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Chronique des Pygmées Bagyeli 2008 : Profession : chasseur
/ 12-05-2008
/ Canal-u.fr
THOMOPOULOS Nikos
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Chronique des Pygmées Bagyeli 2008 : Profession : Chasseurversion française sous-titrée en anglais
Scénario
La forêt d’Afrique Centrale. Un lieu hors du temps.
Un berceau de mythes sur la Terre et l’espèce humaine.
Un de ces mythes relate l’histoire du petit chasseur pygmée qui vit en pur état sauvage au milieu de la forêt.
Dans l’imaginaire collectif, le Pygmée est l’homme primitif par excellence, resté dans un passé lointain de l’humanité. En 2008, plus que jamais, cela est-il valable ?
Quel est le conte que la forêt raconte aujourd’hui sur ce peuple des fables? Au Cameroun, dans la forêt atlantique du sud-ouest, habitent les Bagyeli, une ethnie Pygmée de 5 000 individus dispersés en petits groupes. Il paraît que les Bagyeli ont gagné leur habitat actuel vers la fin du 18e siècle. Selon la légende, ils suivaient, en tant qu’éclaireurs, les déplacements des Kwassio, un groupe ethnique appartenant à la famille linguistique des Bantous. Contrairement aux Bantous, ils menaient une vie nomade dans la brousse, basée sur la chasse et la cueillette.
La forêt leur fournissait la base pour leur subsistance : de l’eau, du gibier, des plantes sauvages, des écorces pour fabriquer des médicaments. Afin de compléter leurs besoins en aliments agricoles et en outils de fer, ils faisaient du troc avec leurs voisins Bantous.
En raison de leur taille et de leur mode de vie plus sauvage, les villageois Bantous considéraient toujours les Pygmées comme des sous-hommes, dépendants de leur civilisation supérieure.
Depuis environ un demi-siècle, des changements profonds bouleversent le mode de vie des Bagyeli. L’accroissement des populations villageoises dans la région, au début du 20e siècle, a suscité une déforestation continue et une réduction du gibier disponible.
Les Bagyeli ont été amenés à chercher d’autres moyens de subsistance. Ayant appris comment pratiquer l’agriculture en travaillant dans les plantations des Bantous, ils ont commencé à cultiver leurs propres champs.
L’adoption de l’agriculture a exigé la sédentarisation. De nouveaux enjeux se présentent désormais pour les Bagyeli. Ils doivent trouver un équilibre entre leur culture traditionnelle et la modernité… Nous sommes au village de Mashuer-Mashuer. Perché sur la montagne de Ngovayang, à 2 heures de marche de la piste, c’est l’un des villages les plus éloignés des Bagyeli. Les petites rivières qui coulent à proximité lui prêtent son nom qui veut dire « beaucoup de cascades ». Au milieu d’une clairière dans la forêt, une douzaine d’habitations hébergent trois familles étendues. La population, de 50 personnes environ, n’est jamais constante.
Les va-et-vient entre les villages de Bagyeli sont fréquents.
On ne devrait pas être étonné : les Bagyeli ont la mobilité dans leur sang…
Une partie du village est occupée par la famille de Guini-Marcel, le guérisseur traditionnel. Guini-Marcel a 50 ans. Il est un des plus anciens du village, l’espérance de vie des Bagyeli étant 40 ans. Il habite avec sa femme, Buona-Marie, et leurs deux filles, Angwade-Merci et Eugénie. Dans la case d’à côté, vivent ses deux neveux, Ndiko et Mabali-Bienvenüe. Mabali, l’aîné, est un grand chasseur, un vrai enfant de la forêt. Sa femme, Dolose, et son fils, Mvia-Timothé. Tôt le matin, dans la cuisine, les femmes allument le foyer. On le maintient allumé toute la journée, afin de satisfaire les différents besoins de la famille. Au-dessus du feu il y a un banc sur lequel on fait fumer les aliments à conserver: la viande, les noix de palmier… Dans ce milieu humide, la chaleur du feu est une arme indispensable.
La fumée fait sécher les filets de chasse, ainsi que le feuillage de la case. Les Pygmées sont parmi les derniers représentants au monde d’une culture de chasse et de cueillette. Cette activité ancestrale constitue traditionnellement le cœur de leur mode de vie. Elle forme l’essence de ce peuple ; son identité culturelle. Les premiers chercheurs qui ont observé la vie des Pygmées avaient relaté de grandes expéditions de chasse qui duraient des semaines, voire des mois. Le campement entier se déplaçait afin de gagner de nouveaux territoires plus riches en gibier. La chasse était une activité collective dans laquelle tout le groupe participait. La chasse au filet pouvait apporter de grands animaux, comme des éléphants ou des gorilles, alors en abondance dans la région. L’adoption de l’agriculture a largement modifié la base de leur économie. La sédentarisation progressive a vu le temps d’absence du campement diminuer. La chasse est devenue individuelle. Désormais, on se contente à de courtes expéditions, d’un à deux jours, autour du campement. Le gibier, plus rare qu’avant, consiste en animaux de petite ou moyenne taille tels que des antilopes, des rats sauvages, des oiseaux ou des singes. On utilise encore des armes traditionnelles comme la sagaie ou l’arbalète. Le chien est un compagnon précieux pour la chasse. Il va chercher le gibier tué, attraper des rats dans leur trou, aider à abattre un animal chassé. Parfois, les Bantous prêtent des fusils aux Bagyeli afin qu’ils chassent pour eux. Vu la dépendance des Bagyeli envers leurs voisins de grande taille, les termes de cet accord ne sont pas équitables. Ayant passé plusieurs jours et nuits dans la forêt pour chasser, les Bagyeli sont obligés d’apporter tous les gibiers attrapés aux Bantous, en échange d’un peu de tabac, de cannabis ou de vin de palme. La méthode de chasse la plus courante aujourd’hui est la pose de pièges. Chaque chasseur installe dans la forêt ses propres pièges. Ils sont éparpillés dans une étendue de plusieurs kilomètres, perdus dans la végétation dense.
Il faut vérifier les pièges tous les deux à trois jours, afin d’éviter qu’un animal attrapé commence à pourrir. Mabali-Bienvenüe visite ses pièges aujourd’hui pour voir s’il a attrapé quelque chose. La machette et l’arme toujours sur l’épaule, afin d’ouvrir le passage et tuer des gibiers éventuels, il fonce dans la forêt… Cohabitant depuis toujours avec les animaux dans la même forêt, les Bagyeli ont appris à observer et à distinguer leurs particularités et leurs habitudes. Ils savent où chaque animal fait son nid, quand et comment il chasse ou il se repose, ils reconnaissent sa voix et peuvent l’imiter pour l’attirer. La recherche de nourriture dans la forêt est toujours un mystère pour les Bagyeli. Ils ont appris à vivre avec l’imprévu constant en faisant confiance à la providence de la nature. Ils prennent ce que chaque jour a à les offrir. Aujourd’hui, Nzambe, le Grand Esprit de la forêt, envoie à Mabali une petite tortue… Sur le chemin du retour, on croise la femme de Mabali au bord d’un ruisseau. Elle va chercher des crabes et de petits poissons dans l’eau de la rivière. Les enfants sont là pour s’amuser et apprendre. Comme dans plusieurs sociétés traditionnelles, la force physique détermine le rôle économique de chaque sexe. Tandis que les hommes pratiquent la chasse, les femmes Bagyeli s’occupent de la cueillette dans la forêt : des tubercules sauvages, des fruits, des champignons, des escargots, des chenilles, des crabes… tout entre dans le panier. De mère en fille, les femmes Bagyeli connaissent le rythme éternel de la nature, comment la vie naît, meurt et se régénère. Leur cœur bat selon une horloge intérieure, quasi-instinctive, qui suit les vibrations de la forêt. Elles savent en quelle saison pousse chaque plante. Elles peuvent reconnaître les champignons non vénéneux parmi des dizaines. Quand les pluies arrivent, elles savent que c’est le moment pour aller chercher les chenilles qui tombent des grands arbres pour former leur chrysalide dans le sol. Elles ont les clés de toutes les maisons des petits crabes qui se cachent dans la boue… La vie des Bagyeli change, et ce réservoir de connaissances, cet héritage culturel de toute l’humanité est menacé… Jusqu’à quand les enfants Bagyeli vont accompagner leurs mères dans ce mystique voyage d’apprentissage au cœur de la forêt ?
De retour au village, le soir s’approche et les femmes sont en train de préparer le dîner. La cuisine des Bagyeli est rudimentaire. Des bananes plantains et des tubercules bouillis, comme l’igname, le macabo ou le manioc, forment la base du repas. On l’accompagne avec un plat de viande ou de poissons, selon le rendement du jour. Une sauce faite de feuilles de plantes ou de fruits sert de salade…
Les hommes finissent la journée en fumant du cannabis…
La nuit tombe. Faute d’électricité, la vie dans le village est obligée de s’éteindre. La dernière lumière d’une lampe de pétrole, et puis…la forêt, sombre et mystérieuse, recouvre ce petit monde… Le matin, on prend un bon repas avant de partir pour le travail. Ça donne la force pour toute la journée jusqu’au dîner du soir. Aujourd’hui, on trouve, dans le menu, du chat sauvage, des fruits de l’arbre à pain et du ndolé, une sauce faite d’herbes. C’est le jour de l’agriculture. La famille de Mabali se prépare pour aller à son champ. Chacun aiguise ses propres outils, Mabali, sa machette et sa hache pour le défrichement ; sa femme, la pelle pour semer. Un arrêt pour s’approvisionner en eau dans la rivière. Mabali appelle son frère pour venir l’aider à abattre des arbres. L’agriculture chez les Bagielli se fait sur des parcelles de terre éclaircies dans la forêt. On travaille un champ pendant deux-trois ans et puis on le laisse en jachère. On cultive des bananes plantains, du macabo, de l’igname, du manioc, de l’arachide. La grande saison sèche, de décembre à mars, c’est la période du défrichement et des semailles. Puis, les pluies font pousser les boutures et lors de la prochaine saison sèche on revient pour faire la récolte de l’année. Le travail est réparti entre l’homme et la femme. Les hommes défrichent le champ et abattent les arbres, tandis que les femmes sèment la terre. Dans quelques décennies, l’agriculture est devenue une composante importante de l’économie des Bagyeli.
Désormais, les récoltes de leurs propres cultures leur permettent de compléter les besoins en produits agricoles pour lesquels ils recouraient aux Bantous dans le passé. Cette autonomie économique s’impose comme la voie principale pour acquérir plus d’indépendance vis-à-vis de leurs voisins.
Elle demande, au retour, des changements profonds de la part des Bagyeli. L’adaptation à la sédentarité et à la planification à long terme se heurte à leur entier système de pensée. Le mauvais entretien des champs et les défrichements non réguliers témoignent des difficultés de la reconversion à la vie agricole. Les Bagyeli doivent renforcer leurs capacités dans cette activité, faire preuve de leur détermination et lutter pour leurs droits, afin d’établir leur statut de cultivateur et assurer leurs terres. Selon le régime foncier au Cameroun, toutes les terres appartiennent à l’Etat. Celui qui met en valeur une terre, en cultivant ou en construisant une habitation, peut établir un titre foncier et ainsi devenir propriétaire. Les titres fonciers sont attribués au premier lieu par le conseil de chaque village Bantou.
Or, les Bagyeli sont confrontés à la réticence des Bantous de reconnaître des droits aux Pygmées et de leur céder les terres qui leur correspondent.
Après une dure journée de travail, les rythmes s’apaisent dans le village.
Le temps passe inaperçu, s’efface presque.
C’est l’heure de la détente, de l’amusement, des petits moments où toute la famille se rassemble. Guini-Marcel déniche quelques pages abîmés d’un vieux magazine français, tombé à ses mains Dieu sait comment.
Des extraits d’une réalité lointaine, étrange, imperceptible. Qui est-ce cette femme blanche souriante ? Et cet homme qui danse, deux bâtons dans les mains, sur une grande étendue de blanc ? Les sirènes de la mondialisation ont su atteindre ce petit bout du monde. Que vont-ils faire les Bagyeli en face d’elles, boucher leurs oreilles et s’attacher à leur mat, ou se laisser séduire par les chants magnétisants de la modernité ?
Aujourd’hui, Mvia-Timothée est malade. Exposé à toute sorte de parasite qui vient des insectes ou de l’eau non-potable, un enfant qui habite dans ce milieu forestier est très vulnérable. Sa mère lui prépare un remède pour les vers intestinaux, en faisant bouillir des écorces d’arbre.
Peuple de la forêt, les Bagyeli ont instinctivement appréhendé la base de la médecine, le pouvoir guérisseur de la nature.
Leur renommée pharmacopée traditionnelle est basée sur des produits extraits de la forêt. Ils utilisent des écorces, des feuilles et des racines, dont ils connaissent les vertus thérapeutiques.
Chaque arbre, chaque plante a ses propres qualités, qui peuvent guérir différentes maladies, ou au moins les soulager. L’art du guérisseur repose dans les mains d’une seule personne dans le village, qui lui-même l’a hérité de son père ou de sa mère. La réputation des Bagyeli comme de grands thérapeutes leur vaut des visites par des Bantous qui viennent se faire traiter ou juste réclamer…un peu de magie pour résoudre leurs problèmes. La pharmacopée traditionnelle des Bagyeli a depuis la nuit des temps assuré leur survie dans cet environnement hostile.
Mais est-ce que ce précieux savoir ancestral suffit pour les protéger de toutes les maladies qui les frappent ? L’adoption de nouveaux comportements sanitaires se présente comme une des retombées les plus positives de la modernisation.
Les Bagyeli commencent à comprendre la nécessité d’aller à l’hôpital pour se faire traiter ou pour accoucher et apprennent à se protéger contre certaines maladies comme le paludisme ou le SIDA. Plus on connaît les Bagyeli, moins on arrive à cerner qui ils sont vraiment.
Quelle est, enfin, l’identité de ce Bagyeli pris dans le tourbillon d’une modernité de plus en plus présente ?
Que voient-ils dans le miroir de leur existence ?
Traditionnellement, l’identité d’un Bagyeli, c’est son ethnie, son village, sa famille, ses propres exploits et ses vertus. C’est tous ces éléments qui lui donnent la reconnaissance auprès de ses frères. Qu’en est-il pour le Bagyeli qui s’est ouvert au monde et à un autre mode de vie ? On dit aujourd’hui aux Bagyeli « Il faut acquérir une carte d’identité pour être reconnu citoyen à part entière. »
Mais, depuis quand un Bagyeli exerce une profession? Ce papier officiel est encore une preuve de leur mutation culturelle ou leur passeport pour une nouvelle meilleure vie ?
Il semble que les Bagyeli sont confrontés à une réalité incontournable.
S’ils ne peuvent pas l’éviter, il faut au moins être préparés pour l’affronter.
La clé pour leur survie dans un nouveau monde, c’est l’éducation.
Avec cette conviction en tête, on se rend à Bipindi, un petit bourg à quelques kilomètres de Mashuer Mashuer.
Là, se trouve le FONDAF, un centre d’hébergement et d’éducation d’enfants Bagyeli.
Savoir est pouvoir. L’éducation donnera aux Bagyeli les armes pour s’émanciper et améliorer les conditions de leur vie.
Elle leur permet de prendre conscience de leur situation et des enjeux qui les concernent. Ainsi, ils pourront faire de meilleurs choix pour leur propre avenir. Une éducation moderne, conforme aux normes de tous les citoyens camerounais, va-t-elle de pair avec un abandon des connaissances traditionnelles ?
Là aussi, un pari se pose pour les Bagyeli : trouver la voie moyenne qui leur permettra d’avancer, tout en maintenant l’essentiel de leur spécificité culturelle. Emportés par le courant de la modernisation, en pleine transformation culturelle, les Bagyeli sont devant le plus grand dilemme de leur existence : To be or not to be Bagyeli ? Mot(s) clés libre(s) : Vie quotidienne, guérissage, Afrique centrale, chasse, gibier, cueillette, rivière, sédentarisation, bagyeli, eau, bantou, relation inter-ethnique, tradition/modernité, thérapie, Mashuer Mashuer, Ngovayang, guérisseur, toilette, film ethnographique, pygmées, plante, feu, pêche, forêt, agriculture, alimentation, mondialisation, mythe, déforestation, animal, vidéo, Cameroun, reconversion, foyer, cascade
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3. Savoirs locaux, autochtones, et biodiversité
/ Université Paris I Panthéon-Sorbonne, UVED
/ 29-10-2014
/ Canal-u.fr
ROUE Marie
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Marie Roué évoque les savoirs autochtones et locaux, et plus particulièrement leur connaissance et leur conservation. Après avoir posé le contexte juridique international, elle en présente et illustre les diverses composantes : savoirs, savoir-faire, pratiques et représentations. Elle insiste sur la dynamique de ces savoirs, sans cesse réinterprétés au regard des apports de la modernité. Mot(s) clés libre(s) : biodiversité, modernité, tradition, Convention sur la diversité biologique, Protocole de Nagoya, Savoirs autochtones, Savoirs locaux
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Débat entre auteures d’essai historique et de fiction romanesque (part-one)
/ Christian Bailly, IFÉ - Institut Français de l'Éducation, ENS de Lyon, Martine Watrelot
/ 27-05-2011
/ Canal-U - OAI Archive
PERROT Michelle
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Michelle Perrot (auteure de Histoire de chambres) et Maylis de Kerangal (auteure de Naissance d’un pont) débattent des relations entre histoire et littérature telles qu’elles se nouent dans l’écriture professionnelle. Mot(s) clés libre(s) : citations littéraires, écriture, essai, histoire des femmes, histoire du temps présent, modernité, roman, Travail de documentation
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Un siècle culturel
/ Université Paris I Panthéon-Sorbonne
/ 18-05-2015
/ Canal-u.fr
KALIFA Dominique
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Dans cette vidéo, D. Kalifa déplace son regard vers le culturel, et montre que les arts et la littérature ont eux aussi leur vitesse et leurs mouvements propres. Du point de vue culturel, le 19ème siècle est en effet loin d'être uniforme, et se scinde plutôt en deux grands mouvements : le romantisme et la modernité. Après avoir détaillé les caractéristiques et les acteurs propres à chacun, non sans rappeler la diversité, les différents moments qui caractérisent un même mouvement, D. Kalifa souligne également l'importante rupture que constitue, au cours du 19ème siècle, l'émergence de la culture de masse.Cette vidéo est issue du MOOC "Découper le temps : les périodes de l'histoire". Mot(s) clés libre(s) : modernité, romantisme, Victor Hugo, Novalis, Baudelaire
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L'individu dans les sociétés du Moyen-Orient
/ UTLS - la suite, Mission 2000 en France
/ 11-12-2000
/ Canal-U - OAI Archive
HUSSEIN Mahmoud
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Lorsqu'on analyse l'évolution moderne des sociétés du Sud, on insiste en général sur la destruction de leurs structures matérielles et mentales traditionnelles, sous l'effet de l'intrusion d'une modernité exogène agressive. On occulte ainsi une dimension essentielle du processus : l'émergence d'un individu moderne, né de cette confrontation qui intériorise toutes ses contradictions. Mais, ce faisant, qui devient sujet de sa propre histoire, acteur à son tour du changement social... Mot(s) clés libre(s) : individu et société, modernité
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La religion et ses nouvelles formes
/ Mission 2000 en France
/ 27-11-2000
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HERVIEU-LEGER Danielle
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Pendant longtemps, la question des rapports entre la religion et la modernité a été pensée sur le mode de l'exclusion mutuelle. On considérait même que le refoulement de la religion dans la sphère privée constituait, toujours et partout, une condition de la modernisation. Depuis le début des années 1970, cette hypothèse de la perte religieuse des sociétés modernes a été sérieusement ébranlée. Partout, le religieux affirme sa puissance sur la scène politique des sociétés modernes, des formes traditionnelles de religiosité qu'on croyait condamnées par l'avancée de la rationalité scientifique et technique connaissent d'étonnantes reviviscences, des mouvements religieux inédits émergent et l'on découvre que la croyance prolifère au coeur même des activités sociales en principe détachées de toute référence religieuse. Ce constat n'invalide aucunement l'observation majeure selon laquelle les sociétés modernes sont bien des sociétés émancipées de la tutelle englobante des grands "codes de sens" portés par les institutions religieuses. Mais il invite à reconsidérer les processus par lesquels les individus, dans ces sociétés définitivement "sécularisées", produisent les systèmes de signification qui leur permettent de donner un sens à leur existence et - éventuellement - de revendiquer leur appartenance à une lignée croyante particulière. C'est l'identification de ces recompositions du croire qui constitue, aujourd'hui, le programme fort d'une sociologie de la modernité religieuse. Mot(s) clés libre(s) : croyance, modernité, religion, sécularisation
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ENS Lyon - Istanbul, la ville du "passage" (Christiane Garnero-Morena)
/ Ensmédi@ / ENS de Lyon, Grand Lyon, Conseil de Développement du Grand Lyon, ENS-LSH
/ 05-02-2009
/ Canal-U - OAI Archive
GARNERO-MORENA Christiane, WORMSER Gérard
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Istanbul conserve la mémoire de la ville, et la nôtre, la mémoire de l’Occident. Mais cette ville vit au jour le jour tant ses changements sont rapides, drastiques. Trop occupées par la quête vers la modernité, et à digérer les cohortes de migrants anatoliens, ou à satisfaire la demande des investisseurs privés, les autorités ont négligé le centre d’Istanbul. Depuis peu, cette expansion excessive et incontrôlable fait sentir que la péninsule historique risque de devenir un simple lieu pour touristes, une parodie de Paris en vis à vis d'un nouveau Dubaï attirant des capitaux étrangers. Mot(s) clés libre(s) : développement, expansion, istanbul, modernité, mondialisation, ville
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Istanbul, la ville du "passage" (Christiane Garnero-Morena)
/ Ensmédi@ / ENS de Lyon, Grand Lyon, Conseil de Développement du Grand Lyon, ENS-LSH
/ 05-02-2009
/ Canal-u.fr
GARNERO-MORENA Christiane, WORMSER Gérard
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Istanbul conserve la mémoire de la ville, et la nôtre, la mémoire de l’Occident. Mais cette ville vit au jour le jour tant ses changements sont rapides, drastiques. Trop occupées par la quête vers la modernité, et à digérer les cohortes de migrants anatoliens, ou à satisfaire la demande des investisseurs privés, les autorités ont négligé le centre d’Istanbul. Depuis peu, cette expansion excessive et incontrôlable fait sentir que la péninsule historique risque de devenir un simple lieu pour touristes, une parodie de Paris en vis à vis d'un nouveau Dubaï attirant des capitaux étrangers. Mot(s) clés libre(s) : modernité, développement, expansion, mondialisation, ville, istanbul
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Table-ronde 1 - Religion, laïcité, fondamentalismes
/ Serge BLERALD, Direction de l'Image et de l'Audiovisuel de l'EHESS
/ 24-06-2015
/ Canal-u.fr
FROIDEVAUX-METTERIE Camille, GONÇALVÈS Cécile, ZAWADZKI Paul, RAYNAUD Philippe, SHIRAL Mahnaz
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Marcel Gauchet en discussionJournée organisée par le CESPRA et Associaton des Amis de la Mention Etudes Politiques (AMEP)À l'occasion de sa dernière année de séminaire à l'EHESS, le CESPRA et
l'AMEP organisent une journée de débat autour de l'œuvre de Marcel
Gauchet et en sa présence. Il s'agit de mettre en perspective ses
principales propositions dans le cadre de trois tables rondes
thématiques : Religion, laïcité, fondamentalismes ; Mutations
anthropologiques de l'individu contemporain ; Crise de la démocratie.
Les interventions viseront autant à éclairer la fécondité des analyses
gauchetiennes qu'à les soumettre à discussion. Marcel Gauchet prendra
ainsi la parole à l'issue de chacune des tables rondes pour répondre aux
questions qui lui auront été posées, avant de prononcer la conférence
de clôture intitulée Accueil et mot d’ouverture
Table-ronde 1 - Religion, laïcité, fondamentalismes
modérateur Philippe RAYNAUD
Cécile GONÇALVÈS - L’autoritarisme au prisme de la religion séculière
Mahnaz SHIRALI - Les prémisses de la sortie de la religion en terre d’Islam
Paul ZAWADZKI - Dimensions des fanatismes contemporains
réponse de Marcel Gauchet et débat avec le publicAmphithéâtre François Furet - 105 Bd Raspail Paris, France (75006) Mot(s) clés libre(s) : laïcité, modernité, crise, religion, radicalisation
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Les enjeux de l’individualisme
/ DCAM - Département Conception et Assistance Multimédia - Université Bordeaux Segalen, Service Culturel - Université Victor Segalen Bordeaux 2
/ 12-03-2008
/ Canal-U - OAI Archive
DUBET François
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Jusque dans les années 60, le modèle d’intégration sociale dominant était un modèle « corporatiste » qui assurait une place, une position garantie à chaque individu au sein de la société. Chacun était alors acteur du système, chacun était à sa place: le médecin, l’ouvrier, la femme au foyer…Aujourd’hui cet idéal de stabilité est mis à mal: les catégories sociales sont bousculées (les ouvriers sont moins nombreux, les femmes travaillent de plus en plus), les rôles sociaux éclatent, les institutions « classiques » de socialisation comme la famille ou l’école se transforment et les politiques sociales se déplacent vers l’individu. Notre société actuelle veut faire de l’homme un être toujours plus actif, un acteur responsable. Mais ce gain de liberté le fragilise, l’inquiète. Déjà très ancré dans les pays scandinaves, cet idéal de société fabriquée par des individus qui se mobilisent, induit donc d’armer l’homme en lui fournissant les ressources nécessaires à son action en tant qu’individu, de favoriser la confiance en soi et ce sont là tous les enjeux de ce nouveau modèle.La conférence a été donnée à l'Université Victor Segalen Bordeaux 2 dans le cadre du cycle de conférences "L'invité du Mercredi" / Saison 2007-2008 sur le thème "Demain, Après-demain". Service culturel Université Victor Segalen de Bordeaux 2 / DCAM / Mot(s) clés libre(s) : anthropologie politique, individu et société, individualisme, intégration sociale, liberté, modernité, narcissisme, socialisation
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