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La prématurité est toujours une priorité de Santé publique dans le monde où un enfant sur dix naît avant 37 semaines d’aménorrhée (SA). Elle est devenue la première cause de mortalité infantile. Chez les enfants survivants, elle implique une séparation mère-enfant liée à une longue hospitalisation inversement proportionnelle au terme à la naissance. La survie sans morbidité néonatale majeure augmente dans les pays développés pour les enfants de petit terme notamment entre 25 et 30 SA. Les taux de séquelles sévères de type paralysie cérébrale diminuent très probablement mais les difficultés cognitives spécifiques sont encore très fréquentes, gênant le développement des acquisitions scolaires et l’intégration sociétale, et expliquant les taux élevés de rééducations à l’âge scolaire voire préscolaire. La prévalence des séquelles augmente quand le terme à la naissance diminue, et est d’autant plus élevée que le milieu socioculturel est bas. Mais le nombre absolu d’enfants présentant des difficultés cognitives et / ou comportementales en cas de naissance prématurée modérée ou tardive est équivalent à celui des grands prématurés, du fait de leur nombre plus élevé.
Un meilleur recensement de l’ensemble des caracté-ristiques développementales précoces de la population des enfants nés prématurés à l’âge de 3-4 ans est indispensable pour pouvoir faire un dépistage plus précoce des difficultés cognitives spécifiques (mémoire de travail, planification, inhibition, langage, expression et réception, attention, motricité fine) et / ou comportementales.
Mot(s) clés libre(s) : prématurité, caractéristiques développementales, sciences médicales, difficultés cognitives, développement de l'enfant, dépistage pré-natal et néo-natal, mortalité infantile, études médecine, néonatalogie, difficultés comportementales