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"Le consentement des classes populaires à la domination politique : une évidence sociologique ?", semi-plénière avec la participation de Stéphanie Guyon, Violaine Girard et Julian Mischi
/ 03-07-2013
/ Canal-u.fr
GUYON Stéphanie, GIRARD Violaine, MISCHI Julian
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Le consentement des classes populaires à la domination politique : une évidence sociologique ?
Organisée par le Comité Exécutif
Modérateur : Romain Pudal, CURAPP, CNRS, RT 27
- Stéphanie Guyon (Université de Picardie Jules Verne) "Outsiders et établis amérindiens face à la relation de clientèle : dominations politiques dans un village amérindien de Guyane"
- Violaine Girard (Université de Rouen) "Entre scepticisme et défiance : quels rapports à la politique parmi les classes populaires périurbaines ?"
- Julian Mischi (INRA) « Reproduction et subversion des mécanismes de la domination sociale dans les espaces politiques locaux »
Cette vidéo a été réalisée par les services de la WebTV de l'Université de Nantes. L'UFR de Sociologie et le Centre Nantais de Sociologie (CENS) de l’Université de Nantes accueillaient du 2 au 5 septembre 2013 le 5e congrès international de l'association française de sociologie. Mot(s) clés libre(s) : domination, consentement, classes populaires
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"Les alternatives à la domination capitaliste : l’utopie en pratiques", semi-plénière avec la participation de Michel Lallement, Isabelle Fremeaux et John Jordan
/ Canal-u.fr
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Les alternatives à la domination capitaliste : l’utopie en pratiques
Organisée conjointement par les RT 18, 25 et 35
Table ronde : Michel Lallement et Isabelle Fremeaux / John Jordan
Modérateurs : Hervé Champin (ENS Cachan-IDHE), Gaëtan Flocco (Université d’Evry-Val-d’Essone) et Matthieu Hély (Universite Paris-Ouest Nanterre)
Cette vidéo a été réalisée par les services de la WebTV de l'Université de Nantes. L'UFR de Sociologie et le Centre Nantais de Sociologie (CENS) de l’Université de Nantes accueillaient du 2 au 5 septembre 2013 le 5e congrès international de l'association française de sociologie. Mot(s) clés libre(s) : capitalisme, utopie, domination, aternatives
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"L’avènement du « corps » aujourd’hui entre sens commun et sens savant", semi-plénière avec la participation de Jean-Claude Schmitt, Alain Corbin, Georges Vigarello et Irène Thèry
/ 30-06-2015
/ Canal-u.fr
SCHMITT Jean-Claude, CORBIN Alain, VIGARELLO Georges, THERY Irène
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L’avènement du « corps » aujourd’hui entre sens commun et sens savant
Coordination : CE de l’AFS, Axe « Corps, Santé, Société » à la MSH-Paris Nord. Séance animée par Dominique Memmi
Intervenants :
- Jean-Claude Schmitt
- Alain Corbin
- Georges Vigarello
- Irène Thèry
Dans le champ savant, comme dans les pratiques sociales, le « corps » est devenu un incontournable. De nombreuses pratiques et micro-mobilisations sociales tendent aujourd’hui à le présenter comme indispensable pour penser correctement des questions aussi diverses que la « perte » (il faudrait retrouver du corps pour « faire son deuil »), l’ « origine » (pour les enfants adoptés ou ceux nés de procréation artificielle), l’identité « vraie » (grâce aux opérations sur transexuels), le rapport à l’enfant (amélioré par l’allaitement, ou les premiers soins masculins au bébé) mais aussi sa différence (les « minorités visibles »). Le corps serait devenu « bon à penser » (mais aussi à regarder, à toucher, à retrouver) pour l’équilibrepsychique, la fortification du lien social, la fortification des identités individuelles et collectives... Inscription d’un thème « corps » au programme de l’agrégation de sciences sociales ; publication deplusieurs manuels de Sociologie du corps, de deux Dictionnaire du corps ; référence-révérence sur le plan épistémologique à l’objet et au mot « corps » dans les contenus et les titres des ouvrages d’histoire (Histoire du corps), d’anthropologie (Corps et affects dirigé par Françoise Héritier) ; ou de sociologie;élection d’un texte très longtemps inaperçu de Marcel Mauss - Les Techniques du corps, comme texte séminal, singulière insistance de Pierre Bourdieu à la fin de sa vie sur la connaissance « par corps » : au coeur des sciences sociales aussi, l’intérêt pour le "corps", à la fois comme objet et comme instrument de lecture du monde social, qui avait émergé dans les années 70, s'est fortement intensifié, tout en s'infléchissant idéologiquement, depuis les années 90. Enfin, rapprochement à la fois inévitable et hasardeux : avec le développement des sciences cognitives, des neuro-sciences, l’apparition d’une neuropsychologie voire récemment d’une neuro-économie, ou l’omniprésence des médecins et biologistes dans l’espace public comme auteurs d’essais sur le monde social, bien d’autres indices tendent à montrer que le donné physique, sous l’espèce également du « biologique », est devenu un prêt à penser. Sont ici en oeuvre des logiques internes, propres aux différents champs scientifiques. Mais elles ne suffisent pas à expliquer l’infléchissement simultané de multiples pratiques sociales. Bachelard fait de « l’expérience première » et sensorielle une expression privilégiée du sens commun et le premier obstacle à la progression de l’esprit scientifique. Aurait-t-on affaire ici à une sourde et générale activation d’un "physicalisme ordinaire" ? Y-a-t-il porosité à cet égard entre univers savant et pratiques ordinaires ? Et si oui, comment l'expliquer ? Tout se passe comme si cette histoire, toujours en tension, s’était déroulée en deux temps : une reformulation - "matérialiste", "physicaliste" ? – de la définition de l'individu et du lien social, dans lesannées 60 sous l’effet, notamment, du féminisme ; une plus récente tentation au naturalisme, depuissurtout les années 90, avec ses significations idéologiques, incitant à penser le monde social à l’aide du corps, voire du biologique. Sous la concrétion de ces deux moments se profile-t-il une matrice commune, une interprétation sociétale latente, une nouvelle « lecture partagée» de la société sur elle-même (Veyne,2008) ? Le problème de l’interprétation et des mots pour le dire se pose tout particulièrement pour le second de ces moments. Entreprise de « naturalisation », de « biologisation » du social et du psychisme ? « Retour » dénié du physicalisme ? Ou simple manifestation parmi d‘autres de l’appétence sociétale retrouvée pour les pensées « concrètes », la force de « l’expérience » vécue, le crédit du « témoin » ayant assisté à« l’événement » ?
Pour réfléchir à cette question seront invités des auteurs ayant été, mais de l’intérieur des sciences sociales - et non des sciences de la vie - parties prenantes de cette histoire savante et/ou aptesaujourd’hui à en objectiver les étapes et les effets : Jean-Claude Schmitt, un des représentants historiques – par La raison des gestes dans l'Occident médiéval notamment – de cette tendance à avoir fait du corps un instrument de lecture privilégié du social ; Alain Corbin et Georges Vigarello, codirecteurs d’une Histoire du corps en trois volumes ; enfin Irène Thèry, sociologue et plus récemment engagée dans cette voie à partir de sa Distinction de sexe. Aucune intervention en forme ne sera demandée aux intervenants mais leur participation à une réflexion collective, dûment préparée et encadrée, afin d’objectiver :
- les logiques proprement scientifiques qui furent au principe de l’intérêt pour la dimension corporelle dans leurs travaux,
- la réception de leurs travaux de ce point de vue (mésinterprétations éventuelles, usages dévoyés),
- les logiques sociales éventuellement communes qui pourraient soutenir cette production scientifique, sa bonne réception, en même temps que la réflexivité sociale. Une ligne interprétative leur sera à cet égard proposée pour se voir débattue. Mot(s) clés libre(s) : sociologie, corps, histoire de la sociologie, technique du corps
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"L’école entre domination et justice sociale", semi-plénière avec la participation d'Olivier Cousin, Fabrice Dhume, Ugo Palheta et Elise Tenret
/ Canal-u.fr
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L’école entre domination et justice sociale
Organisée conjointement par : RT4 Sociologie de l'éducation et de la formation et le GT 44 Justice sociale et sentiments d’injustice
Modérateurs : Régis Cortesero et Yves Dutercq
- Olivier Cousin (Centre Emile Durkheim, Bordeaux 2)
- Fabrice Dhume (Responsable de l'Institut social et coopératif de recherche appliquée (région Est) - Membre du comité d'orientation de la revue Diversité-Ville-Ecole-Intégration.
- Ugo Palheta (Lille 3)
- Elise Tenret (IRISSO-CNRS, Paris-Dauphine)
Cette vidéo a été réalisée par les services de la WebTV de l'Université de Nantes. L'UFR de Sociologie et le Centre Nantais de Sociologie (CENS) de l’Université de Nantes accueillaient du 2 au 5 septembre 2013 le 5e congrès international de l'association française de sociologie. Mot(s) clés libre(s) : sociologie de l'éducation, école, justice sociale, domination
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"Orfeu Negro" ou le bidonville utopique / Cristina Duarte Simoes
/ SCPAM / Université Toulouse-Jean Jaurès-campus Mirail, Claire SARAZIN, Université Toulouse-Jean Jaurès-campus Mirail
/ 15-10-2014
/ Canal-u.fr
DUARTE SIMÕES Teresa-Cristina
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"Orfeu Negro" ou le bidonville utopique / Cristina Duarte Simões, in colloque "Les Amériques noires : identités et représentations", organisé par le Pôle Sud-Ouest de l'Institut des Amériques, l'Institut de recherche et études culturelles (IRIEC), l'Institut Pluridisciplinaire pour les Études sur
les Amériques à Toulouse (IPEAT) et le laboratoire Cultures Anglo-Saxonnes (CAS), Université Toulouse Jean-Jaurès-campus Mirail, 15-18 octobre 2014. Thématique 5 : Entendre et voir les Amériques noires.O filme "Orfeu Negro", dirigido em 1959 pelo francês Marcel Camus -tendo recebido a Palma de ouro no Festival de Cannes nesse mesmo ano- muito contribuiu para a descoberta da cultura brasileira na França e na Europa. Adaptado da peça de teatro do escritor brasileiro Vinícius de Moraes, escrita em 1956, o filme situava a lenda grega de Orfeu numa favela do Rio de Janeiro, durante o Carnaval. Todos os atores eram negros, respeitando as diretrizes impostas pelo mesmo Vinícius de Moraes, nas páginas iniciais da obra. Esse filme, porém, nâi foi bem acolhido por grande parte do público brasileiro, que nele via uma representaçâo idealizada da favela carioca, estética apoiada pela escolha do elenco e de ceros elementos da faixa sonora. Dentre os descontentes, o director de cinema brasileiro Carlos Diegues que, em 1992, propôe uma nova adaptaçâo da peça inicial, incorporando elementos realistas da cidade do Rio de Janeiro, de suas favelas e de seu Carnaval. Desta forma, os parâmetros cinematográficas do filme "Orfeu" sâo bastante dos do precedente "Orfeu Negro", mas será que conseguiram agradar ao espectador brasileiro ? Mot(s) clés libre(s) : cinéma brésilien, noirs au cinéma, cinéma français, Orphée (mythologie grecque), Orfeu negro (film)
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"Peut-on parler de naturalisation des inégalités économiques ?", semi-plénière avec la participation de Louis Chauvel, Eric Fassin, Dominique Fougeyrollas et Frédéric Lebaron
/ 30-06-2015
/ Canal-u.fr
CHAUVEL Louis, FASSIN Eric, FOUGEYROLLAS Dominique, LEBARON Frédéric
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Peut-on parler de naturalisation des inégalités économiques ?
Présentée par les réseaux thématiques : RT 5 Classes, inégalités, fragmentations ; RT 12 Sociologie économique ; RT 42 Sociologie des élites
Table ronde avec :
- Louis Chauvel, professeur de sociologie, Université du Luxembourg
- Eric Fassin, professeur de science politique, Université Paris 8
- Dominique Fougeyrollas, chargée de recherche, CNRS
- Frédéric Lebaron, professeur de sociologie, Université de Versailles Saint-Quentin-en- Yvelines
« L’homme heureux se contente rarement du fait d’être heureux ; il éprouve de surcroît le besoin d’y avoir droit. Il veut être également convaincu qu’il “mérite” son bonheur, et surtout qu’il le mérite par comparaison avec d’autres. Et il veut donc également pouvoir croire qu’en ne possédant pas le même bonheur, le moins fortuné n’a que ce qu’il mérite. Le bonheur veut être “légitime”. » (Weber 1992 : 144)
Selon les contextes historiques et sociaux, des systèmes normatifs et idéologiques divers ont été utilisés pour justifier les différences de fortune : la religion, la biologie, la méritocratie, les « lois » économiques... Quelles sont aujourd’hui les modes de légitimation des inégalités économiques ? Reposent-elles sur des formes de naturalisation de l’ordre économique qui en ferait un phénomène allant de soi ?
Plus précisément, l’accroissement actuel des inégalités économiques et sociales s’appuie-t-il sur de nouvelles formes de naturalisation, sur le renforcement de visions du monde déjà anciennes ou encore sur l’affaiblissement des discours contestataires ? Si naturalisation il y a, par quels processus s’opère-t-elle ? Autour de quels espaces sociaux et par l’intermédiaire de quels acteurs ? L’Etat, notamment par le biais de différents dispositifs d’action publique, contribue-t-il à instituer ces inégalités, voire à les dissimuler ? Les ressorts sur lesquels s’appuient ces phénomènes de naturalisation de l’ordre économique varient-ils selon les groupes sociaux ? Dans quelle mesure les constructions sociales de différences biologiques (sexe, âge, couleur de peau, etc.) continuent-elles de justifier des différences économiques et sociales ? Dans quelle mesure également, la naturalisation des inégalités économiques concourt-elle à naturaliser l’ordre social ? Enfin, les sciences sociales participent-elles ou, tout à l’inverse, dévoilent-elles ces formes de naturalisation ? Mot(s) clés libre(s) : différence, inégalités, naturalisation, inégalités économiques
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"Politiques de l'inimitié" - Discussion autour de l'ouvrage d'Achille Mbembe
/ FMSH Production
/ 03-05-2016
/ Canal-u.fr
VERGES Françoise, MBEMBE Achille
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Discussion animée par Françoise Vergès autour de l'ouvrage d'Achille Mbembe Politiques de l’inimitié (à paraître aux éditions La Découverte le 31 mars 2016).
Cet essai explore cette relation particulière qui s’étend sans cesse et se reconfigure à l’échelle planétaire : la relation d’inimitié. S’appuyant en partie sur l’œuvre psychiatrique et politique de Frantz Fanon, Mbembe montre comment, dans le sillage des conflits de la décolonisation du xxe siècle, la guerre – sous la figure de la conquête et de l’occupation, de la terreur et de la contre-insurrection – est devenue le sacrement de notre époque.
Cette transformation a, en retour, libéré des mouvements passionnels qui, petit à petit, poussent les démocraties libérales à endosser les habits de l’exception, à entreprendre au loin des actions inconditionnées, et à vouloir exercer la dictature contre elles-mêmes et contre leurs ennemis. L’essai pose, par-delà l’humanisme, les fondements d’une politique de l’humanité.
Dans cet essai brillant et brûlant d’actualité, Achille Mbembe s’interroge, entre autres, sur les conséquences de cette inversion, et les termes nouveaux dans lesquels se pose désormais la question des rapports entre la violence et la loi, la norme et l’exception, l’état de guerre, l’état de sécurité et l’état de liberté.
Dans le contexte de rétrécissement du monde et de son repeuplement à la faveur des nouveaux mouvements migratoires, l’essai n’ouvre pas seulement des pistes neuves pour une critique des nationalismes ataviques. Il pose également, par-delà l’humanisme, les fondements d’une politique de l’humanité.
Achille Mbembe est professeur d’histoire et de science politique à l’université de Witwatersrand à Johannesbourg (Afrique du Sud). Chercheur au Witwatersrand Institute for Social and Economics Research (WISER), il enseigne également au département français et à Duke University (aux États-Unis). Il est notamment l’auteur, à La Découverte, de Sortir de la grande nuit. Essai sur l’Afrique décolonisée (2010, 2013) et de Critique de la raison nègre (2013, 2015). Mot(s) clés libre(s) : civilisation, décolonisation, sciences politiques, histoire, démocraties
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"Que les meilleur-e-s gagnent ? Performances et naturalisation des corps sportifs", semi-plénière avec la participation d'Anaïs Bohuon et Manuel Schotté
/ Canal-u.fr
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Que les meilleur-e-s gagnent ? Performances et naturalisationdes corps sportifs
Coordination : Gabrielle Schütz (Printemps, UVSQ/CNRS) et Christine Hamelin (Printemps,UVSQ/CNRS)
Intervenant-e-s
- Anaïs Bohuon, Maître de conférences à l'UFR STAPS de Paris Sud, membre du laboratoire SPOTS (Sport, Politiques et Transformations Sociales) : "Genre, couleur et exigence de la performance sportive: l'exemple des tests de féminité"
- Manuel Schotté, Maître de conférences en Staps, Université de Lille 2. Laboratoire CERAPS (Centred'Etudes et de Recherches Administratives, Politiques et Sociales : « Comment penser le 'talent'? Ce que le sport fait à la sociologie”
Le corps est le lieu par excellence de la naturalisation des inégalités et des hiérarchies sociales. Parmi les recherches sociologiques récentes qui s’attachent à le « dénaturaliser », en déconstruisant les représentations qui l’entourent et en identifiant l’ensemble des processus sociaux et historiques qui participent à son modelage, celles menées autour des pratiques sportives de haut niveau apparaissent particulièrement stimulantes.
Le sport de compétition est en effet un domaine dans lequel la corporalité est omniprésente, à travers la valorisation de la performance physique qu’entraîne ce niveau de pratique sportive. Cette centralité du corps performant – de ses capacités métaboliques, physiologiques ou encore morphologiques – s’accompagne d’une naturalisation récurrente des exploits sportifs et des corps qui les accomplissent. Cette naturalisation des performances et des corps passe notamment par leur racialisation, comme dans le cas des coureurs marocains analysé par Manuel Schotté. Elle résulte également de leur appréhension au prisme du genre, qui fixe des formes et des limites à l’excellence féminine, comme dans le cas des athlètes étudiées par Anaïs Bohuon.
Ces visions racialistes et genrées des corps et des performances ont plusieurs effets. Elles tendent tout d’abord à masquer l’ensemble des logiques sociales et historiques à l’oeuvre dans la « construction du "talent" », interdisant de le penser sociologiquement. En associant les performances à des attributs corporels « naturels », ensuite, elles les minimisent, voire les dénient, comme dans le cas des sprinteuses jugées trop virilisées et dont les records sont vus comme « contre-nature ». Dans les deux cas étudiés – deshommes marocains, parfois immigrés en Europe, et des femmes, le plus souvent non-blanches – la naturalisation des corps et des performances ne tombe pas au hasard et engage donc à une analyse en termes de rapports de domination. Cette analyse doit non seulement permettre de penser les modalités différenciées de la célébration des performances, mais surtout, la manière dont les rapports de domination sont entretenus et reconstruits à travers le sport, qui les inscrit dans les corps, contribue à faire de la« race », de la « culture » ou du genre des essences, mais aussi de la bicatégorisation des sexes une évidence. Mot(s) clés libre(s) : compétition, performance, naturalisation, sport, corps sportifs
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"Straccinò, stracinò, stracciò ou tormentò" ? Encore sur les erreurs (ou prétendues telles) de l’italien de Montaigne / Concetta Cavallini
/ SCPAM / Université Toulouse-Jean Jaurès-campus Mirail, Franck DELPECH, Université Toulouse-Jean Jaurès-campus Mirail
/ 03-12-2014
/ Canal-u.fr
CAVALLINI Concetta
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"Straccinò, stracinò, stracciò ou tormentò" ? Encore sur les erreurs (ou prétendues telles) de l’italien de Montaigne / Concetta Cavallini, in "L'erreur chez Montaigne", colloque organisé par la Société internationale des amis de Montaigne avec la collaboration de l’Université Bordeaux Montaigne (Centre Montaigne-TELEM) et la Maison des Sciences de l’Homme d’Aquitaine (MSHA), Bordeaux, 3-5 décembre 2014. Thématique 2 : Erreurs linguistiques.Les
Essais de Montaigne apparaissent à bien des égards comme un inventaire
des erreurs en tout genre : erreurs des sens ou « de fantasie »,
« erreurs médicinales », juridiques, philosophiques, religieuses,
politiques, voire naturelles, le tout encore fondé sur une pensée de la Chute
qui fait de la Créature une errans mus. Cette perspective descriptive,
spectatrice, se double d’une perspective critique, qui s’emploie, avant le
cartésianisme, à réfléchir sur le statut de l’erreur, mais également son
usage : erreur volontaire ou involontaire, « particulière » ou
« populaires », rapport à la représentation, au simulacre, au
mensonge, mais également gestion de l’erreur par l’institution ou le sujet,
avec éventuellement à la clé la reconnaissance, la réparation, la correction. Quel
rôle joue l’erreur dans le fonctionnement même du texte des Essais, et
dans l’éthique singulière qu’il élabore et pratique. Le procès incessant des
leurres du savoir et du pouvoir informe ainsi le mouvement de cette
« chasse de connaissance » inédite, et l’image du sujet écrivant et
pensant qu’elle doit refléter. Dans un esprit naturellement pluridisciplinaire,
ce colloque entend mieux cerner, à partir de l’enquête sur l’erreur, l’œuvre
complexe de l’écrivain bordelais. Mot(s) clés libre(s) : Michel de Montaigne (1533-1592), littérature (traduction)
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"The frontier interface : Geography, transport, and the limits of trade" Patrick Booz
Territories, communities, and exchange in Kham Sino - Tibetan Borderlands
25 juin 2013
/ Canal-u.fr
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"The frontier interface : Geography, transport, and the limits of trade" Patrick Booz
Workshop: "Territories, communities, and exchange in Kham Sino - Tibetan Borderlands
25 juin 2013"
25 juin 2013 Mot(s) clés libre(s) : frontières
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