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Session Effets artistiques et littéraires de Mai 68. Transformations plastiques, déstabilisations génériques, nouveaux dispositifs de création Colloque Mai 68 en quarantaine Le cinéma militant, formalisé comme genre à part entière aux Etats Généraux du cinéma en Mai 68, naît véritablement un an avant, avec des films comme Loin du Vietnam ou A bientôt j’espère. Diffusé dans un circuit non commercial, et en particulier auprès d’un public déjà politisé, le genre entre en crise au début des années 1980 avec la disparition de ce public. Notre travail a porté sur le collectif Slon-Iskra, le principal collectif de diffusion militante de la période. Au cours des années 1970, le genre du cinéma militant y a été marqué par des évolutions formelles et thématiques, qui renvoient aux évolutions militantes de la décennie : d’abord focalisé sur les ouvriers, il s’ouvre progressivement aux paysans, à la police, à la psychiatrie, puis aux nouvelles revendications féministes, écologistes, éducatives, et enfin à des thématiques moins revendicatives et plus documentaires. Au niveau international, l’intérêt exclusif pour les luttes révolutionnaires laisse place à des thèmes plus éclectiques. En outre, issu du cinéma direct, le cinéma militant trouve une filiation dans le documentaire. L’analyse des trajectoires des cinéastes militants permet d’expliquer une telle évolution.Bibliographie Darley, Catherine, (1983), « De Slon à Iskra. Quinze ans de cinéma militant, 1967-1982. », maîtrise, Paris 1, (sous la direction de A. Prost). Fleckinger, Hélène (2007) « Caméra au poing : Cinéma et vidéo au service des luttes féministes (France, années 1970) », Colloque international sur le patriarcat comparé et les institutions américaines. Université de Savoie. Foltz, Colin, (2001), « L’expérience des Groupes MEDVEDKINE – SLON, 1967-1974 », maîtrise, Paris 1, (sous la direction de N. Brenez). Hatzfeld, Nicolas, Gwenaelle Rot, et Alain Michel (2004), « Le travail en représentation dans les films militants. Caméras et micros dans les usines automobiles, 1968-1974 » in Revue européenne d’histoire sociale, n°9 (Histoire et sociétés). Hennebelle, Guy (1975). Quinze ans de cinéma mondial 1960-1975. Paris, les éditions du Cerf. Layerle, Sébastien, (2005), « Le cinéma à l’épreuve de l’événement. Mémoires croisées de quelques pratiques militantes en Mai 68 », doctorat, Paris III, (sous la direction de J.-P. Bertin-Maghit). Lecler Romain (2007) « Cinéma militant et cinéastes militants en France après Mai 68. De l’adhésion militante à l’autonomie artistique : la réhabilitation de l’auteur », master 2, Paris 1, (sous la direction de F. Matonti).Equipe technique Directeur de la production: Christophe Porlier, Responsable des moyens techniques: Francis Ouedraogo, Réalisation : Service commun audiovisuel et multimédia : Mathias Chassagneux, Son: Xavier Comméat, Encodage-Montage-Diffusion Web : Jean-Claude Troncard
Mot(s) clés libre(s) : chris marker (1921-....), cinéma engagé, cinéma et politique, cinéma militant, films documentaires, france (1968), mai 68, slon-iskra