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JPS 2015 / Maladies infectieuses
/ Université de Bordeaux - Service Audiovisuel et Multimédia
/ Canal-u.fr
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Journées des Professionnels de Santé 2015
Formation Médicale Continue des Médecins Généralistes
>> Brigitte Milpied : La syphilis dans tous ses états
>> Thierry Pistone : En quoi l’infection à virus EBOLA concerne le
médecin généraliste ?
>> Michel Dupon : Les nouveaux antibiotiques : quelle place
pour le médecin généraliste ?
>> Guillaume Conort : Traitement des infections urinaires basses
Rendez-vous annuel organisé par l’Unité Mixte de Formation Continue en
Santé, les journées des Professionnels de Santé sont l’occasion de faire le
point sur la place, les pratiques et les attentes des médecins généralistes et
d’échanger sur leur rôle dans la prise en charge et le suivi de certaines
maladies. Mot(s) clés libre(s) : antibiotiques, Ebola, Syphilis, Infections urinaires
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Campagne OMS - UNICEF - Croix Rouge de sensibilisation pour les élèves et les APAE : Ébola est là, protégeons nous et notre famille contre cette maladie, Collège de Mankountan, Préfecture de Boffa, Guinée, 25 avril 2015
/ Alain EPELBOIN
/ Canal-u.fr
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Enregistrement des questions posées par les élèves et de l'animation interactive réalisée au collège de Mankountan, Préfecture de Boffa, Guinée, le 25 avril 2015 dans le cadre de la campagne OMS - UNICEF - Croix Rouge de sensibilisation
pour les élèves et les APAE, intitulée "Ébola est là, protégeons nous et notre
famille contre cette maladie". Mot(s) clés libre(s) : croix rouge, français, UNICEF, Boffah, Mankountan, collège, pédagogie, collégiens, élèves, maladie à virus Ebola, rumeurs, Afrique de l'Ouest, Guinée, video, sensibilisation, éducation sanitaire, OMS, soussou
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Comment la modélisation peut-elle aider au développement des vaccins ?
/ Inria / Interstices
/ 08-07-2020
/
Thiébaut Rodolphe, Jongwane Joanna
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Le monde entier connait actuellement une crise sanitaire sans précédent, mais depuis longtemps déjà, les scientifiques de toute part se mobilisent pour mettre à profit leurs connaissances au service des problématiques de santé publique. Rodolphe Thiébaut, dont les travaux sont à la croisée des sciences du numérique et de l'immunologie, nous présente les enjeux de ses recherches pour le développement vaccinal dans cet épisode du podcast Interstices. Mot(s) clés libre(s) : science du numérique, immunologie, vaccinologie, modèle mathématique, analyse de données, problème inverse, ebola
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Ebola en 2012, R.D. du Congo, Province orientale, Haut Uélé : entre compréhensif et coercitif, réponse adaptée à des menaces
/ 29-09-2012
/ Canal-u.fr
EPELBOIN Alain
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Acteurs- Maurice Tongolo, membre de la commission mobilisation sociale du Comité international de lutte contre la fièvre hémorragique Ebola (CILE).- Eugénie Baganda, infirmière graduée en santé publique, membre de la commission surveillance du CILE- Jacques Akonangana, infirmier superviseu, membre de la commission surveillance du CILE- Lobia Maximilien, ingénieur, locuteur yogo, médiateur de crises du CILECaméra/réalisation : Alain Epelboin CNRS-MNHN Paris et OMSMontage : Alain Epelboin & Mireille GruskaMaquette du 26 octobre 2012, version sous-titrée en françaisRésumé :Malgré les efforts d'humanisation (hospitalité des structures d'isolement, enterrements sécurisés confiés à la famille, sensibilisation, mobilisation et communication sociale multimédias, présence active d’épidémiologistes,de psychologues et d'anthropologues...), le déni du virus persiste et les recherches de coupables réels et métaphoriques des morts se multiplient, sur un fond de misère et d'intérêts politico-économiques antagonistes.Des boucs-émissaires sont nommés (belle-famille, équipes et les malades survivants sont stigmatisés.Les équipes sont aussi régulièrement l'objet de menaces, amplifiées par les dysfonctionnements institutionnels.Description :Le film débute sur une séance de mobilisation sociale nocturne dans un quartier d’Isiro, basée sur la projection de vidéos enregistrées lors d’épidémies précédentes, commentées par un membre de la commission mobilisation sociale.0 mn 44. Une femme et un homme, infirmiers congolais d’Isiro, chargés du suivi quotidien des « contacts » et du repérage de malades, racontent le dénis du virus, les accusations d’enrichissement illicite des équipes de réponse à l’épidémie, de détournement du sang et de consommation des cadavres à des fins de sorcellerie et de recherche de pouvoir.Deux situations de menaces contre les équipes sont rapportées, ainsi que la médiation appropriée qui eul lieu pour apaiser la situation : 2 mn 27. Une a été provoquée par un taximan moto, "contact" d'une personne décédée, de fait au chomage en raison de la stigmatisation dont il était devenu l’objet. Lui et sa mère ont menacé avec une machette les membres des équipes de surveillance venus le visiter, en leur enjoignant de ne plus mettre les pieds chez lui. Puis, il excita ses voisins, ce qui fait qu’au retour d’une ambulance transportant un enfant fièvreux et son oncle, garde malade en TPI, la route fut barrée et le véhicule immobilisé. Des violences furent exercées sur le chauffeur et l’oncle par une foule armée de machettes, d’arcs et de flêches jusqu’à la médiation compréhensive et autoritaire de l’ingénieur Obia, médiateur appartenant à la même ethnie, mandaté par le CILE (4 mn 42).5 mn 17. L’autre situation de crise rapportée avec menaces sur les équipes est celle provoquée par un autre jeune homme, absent lors de la levée de corps de sa sœur à l’hôpital et à qui on avait refusé d’ouvrir de nouveau le cercueil et le sac mortuaire au moment de l’enterrement afin qu’il puisse voir une dernière fois son visage. Il écrivit une lettre de menace au CILE, enjoignant aux équipes de ne plus passer devant chez lui, ce qui était innaceptable et impossible puisque sa maison est installée sur le bord du seul axe menant à Bédé, le lieu d’émergence d’une chaîne épidémiologique en provenance d’Isiro. L’ingénieur Obia raconte comment, de façon empathique, humble et autoritaire, une équipe de notables et de membres du Comité se déplaça sur place, négocia avec le protestataire et le retourna en le transformant en agent sensibilisateur. Mot(s) clés libre(s) : afrique, compréhensif, réactions de la population, fièvres hémorragiques virales, Ébola, boucs-émissaires, enterrement, mobilisation sociale, Isiro, République démocratique du Congo, stigmatisation, film ethnographique, éducation sanitaire, vidéo, mort, violence, coercitif
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Ebola au Congo en décembre 2003 à Mbomo : virus, braconnier et fétiche
/ 23-12-2003
/ Canal-u.fr
EPELBOIN Alain
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Ce troisième film de la série "Ebola au Congo", "virus, braconnier et fétiche, Mbomo décembre 2003" décrit l'épidémie de Mbandza et Mbomo des mois de novembre et décembre 2003. Il souligne la stigmatisation dont sont victimes les individus convalescents et les individus ex-contacts. This third film of the series “Ebola in Congo”, “virus, poacher and fetish, Mbomo December 2003”describes the epidemic in Mbanza and Mbomo in November and December 2003. It underlines the stigmatisation towards convalescents and former- contact subjects.Ces films à caractère ethnographique ont été réalisés dans le cadre de missions de réponse de l'OMS aux épidémies de fièvre hémorragiques à virus Ebola au Congo en 2003 (février, juin et décembre), en collaboration avec Pierre Formenty, virologue, épidémiologiste (OMS/CDS/CSR/ARO)Certains acteurs ne suivent pas les protocoles recommandés par l'OMS pour les précautions et la prise en charge des patients. Mot(s) clés libre(s) : afrique, Cuvette Ouest, enterrement sécurisé, Ébola, tenues individuelles de protection, boucs-émissaires, fièvre hémorragique virale, Mbomo, mobilisation sociale, épidémie, stigmatisation, film ethnographique, Congo (République), éducation sanitaire, vidéo, mort, hôpital, pavillon d'isolement
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Chronique pygmées Bakoya, Gabon, avril 2006
/ 10-04-2006
/ Canal-u.fr
EPELBOIN Alain
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Chronique des Pygmées Bakoya, Gabon avril 2006 : 1- Imbong 2- dix leçons d'ethnomusicologie, 3 Angetse Etienne, chanteur & musicien bakoya de harpe-cithare
37 scènes
1- Imbong
2- Au quartier bakoya de Zoula Sylvie Lebomin, ethnomusicologue, enregistre et analyse 10 pièces musicales bakoya en faisant jouer simultanément et/ou successivement les musiciens et les chanteuses.
3- Huit chansons d'Angetse Etienne, chanteur et musicien bakoya d'enye (harpe cithare) à Mékambo. Il est accompagné pour une pièce par Louis Joseph Ambese.
Petit récital improvisé à la demande de Sylvie Lebomin, ethnomusicologue en présence de Denis Mimbaye.
Chapitres :
00 1 Imbong, avril 2006 35 mn
Acteurs par ordre d'apparition
Ambèse Louis Joseph
Mimbaye Denis, chef de village
Moulili Jean de Dieu, préfet
Angetse Etienne, joueur d'enyele
Lebomin Sylvie, ethnomusicologue
Toum Bernard
Mbouaza Ginère, évangéliste
Bokani Gilles, chef de village
Epelboin Alain, médecin anthropologue
01 traitement de la première dent de lait des enfants bakoya 2 mn 07
Installé dans le "corps de garde" du village Imbong, Louis Joseph Ambèse raconte que lorsque l'enfant bakoya perd sa dent de lait, il doit la donner au "lézard" (indet), afin qu'il la remplace par une belle dent.
02 sortie des Pygmées de la forêt dans les années 1934-36 13 mn 59s
Denis Mimbaye, chef bakoya du village Imbong, raconte comment, au début de la colonisation, ses aïeux Pygmées ont noué leurs premiers rapports avec les Européens, leur fournissant, notamment, des gibiers entiers, non découpés.
Il évoque en particulier le lieutenant Thomas qui dirigeait la région en 1933-1936. Celui ci, favorable aux Pygmées, gagne leur confiance à l'occasion du règlement d'une rébellion provoquée par des injustices exercées par un chef de village nommé par l'administration.
C'est à la suite de cette affaire que les Pygmées du secteur d'Imbong, décidèrent de quitter leurs campement isolés en forêt, pour s'installer au bord de la route que venait d'ouvrir ce même lieutenant Thomas
03 administration de Mékambo de 1924 à 2006 1 mn 48s
À la sous-préfecture de Mékambo, Moulili Jean de Dieu, le sous-préfet, commente le grand panneau érigé dans l'entrée "liste nominative du personnel de commandement ayant servi dans le département de la Zadié Mékambo" depuis 1924. On y retrouve la trace du Lieutenant Thomas (1933 1936), dont le rôle fut important dans la percée des routes et dans la construction d'une alliance avec les Pygmées Bakoya : c'est celle ci qui les amena à cette époque "à sortir de la forêt" et à s'installer le long de la piste, récemment rendue carrossable.
J.D. Moulili rapelle comment autrefois les avions qui reliaient le Congo au Gabon, faisaient escale à Mékambo qui'était également une étape importante sur la route du Congo.
Moulili Jean de Dieu, préfet de Mékambo depuis 2005, face à la caméra : - Comme on est proche de la République du Congo, la grande voie, c’était, qui reliait le Congo à Makokou, je crois, Makokou, Eboué d’ailleurs qui était la première capitale provinciale : et bien, la voie passait par ici. C’était un passage obligé.Et même les avions qui partaient de Libreville ou Woleu-Ntem, avant que ça n’atterrisse à Brazzaville, ils faisaient escale ici. Vous avez vu la petite piste d’atterrissage.La première voiture qui serait partie du Congo était passée par ici. Ce sont les gens de Mékambo qui l’auraient vu. C’était quand même un spectacle ! Avant ceux de Makokou !Le propos est interrompu par une voix en français, forte et tendue de vieille femme en colère. Elle est habillée de vêtements propres et délavés, mouchoir de tête noir et jaune brillant, assorti au trop grand polo masculin jaune pâli, avec sur le visage des restes blancs de masque facial au kaolin, en particulier sur son « gros » nez. Une malade mentale que les employés de la préfecture ont l’habitude de voir fréquenter les bureaux, serinant les mêmes litanies. En fait, une ancienne employée qui est devenue folle à la suite de diverses infortunes. Filmiquement, une rupture explosive du propos d’un très haut fonctionnaire, comme par un esprit ancien, hantant sans cesse les lieux de son passé.
L’ancienne employée de bureau : - Voilà le premier état civil pour moi à Mékambo ! Veut-elle dire qu’elle a été une des premières à être enregistrée à l’état civil ou à tenir le bureau de l’état civil ? Signifie-t-elle que sa famille et/ou elle même a été en contact très tôt avec l’administration au pouvoir, et qu’elle a eu un statut social élevé, désormais détruit ?
Alain : - Quelle année ?
Période coloniale ou après l’indépendance ? Elle poursuit son propos sans prêter attention à la question. Elle n’a pas l’air si âgée, 60, 70 ans : donc on pourrait prendre comme hypothèse qu’elle est née dans les années 1930, 1940. Elle aurait eu 20 ans entre 1950 et 1960 ? En fin d’administration coloniale ou au contraire lors de la mise en place de l’administration gabonaise ?
- Moi qui étais premier (employé) état civil, ici à le bureau à Mékambo, avec le vieux là !
Elle montre un vieillard à proximité, hors caméra. La fourchette d’âge s’élargit jusqu’à 80 ans, et la fiabilité du propos, quant à un ancien emploi de bureau exercé ici se confirme. Elle a, dans un premier temps, bénéficié de l’ascenseur social construit sur la scolarisation, l’apprentissage du français et de l’écriture.
L'air, il fait moi comme ça (geste d’essuyage de la sueur du front), comme je n'ai pas de voiture !
L’air ! Attention, c’est vraisemblablement un mot très polysémique. Le geste d’essuyage de la sueur sur le front, morphème non-verbal transculturel africain bien connu, désigne le travail physique, mais aussi l’excès de dépense d’énergie, et donc aussi la notion de fatigue au sens aussi bien physiologique que pathologique.
Ici, on entend air au sens d’exposition au aléas du climat, que ce soit dans les bureaux surchauffés ou lors de déplacements à pied. Employée de bureau, c’est-à-dire un statut social important du point de vue de la société dont elle est originaire, mais négligeable du point de vue de la hiérarchie administrative. Elle n’avait pas un rang lui permettant de disposer d’un véhicule et elle avait de grandes distances à parcourir, non seulement pour venir au travail, mais également pour mener à bien ses autres activités, familiales, agricoles, voire commerciales.
L'air, il volait pour moi de l'argent !
Les dures conditions écologiques lui coûtaient beaucoup ? « Air » est à prendre au sens écologique, mais aussi surnaturel : vents ou souffles porteurs des agressions maléfiques d’esprits, de jaloux, d’envieux, d’ingrats, de méchants !
L'air ! Il gaspillait les enfants pour moi !
Il rendait ses enfants malades ? Il a détourné ses enfants de leur mère ?
L'air, il gaspillait moi !
Cet air a fini par altérer sa réussite sociale.
Je dors dans le par terre !
S’agit-il de dormir par terre, parce que sa ruine est-elle qu’elle ne dispose même plus de lit chez elle et qu’elle est obligée de dormir sur une natte. Ce peut être une réalité concrète ou une expression archétypale de la misère d’une femme âgée, délaissée, veuve ou divorcée, et de plus abandonnée par ses enfants !
Autre hypothèse, elle n’a pas de domicile fixe et est amenée à dormir n’importe où, parfois sans natte, à même le sol, comme beaucoup de malades mentaux, délaissés par leurs familles impuissantes à juguler la folie.
C'est premier (e) à le bureau là, l'année du boulot, moi de l'argent !
Il faudrait reprendre l’histoire de l’administration de Mékambo pour identifier son statut véritable et savoir si elle a été effectivement embauchée la première ! Peu importe ! Elle exprime une réussite sociale ancienne et une ruine actuelle.
Tous les jours à le boulot, le village, c'était en courant !
Je viens pour trouver moi le boulot !
Ici, elle reprend ce qu’elle indiquait antérieurement par le geste d’essuyage de la sueur sur le front, à savoir qu’elle était une femme active, gérant de nombreuses activités, « en courant ». Et que sa réussite était le fait de son propre mérite.
Une histoire « ordinaire » d’une personne qui a pris l’ascenseur de la réussite sociale de la modernité, mais qui s’est brisée dans le piège tendu, un miroir aux alouettes : et qui tend elle aussi un miroir dans lequel on craint de retrouver son propre reflet, passé ou à venir.
Un bouffon, une griotte, qui dit des « vérités » aux puissants sans pouvoir être puni. Une vieille femme dangereuse, au malheur potentiellement « contaminant », qui révèle les non-dits, les désirs, les inconscients individuels et collectifs.
Est-ce en tant que ce qu’elle était qu’elle est tolérée en ces lieux officiels ? À cause de la présence du témoin étranger ? En raison de la dangerosité des paroles de malédiction d’une vieille femme ?
Ou, comme les Pygmées, du fait de sa proximité avec les êtres du monde non visible au commun des mortels ?
04 Représentation de la maladie Ebola chez les Bakoya 4 mn 27s
voir séquence 9 mn : http://www.canal-u.tv/video/smm/chronique_pygmees_bakoya_de_mekambo_gabon_avril_2006_representation_des_epidemies_de_maladie_a_virus_ebola_de_2001_2002.16144
À la suite d'une épizootie ayant décimé les gorilles, en 2001-2002, une épidémie de fièvre hémorragique à virus Ebola, sous-type Zaïre, se propageant jusqu'à Kéllé au Congo, a terrifié la population de la région de Mékambo, tuant notamment quelques Pygmées Bakoya.
Qu'en reste-t-il dans les mémoires ?
À la sous-préfecture de Mékambo, deux affiches sont exposées dans le hall : l'une d'un parc national avec des têtes de gorilles en très gros plan, l'autre consacrée à Ebola et indiquant les mesures et comportements à prendre, pour éviter de se contaminer.
Angeste Étienne, chanteur et joueur réputé de harpe cithare enye interprête à son domicile la chanson sur Ebola qu'il a inventé lors de l'épidémie.
" Les jeunes filles ! Gardez le corps ! Ebola arrive !". traduisent Toum Bernard et
Mbouaza Ginère, évangéliste, tous deux originaires d'Imbong. Ils rappellent l'horreur qui les a saisi
Toum Bernard : -Pour moi c'était la première fois d'entendre parler d'Ebola et c'était aussi pour moi très horrible. de voir comment les médecins manipulaient les corps.
Là nous les parents ! Non ! Les parents des décédés ! Non, non, non ! Ils n'avaient plus le pouvoir, de manipuler les corps.
Mbouaza Ginère, évangéliste : - Comment se fait il que c'est une épidémie. Et puis en prenant, quand le corps meurt, il faut absolument que les parents puissent voir comment, à enterrer le corps.
Mais ce qui était horrible, c'était pourquoi ? C'était parce que, quand la personne trouve la mort, au lieu que c'est les parents qui prennent le corps, ce sont les médecins eux-même qui prennent le corps. Et des fois, d'autres corps ont disparu !
Toum Bernard : - Mais leur cimetière (tombe) , on ne connait pas. On ne connait pas où se trouvent de ces corps là aujourd'hui.
Mbouaza Ginère, évangéliste : - Après un moment donné, les familles qui ont perdu les parents ont été satisfaits par l'argent.
Donc il a fallu que l'état gabonais pense aux familles qui ont perdu les parents pour leur donner de l'argent... déja sur canal u
Acteurs par ordre d'apparition :
Angetse Etienne, joueur d'enyele
Lebomin Sylvie, ethnomusicologue
Toumoro Bernard
Mbouaza Ginère, évangéliste
Epelboin Alain, médecin anthropologue
Caméra-son- réalisation :
Epelboin Alain
05 iboga 5 mn
06 remerciements 7 mn 17s
00 2 dix leçons d'ethnomusicologie 32 mn18
Au quartier bakoya de Zoula Sylvie Lebomin, ethnomusicologue, enregistre et analyse 10 pièces musicales bakoya en faisant jouer simultanément et/ou successivement les musiciens et les chanteuses.
Etaba Madeleine, chanteuse
Ambili Florence, chanteuse
Maboa Thérèse, chanteuse
Aboul Jonas, percussion
Mwango Mathias, joueur d'abele
Ipatima Stanislas joueur de ndumu
Mindem Jean-Rémy, joueur de ngom
07 1 Chant du Mongala 8 mn 7s
Après un essai destiné à expliquer la procédure de l'enregistrement aux musiciens, exécution d'un premier chant de Mongala où chaque intervention est enregistrée en référence avec celle qui la précède. Le Mongala est un culte initiatique centré sur la gemmellité que l'on retrouve sur une grande frange est du territoire gabonais.
07 2 Chant du culte Issembu 3 mn 28
Enregistrement analytique d'un chant du culte Issembu réservé aux femmes. Comme pour le Mongala, ce culte se retrouve dans les populations de toute la frange est du territoire gabonais sous différentes appellations (Lissembu; Lissimbi; Lessimbu).
07 3 Chant et fabrication de panier 2 mn 28
Pendant les enregistrements, un homme continue à tresser son panier, vraisemblablement de l'ethnie Kwélé au regard du type de maille utilisé.
07 4 chant par deux femmes 57 s
Cet enregistrement permet d'entendre la complémentarité des voix et des registres utilisés par les deux femmes.
07 5 chant de Ngodja 3 mn 54s
Chant de Ngodja accompagné particulièrement par la poutre frappée et le baguettes entrechoquées. Ces deux éléments rythmiques permettent d'entendre la suprposition d'un rythme binaire et d'un rythme ternaire.
07 ethnomusicologie 6 3 mn 35s
07 7 chant du culte Mbumba 3 mn
Chant du culte de divination Mbumba. Au bout de quelques temps, Florence, la chanteuse principale, introduit la technique de chant du yodel qu'elle dit avoir emprunté aux Pygmées Baka, installés dans la région de Minvoul, mais qui descendent parfois jusque dans l'Ogooué-Ivindo pour la chasse.
07 8 chant du répertoire Abwema 3 mn 48s
Enregistrement d'un chant du répertoire Abwéma.
07 9 Bébé en musique 1 mn 36
Les bébés participent à l'activité musicale dès leur plus jeune âge. Dans un premier temps de façon passive, du seul fait de leur présence dans les bras des femmes. Ils acquièrent ainsi les rythmes corporels de base.
00 3 Angetse Etienne, chanteur & musicien bakoya de harpe-cithare 18 mn 25
Huit chansons d'Angetse Etienne, chanteur et musicien bakoya d'enye (harpe cithare) à Mékambo. Il est accompagné pour une pièce par Louis Joseph Ambese.
Petit récital improvisé à la demande de Sylvie Lebomin, ethnomusicologue en présence de Denis Mimbaye.
08 01 harpe cithare 2 mn 47
La harpe cithare joué ici par un musicien bakoya est vraisemblablement d'origine Kwélé où elle sert à accompagner le chant d'une épopée, dans un style proche du Mvet fang.
Cet instrument de très gande longueur est fait en bambou de Chine avec des cordes directement prélevèes sur la canne de Bambou. L'instrument est dit alors idiocorde.
08 02 harpe cithare et corbeille 2 mn 15s
Pendant que la femme du musicien continue de tresser sa corbeille, celui-ci continue d'improviser des paroles. L'énorme marmite placée sous l'instrument sert d'amplificateur.
Le rythme pointé utilisé dans le jeu de l'instrument semble spécifique au jeu de la harpe-cithare à traves différentes populations d' Afrique centrale.
08 03 harpe cithare 1 mn 16
08 04 harpe cithare 1 mn 16s
Les deux mains du musicien, disposées de part et d'autre du chevalet, jouent alternativement. Il y a de fait peu de polyphonie bien que l'instrument en possède le potentiel.
08 05 harpe cithare 1 mn 47s
08 06 harpe cithare 53 s
08 07 harpe cithare 4 mn 19s
Un des accompagnateurs de l'équipe, Joseph Ambese, chante en duo avec le musicien principal qui de ce fait retrouve une source d'inspiration.
08 08 harpe cithare 2 mn 30s
09 générique 40 s Mot(s) clés libre(s) : relations Européens/Pygmées, harpe cithare, sédentarisation, dent de lait, iboga, Tabernanthe iboga, Imbong, pygmée, Ebola, Bakoya, enterrement sécurisé, sorcellerie, culte initiatique, yodel, Mongala, Mbumba, Zoula, rythme ternaire, Ngodja, prévention, mort, thérapeutique, gorille, rite funéraire, Mékambo, cimetière, épidémie, cannabis, santé publique, administration, esprit, colonisation, discrimination, anthropologie, histoire, maladie, alcool, musique, vidéo, enfance, ethnomusicologie, Afrique, culte, divination, film ethnographique, Gabon, sang, jeu, rumeur, chant, cadavre, danse
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Chronique des Pygmées Babongo 2007 : Dindamba André, danseur, chanteur, guérisseur bwiti et infirmier
/ 20-10-2007
/ Canal-u.fr
EPELBOIN Alain
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Chronique des Pygmées Babongo, préfecture de Koulamoutou (Gabon) février 2007
Acteurs :Dindamba André danseur, chanteur, guérisseur bwiti et infirmier, Makaho Maurice, Mapaka Pascal, Moupoumbou Moélé, Nzebi Nzenge, Tsonga Gabriel et Cie
Auteurs réalisateurs : Alain Epelboin et Annie Marx
Village de Midouma, le 20 & 21 février 2007 et dispensaire de Nzenzele, 22 février 2007 (Ogoué Lolo, préfecture de Koulamoutou, Gabon)
Au cours d'une soirée de danse dans le "corps de garde" nzebi (le hangar à usages collectifs, profanes et cérémoniels), exécution d'une pièce bwiti d'arc-en-bouche par Makaho Maurice : puis, sous la direction de Dindamba André, chef de culte bwiti et infirmier, exécution d'une danse moenge du bwiti disumba.
Le lendemain soir, devant le seuil de sa maison, on retrouve Dindamba André, infirmier et chef de culte bwiti, interprêtant la chanson "gutsan, le remords", à la harpe à 8 cordes. Cette chanson a été composée par Nzengi, Sango du Plateau.
Puis à son bureau au dispensaire Dindamba raconte les pathologies (paludisme, arthralgies, le manque de moyens, l'organisation des accouchements, la consommation persistante de chimpanzées et de gorilles et les connaissances locales sur le virus de la fièvre hémorragique Ebola. Il conclue en expliquant les avantages de l'intrication de la biomédecine et des médecines autochtones.
Chapitres :1- Danse moenge du bwiti disumba, corps de garde nzebi, Midouma, le 20 février 2007, (Ogoué Lolo, préfecture de Koulamoutou, Gabon )
2- Chanson "le remords" par Dindamba, l'infirmier22 février 2007, Midouma (Ogoué Lolo, Préfecture de Koulamoutou, Gabon )
3- entretien sur la santé publique avec l'infirmier, dispensaire de Nzenzelz, 22 février 2007, (Ogoué Lolo, Gabon ) Mot(s) clés libre(s) : danse, harpe, sonnailles, cloche, tambours, bwiti, états modifiés de conscience, nostalgie, infirmier, danse moenge, bwiti disumba, biomédecine, nzebi, sango, Ogooué Lolo, arc-en-bouche, iboga, Babongo, musique, maladie, amour, santé publique, vidéo, chant, Gabon, film ethnographique, médecine traditionnelle, guérisseur, Afrique centrale, entretien, Ebola, pygmée, chimpanzé
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Ebola : Les études africaines en temps d’urgence
/ Serge BLERALD, Direction de l'Image et de l'Audiovisuel de l'EHESS
/ 10-07-2015
/ Canal-u.fr
DEINER Tara, LACHENAL Guillaume, SCHROVEN Anita, NGUYEN Vinh-Kim, KING Nathanial, SHEPLER Susan, ROTH Emmanuelle
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Ebola. African Studies in Times of Emergency
Table-ronde/round table
Convenors/Organisateurs
Guillaume Lachenal (Université Paris Diderot-Paris 7)
Anita Schroven (Max Planck Institute for Social Anthropology)
L’épidémie de maladie à virus Ebola en Afrique de l’Ouest a placé sur le devant de la scène les disciplines et chercheur-e-s spécialistes de la région et des questions médicales. Une demande structurelle d’interaction avec les sciences sociales s’est exprimée du côté des organisations humanitaires, de secours et de recherche. Bien qu’une telle implication des sciences sociales ne soit pas nouvelle en soi, son échelle et son importance dans la réponse à Ebola rendent un retour sur expérience nécessaire. La table ronde réunit des chercheur-e-s qui ont récemment pris part à la réponse à l’épidémie, directement en tant que praticiens de terrain, ou à distance, en tant qu’expert du « local » ou du « contexte culturel ».
Deux thèmes orienteront la discussion : 1) Traverser la crise : l’épidémie d’Ebola comme terrain. Que retenir de l’implication des anthropologues dans la réponse à l’épidémie actuelle ? Au-delà de la figure classique de «l’anthropologue embarqué », quelles relations avec les interventions médico-humanitaires ont été expérimentées ? Quelles formes de travail collectif et collaboratif ont émergé ? 2) Comprendre la crise : contextes pathogènes et passésurgents. Au-delà du rythme de l’urgence épidémique, quelles perspectives critiques et scientifiques peuvent proposer les chercheur-e-s spécialistes de l’étude de la région, de l’aide humanitaire et des biopolitiques ?
Speakers/Intervenants
Tara Diener (University of Michigan)
Nathanial King (World Bank, Sierra Leone )
Emmanuelle Roth (SOUS)
Susan Shepler (American University)
Discussant/Discutant
Vinh-Kim Nguyen (University of Amsterdam & Collège d’études mondiales, Paris) Mot(s) clés libre(s) : médecine humanitaire, Afrique de l'Ouest, épidémie, Ebola
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Ebola en 2012, R.D. du Congo, Province orientale, Haut Uélé : visite de l'hôpital sécurisé d'Isiro
/ Canal-u.fr
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Film ethnographique tourné le 25 et le 26 septembre 2012 à l'hôpital sécurisé par MSF Espagne au sein de l'hôpital général de référence d'Isiro (République démocratique du Congo, Province orientale, Haut Uélé).Il montre l’organisation des lieux et de la gestion de l’hygiène, en suivant l’accompagnement de la visite médicale et de la distribution de nourriture et de médicaments aux personnes hospitalisées, dont certaines sont décédées depuis, en respectant leur anonymat.Il a été réalisé grâce à la collaboration des personnels congolais de MSF Espagne, des malades hospitalisés et de leurs familles et du Comité international de coordination de la lutte contre la fièvre hémorragique à virus Ebola à Isiro (CILE).La musique originale Stop Ebola (lingala, yogo, zandé, français...) est l'oeuvre de l'Orchestre St Dominique d'Isiro reprenant les recommandations en vigueur au moment de sa réalisation début septembre 2012.Ce film a été projeté durant l'épidémie pour montrer à la population et aux personnels engagés dans la réponse à l'épidémie la qualité de la prise en charge au sein de l'hôpital sécurisé.La caméra est tenue par un opérateur en tenue de protection individuelle, identique à celles du personnel médical, se tenant à distance des malades et des objets et meubles potentiellement contaminés. Non soumise à une contamination virologique, elle est ressortie immédiatement, poursuivant son travail, après que l'opérateur se soit soumis au protocole en vigueur de déshabillage et de désinfection.Description : Entrée dans l’hôptal général de référence d’Isiro1 mn 47. Entrée dans l’hôpital sécurisé, marquée par une ablution obligatoire à l’eau chlorée 0,05% des mains et des semelles des visiteurs. Arrivée par taxi moto du pain et du thé chaud qui sont partagés entre les familles garde-malades et les personnes hospitalisées, suspectes, contaminées ou guéries du virus Ebola Bundibugyo.3 mn 20. Description de l’espace médical, constitué d’un bureau, de vestiaires et d’un espace d’habillage des tenues de protection individuelle (TPI). On suit le médecin et les deux infirmières congolais de MSF Espagne qui revêtent leur TPI, avant d’effectuer la première viste médicale avec distributiuon de nourriture. 8 mn 25 Entrée dans l’espace à haut risque, marqué par une barrière et un pédiluve.Visite des deux salles de personnes suspectes, occupées par une seule femme dont la température est redevenue normale. 11 mn 46. Visite de la salle de traitement de quatre femmes contaminées : distribution de remèdes et d’aliments et désinfection des zones souillées par les malades.Visite des WC et douche réservées aux malades.17 mn 25. Visite de la salle de traitement des hommes contaminés, occupée par un malade.18 mn 21. Entrée dans le sas de sortie de la zone à haut risque, décontamination à l’eau chlorée et déshabillage de la TPI.22 mn 27 Présentation de l’espace de lavage des tenues de protection à usage multiple, préalablemnt désinfectées.22 mn 46. Présentation de la gestion de l'eau, de la pompe au stockage, jusqu’à la préparation des différentes eaux chlorées. Mot(s) clés libre(s) : éthique, épidémiologie, tenues de protection individuelle, fièvre hémorragique Ebola, épidémie, hôpital sécurisé, Isiro, Bas-Uelle, République démocratique du Congo, Afrique centrale, médecine traditionnelle, anthropologie médicale, film ethnographique, contamination, vidéo, hygiène, hospitalité
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