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"Apprendre à dominer ou les coûts de la domination", semi-plénière avec la participation de Christine Guionnet, Erik Neveu et Wilfried Lignier
/ 04-09-2013
/ Canal-u.fr
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Apprendre à dominer ou les coûts de la domination
Organisée par le CENS – UFR de sociologie de Nantes
- Christine Guionnet (Université Rennes 1, CRAPE)
- Erik Neveu (IEP Rennes, CRAPE )
- Wilfried Lignier (CESSP)
Cette vidéo a été réalisée par les services de la WebTV de l'Université de Nantes. L'UFR de Sociologie et le Centre Nantais de Sociologie (CENS) de l’Université de Nantes accueillaient du 2 au 5 septembre 2013 le 5e congrès international de l'association française de sociologie. Mot(s) clés libre(s) : socialisation,domination
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"Autoritarisme, colonialisme et domination", semi-plénière avec la participation de Jay Rowell et Alban Bensa
/ 04-09-2013
/ Canal-u.fr
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Autoritarisme, colonialisme et domination
Organisée par le CENS – UFR de sociologie de Nantes
- Jay Rowell (SAGE-CNRS, Strasbourg)
- Alban Bensa (IRIS/ EHESS)
Cette vidéo a été réalisée par les services de la WebTV de l'Université de Nantes. L'UFR de Sociologie et le Centre Nantais de Sociologie (CENS) de l’Université de Nantes accueillaient du 2 au 5 septembre 2013 le 5e congrès international de l'association française de sociologie. Mot(s) clés libre(s) : colonialisme,domination,autoritarisme
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"Bakary Diallo, mémoires peules", de Mélanie Bourlet et Franck Guillemain
/ 07-02-2016
/ Canal-u.fr
Guillemain Franck,Bourlet Mélanie
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Ce film nous conduit sur les traces de Bakary Diallo, berger peul connu pour être un des premiers tirailleurs sénégalais à avoir relaté en français son expérience de la Première Guerre Mondiale dans son roman “Force-Bonté".
De retour parmi les siens en 1928, il compose en peul, sa langue maternelle, de longs poèmes chantant la beauté et la luxuriance des paysages de son enfance.
Aujourd'hui disparus, la redécouverte de ses poèmes permettrait de rendre sa place à Bakary Diallo dans l'histoire de la littérature africaine.
Mélanie Bourlet, spécialiste de Langue et Littérature peule au sein du laboratoire Langage, Langues et Cultures d'Afrique Noire (LLACAN), nous emmène dans un long voyage au cœur de la région du Foûta Tôro, à la recherche de ces écrits perdus. L’objet principal de sa quête est un manuscrit intitulé “Mbalam” du nom du village d’enfance du poète.
A la faveur d'une mémoire orale encore vive chez les proches de l'auteur, la chercheuse parvient peu à peu à dresser les contours de l’œuvre poétique de Bakary Diallo.
Producteur : Langage, Langues et Cultures d'Afrique Noire, CNRS Images, CNRS-Cultures, langues, textes
Participation : ANR
Réalisateur : BOURLET Mélanie (LLACAN, UMR CNRS et INALCO, Villejuif)GUILLEMAIN Franck (CLT, UPS CNRS, Villejuif)
Conseiller scientifique : BOURLET Mélanie (LLACAN, UMR CNRS et INALCO, Villejuif) Mot(s) clés libre(s) : langage,ecrivain,langue,linguistique,Colonialisme français,relation artiste pays-natal,mémoire,pulaar,franck guillemain,ELLAF,Mélanie Bourlet,bakary diallo,paysage,poésie,poète,littérature orale,Peul,oralité,LLACAN,UPS2259,Fouta Toro
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"Beneficial JI" Debate
/ 05-11-2015
/ Canal-u.fr
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"Beneficial JI" Debate Mot(s) clés libre(s) : interaction linguistique,improvisation
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"Biblique des derniers gestes" ou la quête de l'epos / María Celeste Biorda, Pierre Soubias
/ Université Toulouse-Jean Jaurès-campus Mirail
/ 10-10-2014
/ Canal-u.fr
SOUBIAS Pierre, BIORDA María Celeste, BOUHARAOUA Samir
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"Biblique des derniers gestes" ou la quête de l'epos / María Celeste Biorda, Pierre Soubias. In "Patrick Chamoiseau et la mer des récits", colloque international organisé par le laboratoire Lettres, Langages et Arts (LLA CREATIS) de l'Université Toulouse Jean-Jaurès-campus Mirail, 8-10 octobre 2014. Thématique 5 : Explorations génériques.Marqueur de paroles, chercheur de paroles ou metteur en scène d’une
parole  ? Depuis ses premiers romans, Chamoiseau s’intéresse
à des histoires sinon oubliées du moins tues, qui sont à la
marge de l’Histoire et qu’il veut faire entendre (Chronique de
sept misères, Texaco). Mais dans Biblique des derniers
gestes, sans doute son roman le plus ambitieux, on raconte moins
l’Histoire vraie qu’on ne profère des histoires. Chamoiseau
semble dépasser la dimension historique au profit d’une
dimension épique, en prenant l’adjectif dans son acception
étymologique  (relatif à epos –l’epos
désignant à la fois le contenu de l’épopée et la parole
incarnée dans laquelle elle est énoncée). María Celeste Biorda et Pierre Soubias montrent comment le
romancier construit soigneusement des situations de communication
bien précises, qui permettent l’émergence et le déploiement du
récit, afin que ce dernier prenne la valeur d’une parole
primordiale et collective.
[Illustration adaptée de "Mystery River", photographie de Mattias Ripp, 2014, publiée sur Flickr]. Mot(s) clés libre(s) : littérature française (20e-21e siècles),Patrick Chamoiseau (1953-....),analyse du discours narratif
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"Changer de prénom - Devenir soi-même? (Green15-16)
/ 08-03-2016
/ Canal-u.fr
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Séminaire du
Master de sociologie
« Changements institutionnels, risques et
vulnérabilités sociales »
« Gouvernance des risques et de l’Environnement
» (GREEN) Toujours en Salle du Conseil du Bâtiment
Lettres à 14h15 (sauf le 08/03) Programme 2015-2016
26 janvier 2016, Philippe
CORCUFF, sociologue, Maître de conférences HDR de science politique à l’IEP
de Lyon : « Etat, technocratisme et
politique : entre anarchisme méthodologique et anarchisme institutionnaliste ».
9 février, Sandrine GARCIA, sociologue,
Professeur de sciences de l’éducation à l’Université de
Bourgogne Franche-Comté :
« La dyslexie, un cas de
‘biologisation’ du social ».
8 mars, Baptiste COULMONT, Maître de
conférences HDR à l'Université
Paris VIII : « Changer de prénom. Devenir soi-même?
».
Attention, autre salle : Salle
B du Belvédère (dernier étage du bât. Droit).
22, mars, Elisabeth ANSTETT (Chargée de recherche
CNRS) &
Nathalie
ORTAR (anthropologue, chargée de
recherche au Laboratoire d'Économie des Transports à l'ENTPE) : « La deuxième vie des objets ».
12
avril, Danilo MARTUCELLI, Professeur
de sociologie à Université de Paris Descartes : « La vulnérabilité, une nouvelle perspective ? ».
Entrée libre (et gratuite) à toutes les séances Mot(s) clés libre(s) : risques,changements institutionnels,vulnérabilité sociale,travail,gouvernance des risques,green1516
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"Corps de travailleur, corps de professionnel", semi-plénière avec la participation de Julien Bernard, Isabel Boni-Le Goff, Florent Schepens et Mathieu Trachman
/ 30-06-2015
/ Canal-u.fr
BERNARD Julien, BONI-LE GOFF Isabel, SCHEPENS Florent, TRACHMAN Mathieu
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Corps de travailleur, corps de professionnel
Coordination : RT1 « Savoirs, travail, professions », Valérie Boussard (Université Paris Ouest/IDHES)
Interventions de :
- Julien Bernard, Université Paris Ouest, Sophiapol : "Les croquemorts ont-ils une tête d'enterrement? Formes et représentations de la corporéité dans la profession funéraire"
- Isabel Boni-Le Goff, Centre Maurice Halbwachs (CNRS/EHESS/ENS) : « Parler en expert-e. Qualifications et disqualifications vocales dans le conseil en management »
- Florent Schepens, Université de Bourgogne, Centre Georges Chevrier : « Peut-on tout faire faire à un corps ? Le bûcheron, les atteintes corporelles et le sens de l’activité »
- Mathieu Trachman, Ined, « Corps, désir et affects dans le travail pornographique »
La sociologie du travail a de longue date analysé la façon dont le travail engage les corps, les déforme et les exploite. Mais le corps, premier instrument de l’homme selon Marcel Mauss, peut aussi être analysé dans sa capacité à devenir lui-même outil de travail, engageant un travail de conformation, d’imitation, de reproduction des gestes et des postures adéquats. Les travaux s’étant intéressés aux corps sportifs (Wacquant, Sorignet, Laillier) ont bien mis en évidence le travail sur les corps nécessaire à l’intégration professionnelle. Dans quelle mesure ce travail sur les corps touche-t-il d’autres professions que celles des sportifs, notamment quand le corps ne paraît pas a priori être outil principal de travail ? Comment le travail sur les corps s’y exerce-t-il ? Quelles relations sont entretenues entre travail sur les affects et travail sur les corps ? Quelles sont les dimensions du corps qui sont concernées ? Le travail sur le corps est-il naturalisé au point d’y perdre sa dimension construite et de devenir invisible ? Est-il à l’inverse valorisé et signe d’élection ? Ces dimensions corporelles du travail sont-elles reconnues par la profession, au cœur de la définition de la professionnalité, ou renvoyées à une prise en charge individuelle ? Le travail sur les corps participe-il de la segmentation des groupes professionnels et des processus d’inclusion/exclusion dans le « corps professionnel » ? Pour répondre à ces questions, cette session se propose de réunir les travaux de quatre sociologues ayant abordé de façon originale la construction sociale des corps professionnels pour mettre en évidence la dynamique à l’œuvre dans chacune des professions concernée. Mot(s) clés libre(s) : sociologie du travail,corps,professionnels,travailleurs
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"Corps, Travail et Genre"
1ère partie
/ 16-12-2015
/ Canal-u.fr
RIVOAL Haude, JACQUELIN Anne, MORENO PESTANA José Luis, GUIFFARD Thomas
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Qu’il soit biologique ou social, physique ou politique, réel ou fantasmé, le mot de «  corps  » est polysémique. Il renvoie à de nombreux domaines de recherches comme la science, l’histoire, la sociologie ou encore la philosophie.
Corps sublimés, corps blessés, corps niés ou corps remaniés, nous ne pouvons réfuter l’importance des pratiques corporelles dans l’analyse du travail. Le corps utilisé comme «  outil  » n’échappe pas à une construction symbolique ou culturelle conduisant et dirigeant l’action. Les discours biologisants ont relayé une certaine idée des corps masculins et féminin qui n’est pas sans lien avec la construction des rapports sociaux de sexe, allant à l’encontre d’une illusion de libération des contraintes à l’oeuvre. Aujourd’hui encore, on questionne la libération du corps des femmes à travers le voile ou l’IVG alors que le corps des hommes n’en est pas moins soumis à un idéal de masculinité virile.
Mais au-delà de leur matérialité, les corps féminins et masculins ont une histoire  : ils sont liés à des enjeux politiques, économiques et sociaux qui nous obligent à penser la dimension du genre dans l’analyse du corps au travail et du travail du corps. Celui-ci n’échappe pas à des formes d’intériorisation des normes sociales liées, entre autres, au genre.
Quel est le traitement réservé au corps par le travail  ? Comment celui-ci s’adapte-t-il aux contraintes sociales ou aux contraintes de genre qui lui sont associées  ?
Lors de cette journée d’étude, les intervenants sont invités à enrichir le débat en croisant à la fois la question des corps, du genre et du travail.
Si beaucoup de travaux ont pu se pencher sur le corps féminin au travail (la manière dont il est façonné, utilisé, abîmé), il est également intéressant de s’interroger sur le corps masculin au prisme des injonctions à la virilité  : conduite de dépense, importance de la force, etc. seront autant de pistes de réflexions développées. Les interventions seront étendues aux croisements classe, race et genre.
Accueil par Anne Jacquelin & Haude Rivoal, doctorantes en sociologie (CRESPPA-GTM)
Introduction par Jose Luis Moreno Pestaña, professeur de philosphie (Université de Cadiz)
La valorisation du corps sur le marché de travail -morphologie, allure...- a été théorisée comme une
forme de capital, en l’occurence comme un capital érotique. Ces exigences de transformation du corps
selon les formes de beauté “légitimes” dominantes, sont plus présentes dans les métiers féminisés.
Dans notre approche, nous établissons des liens entre ces exigences de valorisation du corps et les troubles
alimentaires : ceux-ci permettent d’analyser certains traits structurels du capital érotique au travail. Mot(s) clés libre(s) : rapports sociaux de sexe (genre),corps et travail
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"Corps, Travail et Genre" 2ème partie
/ 16-12-2015
/ Canal-u.fr
GUICHARD-CLAUDIC Yvonne, PAÏVA Michèle, BERCOT Régine, GUIFFARD Thomas
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Qu’il soit biologique ou social, physique ou politique, réel ou fantasmé, le mot de «  corps  » est polysémique. Il renvoie à de nombreux domaines de recherches comme la science, l’histoire, la sociologie ou encore la philosophie.
Corps sublimés, corps blessés, corps niés ou corps remaniés, nous ne pouvons réfuter l’importance des pratiques corporelles dans l’analyse du travail. Le corps utilisé comme «  outil  » n’échappe pas à une construction symbolique ou culturelle conduisant et dirigeant l’action. Les discours biologisants ont relayé une certaine idée des corps masculins et féminin qui n’est pas sans lien avec la construction des rapports sociaux de sexe, allant à l’encontre d’une illusion de libération des contraintes à l’oeuvre. Aujourd’hui encore, on questionne la libération du corps des femmes à travers le voile ou l’IVG alors que le corps des hommes n’en est pas moins soumis à un idéal de masculinité virile.
Mais au-delà de leur matérialité, les corps féminins et masculins ont une histoire  : ils sont liés à des enjeux politiques, économiques et sociaux qui nous obligent à penser la dimension du genre dans l’analyse du corps au travail et du travail du corps. Celui-ci n’échappe pas à des formes d’intériorisation des normes sociales liées, entre autres, au genre.
Quel est le traitement réservé au corps par le travail  ? Comment celui-ci s’adapte-t-il aux contraintes sociales ou aux contraintes de genre qui lui sont associées  ?
Lors de cette journée d’étude, les intervenants sont invités à enrichir le débat en croisant à la fois la question des corps, du genre et du travail.
Si beaucoup de travaux ont pu se pencher sur le corps féminin au travail (la manière dont il est façonné, utilisé, abîmé), il est également intéressant de s’interroger sur le corps masculin au prisme des injonctions à la virilité  : conduite de dépense, importance de la force, etc. seront autant de pistes de réflexions développées. Les interventions seront étendues aux croisements classe, race et genre.
Session 1: Séance présidée par Anne Jacquelin, doctorante en sociologie au CRESPPA-GTM et discutée par Régine Bercot,  Professeure à   Université Paris 8,  UFR Philosophie-SHS, et chercheure du CRESPPA UMR 7217 -   Genre, Travail, Mobilités
Ce que l’anatomie-politique des corps cancéreux donne à voir du travail des femmes.
Michelle Paiva, doctorante en sociologie (CRESPPA-GTM)
Le cancer est une maladie chronique et la première cause de mortalité en France. Le poumon est en tête de
liste des tumeurs les plus meurtrières : 21 326 décès chez les hommes et 8 623 décès chez les femmes
(INCa, 2015). Par ailleurs, les études sur les inégalités sociales de santé constatent le désavantage des ouvriers
par rapport aux cadres face au cancer, conséquence de l’inégale sollicitation de leur corps au travail.
Or, que se passe-t-il si, au-delà de la position sociale, on s’intéressait à la relation entre genre et cancer ?
Alors que le cancer ronge indistinctement des corps d’hommes et de femmes, le statut qu’on lui accorde
semble cependant respecter des logiques genrées. Dans cette communication, nous allons tenter de montrer
que si la relation entre le travail réalisé par les hommes et leur cancer est difficile à établir, pour les
femmes, elle demeure souvent impensée. À partir de l’exemple du cancer du poumon et du cancer du sein,
nous allons tenter d’illustrer le fait que la distinction des organes atteints par le cancer, suit une anatomie aussi
biologique que politique, dans laquelle l’(in)visibilité du travail des femmes représente un enjeu majeur.  Le corps féminin à l’épreuve du travail en mer
Yvonne Guichard-Claudic, Maîtresse de conférence en sociologie à l’Université de Brest
La profession de marin est traditionnellement considérée comme masculine et le groupe professionnel s’est
historiquement construit comme sexué. Les différences physiologiques entre hommes et femmes et surtout les
représentations qui leur sont associées ont longtemps conduit à considérer la féminisation de cette profession
comme impensable. Désormais, cette féminisation varie selon les métiers mais l’hégémonie masculine reste très
marquée. Comment dès lors, les femmes « font-elles avec » un corps souvent considéré comme un frein ou un
obstacle à leur intégration professionnelle ? On abordera ici la question de la force physique, et de l’adoption
ou non des manières de faire masculines. On évoquera la neutralisation du corps sexué dans un espace restreint
où femmes et hommes se côtoient jour et nuit. On s’intéressera aussi au traitement juridique et institutionnel
de la grossesse et de la maternité. Au final, à travers le prisme du corps au travail, en mettant en perspective ce
qui change et ce qui résiste, on se demandera dans quelle mesure cette féminisation affecte l’ordre de genre. Mot(s) clés libre(s) : rapports sociaux de sexe (genre),corps et travail
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"Corps, Travail et Genre" 3ème partie
/ 16-12-2015
/ Canal-u.fr
LE LAY Stéphane, RENAHY Nicolas, DEJOURS Christophe, RIVOAL Haude, GUIFFARD Thomas
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Qu’il soit biologique ou social, physique ou politique, réel ou fantasmé, le mot de «  corps  » est polysémique. Il renvoie à de nombreux domaines de recherches comme la science, l’histoire, la sociologie ou encore la philosophie.
Corps sublimés, corps blessés, corps niés ou corps remaniés, nous ne pouvons réfuter l’importance des pratiques corporelles dans l’analyse du travail. Le corps utilisé comme «  outil  » n’échappe pas à une construction symbolique ou culturelle conduisant et dirigeant l’action. Les discours biologisants ont relayé une certaine idée des corps masculins et féminin qui n’est pas sans lien avec la construction des rapports sociaux de sexe, allant à l’encontre d’une illusion de libération des contraintes à l’oeuvre. Aujourd’hui encore, on questionne la libération du corps des femmes à travers le voile ou l’IVG alors que le corps des hommes n’en est pas moins soumis à un idéal de masculinité virile.
Mais au-delà de leur matérialité, les corps féminins et masculins ont une histoire  : ils sont liés à des enjeux politiques, économiques et sociaux qui nous obligent à penser la dimension du genre dans l’analyse du corps au travail et du travail du corps. Celui-ci n’échappe pas à des formes d’intériorisation des normes sociales liées, entre autres, au genre.
Quel est le traitement réservé au corps par le travail  ? Comment celui-ci s’adapte-t-il aux contraintes sociales ou aux contraintes de genre qui lui sont associées  ?
Lors de cette journée d’étude, les intervenants sont invités à enrichir le débat en croisant à la fois la question des corps, du genre et du travail.
Si beaucoup de travaux ont pu se pencher sur le corps féminin au travail (la manière dont il est façonné, utilisé, abîmé), il est également intéressant de s’interroger sur le corps masculin au prisme des injonctions à la virilité  : conduite de dépense, importance de la force, etc. seront autant de pistes de réflexions développées. Les interventions seront étendues aux croisements classe, race et genre.
Séance présidée par Haude Rivoal, doctorante en sociologie au CRESPPA-GTM et discutée par Nicolas Renahy, directeur de recherches en sociologie au CESAER  “Corps, travail et genre en psychodynamique du travail”
Christophe Dejours, professeur titualaire de la chaire de Psychanalyse-Santé-Travail au CNAM.
L’introduction du genre dans la théorie psychanalytique de la sexualité par Laplanche sera au départ de la
présentation. Mis à l’épreuve de la clinique du travail, le concept d’assignation dégagé par Laplanche peut
être étendu aux catégories de classe, genre, race. L’identité subjective qui se constitue dans l’enfance en
réponse à l’assignation peut être remaniée par l’expérience du travail. Si les tâches sont genrées par la division
sociale du travail, l’intelligence requise pour les accomplir ne semble pas l’être : l’intelligence au travail
mobilise en effet dans le corps des propriétés qui semblent échapper aux différences de sexe et de
genre. Le travail de production (poièsis) exige pourtant, dans l’ombre, un autre travail de soi sur soi (Arbeit)
qui se traduit par des remaniements du corps subjectif. Ces derniers sont parfois une ressource
pour remettre en cause la domination de genre, tant dans la vie sociale que dans l’économie amoureuse.
« Le corps en-jeu-x »
Stéphane Le Lay, sociologue associé à l’équipe “psychodynamique du travail et de l’action” - CNAM-Paris 5
L’observation attentive des transformations intervenues depuis plusieurs années dans divers champs professionnels
amène à poser sans relâche la question de la place du corps dans l’organisation du travail.
Le corps est un enjeu de pouvoir, on le sait depuis longtemps, puisqu’il est ce sans quoi aucun travail
ne saurait être engagé, aucune production réalisée, aucun capital – économique, culturel, social
– accumulé, pour soi ou par autrui. Le corps est « outillé » par nos dispositions sociales. Mais il est également
« instrumentalisé » par le jeu des rapports sociaux interpénétrés qui forment une configuration sociale
donnée. Or, quoi de mieux que le jeu pour le travail d’incorporation ? Jouer pour développer ses dispositions.
Jouer pour s’incorporer à l’organisation du travail. Jouer pour tenter de s’en arracher, et souffler un peu. Mot(s) clés libre(s) : rapports sociaux de sexe (genre),corps et travail
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