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Acteurs- Maurice Tongolo, membre de la commission mobilisation sociale du Comité international de lutte contre la fièvre hémorragique Ebola (CILE).- Eugénie Baganda, infirmière graduée en santé publique, membre de la commission surveillance du CILE- Jacques Akonangana, infirmier superviseu, membre de la commission surveillance du CILE- Lobia Maximilien, ingénieur, locuteur yogo, médiateur de crises du CILECaméra/réalisation : Alain Epelboin CNRS-MNHN Paris et OMSMontage : Alain Epelboin & Mireille GruskaMaquette du 26 octobre 2012, version sous-titrée en françaisRésumé :Malgré les efforts d'humanisation (hospitalité des structures d'isolement, enterrements sécurisés confiés à la famille, sensibilisation, mobilisation et communication sociale multimédias, présence active d’épidémiologistes,de psychologues et d'anthropologues...), le déni du virus persiste et les recherches de coupables réels et métaphoriques des morts se multiplient, sur un fond de misère et d'intérêts politico-économiques antagonistes.Des boucs-émissaires sont nommés (belle-famille, équipes et les malades survivants sont stigmatisés.Les équipes sont aussi régulièrement l'objet de menaces, amplifiées par les dysfonctionnements institutionnels.Description :Le film débute sur une séance de mobilisation sociale nocturne dans un quartier d’Isiro, basée sur la projection de vidéos enregistrées lors d’épidémies précédentes, commentées par un membre de la commission mobilisation sociale.0 mn 44. Une femme et un homme, infirmiers congolais d’Isiro, chargés du suivi quotidien des « contacts » et du repérage de malades, racontent le dénis du virus, les accusations d’enrichissement illicite des équipes de réponse à l’épidémie, de détournement du sang et de consommation des cadavres à des fins de sorcellerie et de recherche de pouvoir.Deux situations de menaces contre les équipes sont rapportées, ainsi que la médiation appropriée qui eul lieu pour apaiser la situation : 2 mn 27. Une a été provoquée par un taximan moto, "contact" d'une personne décédée, de fait au chomage en raison de la stigmatisation dont il était devenu l’objet. Lui et sa mère ont menacé avec une machette les membres des équipes de surveillance venus le visiter, en leur enjoignant de ne plus mettre les pieds chez lui. Puis, il excita ses voisins, ce qui fait qu’au retour d’une ambulance transportant un enfant fièvreux et son oncle, garde malade en TPI, la route fut barrée et le véhicule immobilisé. Des violences furent exercées sur le chauffeur et l’oncle par une foule armée de machettes, d’arcs et de flêches jusqu’à la médiation compréhensive et autoritaire de l’ingénieur Obia, médiateur appartenant à la même ethnie, mandaté par le CILE (4 mn 42).5 mn 17. L’autre situation de crise rapportée avec menaces sur les équipes est celle provoquée par un autre jeune homme, absent lors de la levée de corps de sa sœur à l’hôpital et à qui on avait refusé d’ouvrir de nouveau le cercueil et le sac mortuaire au moment de l’enterrement afin qu’il puisse voir une dernière fois son visage. Il écrivit une lettre de menace au CILE, enjoignant aux équipes de ne plus passer devant chez lui, ce qui était innaceptable et impossible puisque sa maison est installée sur le bord du seul axe menant à Bédé, le lieu d’émergence d’une chaîne épidémiologique en provenance d’Isiro. L’ingénieur Obia raconte comment, de façon empathique, humble et autoritaire, une équipe de notables et de membres du Comité se déplaça sur place, négocia avec le protestataire et le retourna en le transformant en agent sensibilisateur.
Mot(s) clés libre(s) : afrique, compréhensif, réactions de la population, fièvres hémorragiques virales, Ébola, boucs-émissaires, enterrement, mobilisation sociale, Isiro, République démocratique du Congo, stigmatisation, film ethnographique, éducation sanitaire, vidéo, mort, violence, coercitif