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L'économie du sport
/ UTLS - la suite
/ 13-06-2002
/ Canal-U - OAI Archive
NYS Jean-François
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Le sport est une activité économique récente. Pendant de nombreuses années cette fonction a été gommée du fait de la domination d'une conception anglo-saxonne et Coubertinienne du sport fondée sur le bénévolat et réservé à une élite financière aisée. Peu à peu, principalement au cours du 20e siècle, l'argent a pénétré la sphère du sport. Comme pratique ou comme spectacle le sport constitue une consommation pour les ménages. Elle s'est élevée à près de 74 milliards de francs en 1999 dont 20 milliards consacrés à l'achat de vêtements et de chaussures, 26 milliards aux articles et équipements sportifs et 27,6 milliards à des achats de services sportifs. Comme activité productrice, le sport crée des marchés dont la taille avoisine 1 % du P.I.B. dans tous les pays développés. Le marché des articles de sport est fortement internationalisé et l'industrie est très hétérogène ; on y trouve aussi bien des PME que des firmes multinationales comme Nike, Reebok ou Adidas. Les formes de production artisanale (ballon cousu à la main) ont quasiment disparu sauf pour des produits haut de gamme. Elles ont été remplacées par la sous-traitance industrielle, par une production standardisée utilisant une main-d'oeuvre peu qualifiée. Face à un marché aussi segmenté les entreprises adoptent des stratégies multiples : différenciation du produit, innovation, promotion, etc. Le marché du spectacle sportif et plus particulièrement celui du sport télévisé constituent la plus grande part du marché des services liées au sport. Les relations économiques entre le sport et la télévision sont basées sur une convergence d'intérêt. Le sport attire la télévision en ce qu'il est un gisement d'audience, ce que confirment les taux d'audience exceptionnels réalisés par la retransmission des spectacles sportifs internationaux. De ce fait le sport contribue aux recettes publicitaires des chaînes de télévision d'autant plus que les annonceurs sont attirés par les émissions à forte audience. Le sport est intéressée par la télévision à la fois parce qu'elle offre un gisement financier de plus en plus important, principalement pour le sport professionnel, mais également parce qu'elle assure la promotion du sport. Les relations entre le sport et la télévision ne sont cependant pas exemptes d'effets pervers : développement inégal des disciplines sportives, vision déformée du sport, tendance à la « vedettarisation »
Du fait de la grande médiatisation de ce secteur de nombreuses entreprises cherchent à associer leur nom à celui d'une équipe ou d'un athlète, à parrainer une compétition afin de bénéficier des valeurs véhiculées par le sport et à profiter de l'image des champions. En contrepartie le mouvement sportif attend des sponsors un apport financier. Les divers marchés du sport sont créateurs de métiers spécifiques et d'emplois qui en France dépassent les 300 000 personnes et les dépenses des organisateurs des événements sportifs viennent s'ajouter aux investissements dans les installations sportives et dans les infrastructures engagées par l'état ou les collectivités locales aussi bien que par les entreprises privées. Elles génèrent des retombées économiques pour la ville, la région ou le pays dans lequel se déroulent ces compétitions. Mais la pénétration massive de l'argent dans le sport et sa marchandisation croissante conduisent à s'interroger sur les possibilités de concilier éthique et sport. Mot(s) clés libre(s) : administration, économie, financement, medias et sports, sports
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L'économie du sport
/ UTLS - la suite
/ 13-06-2002
/ Canal-u.fr
NYS Jean-François
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Le sport est une activité économique récente. Pendant de nombreuses années cette fonction a été gommée du fait de la domination d'une conception anglo-saxonne et Coubertinienne du sport fondée sur le bénévolat et réservé à une élite financière aisée. Peu à peu, principalement au cours du 20e siècle, l'argent a pénétré la sphère du sport. Comme pratique ou comme spectacle le sport constitue une consommation pour les ménages. Elle s'est élevée à près de 74 milliards de francs en 1999 dont 20 milliards consacrés à l'achat de vêtements et de chaussures, 26 milliards aux articles et équipements sportifs et 27,6 milliards à des achats de services sportifs. Comme activité productrice, le sport crée des marchés dont la taille avoisine 1 % du P.I.B. dans tous les pays développés. Le marché des articles de sport est fortement internationalisé et l'industrie est très hétérogène ; on y trouve aussi bien des PME que des firmes multinationales comme Nike, Reebok ou Adidas. Les formes de production artisanale (ballon cousu à la main) ont quasiment disparu sauf pour des produits haut de gamme. Elles ont été remplacées par la sous-traitance industrielle, par une production standardisée utilisant une main-d'oeuvre peu qualifiée.
Face à un marché aussi segmenté les entreprises adoptent des stratégies multiples : différenciation du produit, innovation, promotion, etc. Le marché du spectacle sportif et plus particulièrement celui du sport télévisé constituent la plus grande part du marché des services liées au sport. Les relations économiques entre le sport et la télévision sont basées sur une convergence d'intérêt. Le sport attire la télévision en ce qu'il est un gisement d'audience, ce que confirment les taux d'audience exceptionnels réalisés par la retransmission des spectacles sportifs internationaux. De ce fait le sport contribue aux recettes publicitaires des chaînes de télévision d'autant plus que les annonceurs sont attirés par les émissions à forte audience. Le sport est intéressée par la télévision à la fois parce qu'elle offre un gisement financier de plus en plus important, principalement pour le sport professionnel, mais également parce qu'elle assure la promotion du sport. Les relations entre le sport et la télévision ne sont cependant pas exemptes d'effets pervers : développement inégal des disciplines sportives, vision déformée du sport, tendance à la « vedettarisation »
Du fait de la grande médiatisation de ce secteur de nombreuses entreprises cherchent à associer leur nom à celui d'une équipe ou d'un athlète, à parrainer une compétition afin de bénéficier des valeurs véhiculées par le sport et à profiter de l'image des champions.
En contrepartie le mouvement sportif attend des sponsors un apport financier. Les divers marchés du sport sont créateurs de métiers spécifiques et d'emplois qui en France dépassent les 300 000 personnes et les dépenses des organisateurs des événements sportifs viennent s'ajouter aux investissements dans les installations sportives et dans les infrastructures engagées par l'état ou les collectivités locales aussi bien que par les entreprises privées. Elles génèrent des retombées économiques pour la ville, la région ou le pays dans lequel se déroulent ces compétitions. Mais la pénétration massive de l'argent dans le sport et sa marchandisation croissante conduisent à s'interroger sur les possibilités de concilier éthique et sport. Mot(s) clés libre(s) : économie, financement, sports, administration, medias et sports
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Le sport, pour une richesse responsable ?
/ 02-04-2014
/ Canal-u.fr
BERIA Franck, BROUARD Emmeline, WAQUET Arnaud, MATARUNA Leonardo
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Table ronde avec Franck Béria, Emmeline Brouard et Leonardo Mataruna
Le sport est un objet social dont les valeurs d’intégration, de fair-play et de self-government ont été largement remises en question par la médiatisation de ses dérives, en premier lieu desquelles on trouve le dopage, l’affairisme ou encore la violence.
Poser la question de la richesse dans le sport n’est-il pas, dans la conjoncture actuelle de défiance vis-à-vis des sportifs, dopés, trop payés, et de la corruption pour l’organisation des grands événements que sont les Jeux olympiques de Sotchi (2014), la Coupe du Monde de football au Brésil (2014) ou au Qatar (2022), une manière d’affaiblir les valeurs du sport et de «braquer» l’opinion publique sur les futurs projets de développement sportif en France et dans ses territoires ?
Le sport, les sportifs, les événements sportifs possèdent des richesses et des fonctions sociales qui sont aujourd’hui à réaffirmer, mieux, à débattre. Sur le plan social, culturel, infrastructurel, mais également pour la santé physique et sociale des personnes ou économique des territoires, les richesses du sport se doivent d’être questionnées afin de leur permettre de répondre au projet des sociétés contemporaines du XXIe siècle tournées vers le développement durable et la responsabilité sociale des acteurs et des actions à mener.
A. W.
Avec :
Franck Béria, joueur professionnel de football au Lille olympique sporting club (LOSC)
Emmeline Brouard, coordinatrice du service «sport» de la ville de Lille
Leonardo Mataruna, docteur en sciences du sport de l’université de Rio de Janeiro (Brésil), titulaire d’une bourse de recherche Marie Curie en partenariat avec l’université de Coventry (Grande-Bretagne)
Présentation :
Arnaud Waquet, maître de conférences en sciences sociales des activités physiques et sportives à l’université Lille 2
Voir le Printemps des sciences humaines et sociales sur le site de la MESHS.
Voir Publi.MESHS, le portail multimédia de la MESHS. Mot(s) clés libre(s) : richesse, medias et sports
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