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"Le crabe, l'épée et le bouclier" : les affiches des organisations de lutte contre le cancer en France et la fabrique d'un imaginaire du mal et de la gestion du mal (1920-1950) / Nathalie Huchette. Dans "Histoire du cancer (1750-1950)", colloque international organisé par le laboratoire FRAMESPA (université Toulouse II-Le Mirail), l'Institut Claudius Regaud et le Centre d'Études d'Histoire de la Médecine. Toulouse : Université Toulouse II-Le Mirail, Institut Claudius Regaud, 20-22 janvier 2011. Thématique 4 : Histoire du cancer (1750-1950) : Perceptions et représentations, 22 janvier 2011.De 1920 à 1950, la connaissance, la prévention et les traitements du cancer progressent. Mais qu'en est-il de leur réception par le public ? Et l’image angoissante du cancer change-t-elle vraiment ? Pour faire évoluer cette image, une "propagande anticancéreuse" se met alors en place. Il s'agit d'éduquer la population, de l’avertir que l’incurabilité du cancer relève désormais de la légende, surtout si son diagnostic est précoce. C’est ainsi que de grandes affiches colorées accompagnées d'un texte bref et comminatoire dont la création est confiée à des peintres affichistes renommés et talentueux, sont diffusées dans les lieux publics. À la différence d'autrefois comme au temps de la "peste noire", tout recours de type religieux est banni. Celui qui règne fait appel à la seule rationalité laïque et scientifique, tout comme dans le cas précédent de la tuberculose.Désormais, la nouvelle médecine est le seul rempart contre la "menace de mort" que symbolise le cancer. Reste à savoir si un tel message a été entendu en son temps par une majorité de la société française et s'il fut ou non à même de la convaincre.
Mot(s) clés libre(s) : affiches (1920-1950), campagne de prévention (cancer), cancer (affiches), cancer (représentations sociales), communication visuelle (santé publique), propagande sociale (France)