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La sculpture en absence de vision
/ Philippe KERGRAISSE
/ 30-05-2015
/ Canal-u.fr
Corvest Hoëlle, Gouyette Cyrille, Peltier Philippe, Steijn Véronique
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Si la substitution du toucher à la vue permet d’appréhender fidèlement la forme d’une œuvre sculptée, elle est moins opérante dans l’identification des matières représentées. Le corps nu est ainsi plus préhensible que drapé. Pour autant, tissus et chevelure dont les textures réelles sont éloignées de leur traduction sculptée peuvent être reconnus grâce à leur localisation sur le sujet. Mais qu’en est-il des éléments qui contextualisent l’œuvre : attribut, supports ou décor ? Comment comprend-on une plume ou un feuillage, comment perçoit-on le feu et ses flammes, l’eau et son écume, l’air ou son souffle ?
Le « toucher » s’impose alors pour percevoir la matérialité de la sculpture dans ses textures, densités et formes. Les mouvements suscités par le suivi de ses contours construisent la spatialité de l’image mentale. Cette image possède un caractère particulier qui se manifeste par «une présence totale», où toutes les faces surgissent à la fois.
La pertinence de la perception tactile doit être examinée et débattue en tant que « PERMIS DE TOUCHER» des œuvres réputées non fragiles. Mot(s) clés libre(s) : Sculpture, toucher et musées
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