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Généalogies légendaires, parentés fictives: Prosapia de Cristo de Matute de Peñafiel / Hélène Tropé
/ Samir BOUHARAOUA, Université Toulouse II-Le Mirail, Université Toulouse II-Le Mirail SCPAM
/ 22-03-2010
/ Canal-U - OAI Archive
TROPÉ Hélène
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Généalogies légendaires et parentés fictives : Prosapia de Cristo (1616). Hélène TROPÉ. In Dire, taire, masquer les origines dans la péninsule ibérique, du Moyen Age au Siècle d'Or, colloque international organisé par l'Équipe de recherche "Littérature Espagnole Médiévale et du Siècle d'Or" (LEMSO) du laboratoire France méridionale et Espagne : histoire des sociétés du moyen age à l'époque contemporaine (FRAMESPA) en collaboration avec le département d'études hispaniques et hispano-américaines. Toulouse : Université Toulouse II-Le Mirail (UTM), Médiathèque José Cabanis, 22-24 mars 2010.Thème 1 : Origine des mots, origine des noms (22 mars 2010).« Généalogies et parentés fabuleuses. L'exaltation du sang divin de Lerma et de sa parenté avec Philippe III dans Prosapia de Christo (1614) de Diego Matute de Peñafiel Contreras ».En lien avec la problématique du colloque "Dire / taire / masquer les origines" et en particulier avec le second point: "généalogies", énoncé dans le deuxième axe du colloque, Hélène Tropé analyse la stratégie de promotion d'une image "royale" du duc de Lerma, favori de Philippe III, mise en œuvre dans l'ouvrage de Diego Matute de Peñafiel Contreras, Prosapia de Christo, publié à Baza en 1614. Les favoris de la Maison des Habsbourg, en particulier à partir de Philippe III, aimaient à faire un large étalage de leur noblesse. Parmi les stratégies mises en place par ces derniers pour se maintenir au pouvoir et tenter d'y rester le plus longtemps possible, se trouve cette revendication d'un haut lignage, celui-ci dût-il être inventé, sinon de toutes pièces, du moins en partie. Le texte qui fait l'objet de notre proposition de communication représente une étape importante dans cette stratégie puisque, dédié à don Francisco Gómez de Sandoval, duc de Lerma, il présente le lignage humain du Christ depuis Adam en montrant que certains ancêtres communs de Philippe III et de Lerma les apparentent. Il s'agira tout d'abord de replacer ce texte dans la double perspective historique qui permet d'en éclairer la genèse: d'abord, nous le situerons dans ce moment historique très particulier qu'est la monarchie de Philippe III, laquelle voit émerger une représentation du valido comme double ou alter ego du monarque, chose impensable sous le règne de son père, le Roi Prudent. Notamment, il s'agira de montrer que ce n'est pas un hasard si ce texte, qui, de façon saugrenue, fait entrer le favori dans la lignée royale, est publié en 1614, c'est-à-dire au moment où les critiques se multiplient contre "le plus grand voleur du monde" - el mayor ladrón del mundo selon le poète gongorin Villamediana-, et où il faut dès lors coûte que coûte renforcer cette image "royale" du favori, attaquée de toutes parts. De façon plus large, j'essaierai de montrer que ce texte s'inscrit aussi dans un mouvement idéologique plus ample, que l'on peut dater de la fin du XVIe siècle et du début du suivant, où les discours sur l'origine, la genèse, la naissance, le début, les généalogies, des mots, des choses et des personnes se multiplient, en relation directe avec une interrogation identitaire sur l'essence de l'Espagne et de "l'être espagnol", et ce depuis au moins les débuts du règne de Charles Quint. De ce point de vue, nous évoquerons aussi d'autres œuvres ayant exalté la grandeur de la généalogie du duc de Lerme et assuré que ses ancêtres avaient du sang royal. Puis, entrant dans ce texte très étrange qu'est La Prosapia de Cristo, et d'abord dans le paratexte, nous nous demanderons quelle part Lerma a pu prendre dans l'initiative de la rédaction de ce livre qui lui est dédié et quels liens pouvaient exister entre son auteur et le célèbre valido. Puis nous analyserons de près les ressorts de cette généalogie fabuleuse et de ces parentés fictives qui, à l'issue des quelques 334 pages que compte le texte, aboutissent à faire de Lerma non seulement le descendant d'Adam et Ève, Mathusalem, Noé, Hercule, sans oublier Enée, lesquels auraient été aussi les ascendants du roi, mais encore à l'insérer avec le monarque, dans le lignage du Christ.Enfin, envisageant ce livre comme le fer de lance d'une stratégie de communication habile, qui loin de désacraliser l'image du monarque au profit de son favori, renforçait au contraire l'image d'un roi de droit divin et faisait un parent de son privado, il s'agira de s'interroger sur la réception de ce texte, tant dans les milieux officiels que de façon plus large. Notamment, il fit l'objet d'une légère censure inquisitoriale, et il nous faudra analyser les modifications apportées. Autre question d'importance touchant à sa réception, nous nous demanderons dans quelle mesure une telle entreprise, certes adroite idéologiquement, mais ô combien tortueuse dans sa démonstration (et pour cause), pouvait être comprise et intégrée par les récepteurs du texte et quel crédit ces derniers pouvaient ajouter à de telles allégations pseudo-historiques sur un même sang divin coulant tant dans les veines du monarque régnant sur l'Empire espagnol que dans celles de son favori, Lerma. Mot(s) clés libre(s) : biographie imaginaire, Diego Matute de Peñafiel, généalogie imaginaire, littérature espagnole (17e siècle), parenté fictive, Philippe III d'Espagne (1578-1621)
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Les masques du héros : écrire les origines du lignage des Guzman au XVIe / Araceli Guillaume Alonso
/ Samir BOUHARAOUA, Université Toulouse II-Le Mirail, Université Toulouse II-Le Mirail SCPAM
/ 22-03-2010
/ Canal-U - OAI Archive
GUILLAUME-ALONSO Araceli
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Les masques du héros : écrire les origines du lignage des Guzman au XVIe siècle. Araceli GUILLAUME- ALONSO. In Dire, taire, masquer les origines dans la péninsule ibérique, du Moyen Age au Siècle d'Or, colloque international organisé par l'Équipe de recherche "Littérature Espagnole Médiévale et du Siècle d'Or" (LEMSO) du laboratoire France méridionale et Espagne : histoire des sociétés du moyen age à l'époque contemporaine (FRAMESPA) en collaboration avec le département d'études hispaniques et hispano-américaines. Toulouse : Université Toulouse II-Le Mirail (UTM), Médiathèque José Cabanis, 22-24 mars 2010. Thème 1 : Origine des mots, origine des noms (22 mars 2010). Le lignage des Guzman est l’un des plus illustres de l’Espagne médiévale et moderne. Le titulaire de cette famille, qui domine de larges territoires en Andalousie Occidentale, porte le titre le plus ancien de la noblesse espagnole, celui de comte de Niebla (1368), auquel vient s’ajouter au XVe siècle -en 1445- celui de duc de Medina Sidonia, premier titre ducal accordé par un monarque castillan. Les Guzman, qui confirment leur puissance avec l’arrivée au pouvoir des Trastamare, appartiennent néanmoins à l’un des rares lignages de l’ancienne noblesse qui a survécu au changement de dynastie. Le fondateur, Alonso Pérez de Guzmán El Bueno est l’archétype du héros de la Reconquête : grand guerrier fidèle à son roi, chevalier chrétien matamoros, défenseur par excellence de la frontière et du détroit de Gibraltar. Cette image du héros légendaire de la défense de Tarifa, diffusée par les chroniques castillanes médiévales à partir de celle de Sanche IV, a été abondamment célébrée et glosée par la littérature dans des récits épiques, en prose et en vers, et dans le romancero. Cependant, c’est autour de 1540 que le sixième duc de Medina Sidonia, Juan Alonso de Guzman, après avoir résolu une situation familiale assez scabreuse, décide de redorer la réputation du nom, malmenée par les affaires récentes, en faisant écrire l’histoire du lignage par Pedro Barrantes Maldonado, spécialiste en généalogies. Barrantes écrit les "Ilustraciones de la Casa de Niebla", qu’il finit en 1541, en accordant une attention particulière à l’écriture des origines du lignage. Les hypothèses qu’il développe sur les ancêtres du héros de Tarifa et sur l’origine du patronyme Guzman, aussi bien que la biographie fantastique d’Alonso Pérez de Guzmán ou celle de son épouse María Coronel, avant même l’épisode de Tarifa, sont autant de masques destinés à occulter les origines douteuses et obscures du couple originel d’une part et, d’autre part, à exalter la fondation mythique du lignage et à affirmer sa prééminence sur les autres grandes familles de la noblesse espagnole. Cette démarche d’exaltation des origines s’inscrit bien dans la «fièvre pour les généalogies» (Redondo) que connaît le XVIe siècle. Cependant, les jeux de masques du héros que nous proposons d’analyser et leur utilisation littéraire dans le récit de Barrantes, fait des "Ilustraciones de Niebla", en même temps, un texte fondateur de l’histoire guzmana et un modèle du genre. Mot(s) clés libre(s) : Alonso Pérez de Guzmán (1550-1619), duc de Medina Sidonia, Espagne (16e siècle), généalogie imaginaire, noblesse espagnole (généalogie), Pedro Barrantes Maldonado (biographe)
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Au-delà de 120 ans avec Jeanne Calment
/ 14-01-2007
/ Canal-U - OAI Archive
BONNEL M.
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Depuis le 16 octobre 1995 Jeanne Calment est devenue la doyenne de l'humanité. Née le 21 février 1875 en Arles. Jeanne Calment bat ainsi le japonais Shigechiyo Izumi né le 29 juin 1865 à Asan, sur la petite île de Tokuno-Shima au sud du Japon, et décédé le 21 février 1986 à l'âge de 120 ans 7 mois et 23 jours. Seule personne dont l'âge a été validé scientifiquement, elle fait régulièrement la une de la presse et des télévisions . Même s'il est indéniable que la longévité de Jeanne Calment est due à des facteurs génétiques (sa généalogie en témoigne), tous s'accordent sur l'extraordinaire caractère de cette femme moderne avant l'heure, qui a su goûter à tous les plaisirs avec tact et modération. Elle a connu Vincent Van Gogh avant qu'il ne soit célèbre, aimait le sport et détestait la sédentarité. Elle boit encore son petit porto régulièrement. Elle a perdu sa fille unique à l'âge de 36 ans, perdu la vue, n'entend que d'une oreille mais peut encore poursuivre sa vie.
Origine
FILMED 1995 - 96 4604 086
Générique
FILMED : 96 4604 086 SCD médecine Mot(s) clés libre(s) : âge, généalogie, gérontologie, hérédité, vieillissement
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