en effet, à renouer avec l’aristotélisme et avec la méthode rationnelle, longtemps occultés par l’intérêt des philosophes arabes et alexandrins pour les commentaires de l’œuvre du Stagirite plutôt que pour ses textes eux-mêmes. Parallèlement au commentaire systématique des textes d’Aristote, Averroès a entrepris un autre travail de défense de l’acte de philosopher qui s’était trouvé fortement remis en cause par les accusations d’impiété lancées par al-Ghazâlî (1058-1111) contre les philosophes. Ce sont les réponses aux problèmes soulevés par al-Ghazâlî et la discussion de questions comme le rapport entre la philosophie et la religion, la foi et la raison, le philosophe et la cité qui occupent la partie centrale des œuvres personnelles d’Averroès (le Discours décisif, le Traité du dévoilement, et l’Incohérence de l’Incohérence) et qui contiennent une part importante de ses idées politiques. Renouer avec la méthode scientifique dont le modèle est Aristote et lutter contre le projet intellectuel d’al-Ghazâlî constituent donc les deux dynamiques sur lesquelles repose un pan entier de la philosophie politique d'Averroès. Celle-ci s'engage dans une réflexion sur des sujets qui sont à l’origine de la Modernité, comme, par exemple, l’étude du problème théologico-politique qui est directement lié à la définition du processus de sécularisation. Comment ce travail se présente-t-il dans les textes d’Averroès et de quelle manière peut-il être interprété dans les limites du contexte culturel de l’Islam du XIIe siècle?En dehors de ce premier aspect, Averroès peut être considéré, du point de vue de la philosophie politique classique, comme le dernier représentant d’une tradition qui remonte aux Grecs et qui est, à partir du Xe siècle, solidement ancrée en terre d’Islam grâce aux écrits de Fârâbî (870-950). Cette tradition consiste à étudier les conditions de la réalisation d’une cité juste et de l’instauration d’un régime parfait. Consignés dans le principal texte politique d’Averroès qui est le Commentaire de la République de Platon, ces développements abordant, entre autres, le statut et le rôle du chef de la cité parfaite, les cités injustes, et la meilleure éducation des citoyens sont loin d’être une spéculation théorique gratuite et éloignée des soucis du réel. Au contraire, cette recherche s’inscrit pleinement dans un cadre qui reprend les enseignements platoniciens sur la cité idéale tout en les transformant et en les adaptant à un nouveau contexte. Le modèle politique platonicien subira ainsi de nombreuses transformations du fait de l’introduction d’éléments aristotéliciens dans le Commentaire, et de la volonté de redéfinir, sur d’autres bases épistémologiques, l’art politique lui-même. Ce deuxième axe nous permettra donc de voir comment se pose le problème du rapport entre un modèle normatif de la politique hérité des Grecs et l’un des usages qui en est fait, en l'occurrence par Averroès, afin de comprendre l’histoire de l’Islam en général et celle de l'Andalousie en particulier. Plan du cours :Première partie : une biographie politique1) Le philosophe et le politique2) Le milieu intellectuel andalou et le projet d'Averroès3) Averroès et les traditions de pensée politiques de l'islam classique4) La fondation de la science politique : le paradigme médicalDeuxième partie : la cité parfaite1) La théorie des excellences humaines2) Le statut du roi-philosophe3) Les attributs de la cité parfaite4) Les régimes injustesTroisième partie : les conditions de la politique parfaite1) L'éducation des citoyens2) La philosophie et la religion : l'interprétation du texte coranique3) La théologie politiqueConclusionDirecteur de la publication: Olivier FaronProducteur executif: Christophe PorlierRéalisation: Francis OudréaogoImage et post-production: Mathias ChassagneuxLumière: Sébastien BoudinSon: Xavier ComméatDiffusion Web: Jean Claude Troncard Mot(s) clés libre(s) : Averroès, cité parfaite, cités injustes, pensée politique, philosophie islamique
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Averroès et les traditions de la pensée politique de l'Islam classique
/ ENS-LSH/SCAM, ENS- LSH/UOH
/ 25-06-2009
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Bruno et Sanchez, deux philosophes à Toulouse autour de 1580 / Didier Foucault
/ Université Toulouse II-Le Mirail SCPAM, Franck DELPECH, Nathalie MICHAUD, Université Toulouse-Jean Jaurès-campus Mirail
/ 09-10-2014
/ Canal-u.fr
FOUCAULT Didier
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Bruno et Sanchez, deux philosophes à Toulouse autour de 1580 / Didier Foucault. In "Journées Giordano Bruno", organisées par l'Université de Toulouse en partenariat avec le Muséum de Toulouse, l’Institut Universitaire de France et Il Laboratorio de l'Université Toulouse Jean-Jaurès-campus Mirail, sous l'égide du Consulat Général d'Italie et avec le soutien de l'Institut culturel italien de Marseille. Toulouse, 9-11 octobre 2014. Session I : Giordano Bruno, figure de l'errance, 9 octobre 2014.
Au cours de sa vie aventureuse, Giordano Bruno n'a fait qu'un court séjour à Toulouse entre 1579 et 1581. De ce passage, il ne reste que peu de traces. Parmi les contacts intellectuels qu'il a eus, le plus notoire concerne Francisco Sanchez (1551?-1623).
Ce médecin probablement d'origine marrane, née à la frontière entre le Portugal et l'Espagne, a effectué l'essentiel de sa carrière à Toulouse. Il s'y installe en 1575 et devient régent puis doyen de la faculté de médecine de la ville. Ses travaux universitaires ont été publiés après sa mort dans les Opera medica (1636). Sanchez est aussi l'auteur d'un traité philosophique, le Quod nihil scitur (Il n'est science de rien) qui le classe, aux côtés de Jean-François Pic de la Mirandole, Corneille, Agrippa et Montaigne, parmi les plus éminents représentants du scepticisme de la Renaissance. Bruno possédait un exemplaire de ce livre mais n'appréciait guère son contenu. En retraçant le parcours intellectuel de Francisco Sanchez, cette communication s'efforce de mettre en évidence l'apport propre du penseur ibérique et ce qui le distinguait de la démarche du philosophe italien dont il a, brièvement, croisé la route. Mot(s) clés libre(s) : humanisme de la Renaissance, philosophie de la Renaissance, Bruno Giordano (1548-1600), Francisco Sánchez (1550?-1623), Toulouse (16e siècle), scepticisme (philosophie)
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Carl Schmitt, le meilleur ennemi du libéralisme
/ ENS-LSH/SCAM
/ 14-11-2009
/ Canal-U - OAI Archive
LECA Jean
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Les discours du politique : Ecole thématique Violence, consensus, sécuritéJean Leca s'intéresse ici à la pensée de Carl Schmitt et au rapport de celui-ci à la philosophie politique. Il note que Carl Schmitt est une référence importante pour les philosophes continentaux, notamment Hayek, et pour les philosophes politiques alors même que selon Carl Schmitt il ne peut y avoir de philosophie politique. De même, il n'y a pas de normativité morale : au fondement de la normativité, il y a la juridicité et non la moralité. Si l'on se met à agir pour des raisons morales, en politique, c'est le meilleur moyen de susciter une violence incontrôlable. La guerre, inscrite dans la politique comme le mal dans la création, ne saurait avoir de justification morale ou rationnelle. Elle n'a qu'une valeur existentielle, particulière. Parce que l'identité personnelle est d'abord polémique (l'être humain se définit par opposition, par inimitié), un monde sans guerre serait un monde sans être humain. Jean Leca analyse ensuite la critique schmittienne de la non-théorie politique du libéralisme : il n' y a pas de politique libérale sui generis, il n'y a qu'une critique libérale de la politique.Equipe technique Directeur de la production: Christophe Porlier, Responsable des moyens techniques: Francis Ouedraogo, Réalisation : Service commun audiovisuel et multimédia / Captation vidéo : Sebastien Boudin, Julien Lopez, Mathias Chassagneux, Son: Samuel Bazin, Montage-Encodage-Diffusion Web : Jean-Claude Troncard Mot(s) clés libre(s) : Carl Schmitt, philosophie politique
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Chimie, physique et épidémiologie dans la pensée d’Adolphe Pacault - Allocution de Michel Paty
/ DCAM - Département Conception et Assistance Multimédia - Université Bordeaux Segalen
/ 15-10-2011
/ Canal-U - OAI Archive
PATY Michel
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Acteur clé de la chimie physique française, le professeur Pacault, avait le goût de l'histoire et de la philosophie des sciences. Membre du Comité national français d'histoire et de philosophie des sciences, Michel Paty revient sur cette activité et cette passion commune. Mot(s) clés libre(s) : Adolphe Pacault, Centre de Recherche Paul Pascal, CRPP, enseignement, épistémologie, laboratoire CRPP, philosophie de sciences, physique chimie, recherche scientifique, Université Bordeaux I
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CIDMEF Libreville 2011 –Philosophie du projet.
/ Canal-U/Sciences de la Santé et du Sport, CERIMES
/ 19-04-2011
/ Canal-U - OAI Archive
FRANCKE Jean-Paul
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Titre : CIDMEF Libreville 2011 –Philosophie du projet.Intervenant (s) : Jean-Paul FRANCKE (Lille - France)Résumé : Philosophie du projet.L’auteur n’a pas transmis de conflit d’intérêt concernant les données diffusées dans cette vidéo ou publiées dans la référence citée.Conférence enregistrée lors des XVIIIème Journées Universitaires Francophones de Pédagogie des Sciences de la Santé de la CIDMEF et du 3ème Congrès International Francophone de Pédagogie des Sciences de la Santé 16 – 19 avril 2011, Faculté de Médecine de Libreville (Gabon), Université des Sciences de la Santé.Organisé avec le partenariat de l’UNF3S/UMVF et le FSP mère – enfant du ministère des affaires étrangères.Réalisation, production : Canal U/3S Mot(s) clés libre(s) : CIDMEF, Libreville 2011, philosophie, santé, SIFEM, UMVF
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