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"Corps de travailleur, corps de professionnel", semi-plénière avec la participation de Julien Bernard, Isabel Boni-Le Goff, Florent Schepens et Mathieu Trachman
/ 30-06-2015
/ Canal-u.fr
BERNARD Julien, BONI-LE GOFF Isabel, SCHEPENS Florent, TRACHMAN Mathieu
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Corps de travailleur, corps de professionnel
Coordination : RT1 « Savoirs, travail, professions », Valérie Boussard (Université Paris Ouest/IDHES)
Interventions de :
- Julien Bernard, Université Paris Ouest, Sophiapol : "Les croquemorts ont-ils une tête d'enterrement? Formes et représentations de la corporéité dans la profession funéraire"
- Isabel Boni-Le Goff, Centre Maurice Halbwachs (CNRS/EHESS/ENS) : « Parler en expert-e. Qualifications et disqualifications vocales dans le conseil en management »
- Florent Schepens, Université de Bourgogne, Centre Georges Chevrier : « Peut-on tout faire faire à un corps ? Le bûcheron, les atteintes corporelles et le sens de l’activité »
- Mathieu Trachman, Ined, « Corps, désir et affects dans le travail pornographique »
La sociologie du travail a de longue date analysé la façon dont le travail engage les corps, les déforme et les exploite. Mais le corps, premier instrument de l’homme selon Marcel Mauss, peut aussi être analysé dans sa capacité à devenir lui-même outil de travail, engageant un travail de conformation, d’imitation, de reproduction des gestes et des postures adéquats. Les travaux s’étant intéressés aux corps sportifs (Wacquant, Sorignet, Laillier) ont bien mis en évidence le travail sur les corps nécessaire à l’intégration professionnelle. Dans quelle mesure ce travail sur les corps touche-t-il d’autres professions que celles des sportifs, notamment quand le corps ne paraît pas a priori être outil principal de travail ? Comment le travail sur les corps s’y exerce-t-il ? Quelles relations sont entretenues entre travail sur les affects et travail sur les corps ? Quelles sont les dimensions du corps qui sont concernées ? Le travail sur le corps est-il naturalisé au point d’y perdre sa dimension construite et de devenir invisible ? Est-il à l’inverse valorisé et signe d’élection ? Ces dimensions corporelles du travail sont-elles reconnues par la profession, au cœur de la définition de la professionnalité, ou renvoyées à une prise en charge individuelle ? Le travail sur les corps participe-il de la segmentation des groupes professionnels et des processus d’inclusion/exclusion dans le « corps professionnel » ? Pour répondre à ces questions, cette session se propose de réunir les travaux de quatre sociologues ayant abordé de façon originale la construction sociale des corps professionnels pour mettre en évidence la dynamique à l’œuvre dans chacune des professions concernée. Mot(s) clés libre(s) : sociologie du travail, corps, professionnels, travailleurs
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