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Entre scène et chambre : dilemmes de la représentation littéraire, de Montaigne à Claude Simon (par Stéphane Lojkine)
/ Brigitte PIERRAT, Pascal CECCALDI, Lycée d’Etat Jean Zay - Internat de Paris
/ 27-09-2010
/ Canal-u.fr
LOJKINE Stéphane
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A partir de l'analyse d'un tableau de Pieter Lastman représentant L'ambassade du médecin Hippocrate, envoyé par les Abdéritains auprès de Démocrite devenu fou, Stéphane Lojkine tente de penser la place de la représentation littéraire, entre la philosophie (la chambre de la mélancolie de Démocrite), la rhétorique (la scène que joue Hippocrate), et l'"ecclesia" (l'espace public formé par les Abdéritains). La littérature est le ménagement de cette chambre, de cette scène et de cette ecclesia.Elle naît en tant que représentation littéraire avec Montaigne, qui, dans "De l'amitié", identifie ses Essais à un mur peint dont manquerait la peinture centrale : c'est la "Servitude volontaire" de La Boétie, qu'il ne publiera finalement pas, sans doute parce qu'il a été rattrapé par le politique, via la propagande protestante. A cet espace public central mais vide s'opposent les grotesques du cadre, où Montaigne installe sa méditation intérieure, et la scène des Essais, qui fait le lien entre le vide politique central et les grotesques de l'intime. De la même façon sur une fable de La Fontaine, extraite du livre VIII, "L'horoscope", puis sur les scènes de quiproquo inversé de l'acte II du Mariage de Figaro, le conférencier montre comment la littérature utilise mais déçoit la rhétorique, la scène s'effaçant devant la chambre, ou le cabinet, le discours de l'orateur laissant place au charme mystérieux de la voix de la comtesse, le "clou" réel du tableau se substituant à celui rhétorique de la pointe. Mais c'est au XIXe siècle que la chambre triomphe de façon décisive de la scène : dans l'Education Sentimentale, la garçonnière de la rue Tronchet, que Frédéric prépare pour son rendez-vous avec Mme Arnoux, se superpose à la chambre du fils malade de Mme Arnoux, où celle-ci demeure, ratant son rendez-vous. Ce n'est pas l'ecclesia qui manque (la révolution de 1848 passe pendant l'attente de Frédéric) ; c'est la scène qui constitue désormais le vide central : le roman flaubertien annonce des scènes auxquelles il renonce. Cet effacement de la scène prépare, avec le nouveau roman de Claude Simon, la fin de l'ère de la représentation, la narration s'enroulant autour de la mort mystérieuse du capitaine de Reixach, scène originaire qui constitue elle-même un blanc, un vide, inscrit cette fois au point de départ du récit. Mot(s) clés libre(s) : Claude Simon, Montaigne, représentation littéraire, espace (dans la littérature), Gustave Flaubert, L’Éducation sentimentale
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Temps et Intériorité dans Mrs Dalloway de Virginia Woolf (par Xavier Le Brun)
/ Pascal CECCALDI, Lycée d’Etat Jean Zay - Internat de Paris
/ 10-02-2014
/ Canal-u.fr
LE BRUN Xavier
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En quel sens le temps est-il vécu dans Mrs Dalloway ? Quel est ce rapport qui se joue, dans le roman de Virginia Woolf, entre temps extérieur et individualité des consciences ? L'écriture de Woolf ne met pas tant en scène la réception passive et l'interprétation par chaque personnage d'un temps objectif qu'elle ne dessine les contours d'une annexion de l'extérieur. Autrement dit la représentation woolfienne du temps vécu semble être celle d'un empiètement progressif de l'intériorité et de l'intime des pensées sur le monde social et sa durée propre.Xavier Le Brun Mot(s) clés libre(s) : littérature anglaise, temps et espace (dans la littérature), analyse du discours littéraire, Virginia Woolf, Temps vécu, Mrs Dalloway
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Claude Simon géographe : ouverture du colloque / Marie-Christine Jaillet
/ Nathalie MICHAUD, Université Toulouse II-Le Mirail, Université Toulouse II-Le Mirail SCPAM
/ 26-05-2011
/ Canal-U - OAI Archive
JAILLET Marie-Christine
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Claude Simon géographe : ouverture du colloque / Marie-Christine Jaillet. In colloque international "Claude Simon géographe" organisé par l'Équipe Littérature et Herméneutique du laboratoire Patrimoine Littérature Histoire (PLH) de l'Université Toulouse II-Le Mirail. Toulouse : Université Toulouse II-Le Mirail, 26-27 mai 2011.L'œuvre de Claude Simon, réputée pour son rapport à l'Histoire, fait aussi une large place à la géographie, ce qui d'ailleurs n'a rien de contradictoire. L'auteur ne donne-t-il pas pour épigraphe à L'Invitation, récit d'un voyage en URSS, cette phrase de Bismarck : « Le seul facteur permanent de l'Histoire, c'est la géographie » ? Face au chaos des guerres et des révolutions, la géographie assure cette permanence où le matérialiste qu'est profondément Claude Simon trouve une forme de paix, dans l'acquiescement à un monde qui « ne signifie rien - sauf qu'il est » (Discours de Stockholm). Certes, Simon n'est pas comme Gracq un géographe de formation. Le trajet serait plutôt inverse : non de la géographie vers l'écriture, mais de l'écriture vers la géographie. C'est en puisant à sa mémoire d'enfant, de soldat, de voyageur, qu'il en vient dans ses romans à reconstruire l'espace dans une véritable écriture de la terre. Captivé par les reliefs, les climats, la végétation, mais aussi par la topologie et la métamorphose des villes, il est de plus en plus un « écrivain géographe ». Dès Le Vent, les facteurs climatiques et urbains jouaient un rôle aussi important, voire davantage, que ce qu'il y subsistait encore d'« intrigue romanesque ». Tout le cycle de 1940 (de La Route des Flandres au Jardin des Plantes) développe le rapport de la guerre à la terre et aux territoires, que l'on retrouve aussi dans Les Géorgiques avec l'évocation des campagnes de l'ancêtre, le général L. S. M., à travers toute l'Europe, sous la Révolution et l'Empire. La ville conçue comme un grand corps vivant, mais aussi malade, qu'il s'agisse de Perpignan ou de Barcelone, est longuement évoquée d'Histoire au Tramway. Le voyage, et en particulier le voyage en avion, révèle la fascination qu'exerce sur l'écrivain la morphologie terrestre, dans Les Corps conducteurs, L'Invitation ou Le Jardin des Plantes. L'œuvre photographique fait aussi une place significative au paysage, par exemple dans le grand « Paysage d'Espagne » d'Album d'un amateur, dans les vues aériennes de la revue Du, ou dans les visions des Corbières arides de Mythologie. La géographie peut même fournir une image de l'œuvre et de ses strates temporelles, comme la fameuse structure « en puits artésien » de La Route des Flandres, dessinée dans « La fiction mot à mot ». Quant à la figure de l'écrivain, Claude Simon la représente tantôt par l'Orion aveugle de Poussin, fondu dans le paysage comme « partie intégrante du magma de terre, de feuillage, d'eau et de ciel qui l'entoure », tantôt comme un « explorateur » se frayant un chemin « dans une contrée inconnue » et en dressant une « carte approximative » (Discours de Stockholm). Comment mieux dire que, matériellement et métaphoriquement, l'écriture a partie liée avec la géographie ? L'objet de ce colloque est donc de prendre toute la mesure de cette géographie simonienne, en tant qu'elle s'articule au monde réel, mais aussi et surtout en tant qu'elle se construit comme monde poétique, dans la rencontre entre une mémoire et un imaginaire, au « présent de l'écriture ». Mot(s) clés libre(s) : Claude Simon (1913-2005), géographie (dans la littérature), littérature française (20e siècle), temps et espace (dans la littérature)
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Claude Simon : le temps dans l'espace / Alastair B. Duncan
/ Nathalie MICHAUD, Université Toulouse II-Le Mirail, Université Toulouse II-Le Mirail SCPAM
/ 26-05-2011
/ Canal-U - OAI Archive
DUNCAN Alastair B.
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Claude Simon : le temps dans l'espace / Alastair B. Duncan. In colloque international "Claude Simon géographe" organisé par l'Équipe Littérature et Herméneutique du laboratoire Patrimoine Littérature Histoire (PLH) de l'Université Toulouse II-Le Mirail. Toulouse : Université Toulouse II-Le Mirail, 26-27 mai 2011. Alastair B. Duncan analyse la manière dont Histoire et Géographie se conjuguent dans la roman de Claude Simon, "Les corps conducteurs" (1971) dans lequel l'auteur privilégie la description à la narration, entrecroisant lecture du paysage, observations du temps et regard historique. Un roman dont l'action se déroule dans un espace particulier, les États-Unis d'Amérique. Si l'influence de la littérature américaine des années 50 (Hémingway, Faulkner...) est sensible dans l'œuvre de Claude Simon, "les Corps conducteurs" procède de son contact direct avec l'Amérique qu'il visite en 1968 et 1969, dans un périple qui va de New-York en Californie en passant par Chicago,notamment et aussi son voyage en Amérique du Sud, au Chili. Alastair D. Duncan analyse le style de Simon, sous l'angle de l'émerveillement du romancier qui s'efforce de dépeindre la géographie humaine et la géographie urbaine américaines ainsi que les paysages et la faune d'Amérique latine, en procédant par comparaisons et métaphores, en correspondance aussi avec un collage de Robert Rauschenberg, "Charlène" (1954)*, qui inspira à Simon la structure formelle de son roman, collage « d'images, et textes empruntés à des sources diverses (livres, revues, magazines, tableaux connus...».* à voir, par exemple, sur le blog de Katie Runnels, "The Constant Gatherer". Mot(s) clés libre(s) : Claude Simon (1913-2005), espace (dans la littérature), géographie (dans la littérature), histoire (dans la littérature), littérature française (20e siècle)
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