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Le sarcome d'Arthur Rimbaud / Gilbert Guiraud
/ Samir BOUHARAOUA, Université Toulouse II-Le Mirail, Université Toulouse II-Le Mirail SCPAM
/ 22-01-2011
/ Canal-U - OAI Archive
GUIRAUD Gilbert
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Le sarcome d'Arthur Rimbaud / Gilbert Guiraud. Dans "Histoire du cancer (1750-1950)", colloque international organisé par le laboratoire FRAMESPA (université Toulouse II-Le Mirail), l'Institut Claudius Regaud et le Centre d'Études d'Histoire de la Médecine. Toulouse : Université Toulouse II-Le Mirail, Institut Claudius Regaud, 20-22 janvier 2011. Thématique 4 : Histoire du cancer (1750-1950) : Perceptions et représentations, 22 janvier 2011. L’histoire de la maladie qui va en quelques mois emporter Arthur Rimbaud commence au tout début de l’année 1891. Le 20 février, il écrit : « Je crois qu’il a dû se développer dans le genou droit une douleur arthritique... douleur qui me torture, me prenant seulement la nuit ! ». La situation va aller en se dégradant obligeant Rimbaud à quitter Le Harar pour Aden. Sur les conseils du médecin il décide de revenir en France pour se faire traiter. Il est hospitalisé à l’hôpital de la Conception à Marseille le 20 mai. Il sera amputé le 27 mai. Son état va se détériorer vite. Fin juillet, il décide de partir à Roche auprès de sa mère et d’Isabelle sa sœur. Il retourne à Marseille « pour essayer de guérir ». Mais à partir de cette date les évènements se précipitent. Il dicte à Isabelle le 9 novembre sa dernière lettre qui se termine par cet espoir vain : « dites-moi à quelle heure je dois être transporté à bord.... ». Il meurt le 10 novembre 1891.Quelle est la maladie dont est mort Rimbaud ? Pour les médecins de Marseille l’affaire est apparemment entendue dès le premier jour de son hospitalisation. Sur son billet du registre des entrées il est en effet d’emblée précisé : néoplasme de la cuisse et sur le registre des décès : carcinose généralisée. Le diagnostic le plus probable reste donc celui d’ostéosarcome paraostéal.C’est, au-delà de l’événement littéraire, une histoire médicale qui continue à nous interroger.1. Cette histoire illustre l’importance de l’écoute clinique et de l’ancrage de la démarche diagnostique dans la parole. Il suffit de lire la lettre à Isabelle du 15 juillet. C’est la démonstration que le signe, qui n’existe que dans le corps par la parole du sujet, peut se suffire à lui-même pour fonder un diagnostic.2. Cette histoire nous révèle par ailleurs le regard critique de Rimbaud sur le milieu hospitalier et la relation médecin/malade à la fin du XIXe siècle avec des médecins qui usent d’un double langage évitant de dire la vérité au malade.3. Enfin cette histoire dit l’importance de l’accompagnement en fin de vie et le rôle qu’a joué Isabelle auprès d’Arthur Rimbaud. Mot(s) clés libre(s) : Arthur Rimbaud (1854-1891), cancer (diagnostic), relations médecin-patient
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