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De l'afro-Mexique aux afro-latino-Amériques : réflexions afrodiasporiques à partir de cas pratiques / Sébastien Lefèvre, Paul Mvengou Cruzmerino, in colloque "Les Amériques noires : identités et représentations",
organisé par le Pôle Sud-Ouest de l'Institut des Amériques, l'Institut de recherche et études culturelles (IRIEC), l'Institut Pluridisciplinaire pour les Études sur
les Amériques à Toulouse (IPEAT) et le laboratoire Cultures Anglo-Saxonnes (CAS), Université Toulouse Jean-Jaurès-campus Mirail, 15-18 octobre 2014. Thématique 2 : Identités relationnelles.Ëtre « Noir » au Mexique c'est avant tout être invisible. Aucune reconnaissance constitutionnelle, aucune présence réelle dans les manuels scolaires. Jusqu'à il y a quelques années, cette situation n'était pas exclusive du Mexique. En effet, la reconnaissance des populations afro-latino-américaines reste récente. On peut dater un changement concernant la "visibilisation" de ces populations à partir des années 1990. Puis en 2001 s'est tenue à Duban, en Afrique du Sud, sous les auspices des Nations Unies, la conférence mondiale contre le racisme, la discrimination et la xénophobie, qui a permis à un certain nombre de leaders afros de s'y rendre. Et, récemment, l'année 2011 a été décrétée par les Nations Unies comme l'année des afrodescendants afin de promouvoir les droits et le développement des dites populations. Parallèlement à ces divers processus [afro ou autre] pour rendre visibles les populations afro-américaines, le champ scientifique afro-latino-américaniste s'est aussi développé de manière importante durant les deux dernières décennies, donnant lieu à divers programmes de recherches nationaux et transnationaux. Prenant en compte le contexte de ces deux décennies, Sébastien Lefèvre et Paul Mvengou Cruzmerino proposent de partir de leurs recherches respectives sur l'identité afro-mexicaine pour déboucher sur une réflexion plus générale quant aux afro-latino-Amériques. Plus précisément, ils interrogent les formes de résistances symboliques développées et entretenues au fil des siècles par les Afro-mexicains et les confrontent ensuite à d'autres formes de résistances afro-latino-américaines. Cette confrontation permet de voir qu'il existe certaines transversalités entre les différentes populations afrodiasporiques qui ne sont pas anodines, amenant à poser les bases de réflexions afrodiasporiques transatlantiques.
Mot(s) clés libre(s) : Mexique (20e siècle), Noirs (identité collective), Noirs (Mexique)