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Cogito - Philosophie, musique et agriculture
/ Serge BONIN, ÆLIÉS Chaire publique de l’Université Laval
/ Canal-u.fr
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Sous la loupe des
chercheurs de l’Université Laval (Québec)
ÉMISSION 2 – PHILOSOPHIE, MUSIQUE ET AGRICULTURE
Nous voyons comment la discussion philosophique fait émerger la créativité. Nous abordons la façon d'analyser la musique de type metal. Nous cherchons des alternatives pour la production d'éthanol en sol québécois.
Participantes :
Nadia Beaudry, étudiante à la maîtrise en philosophie
Mei-Ra St-Laurent, étudiante au doctorat en musique
Marie-Noëlle Thivierge, étudiante au doctorat en biologie végétale Mot(s) clés libre(s) : musique, environnement, créativité, Energie, philosophie, éthanol
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Sur le terrain de la recherche - Les recherches dans le domaine de l'entrepreneuriat minier
/ Marika Jacob, Anne Marie Nadeau, Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue, Cablevision
/ Canal-u.fr
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Sous la loupe des chercheurs de l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue (Québec)
ÉMISSION 8 – Les recherches dans le domaine de l'entrepreneuriat minier
La Chaire en entrepreneuriat minier UQAT-UQAM vient répondre à un besoin essentiel au Québec et particulièrement en Abitibi-Témiscamingue, soit de trouver des moyens pour soutenir l'entrepreneuriat minier afin de créer de la richesse et de préparer l'avenir du secteur minéral, dans le respect de l'environnement et des communautés. La Cotitulaire de la chaire, deux étudiantes ainsi que des acteurs du milieu nous expliquent certains projets ainsi que la pertinence de la Chaire pour la région.
Participants :
Suzanne Durand, professeure et titulaire de la Chaire en entrepreneuriat minier UQAT-UQAM
Valérie Filion, directrice générale de l’AEMQ
Robert Marquis, directeur Institut national des mines et membre du bureau de direction
Aïda Ouedraogo, étudiante à la maîtrise en gestion des organisations
Joanie Caron, étudiante à la maîtrise en gestion des organisations
Luc Bélisle, directeur général de la Conférence régionale des élus de l’Abitibi-Témiscamingue Mot(s) clés libre(s) : environnement, croissance économique, communautés, entreprenariat minier
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Happening « Hunnie Hunting »
/ Serge BLERALD, Direction de l'Image et de l'Audiovisuel de l'EHESS
/ Canal-u.fr
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Présentation par Aleksandar Rankovic - écologue IDDRI (France)
Sophie Krier - designer et artiste (Pays-Bas)
Happening « Hunnie Hunting » Mot(s) clés libre(s) : environnement, esthétique, performance, critiques, théorie
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Agricultures et environnements
/ Cuces-universités, Université Nancy 2, UNADEL, CNASEA, DATAR, EDUCAGRI EDITIONS
/ Canal-u.fr
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Développement local en mouvement Le développement local en mouvement ...cette série d'émissions tente, à travers l'ensemble des thèmes qui sont abordés de donner des points de repères et de montrer que le développement local est étroitement lié à la notion de territoire et de son appropriation par les hommes et les femmes qui y vivent. Car c'est bien de cela qu'il s'agit : les acteurs locaux unis par une volonté solidaire prennent en compte les besoins et les ressources de leur territoire pour construire un projet global, équilibré, durable... AGRICULTURES ET ENVIRONNEMENTS Aux quatre coins de la France, des agriculteurs s'investissent dans des actions innovantes, impliquant la modification de leurs pratiques pour mieux produire avec la nature tout en la ménageant. Aujourd'hui, ces précurseurs se voient reconnus par l'administration française et européenne qui, avec les CTE (contrats territoriaux d'exploitation), mettent à leur disposition de nouveaux moyens pour développer et étendre leurs champs d'action au niveau de leur territoire, en partenariat avec d'autres acteurs locaux. Ces agriculteurs sont aussi reconnus par les consommateurs, soucieux de bénéficier de produits, de paysages et d'environnements de qualité. 1 - Saulnois : le lycée agricole prend les devants. 2 - Rennes : producteurs et consommateurs, même combat... 3 - Pyrénées audoises : paysage de qualité, territoire de caractère. 4 - Expert : Luc Thiébaut, CNERTA.
Voir l'ensemble des programmes de la collection :
Agricultures et environnements
Insertion : il n'est de richesses que d'hommes
Du transfrontalier vers l'Europe
Un tourisme en invention
Générique
DEVELOPPEMENT LOCAL EN MOUVEMENT Agricultures et environnements Conception : VIDEOSCOP Production exécutive : VIDEOSCOP Réalisation : Fabrice Rosaci Production : CUCES - Université Université Nancy 2 / VIDEOSCOP UNADEL AFPA Educagri éditions Avec la participation du ministère de l'Agriculture et de la Pêche, des ministères de l'Education nationale et de la Recherche. Nous remercions toutes les personnes qui sont intervenues dans la production de ce film et les organismes qui ont accueilli les équipes de tournage. © Université Nancy 2 . Janvier 2001
Mot(s) clés libre(s) : environnement, agriculture, production agricole (aspect économique)
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Aires marines protégées
/ Serge MONTAGNAN, Emmanuel PONS, Thierry PORTAFAIX, Jean-François FEVRIER
/ Canal-u.fr
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Ce documentaire nous emmène dans un voyage au long cours
vers les îles de l’Océan Indien occidental. Il met en lumière la mise en place
et le fonctionnement d’Aires Marines Protégées, un concept initié par la
COI depuis 2006.
De l’île Maurice à La Réunion, en passant par Madagascar,
les Comores ou encore les Seychelles, découvrez comment les populations locales
tentent de poursuivre leurs activités tout en préservant ces écosystèmes marins
menacés.Ce travail d’encadrement, d’éducation et de responsabilisation
auprès des acteurs et usagers de ces AMP devra perdurer pour fiabiliser la
ressource et permettre de s’engager sur la voie d’un développement durable.
C’est là l’enjeu du projet conduit par le World Wide Fund
(WWF), mandaté par la COI en collaboration avec les différents organismes des
pays de la zone. Mot(s) clés libre(s) : protection de l'environnement, COI, les Seychelles, les Comores, World Wide Fund, Madagascar, île de La Réunion, île Maurice, développement durable, conservation, aire marine protégée
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Un problème de sécurité publique ? La gestion du loup de l’Antiquité au XXIe siècle
/ Maison de la Recherche en Sciences Humaines - Université de Caen Basse-Normandie
/ Canal-u.fr
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Jean Marc
Moriceau est professeur d’histoire moderne à l’université de Caen et président
de l’Association d’histoire des sociétés rurales. Directeur-fondateur depuis
1994 de la revue Histoire et Sociétés Rurales, il dirige
la collection "Bibliothèque d'Histoire Rurale" à la Maison de la
recherche en sciences humaines de l’université de Caen. Il anime avec le géographe Philippe Madeline le
séminaire du Pôle rural de la MRSH. En 2010 il devient membre senior de l'Institut Universitaire
de France où il dirige un projet de recherche sur le Loup : « Un
problème d’histoire de l’environnement : la conflictualité entre l¹homme
et le loup de la fin du Moyen Âge aux années 1930 ». Jean-Marc Moriceau est membre d'honneur de la Societa di Storia della Fauna «Giuseppe
Altobello» (société pour l'encouragement des études dans le domaine de
l'histoire de l'environnement, en particulier de la relation entre l'homme et
le monde des animaux). En 2015, il reçoit le Prix Émile Guillaumin pour son ouvrage Secrets de Campagnes. Figures et familles paysannes au XXe siècle, Paris, Perrin, 2014. En 2011, il avait déjà reçu le Prix François Sommer de la Maison de la Chasse
et de la Nature pour L'Homme contre le loup. Une guerre de 2000 ans.
Longtemps la
lutte contre le loup a été vécue comme un baromètre du progrès de la
civilisation. Le loup a été le seul animal sauvage à susciter chez l’homme
autant d’énergie pour le réguler. Depuis les lois de Solon au vie siècle avant J-C, les
sociétés ont forgé une réglementation spécifique pour le contenir, le pourchasser,
puis l’exterminer. Pour s’en protéger les pouvoirs
publics ont mis en place un arsenal répressif sans équivalent. Ils lui ont
même dédié une institution, qui prétend remonter à Charlemagne, et qui
subsiste toujours : la louveterie. Alors que la chasse était l’attribut
des privilégiés, le danger causé par le canidé a occasionné des exceptions à
l’interdiction du port d’armes. Il a suscité des réquisitions à des battues
collectives encouragées même par les autorités à l’échelon national depuis
1583. Et surtout il a suscité une politique de primes de destruction dont on
peut mesurer les modulations et la généralisation selon de multiples
facteurs : le degré de vulnérabilité ressenti à l’égard du loup ;
l’état de la sécurité publique ; les capacités financières des autorités
compétentes ; l’importance de la centralisation administrative ; les
choix des dirigeants. Autour du loup se sont cristallisées des rancœurs sociales
et des conflits de compétence, résultant des antagonismes dans les styles de
vie, les modes d’occupation de l’espace et les singularités de gestion
administrative. Passé la loi de 1882, la IIIe République a mis en
place une politique d’éradication qui, de point de vue des sociétés humaines, a
réussi dans l’Entre-deux-guerres. Après un combat mené depuis plus de deux mille ans, l’homme a eu raison
du canidé sauvage jusqu’à une inversion des options idéologiques qui ont été
les siennes et du statut de l’animal dans la seconde moitié du XXe
siècle. Mot(s) clés libre(s) : environnement, conflit, animal
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Formes contemporaines et environnement
/ Serge BLERALD, Direction de l'Image et de l'Audiovisuel de l'EHESS
/ 01-10-2015
/ Canal-u.fr
ZHU Hong, DEGEORGES Patrick, BAUDOUÎ Rémi, KABOUCHE Manel, RANKOVIC Aleksandar
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Présentation par Aleksandar Rankovic - écologue IDDRI (France)
Hong Zhu - Paysagiste LAREP, ENSP et établissement foncier de Normandie (France) : Le rôle du projet de paysage lors de la réhabilitation des sites industriels pollués
Patrick Degeorges - philosophe chargé de mission au Ministère de l’Ecologie (France) : Comment faire de l’abandon une chance ? Le cas des terrains délaissés
Rémi Baudouï - politologue Université Genève, Manel Kabouche - architecte-urbaniste
Université Grenoble (Suisse et France) : La guerilla gardening, vers de nouvelles formes de l’action environnementale ordinaire Mot(s) clés libre(s) : environnement, urbanisme, paysage, esthétique, critiques, théorie
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Les risques des nanotechnologies
/ UTLS - la suite, C.E.R.I.M.E.S.
/ 17-10-2006
/ Canal-U - OAI Archive
WEISBUCH Claude, WEILL Claire
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Point de vue pour le débat sur les nanotechnologies de Claude Weisbuch Alors qu'elles étaient associées au départ à des espoirs de percées majeures dans la plupart des secteurs scientifiques, technologiques et économiques, les nanotechnologies deviennent l'objet de critiques radicales, certains en appelant même à un moratoire sur ces recherches. Il convient d'en débattre publiquement, en commençant par rappeler certains faits de base: 1. Le concept de nanotechnologie a pris son essor a cause du programme américain conçu pour redonner un élan aux disciplines physico-chimiques, laissées en plan aux USA par la priorité donnée à la biologie par le parlement américain. 2. Il faut rappeler la différence entre nanosciences et nanotechnologies. La nanoscience vise à l'exploration des phénomènes nouveaux apparaissant aux dimensions nanométriques, les nanotechnologies à leur mise en oeuvre dans des produits, ces phénomènes nouveaux ayant des origines physiques très variées. Une différence majeure apparaît immédiatement: alors qu'en nanoscience l'objet nanométrique est tout a fait digne d'intérêt, pour les applications il faut ramener ces propriétés nouvelles à l'échelle humaine pour l'utilisateur. Par exemple, une molécule unique peut être passionnante et faire l'objet de nombreux travaux de recherche, elle ne sert à rien toute seule. 3. Il n'y a pas de nanotechnologie définie en tant que telle, mais un patchwork de technologies très disparates suivant les domaines, et l'impact de l'échelle du nanomètre peut être très général ou très spécialise. Ayant défini très rapidement les nanotechnologies, on peut alors essayer d'analyser les incertitudes et risques associés aux nanotechnologies. Un premier point: en général, les risques associés aux aspects nouveaux des nanotechnologies sont bien sûr à traiter de la même manière que toute les autres activités scientifiques, technologiques, industrielles (qui ne sont pas en butée par rapport a ce qu'il conviendrait de faire, on peut en convenir !):protection des opérateurs lors de l'élaboration, identification des risques (dangerosité et exposition) des utilisateurs, recyclage des objets en fin de vie. La polémique sur la nanotechnologie/les nanotechnologies vient de ce que les critiques radicaux disent qu'elles ne sont pas de même nature que les autres, et n'exposent pas aux mêmes risques, et que le paragraphe ci-dessus ne s'applique pas: 1. on ne voit pas les objets des nanotechnologies. Dans la plupart des cas, en fait, ces objets ne seront pas accessibles sous leur forme divisée, nanométrique, mais dans un matériau système a l'échelle humaine, bien visible: circuit intégré en nanoelectronique, matériau composite à très haute résistance, matériau pour turbines à haute température, matrice nanométrique pour purification ou dessalement de l'eau, biopuces pour diagnostic médical, ... 2. Les éléments nanométriques vont partout, et donc dans des endroits ou ils sont dangereux, par exemple les organes du corps humain. Ceci n'est vrai lors de l'utilisation que pour les médicaments et les cosmétiques ou l'efficacité nouvelle est apportée par l'utilisation de la matière divisée. En ce qui concerne les médicaments, on est dans une situation ou il faut effectivement étudier ce qui serait des effets secondaires, puisque le médicament irait ailleurs que la ou on souhaite qu'il aille. Ceci est la définition même des effets secondaires des médicaments, et la longue procédure habituelle de validation des médicaments est tout à fait adaptée à prendre en compte la spécificité des nanomédicaments. En ce qui concerne les cosmétiques, les tests habituels sont certainement à faire évoluer, avant la mise sur le marché. Les académies britanniques, poursuivant les travaux de leur remarquable rapport sur les potentiels et risques de nanotechnologies, appelent de leurs voeux une publication transparente des tests effectués par et pour les industriels. C'est certainement une excellente recommandation (on pourrait aussi le réclamer pour d'autres produits....). D'autres possibilités d'exposition à des nanoparticules existent lors de l'élaboration et de la dégradation. Lors de l'élaboration, avant la mise en oeuvre dans des objets macroscopiques, il faut savoir que l'on sait manipuler des substances autrement plus dangereuses dans l'industrie. Le problème sera là de mettre en oeuvre des nouvelles réglementations adaptées tenant compte de la dangerosité et du risque d'exposition, avec aussi des moyens de mesure et de contrôle. Pour ce qui est de la dégradation, on entre ici dans un problème important, urgent, pour tous les secteurs industriels existant. Nous avons de fortes lacunes dans l'analyse du cycle de vie des matériaux. Les critiques radicaux nous affirment que les nanomatériaux ne se dégraderont pas dans l'environnement. Rien ne permet de l'affirmer, ni le contraire d'ailleurs (comme pour beaucoup de produits fabriques de manière massive aujourd'hui). Ce que la nature nous montre, par contre, c'est que la dégradation de nombreux matériaux minéraux ou biologiques n'aboutit pas à des nanostructures se promenant librement. Il y a dans ce domaine de la dégradation des matériaux (nanos ou non) un grand domaine scientifique à maîtriser. 3. Les nanotechnologies permettront d'entrer dans des domaines ou il ne faut pas aller ( la maîtrise du vivant et le rêve/cauchemar de l'immortalité, le contrôle de l'individu par des nanorobots qu'on lui injecte à son insu), ou peuvent permettre in-fine la destruction de la planète par l'émergence d'une intelligence collective de nanoobjets auto reproducteurs qui échapperaient au contrôle de leurs créateurs dans une furie destructrice. On est la en pleine science fiction, avec zéro science et 100% de fiction. Ces phantasmes viennent de non scientifiques (romanciers, princes héritiers, ...) ou de scientifiques non-spécialistes (extrêmement souvent des informaticiens et roboticiens)ne connaissant pas les bases de la biologie, de la neurologie, de la chimie, de la physique, de la théorie de l'information, qui permettent de montrer simplement l'impossibilité de telles réalisations. Les nanotechnologies permettront plus sérieusement d'accéder à des connaissances qui poseront des problèmes accrus en matière de protection des libertés individuelles, en facilitant très largement des techniques aujourd'hui encore limitées: empreintes génétiques des individus, fichage informatique, ... Ces dangers existent déjà aujourd'hui, et il faudra d'une part veiller a la bonne application des protections individuelles prévues, d'autre part à la définition de nouvelles protections lorsque des risques nouveaux apparaîtront (à ce sujet le comite national d'éthique montre que l'on ne peut émettre de recommandations que sur des questions bien identifiées, et pas sur des sujets généraux). Il est certainement utile d'en débattre. Résumé de Claire Weill Le risque de ne pas savoir de quoi on parle Il y a une quinzaine d'années, l'apparition de la microscopie à champ proche a permis de « voir » et manipuler des atomes individuels. Depuis, l'industrie de la microélectronique a poursuivi sa démarche de miniaturisation conduisant à la fabrication de matériaux structurés à des échelles inférieures au millième de millimètre (micron). Ces approches respectivement ascendantes et descendantes pour l'étude de la matière ont légitimement ouvert de nouvelles voies pour la recherche scientifique à l'échelle du nanomètre, le millionième de millimètre. Parallèlement des développements industriels ont mis à profit ces deux approches. Dès lors, plusieurs facteurs concourent à la très grande instabilité des discours sur les « nanotechnologies » et les « nanosciences » aujourd'hui dans les media, voire même des informations dans des publications dans des revues spécialisées, y compris scientifiques : la science dont il s'agit est récente et une grande partie des développements industriels sont encore balbutiants et pour une grande part confidentiels. Du fait des promesses considérables formulées sur les potentialités des nanotechnologies dans les domaines de la santé, de l'énergie, de l'environnement, du traitement de l'information
, des moyens financiers très importants et en forte croissance ont été investis dans la recherche fondamentale et appliquée dans tous les pays industrialisés depuis 2000. Ces promesses sont à la mesure des impasses dans lesquelles se trouvent nos sociétés, dont l'impasse écologique (épuisement des ressources fossiles et ponction excessive des ressources renouvelables, changement climatique
). Ces promesses démesurées se sont nourries d'abus de langages, de glissements sémantiques, d'assertions peu, voire pas du tout étayées. Ainsi, pour les besoins de la cause, des pans entiers de certains champs scientifiques ont été rebaptisés « nanos ». Les sciences physiques, chimiques biologiques et de l'information investissent désormais l'échelle du nanomètre. Ceci ne signifie pas pour autant l'automaticité de synergies entre les développements technologiques issus de leurs applications éventuelles. Or, un tel argument a été largement utilisé, en regroupant les synergies annoncées sous le vocable inapproprié et trompeur de « convergence ». Celui-ci a néanmoins le mérite d'évoquer la notion de projets, ceux des différents lobbies qui ont construit puis promu le développement des nanotechnologies. Notons en outre qu'il est absurde de penser qu'un champ scientifique se définirait par une échelle de taille, or on n'hésite pas à parler de « nanoscience ». Enfin, le nanomètre n'est pas, et de loin, la plus petite échelle de la matière investie historiquement par les scientifiques, qu'il s'agisse des physiciens des particules ou des chimistes moléculaires. Le fantasme de manipuler des atomes tels les éléments d'un lego a été véhiculé par plusieurs ouvrages de science fiction aux Etats-Unis à caractère prophétique, voire apocalyptique (E. Drexler, « Engines of creation », Engins de création, 1986 ; M. Crichton, « Prey », La proie, 2002). Ceux-ci ont donné l'illusion au lecteur qu'il pouvait comprendre, voire palper par la pensée ce qui se jouait à l'échelle atomique. Ce fantasme fait fi toutefois des lois de la physique quantique, qui compliquent considérablement la donne. Il introduit également une confusion entre l'approche scientifique et celle de l'ingénieur. Il apparaît donc urgent de déconstruire un certain nombre de discours et de s'attacher à davantage de rigueur dès lors que l'on évoque la science et les développements technologiques qui se déroulent à l'échelle du nanomètre, et ce dans l'intérêt de tous : politiques, citoyens, scientifiques et industriels. Les risques sanitaires, environnementaux et éthiques des nanomatériaux Les nanomatériaux présentent pour les autorités publiques des difficultés spécifiques. Déjà commercialisés dans des produits, les nano - objets sont susceptibles de diffuser dans l'environnement de multiples manières et sous des formes variées (nanoparticules libérées par exemple lors de l'usure de matériaux renforcés comme les pneus verts) et de pénétrer dans le corps humain par les voies respiratoires ou par la peau (crèmes solaires). Or, les modes de production des nanoparticules en laboratoire tout comme en milieu industriel sont loin d'être stabilisés. En outre, on ne dispose pas aujourd'hui de méthodes satisfaisantes permettant d'avoir accès à leurs caractéristiques structurales, réactives, et par voie de conséquences à leurs propriétés toxicologiques et écotoxicologiques. Par suite, nous sommes encore très loin d'une harmonisation des normes à l'échelle internationale, pourtant nécessaire dans le contexte de la mondialisation du commerce. Le cadre réglementaire européen couvre en théorie les nanoparticules, isolées ou insérées dans des produits, sans toutefois les prendre précisément en compte. En particulier, le règlement sur les substances chimiques en passe d'être adopté en Europe, REACH, pourrait encadrer les risques liés aux nanoparticules en introduisant des critères de dangerosité tels que la forte réactivité potentielle due à leur très grand rapport surface sur volume et la diffusion potentielle dans le corps humain. Cependant, les outils juridiques resteront inefficaces aussi longtemps que des techniques de caractérisation des nanoparticules sur l'ensemble de leur cycle de vie encore une fois, de quoi parle-t-on ? ne seront pas accessibles aux régulateurs. L'étude, et par conséquent l'optimisation ab initio, du cycle de vie de certaines substances chimiques ou nanoparticules se heurte également à des problèmes méthodologiques majeurs. A cet égard, la production et la diffusion non contrôlée de nanoparticules pourrait être source de dommages pour lesquels l'imputation de la responsabilité est difficile, faute de tracabilité possible. Le développement industriel contrôlé et responsable des nanoparticules ne se fera donc pas sans franchir au préalable certaines étapes. Ceci exigera des efforts aussi bien des autorités publiques que des acteurs économiques, en particulier pour assurer l'existence et le maintien de ressources suffisantes en experts toxicologues et écotoxicologues dans leurs sphères respectives. Les questions éthiques associées à certains développements potentiels issus de nanotechnologies sont similaires à celles que posent des technologies existantes - en termes de protection de données privées notamment, mais aussi de brevetabilité du vivant, si l'on considère que les nanotechnologies recouvrent une partie des biotechnologies. Certes, les risques pourront être amplifiés par l'augmentation des capacités de stockage et de traitement de l'information qu'apporte la miniaturisation de la microélectronique, qui est d'ailleurs loin d'approcher l'échelle nanométrique. Cependant, l'arbre cachant souvent la forêt, certains usages de dispositifs non nanométriques mais rebaptisés « nano », comme l'utilisation de puces ADN, pourraient fragiliser les systèmes de santé des pays industrialisés, et accentuer encore s'il en était besoin les inégalités avec les pays en développement. Ainsi, l'exploitation de tests génétiques à fins de thérapies préventives personnalisées pourrait provoquer, si elle s'avérait fondée scientifiquement, l'apparition de traitements extrêmement onéreux inaccessibles au Sud et conduisant au Nord, soit à une augmentation considérable des coûts de santé publique, soit à une médecine à deux vitesses. Les nanotechnologies exemplifient une difficulté majeure pour nos sociétés technologiques : celle des rythmes différents Le développement de technologies conduisant à la mise sur le marché de nouveaux produits et systèmes s'effectue à un rythme si rapide qu'il ne permet pas aux Etats d'encadrer à temps les risques associés, lorsque cela est possible. En outre, les autorités publiques ne peuvent assumer seules la charge de développer les moyens techniques à cet effet. Par ailleurs, le paysage des risques avérés et potentiels qui résultent des activités économiques devient inextricable à un tel point que le gestionnaire de risques, en situation d'arbitrage impossible, se trouve confronté à des dilemmes sans fin. Le niveau d'indécidabilité augmentant, les gouvernements ont de plus en plus recours à des consultations de citoyens, afin d'estimer l'appréhension par la société de risques liés à des technologies émergentes. Ces nouveaux instruments de nos démocraties techniques, aussi intéressants et séduisants soient-ils soulèvent toutefois des questions difficiles. Ils ne pourront en particulier être utiles pour la progression des débats sur les questions aussi larges que disparates regroupées aujourd'hui sous le vocable de nanotechnologies qu'en sériant les problèmes. D'un autre côté, les bénéfices de technologies émergentes conduisant à des innovations radicales ne seront perceptibles bien souvent qu'à moyen ou long terme. Pour ce qui concerne les nanotechnologies, des pistes très intéressantes se dessinent dans le domaine médical, celui des économies d'énergie (lampes basse consommation, piles à combustibles, matériaux plus légers et plus résistants), du traitement des eaux et de la remédiation des sols. Il importe toutefois de garder à l'esprit que leur exploitation ne pourra survenir que dans les prochaines décennies, durant lesquelles les contraintes qu'exerce l'homme sur la planète s'intensifieront. A cet égard, un des risques politiques majeurs associé à l'engouement pour les nanotechnologies serait d'entretenir l'illusion que des solutions purement technologiques pourraient permettre de diminuer ces contraintes de manière significative à un horizon temporel pertinent. Mot(s) clés libre(s) : biopuce, éthique, innovation technologique, miniaturisation, nanomatériaux, nanosciences, nanotechnologies, protection de l'environnement, risque sanitaire, science des matériaux
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Wireless In the Woods: Monitoring the Snow Melt Process in the Sierra Nevada
/ INRIA (Institut national de recherche en informatique et automatique)
/ 03-09-2015
/ Canal-u.fr
WATTEYNE Thomas
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Historically, the study of mountain hydrology and the water cycle has
been largely observational, with meteorological forcing and
hydrological variables extrapolated from a few infrequent manual
measurements. Recent developments in IoT technology are revolutionizing
the field of mountain hydrology. Low-power wireless networks can now
generate denser data in real-time and for a fraction of the cost of
labor-intensive manual measurement campaigns.
The American River Hydrological Observatory (ARHO) project has
deployed thirteen low-power wireless IoT networks throughout the
American River Basin to monitor the melting process of California's
snowpack. The networks feature a total of 945 environmental sensors,
each reporting a reading every 15 min. The data reported is available
online to the scientific community minutes after it was generated.
This presentation will give you an in-depth overview of the ARHO
project. We will detail the different requirements and technical
options, describe the technology deployed today, and discuss the
challenges associated with large-scale environmental monitoring in
extreme conditions.
This work is done as part of the REALMS associate team between the
Inria EVA team, Prof. Glaser's team at UC Berkeley and Prof. Kerkez'
team at the University of Michigan. Mot(s) clés libre(s) : montagne, hydrologie, internet des objets, surveillance de l'environnement, réseau de capteurs sans fil
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La diversité biologique comme objet social et objet légal
/ UTLS - la suite
/ 23-07-2002
/ Canal-U - OAI Archive
VIVIEN Franck-Dominique
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Les années 80 ont été le témoin de la reconnaissance de la diminution de la diversité biologique en tant que problème global d'environnement. Il s'agit là d'une problématique appartenant à la classe des « univers controversés », en ce qu'il y a débat, au sein même de la communauté des chercheurs des sciences de la vie, sur la gravité du phénomène, ses causes et ses conséquences, les responsabilités à invoquer, les intérêts concernés, etc. Cet état de controverse n'a pas empêché que cette problématique soit versée dans le débat public et s'inscrive sur l'agenda politique. Une Convention internationale a ainsi été signée lors du Sommet de la Terre qui s'est tenu à Rio de Janeiro en 1992. Cette Convention sur la diversité biologique, ratifiée en 2002 par plus de 180 pays, a deux objectifs : d'une part, définir et appliquer des mesures incitatives pour la conservation et l'utilisation durable de la biodiversité et, d'autre part, mettre en place des mécanismes et des instruments permettant l'accès aux ressources génétiques et le partage « juste et équitable » des avantages qui en sont retirés. Pour ce faire, la Convention sur la diversité constitue un précédent dans le domaine du droit international de l'environnement puisqu'elle entend vouloir faire des droits de propriété des instruments de valorisation et de protection de la biodiversité. Elle fait ainsi une place toute particulière aux droits de propriété portant sur les « ressources biologiques » proprement dites, mais aussi sur les techniques, savoirs et savoir-faire permettant leur exploitation. Abandonnant le statut de patrimoine commun de l'humanité qui était conféré jusqu'à lors à la biodiversité, la Convention de Rio reconnaît prioritairement la souveraineté nationale sur les ressources biologiques (art. 3) tout en faisant une place aux droits commerciaux (art. 16.5) et aux droits des communautés autochtones et locales (art. 8j). Cette focalisation de la Convention de Rio sur les droits de propriété marque une inclinaison de plus en plus marquée des négociations internationales vers la nécessité d'organiser et de stimuler une nouvelle activité - la bioprospection - et un nouveau type de commerce international, celui des gènes. Outre qu'elle oblige à s'interroger sur l'efficacité environnementale et l'équité sociale d'une politique que certains chercheurs n'hésitent pas à assimiler à celle qui concerne le pétrole, cette évolution fait que le conflit potentiel entre la Convention sur la diversité biologique et d'autres instances - en premier lieu, l'Organisation mondiale du commerce - est devenu aujourd'hui un des enjeux majeurs de la politique internationale de la protection de la diversité biologique. Mot(s) clés libre(s) : biodiversité, commerce des gènes, Convention de Rio, développement durable, diversité biologique, économie de l'environnement, éthique, propriété du vivant, ressource biologique
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