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Kalimata ou l’art de la poterie chez les Wayana
/ Marie Fleury
/ Canal-u.fr
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Une vieille femme du village de Taluwen, sur le haut Maroni, en Guyane française, admire les poteries réalisées par Linia, jeune potière wayana.
Elle nous raconte le mythe de Kuliwelui, l’argile qui avait pris forme humaine pour transmettre l’art de la poterie aux Wayana. En écoutant le mythe, on assiste à toutes les étapes, de la collecte de l’argile en forêt aux finitions, en passant par le façonnage, la cuisson, et le vernis avec l’écorce d’Apulukun (Inga spp.).
La question posée est la survie de ces savoir faire traditionnels face à l’occidentalisation des modes de vie. (Marie Fleury) Mot(s) clés libre(s) : tradition orale, Taluwen, wayana, transmission inter-générationnelle, savoir-faire traditionnel, apulukun, vernis, motif, artisanat, film ethnographique, poterie, vidéo, Amérique, argile, bois, mythe, Guyane
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Colloque Dire, taire, masquer les origines dans la Péninsule ibérique : 15e-17e siècle / ouverture
/ Samir BOUHARAOUA, Université Toulouse II-Le Mirail, Université Toulouse II-Le Mirail SCPAM
/ 22-03-2010
/ Canal-U - OAI Archive
Université Toulouse II-Le Mirail
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Dire, taire, masquer les origines dans la péninsule ibérique du Moyen Age au Siècle d'or : ouverture. Colloque international organisé par l'Équipe de recherche "Littérature Espagnole Médiévale et du Siècle d'Or" (LEMSO) du laboratoire France méridionale et Espagne : histoire des sociétés du moyen age à l'époque contemporaine (FRAMESPA) en collaboration avec le département d'études hispaniques et hispano-américaines. Toulouse : Université Toulouse II-Le Mirail (UTM), Médiathèque José Cabanis, 22-24 mars 2010.Intervenants : Daniel Filâtre (président de l'Université Toulouse II-Le Mirail), Michel Bertrand (directeur adjoint du laboratoire FRAMESPA, UTM), Alain Cozic (directeur de l'UFR Lettres, Langues et Civilisations étrangères, UTM), Enrique Fraga (directeur du département Études Hispaniques et Hispano-américaines, UTM). Mot(s) clés libre(s) : civilisation ibérique (17e siècle), civilisation ibérique (Moyen Age), conscience historique (péninsule ibérique), histoire des idées (péninsule ibérique), littérature ibérique (15e-17e siècle), mythe et littérature (Espagne), Siècle d'or espagnol
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Chronique des Pygmées Bagyeli 2008 : Profession : chasseur
/ 12-05-2008
/ Canal-u.fr
THOMOPOULOS Nikos
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Chronique des Pygmées Bagyeli 2008 : Profession : Chasseurversion française sous-titrée en anglais
Scénario
La forêt d’Afrique Centrale. Un lieu hors du temps.
Un berceau de mythes sur la Terre et l’espèce humaine.
Un de ces mythes relate l’histoire du petit chasseur pygmée qui vit en pur état sauvage au milieu de la forêt.
Dans l’imaginaire collectif, le Pygmée est l’homme primitif par excellence, resté dans un passé lointain de l’humanité. En 2008, plus que jamais, cela est-il valable ?
Quel est le conte que la forêt raconte aujourd’hui sur ce peuple des fables? Au Cameroun, dans la forêt atlantique du sud-ouest, habitent les Bagyeli, une ethnie Pygmée de 5 000 individus dispersés en petits groupes. Il paraît que les Bagyeli ont gagné leur habitat actuel vers la fin du 18e siècle. Selon la légende, ils suivaient, en tant qu’éclaireurs, les déplacements des Kwassio, un groupe ethnique appartenant à la famille linguistique des Bantous. Contrairement aux Bantous, ils menaient une vie nomade dans la brousse, basée sur la chasse et la cueillette.
La forêt leur fournissait la base pour leur subsistance : de l’eau, du gibier, des plantes sauvages, des écorces pour fabriquer des médicaments. Afin de compléter leurs besoins en aliments agricoles et en outils de fer, ils faisaient du troc avec leurs voisins Bantous.
En raison de leur taille et de leur mode de vie plus sauvage, les villageois Bantous considéraient toujours les Pygmées comme des sous-hommes, dépendants de leur civilisation supérieure.
Depuis environ un demi-siècle, des changements profonds bouleversent le mode de vie des Bagyeli. L’accroissement des populations villageoises dans la région, au début du 20e siècle, a suscité une déforestation continue et une réduction du gibier disponible.
Les Bagyeli ont été amenés à chercher d’autres moyens de subsistance. Ayant appris comment pratiquer l’agriculture en travaillant dans les plantations des Bantous, ils ont commencé à cultiver leurs propres champs.
L’adoption de l’agriculture a exigé la sédentarisation. De nouveaux enjeux se présentent désormais pour les Bagyeli. Ils doivent trouver un équilibre entre leur culture traditionnelle et la modernité… Nous sommes au village de Mashuer-Mashuer. Perché sur la montagne de Ngovayang, à 2 heures de marche de la piste, c’est l’un des villages les plus éloignés des Bagyeli. Les petites rivières qui coulent à proximité lui prêtent son nom qui veut dire « beaucoup de cascades ». Au milieu d’une clairière dans la forêt, une douzaine d’habitations hébergent trois familles étendues. La population, de 50 personnes environ, n’est jamais constante.
Les va-et-vient entre les villages de Bagyeli sont fréquents.
On ne devrait pas être étonné : les Bagyeli ont la mobilité dans leur sang…
Une partie du village est occupée par la famille de Guini-Marcel, le guérisseur traditionnel. Guini-Marcel a 50 ans. Il est un des plus anciens du village, l’espérance de vie des Bagyeli étant 40 ans. Il habite avec sa femme, Buona-Marie, et leurs deux filles, Angwade-Merci et Eugénie. Dans la case d’à côté, vivent ses deux neveux, Ndiko et Mabali-Bienvenüe. Mabali, l’aîné, est un grand chasseur, un vrai enfant de la forêt. Sa femme, Dolose, et son fils, Mvia-Timothé. Tôt le matin, dans la cuisine, les femmes allument le foyer. On le maintient allumé toute la journée, afin de satisfaire les différents besoins de la famille. Au-dessus du feu il y a un banc sur lequel on fait fumer les aliments à conserver: la viande, les noix de palmier… Dans ce milieu humide, la chaleur du feu est une arme indispensable.
La fumée fait sécher les filets de chasse, ainsi que le feuillage de la case. Les Pygmées sont parmi les derniers représentants au monde d’une culture de chasse et de cueillette. Cette activité ancestrale constitue traditionnellement le cœur de leur mode de vie. Elle forme l’essence de ce peuple ; son identité culturelle. Les premiers chercheurs qui ont observé la vie des Pygmées avaient relaté de grandes expéditions de chasse qui duraient des semaines, voire des mois. Le campement entier se déplaçait afin de gagner de nouveaux territoires plus riches en gibier. La chasse était une activité collective dans laquelle tout le groupe participait. La chasse au filet pouvait apporter de grands animaux, comme des éléphants ou des gorilles, alors en abondance dans la région. L’adoption de l’agriculture a largement modifié la base de leur économie. La sédentarisation progressive a vu le temps d’absence du campement diminuer. La chasse est devenue individuelle. Désormais, on se contente à de courtes expéditions, d’un à deux jours, autour du campement. Le gibier, plus rare qu’avant, consiste en animaux de petite ou moyenne taille tels que des antilopes, des rats sauvages, des oiseaux ou des singes. On utilise encore des armes traditionnelles comme la sagaie ou l’arbalète. Le chien est un compagnon précieux pour la chasse. Il va chercher le gibier tué, attraper des rats dans leur trou, aider à abattre un animal chassé. Parfois, les Bantous prêtent des fusils aux Bagyeli afin qu’ils chassent pour eux. Vu la dépendance des Bagyeli envers leurs voisins de grande taille, les termes de cet accord ne sont pas équitables. Ayant passé plusieurs jours et nuits dans la forêt pour chasser, les Bagyeli sont obligés d’apporter tous les gibiers attrapés aux Bantous, en échange d’un peu de tabac, de cannabis ou de vin de palme. La méthode de chasse la plus courante aujourd’hui est la pose de pièges. Chaque chasseur installe dans la forêt ses propres pièges. Ils sont éparpillés dans une étendue de plusieurs kilomètres, perdus dans la végétation dense.
Il faut vérifier les pièges tous les deux à trois jours, afin d’éviter qu’un animal attrapé commence à pourrir. Mabali-Bienvenüe visite ses pièges aujourd’hui pour voir s’il a attrapé quelque chose. La machette et l’arme toujours sur l’épaule, afin d’ouvrir le passage et tuer des gibiers éventuels, il fonce dans la forêt… Cohabitant depuis toujours avec les animaux dans la même forêt, les Bagyeli ont appris à observer et à distinguer leurs particularités et leurs habitudes. Ils savent où chaque animal fait son nid, quand et comment il chasse ou il se repose, ils reconnaissent sa voix et peuvent l’imiter pour l’attirer. La recherche de nourriture dans la forêt est toujours un mystère pour les Bagyeli. Ils ont appris à vivre avec l’imprévu constant en faisant confiance à la providence de la nature. Ils prennent ce que chaque jour a à les offrir. Aujourd’hui, Nzambe, le Grand Esprit de la forêt, envoie à Mabali une petite tortue… Sur le chemin du retour, on croise la femme de Mabali au bord d’un ruisseau. Elle va chercher des crabes et de petits poissons dans l’eau de la rivière. Les enfants sont là pour s’amuser et apprendre. Comme dans plusieurs sociétés traditionnelles, la force physique détermine le rôle économique de chaque sexe. Tandis que les hommes pratiquent la chasse, les femmes Bagyeli s’occupent de la cueillette dans la forêt : des tubercules sauvages, des fruits, des champignons, des escargots, des chenilles, des crabes… tout entre dans le panier. De mère en fille, les femmes Bagyeli connaissent le rythme éternel de la nature, comment la vie naît, meurt et se régénère. Leur cœur bat selon une horloge intérieure, quasi-instinctive, qui suit les vibrations de la forêt. Elles savent en quelle saison pousse chaque plante. Elles peuvent reconnaître les champignons non vénéneux parmi des dizaines. Quand les pluies arrivent, elles savent que c’est le moment pour aller chercher les chenilles qui tombent des grands arbres pour former leur chrysalide dans le sol. Elles ont les clés de toutes les maisons des petits crabes qui se cachent dans la boue… La vie des Bagyeli change, et ce réservoir de connaissances, cet héritage culturel de toute l’humanité est menacé… Jusqu’à quand les enfants Bagyeli vont accompagner leurs mères dans ce mystique voyage d’apprentissage au cœur de la forêt ?
De retour au village, le soir s’approche et les femmes sont en train de préparer le dîner. La cuisine des Bagyeli est rudimentaire. Des bananes plantains et des tubercules bouillis, comme l’igname, le macabo ou le manioc, forment la base du repas. On l’accompagne avec un plat de viande ou de poissons, selon le rendement du jour. Une sauce faite de feuilles de plantes ou de fruits sert de salade…
Les hommes finissent la journée en fumant du cannabis…
La nuit tombe. Faute d’électricité, la vie dans le village est obligée de s’éteindre. La dernière lumière d’une lampe de pétrole, et puis…la forêt, sombre et mystérieuse, recouvre ce petit monde… Le matin, on prend un bon repas avant de partir pour le travail. Ça donne la force pour toute la journée jusqu’au dîner du soir. Aujourd’hui, on trouve, dans le menu, du chat sauvage, des fruits de l’arbre à pain et du ndolé, une sauce faite d’herbes. C’est le jour de l’agriculture. La famille de Mabali se prépare pour aller à son champ. Chacun aiguise ses propres outils, Mabali, sa machette et sa hache pour le défrichement ; sa femme, la pelle pour semer. Un arrêt pour s’approvisionner en eau dans la rivière. Mabali appelle son frère pour venir l’aider à abattre des arbres. L’agriculture chez les Bagielli se fait sur des parcelles de terre éclaircies dans la forêt. On travaille un champ pendant deux-trois ans et puis on le laisse en jachère. On cultive des bananes plantains, du macabo, de l’igname, du manioc, de l’arachide. La grande saison sèche, de décembre à mars, c’est la période du défrichement et des semailles. Puis, les pluies font pousser les boutures et lors de la prochaine saison sèche on revient pour faire la récolte de l’année. Le travail est réparti entre l’homme et la femme. Les hommes défrichent le champ et abattent les arbres, tandis que les femmes sèment la terre. Dans quelques décennies, l’agriculture est devenue une composante importante de l’économie des Bagyeli.
Désormais, les récoltes de leurs propres cultures leur permettent de compléter les besoins en produits agricoles pour lesquels ils recouraient aux Bantous dans le passé. Cette autonomie économique s’impose comme la voie principale pour acquérir plus d’indépendance vis-à-vis de leurs voisins.
Elle demande, au retour, des changements profonds de la part des Bagyeli. L’adaptation à la sédentarité et à la planification à long terme se heurte à leur entier système de pensée. Le mauvais entretien des champs et les défrichements non réguliers témoignent des difficultés de la reconversion à la vie agricole. Les Bagyeli doivent renforcer leurs capacités dans cette activité, faire preuve de leur détermination et lutter pour leurs droits, afin d’établir leur statut de cultivateur et assurer leurs terres. Selon le régime foncier au Cameroun, toutes les terres appartiennent à l’Etat. Celui qui met en valeur une terre, en cultivant ou en construisant une habitation, peut établir un titre foncier et ainsi devenir propriétaire. Les titres fonciers sont attribués au premier lieu par le conseil de chaque village Bantou.
Or, les Bagyeli sont confrontés à la réticence des Bantous de reconnaître des droits aux Pygmées et de leur céder les terres qui leur correspondent.
Après une dure journée de travail, les rythmes s’apaisent dans le village.
Le temps passe inaperçu, s’efface presque.
C’est l’heure de la détente, de l’amusement, des petits moments où toute la famille se rassemble. Guini-Marcel déniche quelques pages abîmés d’un vieux magazine français, tombé à ses mains Dieu sait comment.
Des extraits d’une réalité lointaine, étrange, imperceptible. Qui est-ce cette femme blanche souriante ? Et cet homme qui danse, deux bâtons dans les mains, sur une grande étendue de blanc ? Les sirènes de la mondialisation ont su atteindre ce petit bout du monde. Que vont-ils faire les Bagyeli en face d’elles, boucher leurs oreilles et s’attacher à leur mat, ou se laisser séduire par les chants magnétisants de la modernité ?
Aujourd’hui, Mvia-Timothée est malade. Exposé à toute sorte de parasite qui vient des insectes ou de l’eau non-potable, un enfant qui habite dans ce milieu forestier est très vulnérable. Sa mère lui prépare un remède pour les vers intestinaux, en faisant bouillir des écorces d’arbre.
Peuple de la forêt, les Bagyeli ont instinctivement appréhendé la base de la médecine, le pouvoir guérisseur de la nature.
Leur renommée pharmacopée traditionnelle est basée sur des produits extraits de la forêt. Ils utilisent des écorces, des feuilles et des racines, dont ils connaissent les vertus thérapeutiques.
Chaque arbre, chaque plante a ses propres qualités, qui peuvent guérir différentes maladies, ou au moins les soulager. L’art du guérisseur repose dans les mains d’une seule personne dans le village, qui lui-même l’a hérité de son père ou de sa mère. La réputation des Bagyeli comme de grands thérapeutes leur vaut des visites par des Bantous qui viennent se faire traiter ou juste réclamer…un peu de magie pour résoudre leurs problèmes. La pharmacopée traditionnelle des Bagyeli a depuis la nuit des temps assuré leur survie dans cet environnement hostile.
Mais est-ce que ce précieux savoir ancestral suffit pour les protéger de toutes les maladies qui les frappent ? L’adoption de nouveaux comportements sanitaires se présente comme une des retombées les plus positives de la modernisation.
Les Bagyeli commencent à comprendre la nécessité d’aller à l’hôpital pour se faire traiter ou pour accoucher et apprennent à se protéger contre certaines maladies comme le paludisme ou le SIDA. Plus on connaît les Bagyeli, moins on arrive à cerner qui ils sont vraiment.
Quelle est, enfin, l’identité de ce Bagyeli pris dans le tourbillon d’une modernité de plus en plus présente ?
Que voient-ils dans le miroir de leur existence ?
Traditionnellement, l’identité d’un Bagyeli, c’est son ethnie, son village, sa famille, ses propres exploits et ses vertus. C’est tous ces éléments qui lui donnent la reconnaissance auprès de ses frères. Qu’en est-il pour le Bagyeli qui s’est ouvert au monde et à un autre mode de vie ? On dit aujourd’hui aux Bagyeli « Il faut acquérir une carte d’identité pour être reconnu citoyen à part entière. »
Mais, depuis quand un Bagyeli exerce une profession? Ce papier officiel est encore une preuve de leur mutation culturelle ou leur passeport pour une nouvelle meilleure vie ?
Il semble que les Bagyeli sont confrontés à une réalité incontournable.
S’ils ne peuvent pas l’éviter, il faut au moins être préparés pour l’affronter.
La clé pour leur survie dans un nouveau monde, c’est l’éducation.
Avec cette conviction en tête, on se rend à Bipindi, un petit bourg à quelques kilomètres de Mashuer Mashuer.
Là, se trouve le FONDAF, un centre d’hébergement et d’éducation d’enfants Bagyeli.
Savoir est pouvoir. L’éducation donnera aux Bagyeli les armes pour s’émanciper et améliorer les conditions de leur vie.
Elle leur permet de prendre conscience de leur situation et des enjeux qui les concernent. Ainsi, ils pourront faire de meilleurs choix pour leur propre avenir. Une éducation moderne, conforme aux normes de tous les citoyens camerounais, va-t-elle de pair avec un abandon des connaissances traditionnelles ?
Là aussi, un pari se pose pour les Bagyeli : trouver la voie moyenne qui leur permettra d’avancer, tout en maintenant l’essentiel de leur spécificité culturelle. Emportés par le courant de la modernisation, en pleine transformation culturelle, les Bagyeli sont devant le plus grand dilemme de leur existence : To be or not to be Bagyeli ? Mot(s) clés libre(s) : Vie quotidienne, guérissage, Afrique centrale, chasse, gibier, cueillette, rivière, sédentarisation, bagyeli, eau, bantou, relation inter-ethnique, tradition/modernité, thérapie, Mashuer Mashuer, Ngovayang, guérisseur, toilette, film ethnographique, pygmées, plante, feu, pêche, forêt, agriculture, alimentation, mondialisation, mythe, déforestation, animal, vidéo, Cameroun, reconversion, foyer, cascade
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Après le sport ? La fin d'un mythe
/ 23-11-2015
/ Canal-u.fr
SIROST Olivier
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Le sport moderne s’est fondé au XVIIIe siècle sur le mythe du progrès, incarné par les compétitions entre les cultures, les peuples et les individus. Il s’est inscrit dans l’avènement de la valeur travail, l’émergence de l’individu, la tension vers un monde meilleur — dont le perfectionnement par le sport est un processus central. Mais ce mythe ne tient plus. L’affaissement du nombre de licenciés sportifs, les transformations des activités sportives (espaces, modalités, temporalités), la transfiguration de l’effort physique, du spectacle du sport ou du club, témoignent d’une crise de sens. On parle toujours de sport, mais au fond de quoi parle-t-on ?
La forte consommation d’imagerie sportive — une à deux heures par jour en moyenne —, la valeur performance, l’ouverture de l’espace public aux usages ludo-corporels sont quelques-unes des pistes qui permettent de penser un « après le sport ». Mot(s) clés libre(s) : sociologie, imagerie sportive, effort physique, activités sportives, sport moderne, sport, performance, mythe, individu, après le sport
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Actualités en psychopathologie du sport (Session 2)
/ DCAM - Département Conception et Assistance Multimédia - Université Bordeaux Segalen, Université Bordeaux Segalen - DCAM
/ 05-06-2009
/ Canal-U - OAI Archive
SEZNEC Jean-Christophe, LINCHENEAU Pierre-Marie
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Sport Intensif et Maltraitance3e journées de Psychopathologie du sport4 & 5 juin 2009 - CAPS / CHU de Bordeaux / Université Victor Segalen Bordeaux 2 * Actualités en psychopathologie du sport (Session 2)- Intervenants : * Jean-Christophe Seznec (Psychiatre et Médecin du Sport, Paris)« La pratique chez les enfants d’un sport de haut niveau est-elle devenue une forme de maltraitance » * Pierre-Marie Lincheneau (Psychologue, C.H. Charles Perrens, Bordeaux)« Le sportif : un intellectuel ?» - Président / Modérateur : Stéphane Prétagut (Service d’addictologie du CHU de Nantes) Notre société hédoniste voit dans le sport un garant de santé et de bien-être. Pourtant l’activité sportive des enfants prend très souvent l’apparence d’un travail à temps plein : l’entraînement prend le pas sur le loisir. Doit-on imputer cette transformation aux exigences de performance de notre société et au désir des proches (parents, entraîneurs…) d’assouvir leur propre idéal ou ces déviances sont-elles inhérentes au sport ? Jean-Christophe Seznec et Pierre-Marie Lincheneau, respectivement psychiatre et psychologue nous livre leur analyse de ce problème, oscillant entre une vision sociologique du sport et un regard mythifié. Mot(s) clés libre(s) : compétitions, contrôle, dépassement de soi, discipline, enfants, entraînement, instrumentalisation du corps, maîtrise de soi, maltraitance, mythe sportif, performance, relations sportifs-entraîneurs, rôle parental, sport, surentraînement, travail, violenc
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Le mythe du viol fondateur aux Antilles françaises : un récit du métissage qui en cache un autre / Stéphanie Mulot
/ SCPAM / Université Toulouse-Jean Jaurès-campus Mirail, Claire SARAZIN, Université Toulouse-Jean Jaurès-campus Mirail
/ 15-10-2014
/ Canal-u.fr
MULOT Stéphanie
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Le mythe du viol fondateur aux Antilles françaises : un récit du métissage qui en cache un autre / Stéphanie Mulot, in colloque "Les Amériques noires : identités et représentations",
organisé par le Pôle Sud-Ouest de l'Institut des Amériques, l'Institut de recherche et études culturelles (IRIEC), l'Institut Pluridisciplinaire pour les Études sur
les Amériques à Toulouse (IPEAT) et le laboratoire Cultures Anglo-Saxonnes (CAS), Université Toulouse Jean-Jaurès-campus Mirail, 15-18 octobre 2014. Thématique 4 : Récits identitaires.Un débat virulent sur la place de l'esclavage dans l'histoire coloniale anime le discours public aux Antilles françaises. Diverses stratégies mémorielles témoignent des différentes affiliations choisies par les acteurs contemporains. L'analyse d'un mythe présent dans l'imaginaire antillais -celui du viol fondateur- permet de montrer que le rapport à l'histoire bute sur des nœuds mémoriels qui entretiennent les représentations du trauma originel et enferment les acteurs contemporains dans des conflits fratricides. La représentation de l'origine du métissage et de la population née dans l'esclavage dans un viol s'oppose à l'idée de rencontres sexuelles désirées. L'analyse de ces deux scénarii montre que de telles représentations inhibent la construction d'une mémoire réconciliée, aux composantes multiples, alors que le processus de créolisation a pourtant contribué à la diversification des affiliations identitaires possibles. Mot(s) clés libre(s) : mythe, représentations sociales, esclavage (mémoire collective), Noirs (identité collective), Antilles (19e-21e siècles), viol et esclavage
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La logique dans l'histoire : Entretien avec Charles Morazé
/ Pierre GAUGE
/ 20-01-1994
/ Canal-u.fr
MORAZE Charles, MOSCOVICI Serge, FLAMENT Dominique, BASSALER Nathalie, FERRO Marc
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De la "France bourgeoise" aux "Origines sacrées des sciences modernes", les entretiens s'efforcent de retracer le parcours intellectuel de Charles Morazé et de saisir les différents modes de raisonnement qui le conduisirent à élaborer un code universel capable de décrypter l'histoire des sciences, des croyances et des événements. C'est tout le travail syncrétique de Charles Morazé qui se trouve ici embrassé au travers des regards portés, tour à tour par un historien, un psycho-sociologue, un mathématicien et un linguiste. Mot(s) clés libre(s) : épistémologie, mythe, mathématiques
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Tangun : personnage historique ou mythique?
/ 16-04-2015
/ Canal-u.fr
Maurus Patrick, CHOE Jeong-U
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« Dans les temps anciens vivait Hwanin, connu comme le roi de l'empire céleste. Hwanin avait beaucoup de fils (princes), dont Hwanung, qui était différent de ses frères. Hwanung, bien que vivant par lui-même dans l'empire céleste, n'avait pas particulièrement d'intérêt pour celui ci, mais uniquement pour le monde des hommes, qui se trouvait sous le ciel.
Le monde des hommes, comme l'empire céleste, ne paraissait pas paisible. Dans le monde des hommes, les gens plus faibles (sans force) étaient assaillis par les gens puissants (avec de la force), et les personnes soit se querellaient entre elles, soit commettaient des mauvaises actions. En observant cela, Hwanung trouva la situation pitoyable.
Alors, le roi de l'empire céleste donna à Hwanung un objet aux vertus magiques et lui dit de descendre sur le monde des hommes pour les gouverner. Ces objets magiques, les « trésors du ciel », étaient actuellement un miroir, un couteau et une clochette. Hwanung se fit accompagné par le dieu (chargé) du vent et le dieu (chargé) de la pluie, ainsi que le dieu (chargé) des nuages et 3000 suivants, et il descendit sur la terre du monde des hommes.
À peine était il descendu sur terre qu'il créa un autel dans un lieu élevé, pour rendre hommage à l'empire céleste. De plus, il créa un village ci-bas. Les gens l'appelèrent « Hwanung le Roi divin ». Hwanung le Roi divin leur fit cultiver la terre. En outre, il leur montra comment guérir la maladie. Il donna des récompenses aux personnes effectuant un bon travail, et il infligea des pénitences aux personnes effectuant un mauvais travail.
Dans le lieu que Hwanung dirigeait existait une certaine grotte, où à l'intérieur vivaient un ours et un tigre. Cet ours et ce tigre étaient envieux des personnes se tenant sur deux jambes et se promenant. De plus, les animaux ordinaires ne pouvaient pas se comparer avec les humains, à tel point qu'ils étaient envieux des choses intelligentes. Ainsi, quand Hwanung les trouva, ils le supplièrent de les transformer en personne.
Alors que Hwanung leur donna de l'armoise et de l'ail aux vertus magiques, il leur dit : « Durant 100 jours, vous ne verrez pas la lumière du soleil, et vous devrez manger cette armoise et cet ail à l'intérieur de la grotte, en attendant. Alors seulement votre vœu de devenir humain pourra être exaucé ».
L'ours et le tigre, après avoir répondu avec confiance qu'ils feraient ainsi, prirent avec eux l'armoise et l'ail et se rendirent à l'intérieur de la grotte. Au bout de quelques jours passés dans la grotte, ce genre de quotidien rendit le tigre fou. L'ours le consola en lui disant qu'il ne devait patienter qu'encore un peu. Cependant, le tigre voulait manger de la viande et courir dans la montagne et les champs à volonté. À la fin, il craqua, et sortit de la grotte.
Même si l'ours se sentait seul sans le tigre à l'intérieur de la grotte, son espoir de devenir une personne le fit patienter encore et encore. Le centième jour arriva et l'ours sorti à l'extérieur. Cependant, de son apparence d'ours, elle s'était déjà transformée en femme humaine. Cette femme s'appela Ungnyeo.
Ungnyeo, pareillement aux femmes normales, voulait se marier et avoir un enfant. Ainsi, elle se rendit tous les jours à l'autel et elle pria avec la plus grande dévotion pour pouvoir donner naissance à un enfant. En la voyant prier chaque jour sans exception, Hwanung fut ému. Hwanung pris la forme d'un homme et épousa Ungnyeo.
Ungnyeo, comme elle le souhaitait, tomba enceinte, et donna naissance à un garçon en bonne santé. Cet enfant, au fur et à mesure qu'il grandissait, et pareillement à Hwanung, devint intelligent et courageux. Après que des années se soient écoulées, cet enfant pris la succession de Hwanung et gouverna le monde des hommes. Il fut nommé Tangun Wanggeom. Tangun fixa la capitale au château de Pyongyang et édifia un pays. Ce pays, qui fut en premier lieu bâti par les Coréens, se nomma Kojoseon. »Voici l'histoire de Tangun, le père fondateur de la Corée.Bien que cette histoire semble être une simple légende, du moins à nos yeux d'étudiantes françaises, Tangun est un personnage important, autant en Corée du Nord que du Sud.Cette particularité, accompagnée de la présence de véritables croyants en ce mythe, nous a amené à choisir ce thème comme objet d'étude. À travers cette vidéo, et ses différents entretiens, nous avons souhaité démontrer l'ampleur de l'influence de Tangun dans la société coréenne. Mot(s) clés libre(s) : société, histoire, mythe, religion, Corée, tangun, littérature, philosophie
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Chronique des Pygmées baka : Conte de l'Antilope et des fruits de Komba
/ 20-06-2015
/ Canal-u.fr
MAGET Laurent
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Campement du serpent (Yoli). est du Cameroun à 40 km de Lomié.
Concernant l'antilope, il s'agit du Céphalophe bleu (Philantomba monticola), petite antilope mesurant entre 55 et 90 cm de long, de 32 à 41 cm de haut, pour un poids allant de 3,5 à 9 kg. Les Baka la nomment lièvre en français.
À propos de la finalité des contes, Robert Brisson, extraordinaire transmetteur de la "Mythologie des Pygmées Baka"écrit :
"Les contes sont en fait des mythes d'origine et des contes explicatifs, rationalisant les mystères de la nature en projetant dans l'imaginaire collectif l'organisation traditionnelle de la société. Ils véhiculent les grands principes moraux qui régissent l'univers social des Baka et constituent le livre oral de la Loi que se transmettent les générations."
in : "Mythologie des Pygmées Baka" vol I, éditions Peeters 1999.
Dans le cas de ce conte Le "lièvre" et les fruits de Komba, sa morale concerne le vol et sa punition par le dieu Komba.
Pourtant "Voici donc la fin de cette histoire ou on a vu commencer le vol et maintenant c'est tout le monde et ça continue jusqu'à jusqu'à (maintenant)"
" CONTE DU "LIÈVRE" ET DES FRUITS DE KOMBA "
TRADUCTION ET TRANSCRIPTION LAURENT MAGET JUILLET 2015
Bonsoir
Maintenant je vais vous raconter l'histoire du lièvre qui est parti manger les fruits de Komba
Un lièvre partait donc vers un bel arbre fruitier en l'absence de Komba
Quand il s'en allait à la chasse, il avait souvent remarqué cet arbre là, où il y avait beaucoup de beaux fruits par terre
Donc le lièvre est parti manger ses fruits tout seul
En laissant les enfants derrière
En revenant le lièvre dit à ses enfants " il faut partir de ce petit campement,
Il faut aller habiter là où se trouve l'arbre fruitier,
Il faut aller habiter près de l'arbre
Pour que chacun puisse manger jusqu'à se bourrer le ventre"
Le lièvre a emmené toute sa famille pour s'installer au pied de l'arbre et bien manger
" Il faut amener aussi le tambour au pied de l'arbre car il ne faut pas le laisser "
Le lièvre alors prends le tambour et le mets sur son épaule
Et toute la famille le suit
Les voici arrivés au pied de l'arbre et il dit de dégager partout autour
Car il ne faut pas manger ces fruits sans avoir un Chant pour ça.
Le lièvre prend le tambour et la femme se met à chanter
Mboboloko (le lièvre) va vers l'arbre, allons ! allons !
Kru chan Kru chan Kru chan ils sautent...Kru chan iKru chan Kru chan
Et voici que le lièvre et toute sa famille tout d'un coup disparaissent et vont se cacher
Ils se sont bien cachés et Komba arrive
Qui sont ces gens qui viennent me manger tout mes fruits !
Où sont-ils je ne les vois pas !
J'entends seulement les Échos du tambour
Et les voix au lointain mais je ne les vois pas !
Les voilà je les vois ils sont là à côté !
Quel malheur cet arbre fruitier que j'ai planté et voici que d'autres viennent me voler !
Et voici que Komba pars maintenant voir Sesse, le voyant
Sesse dit alors à Komba "si tu restes comme ça sans venir voir ton arbre
Le lièvre viendra tout bouffer et tu n'auras rien
Il faut rester tout près de ton arbre fruitier "
Subitement Komba revient
Dès son arrivée le lièvre et toute sa famille fuient avec tous les enfants
Et Komba dit "Non ! Tu ne pars pas ! Tu restes ! là et si tu pars je te tranche avec la machette et le couteau !
Plutôt que fuir vient d'abord toucher mon front.
Et aujourd'hui nous allons parler du vol des fruits de mon arbre !
Et puis montre moi comment tu danses bien quand tu voles les fruits de mon arbre !
Montre moi ! Montre moi cette danse là !
Et toute la famille du lièvre danse danse danse danse
Komba lui dit vient toucher mon front le lièvre vient, s'approche
Komba lui tranche la main et il tombe évanoui au milieu de sa famille
Voici donc la fin de cette histoire ou on a vu commencer le vol et maintenant c'est tout le monde et ça continue jusqu'à jusqu'à
Le lièvre était un bon joueur de tambour, il n'imaginait pas manger avant de faire le tambour, il voulait d'abord faire le Chant et manger
après, en se disant que Komba n'allait pas venir le couper comme ça !
C'est histoire que me racontait mon papa Gilbert Dounde.
ACTRICES : Abele Sylvie et les femmes du campement
CAMÉRA SON MONTAGE RÉALISATION : Laurent Maget
Production : L. Maget, Laboratoire dynamique de l'évolution humaine UPR2147 CNRS Mot(s) clés libre(s) : ethnologie, céphalophe bleu, vol, Komba, eco-anthropologie, fruit, baka, arbre, littérature orale, video, conte, Cameroun, vidéo, animal, mythe, pygmées, musique, Philantomba monticola
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Des mythes géographiques pour inventer et explorer la terre, avec Bruno Lecoquierre
/ 24-11-2014
/ Canal-u.fr
LECOQUIÈRE Bruno
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Depuis Hérodote et jusqu’à une époque récente, les hommes ont forgé de nombreux mythes géographiques dont certains ont traversé les siècles comme l’Atlantide ou l’Eldorado, voire le Paradis terrestre. Curieusement, ce sont parfois d’illustres savants qui ont été les inventeurs de ces mythes comme Hérodote pour l’origine saharienne duNil, Platon pour l’Atlantide ou Ptolémée pour le continent austral.Au long des siècles, ces inventions géographiques ont bien souvent été le prétexte à l’exploration et beaucoup des grands navigateurs du siècle des Lumières, comme Cook et Lapérouse, ont multiplié les découvertes géographiques en cherchant à vérifier certains de ces mythes. Et au XIXe siècle, ce fut le mythe de Tombouctou qui mit à son tour les explorateurs en marche… Mot(s) clés libre(s) : territoire, mythes géographiques, explorer la terre
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