Tri :
Date
Editeur
Auteur
Titre
|
|
I take good things from wherever I can find them... Abundantly and shamelessly.
/ Maison de la Recherche en Sciences Humaines - Université de Caen Basse-Normandie
/ Canal-u.fr
Voir le résumé
Voir le résumé
Amruta Patil talks about her work
Voix
originale et cosmopolite de la création artistique contemporaine,
Amruta Patil nous invite à réfléchir aux mutations littéraires
d’aujourd’hui. Sa venue à l'ESPE de l'Université de Caen Basse-Normandie, organisée par l'équipe de recherche ERIBIA fut également l’occasion de nous interroger sur le corpus littéraire utilisé en classe d’anglais.Amruta Patil est l’auteure de deux romans graphiques, Kari (2008) et Adi Parva (2012).Les échanges ont eu lieu en anglais et en français. Mot(s) clés libre(s) : création, dessin, imaginaire, Arts, Ecrivains
|
Accéder à la ressource
|
|
Franchir les gorges
/ Maison de la Recherche en Sciences Humaines - Université de Caen Basse-Normandie
/ Canal-u.fr
Voir le résumé
Voir le résumé
Cette conférence a été donnée dans le cadre du séminaire annuel Organisation et réorganisation des espaces culturels: politiques et représentations.Claude REICHLER est professeur émérite de Littérature et de culture
françaises à l’Université de Lausanne. Il a notamment beaucoup travaillé
sur les récits de voyage dans les Alpes : il en a dirigé une anthologie
(Le Voyage dans les Alpes, Georg, 2002), co-édité les Écrits sur les Alpes de Ruskin (PUPS, 2013) et publié La Découverte des Alpes et la question du paysage (Georg,
2002). Il s’est récemment intéressé aux illustrations qui accompagnent
ces récits, recensées dans la base de données Viaticalpes (http://www.unil.ch/viaticalpes) et analysées dans son dernier livre, Les Alpes et leurs imagiers. Voyage et histoire du regard (Presses polytechniques et universitaires romandes, 2013).Échelle spatiale et échelle du temps dans le voyage"Je voudrais mettre à l’horizon de ma réflexion la question du passage en analysant la documentation que nous offre un itinéraire historique du voyage en Suisse. Il s’agit d’un itinéraire qui va de Bâle à Bienne en remontant le cours d’une rivière, passant à plusieurs reprises à travers des gorges encaissées. La géographie y est porteuse d’une forte charge symbolique qui associe le corps du voyageur, l’espace et la temporalité dans une expérience multiscalaire. Les textes et les images que je commenterai sont situés dans ce « siècle du voyage » qu’est la période allant de 1760 à 1830 environ."Claude Reichler Mot(s) clés libre(s) : paysage, tourisme, dessin, imaginaire, Littérature
|
Accéder à la ressource
|
|
Généalogies légendaires, parentés fictives: Prosapia de Cristo de Matute de Peñafiel / Hélène Tropé
/ Samir BOUHARAOUA, Université Toulouse II-Le Mirail, Université Toulouse II-Le Mirail SCPAM
/ 22-03-2010
/ Canal-U - OAI Archive
TROPÉ Hélène
Voir le résumé
Voir le résumé
Généalogies légendaires et parentés fictives : Prosapia de Cristo (1616). Hélène TROPÉ. In Dire, taire, masquer les origines dans la péninsule ibérique, du Moyen Age au Siècle d'Or, colloque international organisé par l'Équipe de recherche "Littérature Espagnole Médiévale et du Siècle d'Or" (LEMSO) du laboratoire France méridionale et Espagne : histoire des sociétés du moyen age à l'époque contemporaine (FRAMESPA) en collaboration avec le département d'études hispaniques et hispano-américaines. Toulouse : Université Toulouse II-Le Mirail (UTM), Médiathèque José Cabanis, 22-24 mars 2010.Thème 1 : Origine des mots, origine des noms (22 mars 2010).« Généalogies et parentés fabuleuses. L'exaltation du sang divin de Lerma et de sa parenté avec Philippe III dans Prosapia de Christo (1614) de Diego Matute de Peñafiel Contreras ».En lien avec la problématique du colloque "Dire / taire / masquer les origines" et en particulier avec le second point: "généalogies", énoncé dans le deuxième axe du colloque, Hélène Tropé analyse la stratégie de promotion d'une image "royale" du duc de Lerma, favori de Philippe III, mise en œuvre dans l'ouvrage de Diego Matute de Peñafiel Contreras, Prosapia de Christo, publié à Baza en 1614. Les favoris de la Maison des Habsbourg, en particulier à partir de Philippe III, aimaient à faire un large étalage de leur noblesse. Parmi les stratégies mises en place par ces derniers pour se maintenir au pouvoir et tenter d'y rester le plus longtemps possible, se trouve cette revendication d'un haut lignage, celui-ci dût-il être inventé, sinon de toutes pièces, du moins en partie. Le texte qui fait l'objet de notre proposition de communication représente une étape importante dans cette stratégie puisque, dédié à don Francisco Gómez de Sandoval, duc de Lerma, il présente le lignage humain du Christ depuis Adam en montrant que certains ancêtres communs de Philippe III et de Lerma les apparentent. Il s'agira tout d'abord de replacer ce texte dans la double perspective historique qui permet d'en éclairer la genèse: d'abord, nous le situerons dans ce moment historique très particulier qu'est la monarchie de Philippe III, laquelle voit émerger une représentation du valido comme double ou alter ego du monarque, chose impensable sous le règne de son père, le Roi Prudent. Notamment, il s'agira de montrer que ce n'est pas un hasard si ce texte, qui, de façon saugrenue, fait entrer le favori dans la lignée royale, est publié en 1614, c'est-à-dire au moment où les critiques se multiplient contre "le plus grand voleur du monde" - el mayor ladrón del mundo selon le poète gongorin Villamediana-, et où il faut dès lors coûte que coûte renforcer cette image "royale" du favori, attaquée de toutes parts. De façon plus large, j'essaierai de montrer que ce texte s'inscrit aussi dans un mouvement idéologique plus ample, que l'on peut dater de la fin du XVIe siècle et du début du suivant, où les discours sur l'origine, la genèse, la naissance, le début, les généalogies, des mots, des choses et des personnes se multiplient, en relation directe avec une interrogation identitaire sur l'essence de l'Espagne et de "l'être espagnol", et ce depuis au moins les débuts du règne de Charles Quint. De ce point de vue, nous évoquerons aussi d'autres œuvres ayant exalté la grandeur de la généalogie du duc de Lerme et assuré que ses ancêtres avaient du sang royal. Puis, entrant dans ce texte très étrange qu'est La Prosapia de Cristo, et d'abord dans le paratexte, nous nous demanderons quelle part Lerma a pu prendre dans l'initiative de la rédaction de ce livre qui lui est dédié et quels liens pouvaient exister entre son auteur et le célèbre valido. Puis nous analyserons de près les ressorts de cette généalogie fabuleuse et de ces parentés fictives qui, à l'issue des quelques 334 pages que compte le texte, aboutissent à faire de Lerma non seulement le descendant d'Adam et Ève, Mathusalem, Noé, Hercule, sans oublier Enée, lesquels auraient été aussi les ascendants du roi, mais encore à l'insérer avec le monarque, dans le lignage du Christ.Enfin, envisageant ce livre comme le fer de lance d'une stratégie de communication habile, qui loin de désacraliser l'image du monarque au profit de son favori, renforçait au contraire l'image d'un roi de droit divin et faisait un parent de son privado, il s'agira de s'interroger sur la réception de ce texte, tant dans les milieux officiels que de façon plus large. Notamment, il fit l'objet d'une légère censure inquisitoriale, et il nous faudra analyser les modifications apportées. Autre question d'importance touchant à sa réception, nous nous demanderons dans quelle mesure une telle entreprise, certes adroite idéologiquement, mais ô combien tortueuse dans sa démonstration (et pour cause), pouvait être comprise et intégrée par les récepteurs du texte et quel crédit ces derniers pouvaient ajouter à de telles allégations pseudo-historiques sur un même sang divin coulant tant dans les veines du monarque régnant sur l'Empire espagnol que dans celles de son favori, Lerma. Mot(s) clés libre(s) : biographie imaginaire, Diego Matute de Peñafiel, généalogie imaginaire, littérature espagnole (17e siècle), parenté fictive, Philippe III d'Espagne (1578-1621)
|
Accéder à la ressource
|
|
Projet Jean Rouch ? J5.1 : Introduction (version française)
/ Marcel LECAUDEY, Loïc QUENTIN, CERIMES, Comité du Film Ethnographique
/ 20-11-2009
/ Canal-U - OAI Archive
PAUWELS Eric
Voir le résumé
Voir le résumé
LE PROJET JEAN ROUCH ? : VERS UNE CONNAISSANCE HORS TEXTE, CROISER LES REGARDS, PARTAGER LES INTERROGATIONS. 14 – 20 novembre 2009 Évènement organisé par le Comité du film ethnographique en collaboration avec la Bibliothèque nationale de France, le Centre national du cinéma - Archives françaises du film et le Centre national de la recherche scientifique.Vendredi 20 novembre : L'imaginaire est réel, la fiction dit le monde- Introduction (10h-10h15) :Éric Pauwels (Belgique), professeur, écrivain, cinéaste. Mot(s) clés libre(s) : anthropologie, anthropologie audio-visuelle, anthropologie hors-texte, anthropologie visuelle, cinéma, ethnofiction, ethnographie, films ethnographiques, imaginaire, Jean Rouch, réel
|
Accéder à la ressource
|
|
Les chevaliers de la Table Ronde : anthropologie d’une société imaginaire
/ 21-09-2015
/ Canal-u.fr
PASTOUREAU Michel
Voir le résumé
Voir le résumé
Michel Pastoureau, historien du Moyen-Âge, Ecole pratique des hautes étudesToute littérature est le reflet et le modèle de la société qui la produit. Les romans de la Table Ronde, écrits et lus dans toute l’Europe des XIIe et XIIIe siècles, n’échappent pas à cette règle. En racontant les aventures merveilleuses du roi Arthur et de ses chevaliers, ils mettent en scène une société imaginaire qui est à la fois un miroir - déformé mais grossissant - de la société féodale alors en train de se réorganiser, et un idéal propre à influencer les comportements de leur public jusque fort avant dans le Moyen Âge finissant. Transposant dans l’univers littéraire les codes et les usages de l’aristocratie, ils les modifient et proposent en retour, à une large partie de la société, de nouveaux systèmes de valeurs et de nouveaux modes de sensibilité.Retrouvez toutes les Conférences Campus Condorcet Mot(s) clés libre(s) : Moyen Age, Féodalité, Chevaliers de la Table ronde, société imaginaire
|
Accéder à la ressource
|
|
Débat sur la mise en scène documentaire (Penser le cinéma documentaire, leçon 4, 2/2)
/ Pascal CESARO
/ 05-10-2010
/ Canal-U - OAI Archive
NINEY François
Voir le résumé
Voir le résumé
Un débat organisé à partir de l'ouvrage de François Niney : "Le documentaire et ses faux-semblants" qui interroge la nature des images à la télévision et au cinéma. A quoi reconnaît-on un documentaire ? Qu'est-ce qui distingue, à l'écran, le monde réel d'un monde fictionnel ? Entre ceux qui croient aveuglément à l'objectivité des prises de vue (actualités ou archives) et ceux qui leur dénient toute vérité, n'y voyant que "mise en scène", le chemin est étroit et parfois sinueux (du fait que s'y croisent réel et imaginaire) mais c'est celui que ce livre cherche à tracer. Aucune prise de vue ne saurait à elle seule prouver un quelconque événement, mais elle montre bien quelque chose du monde à un certain moment (c'est toute la magie du cinématographe). Il convient donc de l'interroger sur son sens, sur ce qu'elle a capté, voulu montrer, sur les circonstances qui la commandent et qu'elle relatent plus ou moins, et comment elle se donne à croire au spectateur (on ne croit pas de la même façon à ce que raconte "La mort aux trousses" ou "Le chagrin et la pitié" ; le « comme si » de la fiction qu’on accepte diffère du « comme ça » du documentaire qu’on peut mettre en doute). Il s'agit donc de clarifier la distinction (et parfois le mélange, amusant ou douteux) entre documentaire et fiction, en s'appuyant sur des exemples, pour élargir la palette des traits discriminants (ou communs). Ce n'est pas seulement la nature — supposément réelle ou imaginaire en soi — de ce qui est filmé qui va déterminer le caractère documentaire ou fictionnel du film, c'est tout autant la relation du filmeur au filmé, le patage des points de vue à travers l’objectif, la tournure de la mise en scène et du montage, la façon qu'a le film de s'adresser au spectateur, de l'entraîner à voir à l'écran notre monde commun ou un monde ajouté ("inventé"), de se faire comprendre comme une énonciation sérieuse (documentaire) ou feinte (fictive)... Sans compter qu'il y a bien des usages documentaires de la fiction (commenté par le réalisateur ou le chef décorateur, à la façon de certains bonus de DVD, un film devient ipso facto un document sur son propre tournage), tout comme il y a certaines fictions qui feignent de n'en être pas et, pour des raisons propagandistes ou commerciales, voudraient bien nous faire croire que "ça s'est vraiment passé comme ça" ! Mot(s) clés libre(s) : analyse esthétique, cinema, documentaire, fiction, imaginaire, mise en scène, réalité, réel, représentation, télévision, théorie du cinéma
|
Accéder à la ressource
|
|
ENS Lyon - La condition urbaine (Olivier Mongin)
/ Ensmédi@ / ENS de Lyon, Grand Lyon, Économie et Humanisme, ENS-LSH, Conseil de Développement du Grand Lyon
/ 10-05-2007
/ Canal-U - OAI Archive
MONGIN Olivier, WORMSER Gérard
Voir le résumé
Voir le résumé
La question de la relation au territoire est aujourd’hui centrale. La mondialisation technologique et économique a des effets immédiats sur le territoire. Alors que les philosophes grecs ont pensé un espace d’agglomération (y compris des savoirs) et que la ville médiévale se vivait comme un espace de contacts très fort, en quelques siècles, nous sommes passés à un espace de proximité : un territoire de flux et de mobilité totale. Cet espace urbain conjoint un territoire et un imaginaire, sans quoi il ne serait pas habitable. Mot(s) clés libre(s) : condition urbaine, ENS Lyon, espace de proximité, espace d’agglomération, espace urbain, Gérard Wormser, imaginaire, Les conférences du Grand Lyon 2006-2007, mobilité totale, mondialisation, Olivier Mongin, territoire, territoire de flux, ville
|
Accéder à la ressource
|
|
Les rythmes urbains de la ville à la non-ville
/ Mission 2000 en France
/ 19-04-2000
/ Canal-U - OAI Archive
MONGIN Olivier
Voir le résumé
Voir le résumé
Ce thème est une invitation à spécifier certains caractères propres à la ville et à mettre en scène des évolutions qui donnent lieu à l'hypothèse de la fin de la ville. S'interroger sur les rythmes urbains permet de mieux saisir la nature de la ville et de prendre en considération les rythmes inédits du monde post-urbain qui est en train de se dessiner. Comment se présente dans ce contexte le discours relatif à l'ordre urbain et à la ville traditionnellement liée à la notion d'urbanité ? Un premier discours renvoie à un savoir global, celui de l'urbaniste, de l'ingénieur, alors qu'un second discours évoque plutôt des fictions, une poétique. Ou bien l'on valorise une approche macroscopique, celle qui associe l'urbain à un plan et à une maquette, celle qui valorise le dessin et le sens de la vue et l'art de l'ingénieur. Ou bien l'on met en avant un imaginaire de la ville, celui des passants, des vagabonds, des passages, un imaginaire qui se confond avec la posture du créateur, du poète et de l'artiste. Ces deux approches, la première marquée par le développement technologique et économique est perçue comme progressiste, la seconde renvoyant à une poétique de caractère nostalgique, ont sous-tendu la grande exposition de Beaubourg de 1994 sur la Ville (Art et Architecture en Europe, 1870- 1993) au sein de laquelle coexistaient, les artistes (écrivains, photographes, cinéastes), les architectes, les ingénieurs et les urbanistes. La ville des artistes et la ville des ingénieurs- urbanistes ? Y a t-il là une opposition insurmontable entre celui qui sent la ville à travers la déambulation subjective qu'elle permet et celui qui réduit la ville à une maquette qu'il dessine objectivement en se mettant à distance. L'un s'aventure dans la ville de l'intérieur, l'autre l'imagine de l'extérieur. Mot(s) clés libre(s) : géographie urbaine, lieux imaginaires, maquettes (architecture), projets d’urbanisme, urbanisme, villes
|
Accéder à la ressource
|
|
La condition urbaine (Olivier Mongin)
/ Ensmédi@ / ENS de Lyon, Grand Lyon, Économie et Humanisme, ENS-LSH, Conseil de Développement du Grand Lyon
/ 10-05-2007
/ Canal-u.fr
MONGIN Olivier, WORMSER Gérard
Voir le résumé
Voir le résumé
La question de la relation au territoire est aujourd’hui centrale. La mondialisation technologique et économique a des effets immédiats sur le territoire. Alors que les philosophes grecs ont pensé un espace d’agglomération (y compris des savoirs) et que la ville médiévale se vivait comme un espace de contacts très fort, en quelques siècles, nous sommes passés à un espace de proximité : un territoire de flux et de mobilité totale. Cet espace urbain conjoint un territoire et un imaginaire, sans quoi il ne serait pas habitable. Mot(s) clés libre(s) : territoire, Olivier Mongin, mobilité totale, espace d’agglomération, espace de proximité, condition urbaine, Les conférences du Grand Lyon 2006-2007, Gérard Wormser, ENS Lyon, imaginaire, ville, espace urbain, mondialisation, territoire de flux
|
Accéder à la ressource
|
|
Les masques du héros : écrire les origines du lignage des Guzman au XVIe / Araceli Guillaume Alonso
/ Samir BOUHARAOUA, Université Toulouse II-Le Mirail, Université Toulouse II-Le Mirail SCPAM
/ 22-03-2010
/ Canal-U - OAI Archive
GUILLAUME-ALONSO Araceli
Voir le résumé
Voir le résumé
Les masques du héros : écrire les origines du lignage des Guzman au XVIe siècle. Araceli GUILLAUME- ALONSO. In Dire, taire, masquer les origines dans la péninsule ibérique, du Moyen Age au Siècle d'Or, colloque international organisé par l'Équipe de recherche "Littérature Espagnole Médiévale et du Siècle d'Or" (LEMSO) du laboratoire France méridionale et Espagne : histoire des sociétés du moyen age à l'époque contemporaine (FRAMESPA) en collaboration avec le département d'études hispaniques et hispano-américaines. Toulouse : Université Toulouse II-Le Mirail (UTM), Médiathèque José Cabanis, 22-24 mars 2010. Thème 1 : Origine des mots, origine des noms (22 mars 2010). Le lignage des Guzman est l’un des plus illustres de l’Espagne médiévale et moderne. Le titulaire de cette famille, qui domine de larges territoires en Andalousie Occidentale, porte le titre le plus ancien de la noblesse espagnole, celui de comte de Niebla (1368), auquel vient s’ajouter au XVe siècle -en 1445- celui de duc de Medina Sidonia, premier titre ducal accordé par un monarque castillan. Les Guzman, qui confirment leur puissance avec l’arrivée au pouvoir des Trastamare, appartiennent néanmoins à l’un des rares lignages de l’ancienne noblesse qui a survécu au changement de dynastie. Le fondateur, Alonso Pérez de Guzmán El Bueno est l’archétype du héros de la Reconquête : grand guerrier fidèle à son roi, chevalier chrétien matamoros, défenseur par excellence de la frontière et du détroit de Gibraltar. Cette image du héros légendaire de la défense de Tarifa, diffusée par les chroniques castillanes médiévales à partir de celle de Sanche IV, a été abondamment célébrée et glosée par la littérature dans des récits épiques, en prose et en vers, et dans le romancero. Cependant, c’est autour de 1540 que le sixième duc de Medina Sidonia, Juan Alonso de Guzman, après avoir résolu une situation familiale assez scabreuse, décide de redorer la réputation du nom, malmenée par les affaires récentes, en faisant écrire l’histoire du lignage par Pedro Barrantes Maldonado, spécialiste en généalogies. Barrantes écrit les "Ilustraciones de la Casa de Niebla", qu’il finit en 1541, en accordant une attention particulière à l’écriture des origines du lignage. Les hypothèses qu’il développe sur les ancêtres du héros de Tarifa et sur l’origine du patronyme Guzman, aussi bien que la biographie fantastique d’Alonso Pérez de Guzmán ou celle de son épouse María Coronel, avant même l’épisode de Tarifa, sont autant de masques destinés à occulter les origines douteuses et obscures du couple originel d’une part et, d’autre part, à exalter la fondation mythique du lignage et à affirmer sa prééminence sur les autres grandes familles de la noblesse espagnole. Cette démarche d’exaltation des origines s’inscrit bien dans la «fièvre pour les généalogies» (Redondo) que connaît le XVIe siècle. Cependant, les jeux de masques du héros que nous proposons d’analyser et leur utilisation littéraire dans le récit de Barrantes, fait des "Ilustraciones de Niebla", en même temps, un texte fondateur de l’histoire guzmana et un modèle du genre. Mot(s) clés libre(s) : Alonso Pérez de Guzmán (1550-1619), duc de Medina Sidonia, Espagne (16e siècle), généalogie imaginaire, noblesse espagnole (généalogie), Pedro Barrantes Maldonado (biographe)
|
Accéder à la ressource
|
|