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A partir des années 1870 apparaît en Angleterre un nouveau genre de plaques pour lanterne magique : les "Life Models". Ce sont des plaques photographiques sur verre transparent et rehaussées de couleurs à la main. Les prises de vues ont été réalisées dans des studios vitrés anglais, avec des acteurs et figurants. Chaque série de plaques raconte une histoire, mimée par les comédiens sur fond de toile peinte. Les vues étaient accompagnées de commentaires de musique et, parfois, de chansons. Ces plaques sont importantes pour l'histoire du cinéma, comme le souligne dès 1963 l'historien Olive Cook : il y a non seulement une "mise en scène" avec toile peinte, accessoires, acteurs, mais aussi des différences de plan, des intertitres, des effets de "montage", des flash-back, des ellipses narratives... Après une présentation historique du fonds exceptionnel conservé par la Cinémathèque (quelque 2 300 plaques), on projettera avec une double lanterne magique plusieurs séries originales ; on abordera aussi l'influence de ces plaques sur les premiers pas du cinématographe, en projetant quelques films des années 1900. Laurent Mannoni est le commissaire, avec Donata Pesenti Campagnoni, de l'exposition "Lanterne magique et film peint", et co-auteur du catalogue publié à cette occasion. Il est directeur scientifique du patrimoine de la Cinémathèque française, est l'auteur d'une quinzaine d'ouvrages sur les débuts du cinéma, et a réalisé plusieurs expositions (sur Marey, L'art trompeur, Méliès...).
Mot(s) clés libre(s) : cinéma, film peint, lanterne magique, Laurent Manonni