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Islam et argent - Moncef Cheikh-Rouhou
/ UTLS - la suite
/ Canal-U - OAI Archive
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Islams et argent
par Moncef Cheikh-Rouhou
La perception de l’argent en Islam comporte certains caractères particuliers. L’argent est considéré comme un outil de mesure de la valeur et non un actif en soi. En conséquence, la génération de l’argent, uniquement à partir de l’argent, n’est pas conforme. Est-ce de là à dire que l’intérêt et l’Islam sont contradictoires ? Pas nécessairement, car si un financement conforme à l’Islam doit satisfaire une condition particulière, par exemple que le financeur du cycle de production achète effectivement la matière première ou les produits semi-finis pour les vendre à l’industriel avec une marge, ceci est consigné dans un contrat impliquant les trois parties prenantes. La « triangulation » de l’opération de financement est censée non seulement garantir la destination du prêt mais aussi et surtout impliquer le prêteur dans l’évaluation de son client donc de sa prise de risque effective. La rémunération du financement comporte donc de la part du financeur, un élément d’effort ou un élément de prise de risque correctement évalué, ou les deux à la fois. De cette manière, la déconnection entre l’argent et la rémunération du financement est bien effective.
Ceci veut-il dire que deux systèmes financiers risquent d’exister en se tournant le dos ? Non. Ce serait plutôt l’inverse qui a toutes les chances de se passer. Car rien n’empêche la comparaison du coût du financement obtenu par l’application de cette démarche au taux d’intérêt conventionnel. Le dialogue permettrait aux deux de gagner : l’un obtenant des renseignements sur les taux à partir du pouls macroéconomique, l’autre obtenant des renseignements plus fiables sur les risques de crédit au niveau de l’entreprise et du secteur. Les deux bénéficieraient d’un avantage supplémentaire car les risques de dérapage dû à la réorientation intempestive des prêts deviennent très limités.
Ce début de collaboration a lieu justement sur le marché financier des « Sukuk » véritables obligations conformes aux règles de l’Islam. Une fois réalisée la traduction technique des conditions que doit satisfaire le mode opératoire, la gestion peut être réalisée par les plus compétents dans le « Risk Management » et non pas nécessairement pas les plus pieux. Le marketing basé uniquement sur l’appartenance à une croyance n’est pas acceptable et il peut même être néfaste par les catastrophes qu’une gestion incompétente pourrait causer.
La Malaisie, Bahreïn et Dubaï ont développé au sein de leur banque centrale des systèmes de contrôle très efficients C’est ainsi que le boom que connait le marché de ces instruments dits islamiques (500 milliards de dollars à ce jour avec un taux de croissance de 20%) attire non seulement les 270 banques dites islamiques dans le monde, mais aussi et de plus en plus les grandes banques internationales telles que Citigroup et Deutsche Bank qui ont créé des départements entiers pour creuser leur niche dans ce marché.
En tout état de cause, ces nouveaux développements doivent être traités comme des innovations financières ayant certainement leurs mérites et leurs risques propres, mais devant être soumis à une réglementation prudentielle aussi stricte que celle qui supervise le reste des marchés financiers.. Londres est la première place occidentale qui s‘est lancée depuis deux ans dans l’étude des mesures de contrôle, d’inspection, de règles prudentielles spécifiques et même de législation appropriée. Mot(s) clés libre(s) : Islam, religion
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Journées Giordano Bruno : allocutions d'ouverture
/ Université Toulouse II-Le Mirail SCPAM, Franck DELPECH, Nathalie MICHAUD, Université Toulouse Jean-Jaurès-campus Mirail
/ Canal-u.fr
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Journées Giordano Bruno : allocutions d'ouverture par Anne Maumont, Catherine Gadon, Philippe Solal, in "Journées Giordano Bruno" organisées par l'Université de Toulouse, le Muséum de Toulouse, de Il Laboratorio de l'Université Toulouse Jean-Jaurès-campus Mirail, sous l'égide du Consulat Général d'Italie et avec le soutien de l'Institut culturel italien de Marseille, Muséum de Toulouse, 9-11 octobre 2014.Giordano Bruno naît en
janvier 1548, à San Giovanni del Cesco, près de Naples. Le 15 Juin 1565, il entre chez les Frères prêcheurs de San Domenico Maggiore, et il est ordonné prêtre en 1573.Trois ans plus tard, il est accusé d’hérésie et doit quitter l’environnement menaçant de Naples pour entamer une
longue période d’errance qui l’amena à parcourir l’Europe quinze ans durant. Il fréquenta les villes universitaires, et dut souvent changer de lieu pour éviter une arrestation. Il se rend ainsi à Genève, Paris, Toulouse, Londres, Prague, en Allemagne. Au carrefour de la religion, de la
philosophie et de la science, son œuvre, mais aussi sa vie, illustrent le caractère subversif de toute recherche libre, exempte des préjugés qui peuvent brider la construction du savoir. Il paya pourtant de sa vie cette liberté, puisqu’il fut brûlé vif sur le « Campo dei Fiori » de Rome, le 17 février 1600. À travers l’hommage rendu à la vie et à l’œuvre de Giordano Bruno, ces Journées ont pour objectif de présenter la façon dont se
construisent aujourd’hui les connaissances, par comparaison avec celle
de l’humanisme de la Renaissance. Cet humanisme, qui s’est développé dès
le XVe siècle, a placé en son centre le souci de la dignité de l’homme
et de la communication entre les savoirs. Des chercheurs d’horizons
différents, cosmologistes, biologistes, artistes, philosophes,
historiens, psychologues, spécialistes en littérature, tenteront eux
aussi de renouer les liens qui étaient ceux de la science humaniste pour
mieux interroger notre présent. Mot(s) clés libre(s) : cosmologie, philosophie des sciences, humanisme de la Renaissance, philosophie de la Renaissance, philosophie et religion, Bruno Giordano (1548-1600), infini (philosophie)
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Naissances, gestes, objets et rituels.
Le rituel juif de circoncision : La brith milah d'Ethan
/ Richard JOURNO
/ Canal-u.fr
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Montage vidéo réalisé pour l’exposition « Naissances : objets, paroles et rituels » du Musée de l’homme 2005-2006Le rituel juif de la circoncisionremerciements à Ethan et ses parents Elisa et David Benaïm, Lahlamy Messod, mohelDr Paul Atlan, hôpital Antoine Béclère, ClamartDanielle et Richard JournoImages Richard Journo 2004La marque de l’alliance perpétuellePour les juifs, la circoncision du garçon nouveau-né est le signe concret de l’alliance perpétuelle conclue entre Dieu et Abraham. Le rituel est accompli, le huitième jour, en la présence symbolique d’Elie, prophète chargé de vérifier que tous accomplissent bien le commandement. Sur le siège d'Elie est assis le sandaq, parrain de l’enfant, il maintient celui-ci sur ses genoux. Une fois l’enfant circoncis, l’officiant bénit le vin et les aromates et les fait goûter à l’enfant. C’est alors que le père révèle à toute l’assistance le nom hébreu de son fils, nouveau membre du peuple d’Israël. Si l'enfant est une fille, le rituel consiste simplement à aller à la synagogue où le rabbin bénit l'enfant en prononçant son nom.Brith-milah, rituel juif de la circoncisionque Dieu fasse grandir le petitque le père se réjouisse de sa progéniture, que la mère soit heureuse du fruit de son ventrecirconcisionEternelParoleange sauveurallianceAbrahamprophèteLe père de l'enfant"Sois béni, Eternel notre Dieu, roi du monde qui nous a sanctifiés par ses commandements et nous a ordonné de le faire entrer dans l'alliance d'Abraham notre père."je te dis : par ton sang, vis !que Dieu fasse grandir le petitNotre Dieu, Dieu de nos pères, conserve cet enfant à son père et à sa mère ; qu'il soit nommé en Israël Ethan, Elie fils de David, que le père se réjouisse de sa progéniture, que la mère soit heureuse du fruit de son ventre, comme il est dit {Prov. 23 25} : Que ton père se réjouisse ainsi que ta mère. Qu'exulte celle qui t'a enfanté. Et il est dit {Ezéchiel 16 6} - Je passai près de toi et te vis empêtré dans ton sang ; je te dis : par ton sang, vis ! je te dis : par ton sang, vis ! Et il est dit {Ps. 105 8-10} Il se souvient pour toujours de son alliance, cette parole ordonnée pour des milliers de générations. qu'il a contractée avec Abraham et jurée à Isaac. Il l'a érigée en loi pour Jacob et en alliance éternelle pour Israël. {Ps. 106 1} Rendez grâce à l'Eternel - C'est bon ! Oui, son amour est éternel ! Que Dieu fasse grandir le petit…….De même qu'il l'a introduit dans l'alliance, qu'il l'introduise dans la Torah, les mitsvot, le mariage et les bonnes actions. Qu'il en soit ainsi - Disons AmenCet enfant mérite d'être circoncisElie, prophète de l'Eternel{niche 1}{objet}Nécessaire de circoncisionAlsace, 19e siècle - Musée des civilisations de l'Europe et de la Méditerranée.Selon la Bible, le père a le devoir de circoncire lui-même son enfant. Dans la pratique, il délègue cette opération à un praticien traditionnel, le mohel. Ce dernier n’est pas nécessairement un rabbin ou un médecin ; c'est un homme ayant reçu la formation technique et religieuse nécessaire pour accomplir correctement le rite.{niche 2}{objet}MappaAlsace, 18e siècle - Musée Alsacien, StrasbourgEn Alsace et dans toute la région rhénane, le linge sur lequel l'enfant a été circoncis, est découpé en bandes cousues bout à bout. La mère ou une femme de la famille y brode le nom de l’enfant, sa date de naissance et des vœux de prospérité. Offerte à la synagogue à l’occasion du premier ou du troisième anniversaire de l’enfant elle servira à maintenir serrés les rouleaux de la Torah.{citation}« Baruch, fils de Juda Löbl Segal, est né sous une bonne étoile le vendredi, veille du saint shabbat, le 18 Nissan 510. Qu’il grandisse pour la Torah, la Houppah et les bonnes œuvres. Amen."{niche 3}{objet}La circoncision de JésusAnvers, début 16e siècle - Musée National du Moyen Age, thermes et hôtel de Cluny, Paris{Circoncision juive}{Source L'arme de la parole - communiquée par le rabbin Rivon Krygier,lui-même recommandé par l'assistante du rabbin Josy Eisenberg)Refrain : "Soyez bénis, vous communauté de mes fidèles; bienvenue au nom de l'Eternel." Que cet enfant soit né pour la chance. Qu'il grandisse et devienne comme un jardin fertile. Qu'il s'élève, réussisse et échappe à la peste Amen ! Ainsi fera l'Eternel ! Refrain Que nous soit donnée une part dans les délices éternelles ; Que de son temps nous montions pour les trois pèlerinages, Grands et petits, à la maison de l'Eternel Refrain Souviens-toi de ta miséricorde et du sang de l'alliance, Prends soin de ton troupeau - celui qui reste - Par l'intermédiaire de ton Messie, Messie fils de David, Et envoie Elie, le prophète de l'Eternel. Refrain Cet enfant mérite d'être circoncis Que son père et sa mère voient son mariage Que l'ange sauveur le bénisse et qu'il mérite de contempler les délices de l'Eternel ! RefrainBénédiction du mohel
Sois béni, Eternel notre Dieu, roi du monde qui nous a sanctifiés par ses commandements et nous a ordonné la circoncision.
Le père de l'enfant :
Sois béni, Eternel notre Dieu, roi du monde qui nous a sanctifiés par ses commandements et nous a ordonné de le faire entrer dans l'alliance d'Abraham notre père.
Sois béni, Eternel notre Dieu, roi du monde qui nous a fait vivre, subsister et arriver à ce moment-là.L'assistance dit :
De même qu'il est entré dans l'alliance, il sera introduit dans la Torah, les commandements, le mariage et les bonnes actions. Qu'il en soit ainsi, Amen !
Avec votre permission, mes maîtres !
Sois béni Eternel notre Dieu, roi du monde, créateur du fruit de la vigne
Sois béni Eternel notre Dieu, roi du monde, créateur des bois de parfum
Sois béni Eternel notre Dieu, roi du monde, qui a sanctifié le bien-aimé depuis le ventre maternel, a fixé la loi pour sa postérité, et a scellé le signe de la sainte alliance dans ses descendants. Par ce mérite, ô Dieu vivant, notre sort, notre rocher, ordonne d'épargner le reste de cette sainte postérité bien-aimée de la destruction, grâce à cette alliance que tu as gravée dans notre chair. Sois béni Eternel, qui scelle cette alliance.
Notre Dieu, Dieu de nos pères, conserve cet enfant à son père et à sa mère ; qu'il soit nommé en Israël …… fils de…… , que le père se réjouisse de sa progéniture, que la mère soit heureuse du fruit de son ventre, comme il est dit {Prov. 23 25} : Que ton père se réjouisse ainsi que ta mère. Qu'exulte celle qui t'a enfanté. Et il est dit {Ezéchiel 16 6} - Je passai près de toi et te vis empêtré dans ton sang ; je te dis : par ton sang, vis ! je te dis : par ton sang, vis ! Et il est dit {Ps. 105 8-10} Il se souvient pour toujours de son alliance, cette parole ordonnée pour des milliers de générations. qu'il a contractée avec Abraham et jurée à Isaac. Il l'a érigée en loi pour Jacob et en alliance éternelle pour Israël. {Ps. 106 1} Rendez grâce à l'Eternel - C'est bon ! Oui, son amour est éternel ! Que Dieu fasse grandir le petit……. De même qu'il l'a introduit dans l'alliance, qu'il l'introduise dans la Torah, les mitsvot, le mariage et les bonnes actions. Qu'il en soit ainsi - Disons Amen !Ps. 128
1.- Cantique des degrés Heureux celui qui craint l'Eternel, celui qui marche dans ses chemins. 2.- Puisse-tu manger du labeur de tes paumes. Tu en seras heureux et ce sera bon pour toi. 3.- Ta femme sera comme une vigne féconde dans l'intimité de ta maison. Tes fils seront comme des plants d'olivier, autour de ta table. 4.- Oui, c'est bien ainsi qu'est béni celui qui craint l'Eternel. 5.- Que l'Eternel te bénisse depuis Sion ; Puisses-tu voir le bonheur de Jérusalem tous les jours de ta vie ! 6.- Puisses-tu voir les fils de tes fils !
Paix sur Israël. Mot(s) clés libre(s) : religion, fête, objet rituel, dation du nom, mohel, mitsva, prénom, séfarade, France, Europe, clou de girofle, bénédiction, vin, prière, nourriture, nouveau né, vidéo, mutilation, naissance, chant, hébreu, judaisme, sang, circoncision, rituel, film ethnographique, petite enfance, brith milah
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Simon Icard : "Des controverses sur la grâce"
/ Franck Guillemain
/ Canal-u.fr
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La série "Rencontres" donne la parole aux chercheurs. 8 chercheurs du LEM inaugurent cette nouvelle collection.
Avec :
Simon Icard, Laboratoires d'Etudes sur les Monothéismes (LEM) Mot(s) clés libre(s) : religion, UPS2259, Laboratoire d'Etudes sur les Monothéismes, Des controverses sur la grâce, Simon Icard, Jansénisme, LEM
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Isabelle Bochet : "Une approche philosophique de Saint Augustin"
/ Franck Guillemain
/ Canal-u.fr
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La série "Rencontres" donne la parole aux chercheurs. 8 chercheurs du LEM inaugurent cette nouvelle collection.
Avec :
Isabelle Bochet, Laboratoires d'Etudes sur les Monothéismes (LEM) Mot(s) clés libre(s) : religion, Saint Augustin, Isabelle Bochet, LEM, laboratoire d'Etudes Monothéisme, Une approche philosophique de Saint Augustin
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Suleiman Mourad : "L’Islam entre tolérance et violence"
/ Dimitri BASTARD, Quentin ROQUES
/ Canal-u.fr
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Dans le cadre du cycle de conférence de la fondation Institut
d'Etudes Avancées de Nantes, Suleiman Mourad, Professeur de religion, Smith College, Northampton, Etats-Unis, a donné une conférence intitulée : "L’Islam entre tolérance et violence". Mot(s) clés libre(s) : Islam, violence, parité, religion, terrorisme, conférence, IEA NANTES, Tolérence, Suleiman Mourad
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Les religions face aux théories et aux politiques de la "race" 4
/ Jean René BORELLY
/ 03-06-2016
/ Canal-u.fr
WILLEMS Marie-Claire, FARHAT Benjamin
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Racialisation et ethnicisation du religieux : Perspectives sociologiques et anthropologiques
Présidence :
Simona Tersigni (Université Paris-Ouest Nanterre/Sophiapol)
Intervenants :
- Marie-Claire Willems (Université Paris-Ouest Nanterre/Sophiapol)
« Socio-sémantique historique des usages du terme « musulman » : processus d’ethnicisation, de racialisation et de confessionnalisation en tension »
Mes recherches interrogent le sens donné au terme « musulman » d’un point de vue socio-sémantique historique et contemporain en considérant l’hétéro-catégorisation et l’auto-catégorisation en tant que musulman-e-s. Tout en s’inscrivant dans le champ de la sociologie, elles mobilisent une approche sémantique et historique avec pour objectif d’appréhender le passé et le présent des processus de catégorisation. Dans cette communication, je présenterai donc l’influence des différents cadres d’énonciation socio-historiques sur les représentations de la catégorie « musulman » principalement en ce qui concerne quatre moments essentiels en France : les premiers ancrages du terme « musulman » en langue française, le cadre de l’Algérie coloniale, les guerres mondiales et décolonisations et le tournant des années 1980. Selon les différentes conjonctures sociales et historiques, les usages du terme « musulman » et les processus de catégorisation qu’ils sous-tendent se construisent en tension entre processus d’ethnicisation, de racialisation et de confessionnalisation. Cette présentation permettra donc de proposer des clefs d’analyse pour penser la situation actuelle car, d’un point de vue sociétal, la catégorie « musulman » ne peut être aujourd’hui considérée comme une unique appartenance religieuse. J’interrogerai ainsi le passage d’une catégorie religieuse à une catégorie ethnico-raciale - et vice versa - avec une vision diachronique et synchronique.
– Benjamin Farhat (Université Paris VIII/LEGS)
« Le fait scolaire ‘‘ramadan’’ : approcher les dimensions ethnoreligieuses de l’expérience scolaire »
Depuis la fin des années 1980, avec les premières « Affaires » du voile et l’émergence du thème de l’ « inculture religieuse », les manifestations de l’ethnicité et du religieux à l’école sont au centre d’un important débat dans la société française, dans les champs politiques, médiatiques et scientifiques. Si les analyses diffèrent sensiblement d’un champ à l’autre, elles proposent une même lecture des réalités scolaires : elles construisent l’ethnicité et le religieux à l’école comme des objets autonomes et distincts, pouvant être pensés séparément, et appréhendent l’un et l’autre comme un « problème » (social, scolaire et culturel), qui serait à la fois la cause et la conséquence des maux qui affectent l’école et la société : la précarité, l’exclusion, la discrimination, le communautarisme,
l’échec scolaire, la violence... Les dimensions ethniques et religieuses de l’expérience scolaire sont ainsi enfermées dans les registres de la violence, de la transgression et de la désorganisation. Au travers d’une étude empirique de l’organisation de la fête du ramadan dans l’école (au sein d’un établissement ethniquement ségrégué, concentrant des publics d’élèves musulmans) je me propose de rendre compte des complémentarités et des liens d’interdépendance des processus ethnicisés et religieux, de leur intervention dans la négociation locale de l’ordre scolaire et dans la construction des expériences scolaires des différents acteurs (enseignants, surveillants, chef d’établissement, CPE, élèves). Cette communication, qui repose sur l’étude de la prise en charge institutionnelle (la « contractualisation ») de la pratique religieuse et de son organisation collective par les élèves, me donnera l’occasion d’envisager les dimensions structurantes de l’ethnicité et du religieux dans la détermination de l’ordre. Mot(s) clés libre(s) : religion et politique, religion et Etat, RELIGION ET RACE
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Biljana la femme-guérisseuse, Budisava, Serbie
/ 19-02-2000
/ Canal-u.fr
VIVOD Maria
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Biljana la femme-guérisseuse, Budisava, Serbieun film de Maria Vivodfilm et montage : Maria Vivodassistance technique : SCAVtraduction francaise Vladimir Fisera et Maria Vivod
musique choeur des moines de Chevetogne, Chants de la liturgie slavonne
son Maria Vivod Ambre Muller & Astrid Marchioli
SCAV, Université Marc Bloch de Strasbourg1ère partie tournage en 2000interview avec commentaire et traduction en français sur les activités de cette guérisseuse
thérapie sur une vieille femme - feu - oreillethérapie plomb
thérapie jeunes femmes par la mère de Biljana - courge calebasse massage graisse Le film a été enregistré en hiver 2000, en Serbie Monténégro actuelle, c’est à dire, ce qui reste de l’ancienne fédération yougoslave. Plus précisément, il s’agit de la province au nord de ce pays, dans la région de la Voïvodine, à 150 km au sud de la frontière hongroise.
Le village où j’ai filmé s’appelle Budisava, à 15km de la capitale de la Voïvodine, Novi Sad. Le tournage s’est fait en février, soit presque un an après le commencement des bombardements de l’OTAN. Uniquement sur la ville de Novi Sad une quantité extraordinaire de 60 000 tonnes du matériel explosif sont tombés. C’est juste pour dessiner un croquis rapide de l’état d’esprit des gens qui étaient filmés pendant ces deux semaines…
Le sujet de mon film est Biljana, une femme serbe qui a quitté son poste de secrétaire de l’école primaire de son village pour se consacrer, comme elle le dit, à son métier de « guérisseuse populaire ». Elle devient très connue dans la région : les gens en cherchant une aide à leurs problèmes et à leurs maladies viennent la voir de loin.
Biljana n’est pas l’unique guérisseuse : depuis le début des années 90, quand les guerres civiles ont éclatées l’une après l’autre, les guérisseurs, les herboristes, les rebouteux et les voyants ont ressurgi après 40 ans de joug communiste qui interdisait et réprimait toute pratique de médecine dite « alternative ». La publicité par la télévision ou la radio est un moyen que ces guérisseurs utilisent pour se faire connaître. Dans la société serbe contemporaine il est devenu acceptable, voir « normal » de s’adresser aux médecins populaires, plus souvent appelés « traditionnels ».
Biljana est rebouteuse et pratique des massages. Elle prêche également le retour à la foi orthodoxe serbe. Mais sa réputation vient surtout d’un procédé qu’on appelle en langue serbe « salivanje strave », « olomöntés » en hongrois, soit dans une traduction libre (littérale ?) « faire fondre la peur ».
Dans les Balkans, et une partie de l’Europe Centrale, la fonte du plomb, presque toujours pratiquée par des femmes, est célèbre.
Elle permet notamment de guérir certains désordres psychiques et particulièrement la « maladie de la peur » : le « fras » en serbe ou « fràsz » en hongrois, une entité nosographique populaire qui se manifeste – le plus souvent chez les enfants en bas âge, mais aussi chez les adultes –, par un état d’anxiété aiguë et de nervosité, accompagné de cauchemars .
Mais les femmes qui fondent le plomb utilisent aussi cette technique pour établir un diagnostic et prédire l’état de santé des personnes venues consulter.
Biljana par exemple fait fondre le plomb pour presque chaque patient dans un but diagnostique. La forme du plomb fondu lui permet ainsi de voir ce dont souffre le consultant, ses maladies chroniques ou encore celles du passé. Par exemple, des petites cavités régulières évoquent des kystes ovariens chez les femmes, une forme du cœur – des maladies cardiovasculaires- etc.
Mais en répétant ce procédé (trois) plusieurs fois, elle peut non seulement traiter la maladie diagnostiquée mais aussi prévoir l’état de santé futur de la personne . Le succès du traitement est attesté lorsqu’elle obtient l’éclatement du plomb brûlant plongé dans l’eau, qui s’exprime par un bruit caractéristique et par la forme explosée qu’acquiert le métal fondu lors de sa solidification brutale.
Mais c’est principalement de la fonction divinatoire de cette méthode qu’il sera question dans le film présenté aujourd’hui, bien que cette dimension ne soit pas essentielle dans la pratique courante de Biljana. Elle affirme en effet qu’elle évite de dire aux patients ce qu’elle voit dans le plomb concernant l’avenir. Néanmoins, quelquefois, elle fait des exceptions et la forme du plomb permet alors de dévoiler des évènements futurs, les points faibles de l’individu, le développement probable de maladies, le délai dans lequel ces manifestations sont susceptibles de survenir. Mais pour parfaire ses prévisions, Biljana cherche à connaître le comportement religieux du consultant, en particulier le respect des principes et des règles prescrits et valorisés par l’église orthodoxe : le jeûne, les dimanches ou encore la façon dont la personne célèbre sa « slava », la fête du saint protecteur.
L’énoncé divinatoire est alors toujours acompagnée de recommandations relatives à la foi et la pratique religieuse : un zèle de la foi à laquelle il appartient (uniquement pour les personnes chrétiennes !), le respect des tabous (ne pas laver ses cheveux et son linge les dimanches, fréquenter l’église, se confesser régulièrement). Sous réserve que ces prescriptions soient respectées, la probabilité de survenue des maladies prédites devient minime.
Biljana peut également pratiquer la technique du plomb fondu en l’absence de la personne concernée. Elle utilise dans ce cas , comme nous allons le voir dans le film, un substitut nommé « zamena » - « échange » dans la langue serbe : un morceau de vêtement ou la photo de la personne absente. (M.V.)2ème partie tournage en 2005Consultation d’une femme par une femme guérisseuse dans son cabinet de consultation. Thérapie par incantation - Conjuration.
L’attention est portée à l’acte de l’incantation que Biljana appelle ‘prière’
Le plomb fondu est à la fois un objet divinatoire et thérapeutique Mot(s) clés libre(s) : feu, incantation, graisse, pain, fille, thérapie, mère, interaction enfant, ventouse, bocal, bougie, mal, Vostrog, icône religieuse, Budisava, Voïvodine, saint, sel, christianisme, peur, maladie, guerre, religion, femme, vidéo, massage, Serbie, orthodoxie, film ethnographique, divination, guérisseur, guérissage, Balkans, Europe
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Qu'est ce qu'une religion - Odon Vallet
/ UTLS au lycée
/ 24-11-2009
/ Canal-U - OAI Archive
VALLET Odon
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Une conférence de l'UTLS au LycéeQu'est ce qu'une religion par Odon ValletLycée René Cassin (77 Noisiel) Mot(s) clés libre(s) : catholicisme, islam, judaisme, religion
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Les religions : coexistence pacifique ou affrontement ? - Odon Vallet
/ UTLS - la suite
/ 24-11-2006
/ Canal-U - OAI Archive
VALLET Odon
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Une conférence de l'UTLS au lycéeAvec Odon Vallet (docteur en sciences des religions) Mot(s) clés libre(s) : communautarisme, guerres de religions, histoire, religion
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