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La parole du soufflet de forge en pays Gbaya
/ Paulette Roulon-Doko
/ Canal-u.fr
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Au cœur de l’Afrique centrale, en
République Centrafricaine, vivent les Gbaya 'bodoe, qui sont des villageois
vivant, à 900 mètres d’altitude, dans une savane arborée où ils s’adonnent à la
chasse, à la cueillette et aussi aux cultures vivrières. Culture de tradition
orale, ils accordent une très grande importance à la parole dont le maniement
constitue un savoir très valorisé.
Dans cette culture, un certain nombre
de bruits, quelle qu’en soit l’origine, sont interprétés en terme de paroles.
Souvent, lorsqu’un bruit est traduit en parole, il y a dans l’onomatopée même
qui permet d’imiter ce bruit, un rythme qui fait croire à un énoncé. Il ne
s’agit pas là d’une interprétation individuelle. Il y a consensus sur
l’interprétation donnée. Ainsi les feux allumés pour les grandes chasse font
entendre gɛ̀lɛ̀m báà qui signifie
« promptement attrape [les herbes] » et est compris comme un
encouragement que s’envoient entre elles les flammes qui brûlent les herbes
sèches. Quant au bruit de la toux il est
toujours rendu par ʔám tɛ́ ʔɔ́ hɛ̰̀
qui signifie « je vais dormir ici ». Il
en va de même pour la simple reproduction des bruits sous forme d’onomatopées
dont la forme, parfaitement figée,
renvoie toujours à la même référence. Ainsi la musique du balafon ou la
sanza est exprimée par une suite de ʔílɛ́ŋ
ʔílɛ́ŋ et celle du tambour par gìɗɛ̰̀ gìɗɛ̰̀.
De même, le bruit des soufflets de forge qu’on peut entendre dans l’extrait
suivant est rendu par une suite rythmée de tìkpìrí
ou de tùkpùrú.
Dans ce conte pour décrire l’activité
de la forge, c’est la mention du bruit fort et régulier du soufflet tùkpùrú tùkpùrú qui est systématiquement utilisée. Mot(s) clés libre(s) : conte, forges, République Centrafricaine
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La dynamique du manteau terrestre à l'ouverture du Gondwana
/ Frédéric HULLIN
/ Canal-u.fr
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Cécile Gautheron présente des recherches menées au laboratoire Géosciences Paris-Sud (GEOPS - CNRS/Université Paris-Sud) dans le domaine de la compréhension de la dynamique mantellique Mot(s) clés libre(s) : manteau terrestre, dynamique mantellique, ouverture des contiments
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Réapprendre l'usage de la parole
/ Franck Guillemain
/ Canal-u.fr
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"Il faut absolument rendre la parole. Parce qu'on n'apprend pas à écriture sans d'abord apprendre à parler en maîtrisant un minimum son langage."Suzy Platiel s'est investit dans les écoles et les collèges pour faire découvrir aux élèves le conte. Son approche a eu des effets positifs qui a ainsi permis de libérer leur parole.Avec Suzy Platiel Mot(s) clés libre(s) : écoles, LLACAN, UPS2259, Contes, Suzy Platiel, Paroles d'Afrique
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Le conte, outil d'éducation
/ Franck Guillemain
/ Canal-u.fr
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"L'homme a un souffle de vie et la bête aussi. L'homme a un coeur, la bête aussi. Et quand le souffle sort avec la mort, l'homme et la bête ne sont plus rien. Mais, l'homme vaut plus au la bête parce que l'homme est quelqu'un à qui on peut adresser une parole et quelqu'un qui peut exprimer une parole. L'homme est un être avec qui on peut dialoguer. L'homme c'est la parole, une parole qui cuit et murit dans le coeur" Dans nos sociétés la parole en communication directe est en train de perdre de plus en plus. Le conte permet de redécouvrir l'importance de la parole.Avec Suzy Platiel Mot(s) clés libre(s) : Education, conte, LLACAN, UPS2259, Suzy Platiel, Paroles d'Afrique
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Contes en Uncompahgre
"The Bear Dance", by Margaret Rose Cornpeach
/ Franck Guillemain
/ Canal-u.fr
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Les Uncompahgre vivent pour la plupart
dans la réserve Uintah-Ouray près de Fort Duchesne dans l’Utah, réserve
du nom d’un des principaux leaders des conflits de 1860, avec l’armée
américaine.
La langue uncompahgre fait partie des langues numic
du sud, appartenant elles-même à la famille des langues uto-aztèques.
Selon Margaret Cornpeach, locutrice de l’uncompahgre et notre
informatrice, la langue compterait moins de 60 locuteurs, néo-locuteurs
compris.
Margaret Cornpeach vit à Fort Duschesne. Elle a été élevée en
uncompahgre et en anglais. Peu à peu, l’anglais s’est imposé à elle dans
la vie courante mais elle ne cesse de se battre pour sauvegarder sa
langue, et plus généralement les langues en danger de l’Amérique.
Le stage Doctoral du Sedyl a eu lieu du 2 au 6 juin 2014 au campus CNRS de Villejuif. Il
était consacré au thème suivant: Ordre des constituants et contact de
langues, avec une mise en pratique pendant quatre après-midi sur une
langue inconnue et non encore décrite, l’uncompahgre. Mot(s) clés libre(s) : Uncompahgre, Utah, Sedyl, Margaret Rose Cornpeach, Structure et dynamqiue des langues, Stage Doctoral Sedyl, Utes, Contes
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Paroles de contes
/ Arts et éducation de la Ville de Paris
/ 01-12-1994
/ Canal-u.fr
TOURNIER Michel
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Michel Tournier (écrivain) porte aux grands contes de notre enfance un intérêt jubilatoire. Il les décortique en gourmet, en savoure la cruauté et s'émerveille de leur infinie complexité. Il nous parle des auteurs de son enfance comme Benjamin Rabier et Charles Perrault, qu'il admire profondément. En suivant leur exemple, Michel Tournier a lui aussi écrit des contes. Il en a choisi trois, qu'il nous raconte.
Générique
Production déléguée Arts & Éducation Producteur Anne-Michèle ULRICH assistée de Danielle LEIBOVICI et Emmanuelle QUEYROY Rédactrice en chef Anne CARIGNAN Production exécutive Centre Audiovisuel de Paris Producteur exécutif Alain ESMERY assisté de Corinne KAUFMAN et Pascal SCHNEIDER Chef opérateur Jean-Michel DROISY Ingénieur du son Laurent MALAN Montage Philippe COUTEUX Palette graphique Didier HUBERT Musique Philippe REVERDY Réalisation Arthur ELPHEN assisté de Alain VERNOIS Le fond du sac, Benjamin RABIER Documentation personnelle de Michel TOURNIER Copyright SPADEM Arts & Éducation est une association subventionnée par la Ville de Paris Copyright Arts & Éducation Centre Audiovisuel de Paris Décembre 1994 Mot(s) clés libre(s) : barbe-bleue, benjamin rabier (1864-1939), charles perrault (1628-1703), contes (histoire et critique), contes littéraires, fables, légendes, pierrot
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Chronique des Pygmées baka : Conte de l'Antilope et des fruits de Komba
/ 20-06-2015
/ Canal-u.fr
MAGET Laurent
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Campement du serpent (Yoli). est du Cameroun à 40 km de Lomié.
Concernant l'antilope, il s'agit du Céphalophe bleu (Philantomba monticola), petite antilope mesurant entre 55 et 90 cm de long, de 32 à 41 cm de haut, pour un poids allant de 3,5 à 9 kg. Les Baka la nomment lièvre en français.
À propos de la finalité des contes, Robert Brisson, extraordinaire transmetteur de la "Mythologie des Pygmées Baka"écrit :
"Les contes sont en fait des mythes d'origine et des contes explicatifs, rationalisant les mystères de la nature en projetant dans l'imaginaire collectif l'organisation traditionnelle de la société. Ils véhiculent les grands principes moraux qui régissent l'univers social des Baka et constituent le livre oral de la Loi que se transmettent les générations."
in : "Mythologie des Pygmées Baka" vol I, éditions Peeters 1999.
Dans le cas de ce conte Le "lièvre" et les fruits de Komba, sa morale concerne le vol et sa punition par le dieu Komba.
Pourtant "Voici donc la fin de cette histoire ou on a vu commencer le vol et maintenant c'est tout le monde et ça continue jusqu'à jusqu'à (maintenant)"
" CONTE DU "LIÈVRE" ET DES FRUITS DE KOMBA "
TRADUCTION ET TRANSCRIPTION LAURENT MAGET JUILLET 2015
Bonsoir
Maintenant je vais vous raconter l'histoire du lièvre qui est parti manger les fruits de Komba
Un lièvre partait donc vers un bel arbre fruitier en l'absence de Komba
Quand il s'en allait à la chasse, il avait souvent remarqué cet arbre là, où il y avait beaucoup de beaux fruits par terre
Donc le lièvre est parti manger ses fruits tout seul
En laissant les enfants derrière
En revenant le lièvre dit à ses enfants " il faut partir de ce petit campement,
Il faut aller habiter là où se trouve l'arbre fruitier,
Il faut aller habiter près de l'arbre
Pour que chacun puisse manger jusqu'à se bourrer le ventre"
Le lièvre a emmené toute sa famille pour s'installer au pied de l'arbre et bien manger
" Il faut amener aussi le tambour au pied de l'arbre car il ne faut pas le laisser "
Le lièvre alors prends le tambour et le mets sur son épaule
Et toute la famille le suit
Les voici arrivés au pied de l'arbre et il dit de dégager partout autour
Car il ne faut pas manger ces fruits sans avoir un Chant pour ça.
Le lièvre prend le tambour et la femme se met à chanter
Mboboloko (le lièvre) va vers l'arbre, allons ! allons !
Kru chan Kru chan Kru chan ils sautent...Kru chan iKru chan Kru chan
Et voici que le lièvre et toute sa famille tout d'un coup disparaissent et vont se cacher
Ils se sont bien cachés et Komba arrive
Qui sont ces gens qui viennent me manger tout mes fruits !
Où sont-ils je ne les vois pas !
J'entends seulement les Échos du tambour
Et les voix au lointain mais je ne les vois pas !
Les voilà je les vois ils sont là à côté !
Quel malheur cet arbre fruitier que j'ai planté et voici que d'autres viennent me voler !
Et voici que Komba pars maintenant voir Sesse, le voyant
Sesse dit alors à Komba "si tu restes comme ça sans venir voir ton arbre
Le lièvre viendra tout bouffer et tu n'auras rien
Il faut rester tout près de ton arbre fruitier "
Subitement Komba revient
Dès son arrivée le lièvre et toute sa famille fuient avec tous les enfants
Et Komba dit "Non ! Tu ne pars pas ! Tu restes ! là et si tu pars je te tranche avec la machette et le couteau !
Plutôt que fuir vient d'abord toucher mon front.
Et aujourd'hui nous allons parler du vol des fruits de mon arbre !
Et puis montre moi comment tu danses bien quand tu voles les fruits de mon arbre !
Montre moi ! Montre moi cette danse là !
Et toute la famille du lièvre danse danse danse danse
Komba lui dit vient toucher mon front le lièvre vient, s'approche
Komba lui tranche la main et il tombe évanoui au milieu de sa famille
Voici donc la fin de cette histoire ou on a vu commencer le vol et maintenant c'est tout le monde et ça continue jusqu'à jusqu'à
Le lièvre était un bon joueur de tambour, il n'imaginait pas manger avant de faire le tambour, il voulait d'abord faire le Chant et manger
après, en se disant que Komba n'allait pas venir le couper comme ça !
C'est histoire que me racontait mon papa Gilbert Dounde.
ACTRICES : Abele Sylvie et les femmes du campement
CAMÉRA SON MONTAGE RÉALISATION : Laurent Maget
Production : L. Maget, Laboratoire dynamique de l'évolution humaine UPR2147 CNRS Mot(s) clés libre(s) : ethnologie, céphalophe bleu, vol, Komba, eco-anthropologie, fruit, baka, arbre, littérature orale, video, conte, Cameroun, vidéo, animal, mythe, pygmées, musique, Philantomba monticola
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La gerboise et les Mille et une Nuits
/ Momoko SETO
/ 21-05-2015
/ Canal-u.fr
HEYBERGER Bernard
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Entretien avec Bernard Heyberger
Comment
Hannâ Dyâb, un jeune Syrien d'Alep, a été introduit dans la chambre de
Louis XIV grâce à des gerboises? Avant de contribuer à la littérature
mondiale en racontant des contes à Antoine Galland. Mot(s) clés libre(s) : orient et occident, conte, mille et une nuits, Manuscrits
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Entretien avec Anne Dunn, conteuse Anishinabe-Ojibwe
/ Université Toulouse II-Le Mirail SCPAM, Bruno BASTARD, Université Toulouse II-Le Mirail
/ 01-04-2004
/ Canal-u.fr
HARDING Wendy
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Anne Dunn, conteuse charismatique de la nation Ojibwe parle de son peuple, ses terres, son histoire, la lutte pour ses droits. Elle réfléchit aussi sur sa quête spirituelle, les difficultés qu'éprouve sa nation pour vivre avec la perte des traditions, tout en soulignant l'importance des contes. Elle relate le conte de l'arbre de la compassion: un conte d'hiver.
Générique
Auteur scientifique et traducteur : Wendy Harding - Réalisateur et monteur : Bruno Bastard Mot(s) clés libre(s) : Etats-Unis, art de conter, civilisation amérindienne, Ojibwa (indiens), relations avec l'état, relations interethniques, tradition orale
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Contes en quechua sur le massif de l'Ausangate
Région de Cusco, Pérou
/ Valérie LEGRAND
/ 06-09-2011
/ Canal-u.fr
CHOQUE CCAHUANA Santiago, CHOQUE CRUZ Augustina, LEGRAND Valérie
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Cette vidéo présente la pratique orale de contes quechuas - willakuykuna - de la communauté paysanne de Chaupimayo, dans la région du massif de l'Ausangate, département de Cusco (Pérou).
Santiago CHOQUE CCAHUANA et sa femme Augustina CHOQUE CRUZ nous relatent deux récits importants de leur région : la guerre de l'Ausangate et l'histoire de l'origine du lac Sigrinaqucha, référant à des éléments importants de l'histoire locale et du paysage environnant.
L’Ausangate, montagne culminant à 6300 m, est reconnu comme le plus haut sommet du sud-Pérou et est considéré dans les croyances andines comme un « Apu » (seigneur de la montagne) majeur pour la région de Cusco. Cette qualité d’être (sur)naturel puissant, avec qui les populations d’altitude communiquent et co-habitent, explique le fait que dans les contes il puisse agir et apparaître sous les traits d’un être humain. .
Les contes (ou "willakuykuna" en quechua) sont des formes littéraires qui proviennent de la tradition orale andine quechua. Dans les Andes, les contes constituent un élément essentiel du savoir oral, étant à la fois un mode d'apprentissage des comportements sociaux, des évènements historiques et des éléments importants du paysage. Les contes enseignent ainsi aux jeunes générations des connaissances fondamentales concernant la culture andine et son environnement naturel et social (plantes, animaux, phénomènes naturels, organisation sociale, etc.) Les contes quechuas constituent donc une ressource littéraire fondamentale pour la compréhension des cultures andines, de leurs modes de pensée et d'expression. A la fois formes littéraires, modes de divertissement et pratiques didactiques, ils représentent ainsi une part importante de l'identité andine quechuaphone actuelle. Mot(s) clés libre(s) : Pérou, conte, littérature orale, quechua, linguistique
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