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Classe inversée : mesures des perceptions étudiantes et de l'impact sur l'apprentissage / Jean-Louis Ferrarini, Sassia Moutalibi, in "PédagoTICE 2015", colloque organisé par la Direction des Technologies de l’Information et Communication pour l’Enseignement (DTICE) et le laboratoire Cognition, Langues, Langage, Ergonomie, axe "Travail et Cognition" (CLLE-LTC) de l’Université Toulouse Jean Jaurès-campus Mirail, l'École Supérieure du professorat et de l'éducation Midi-Pyrénées (ESPE) et le Service interUniversitaire de Pédagogie (SiUP) de l’Université Fédérale de Toulouse. Toulouse, 29-30 juin 2015.
Session : Classes inversées.
Le terme d’inversion de classe (classroomflip) apparaît
en 2000 [J. Baker, in 11th International Conference on College Teaching and Learning] pour décrire la stratégie pédagogique se traduisant par la transmission
à distance des concepts
d’un cours, associée au travail d’appropriation de ces concepts en classe. Le
département APPRENDRE de l’Université Savoie Mont Blanc a engagé par
l’intermédiaire de son conseiller pédagogique, conjointement enseignant de
chimie, et de ses ingénieurs pédagogiques, une expérience de classe inversée,
assortie d’une série de mesures des perceptions étudiantes et des traces
d’usage, vis-à-vis des outils numériques utilisés (télévoteurs, plateforme LMS,
screencasts et vidéos de cours, etc.). L’impact de cette méthode sur l’apprentissage
des étudiants a été évalué grâce à une mesure du gain d’apprentissage d’un "groupe
inversé", par rapport à un groupe témoin comparable, ayant
suivi le même cours de façon traditionnelle.
L’enquête auprès
des étudiants de préparation au cycle ingénieur de première année Polytech indique
une perception de motivation accrue, d’apprentissage amélioré, mais traduit aussi
leur volonté de ne pas "inverser" la totalité des contenus du cours. Le taux
de visionnage des ressources en ligne est
plus élevé lorsqu’elles sont jumelées à un test dont l’évaluation est prise en compte dans la
note finale des étudiants. Leur consultation est aussi plus grande si elles
sont "intégrées" dans la scénarisation
du coursplutôt que proposées de façon facultative. Le gain d’apprentissage mesuré
sur le groupe "classe inversée" est significativement plus élevé (45 %) que celui
du groupe témoin (32 %).
Cette étude a
permis aussi d’identifier les paramètres d’un accompagnement techno-pédagogique
qui pourrait être proposé à un enseignant qui souhaiterait se tourner vers cette stratégie innovante.
Mot(s) clés libre(s) : évaluation des apprentissages, enseignement et nouvelles technologies, usages du numérique dans l’enseignement supérieur, classe inversée