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Université de Franche-Comté
/ 14-05-2009
Buron Gaëlle-Annie
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Les systèmes chimiosensoriels présents dans la cavité nasale constituent des mécanismes complexes permettant de détecter une large variété de stimuli. Chez les rongeurs, deux systèmes principaux coexistent: le système olfactif principal et le système olfactif accessoire. Ils permettent la détection d’informations chimiques olfactives et phéromonales nécessaires à l’adaptation d’un individu au milieu. Ils renseignent sur la présence de prédateur ou de nourriture et apportant des informations sur l’espèce, le genre et le statut reproductif de congénères. Parallèlement et en raison de leur situation anatomique, ces systèmes s’avèrent vulnérables aux nombreuses substances chimiques présentes dans l’air ambiant. L’objectif des recherches réalisés dans le cadre de cette thèse est de déterminer les effets de l’exposition (pendant et après) à des substances volatiles toxiques sur les neuroépithéliums principal et voméronasal, au niveau comportemental, histologique et immunohistochimique. D’un point de vue méthodologique, les études comportementales consistent en des tests de sensibilité réalisés en labyrinthe en Y ou en corridor. Les mesures histologiques visent à déterminer les épaisseurs ainsi que la densité nucléaire des épithéliums. Enfin, des marquages immunohistochimiques permettent d’évaluer l’évolution du nombre de neurones matures (marqués par l’OMP) et des cellules basales progénitrices (marquées par le PCNA) dans l’épithélium du système olfactif principal au cours des différentes expérimentations. Les résultats des études réalisées montrent des effets différenciés en fonction de la molécule, de la durée et de la concentration d’exposition. De plus, les résultats montrent des atteintes de l’épithélium de l’organe voméronasal, qui apparaissent de façon générale moins sévères que celles observées sur l’épithélium olfactif. L’ensemble des travaux de cette thèse apporte des informations toxicologiques sur des molécules chimiques encore peu étudiées. Les dommages observés en fonction des différents paramètres mesurés confirment l’hétérogénéité fonctionnelle des systèmes chimiosensoriels présents dans la cavité nasale. Plus largement, ces études ouvrent la voie à des axes de recherche sur les spécificités des processus cellulaires mis en jeu lors des atteintes épithéliales dans la cavité nasale et lors de processus de régénération.
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