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Les communs, quelles définitions, quels enjeux ? / Geneviève Azam. In séminaire "Penser les biens communs dans le espaces ruraux : regards croisés", organisé par le laboratoire "Dynamiques rurales" de l'Université Toulouse II-Le Mirail avec le soutien des doctorants et étudiants du master "Développement des territoires ruraux et de l'École Doctorale TESC (Temps, Espaces, Sociétés, Cultures), Université Toulouse II-Le Mirail, 11-12 mars 2013.
La notion de "communs" est apparue dans l'Angleterre du XIIIe siècle avec le "mouvement des enclosures" à propos de la propriété privée agraire, pour disparaître au XIXe siècle, période à partir de laquelle c'est la propriété étatique qui sera opposée à la propriété privée. Les (biens) communs sont différents des biens publics, différents des biens collectifs et ne sont pas non plus des biens en libre-accès [cf. les théories économiques d'E. Ostrom vs G. Hardin]. Qu'ils soient des communs naturels (forêt, eau...), culturels ou informationnels, les communs sont notamment caractérisés par le fait qu'ils sont gérés par une communauté qui les gouverne selon des règles codifiées, dans une perspective d'usage -et non d'appropriation- assorti d'une obligation de restitution.
Les années 1980-1990 voient la ré-émergence des communs notamment avec les recherches de l'économiste néo-institutionnaliste Elinor Ostrom, avec le deuxième mouvement d'enclosure autour des nouveaux droits de propriété intellectuelle sur les découvertes, avec la crise de la globalisation économique et financière et avec la crise écologique. Le débat autour des communs et de leur gestion concerne aujourd'hui autant la recherche universitaire, que les ONG et les mouvements sociaux qui s'en emparent, comme en a témoigné le sommet Rio+20 en 2012.
Mot(s) clés libre(s) : propriété du vivant, propriété foncière, biens communs, Elinor Ostrom (1933-2012), communs naturels