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Audrey Kermalvezen - Mes origines : une affaire d'Etat
/ Samia SERRI
/ Canal-u.fr
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L’insémination artificielle avec donneur se pratique de façon officielle en France depuis 40 ans. Les « bébés » issus de cette technique ont aujourd’hui bien grandi et mettent en lumière les dangers liés à l’interprétation extensive du principe d’anonymat : risques de santé publique, risques de consanguinité, non-respect de la volonté des donneurs, violation des traités internationaux ratifiés par la France.
Audrey Kermalvezen est avocate, spécialiste des questions de bioéthique, présidente de l’association Procréation Médicalement Anonyme (www.pmanonyme.asso.fr). Elle a publié un essai-document intitulé : « Mes origines : une affaire d’Etat » aux éditions Max Milo. Mot(s) clés libre(s) : droit, principe d'anonymat, don de gamète, don de sperme anonyme, législateur, procréation assistée avec tiers donneur, embryon, le clonage, banque de spermes, sciences du vivant, consanguinité, euthanasie, santé publique, bioéthique, éthique, géniteur
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"Dénaturaliser les sciences de la nature et du vivant ?", semi-plénière avec la participation de Jacqueline Candau, Valérie Deldrève, Michel Dubois, Marie Jacqué et Pierre-Benoit Joly
/ Canal-u.fr
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Dénaturaliser les sciences de la nature et du vivant ?
Coordination : RT29, Sciences et techniques en société et RT38, Sociologie de l’environnement etdes risques. Session animée par Ashveen Peerbaye (LISIS, Université Paris Est)
Intervenants :
- Jacqueline Candau (IRSTEA Bordeaux) et Valérie Deldrève (IRSTEA Bordeaux) : "La sociologie critique de l’environnement"
- Michel Dubois (DR CNRS, GEMASS) : "Regénérer les sciences du vivant : cellules souches et stratégies scientifiques de (dé)naturalisation"
- Marie Jacqué (MCF, Aix-Marseille Université) : "La nature des modélisations"
- Pierre-Benoît Joly (DR INRA, LISIS) : "OGM et STS – La sociologie des controverses à l’épreuve"
La sociologie des sciences et des techniques, de l’environnement, de l’innovation et des risques sont des spécialités particulièrement confrontées à la question de la naturalisation des objets, des savoirs et des pratiques. Cette question recouvre toutefois des enjeux et prend des formes qui sont loin d’être univoques. D’une part, la diversité des postures sociologiques – en termes de questions privilégiées, de méthodes d’enquête et de procédures analytiques – renvoie à des conceptions différentes de ce que « naturalisation » et « dénaturaliser » veulent dire, et du rôle assigné aux sciences sociales par rapport à ce sujet. D’autre part, la dénaturalisation, loin de constituer un privilège ou une vocation propres à la sociologie, peut être vue comme pratique constitutive de toute activité scientifique. Le laboratoire, de par le travail expérimental qui s’y déroule, constitue à cet égard un site emblématique de « mise à la question » de la nature, mais aussi de production et de circulation d’artefacts.
Cette session vise à rendre compte de la manière dont la sociologie s’empare aujourd’hui de ces questions, qui touchent aux sciences du vivant, à la biodiversité, aux biotechnologies, aux nanotechnologies, à la biomédecine, aux risques environnementaux et sanitaires. Le déploiement d’une analyse critique des formes de naturalisation des techniques et savoirs scientifiques vise aussi à un questionnement des fondements de la production de ces techniques et savoirs. Le recours de plus en plus systématique à la modélisation comme méthode modifie par exemple tout à la fois l’activité scientifique et la nature des connaissances produites. Quels effets la place prise par la modélisation et les outils règlementaires a-t-elle sur les débats à propos du risque lui-même et des choix technologiques qui lui sont associés ? De ce point de vue, la construction scientifique sous la forme de risque des enjeux environnementaux fait écho aux formes de prises en charge gestionnaire de l’environnement caractérisée par un recours généralisé à des technologies environnementales ou « propres ». La technologie semble dans ce cadre pouvoir se substituer aux formes sociales de gestion de l’environnement et des ressources naturelles. À partir d’exemples issus de recherches sur les cellules souches, les OGM, la biologie de synthèse, l’introduction de technologies génomiques en biologie et en médecine, mais aussi dans le domaine de la gestion des enjeux environnementaux comme la biodiversité, les politiques de développement durable, les questions suivantes seront abordées
- Comment ont évolué les enjeux scientifiques, politico-institutionnels et sociaux dans ces différents domaines, et les manières de les aborder en sociologie ?
- Quelles formes de « naturalisation » et de « dénaturalisation » les sociologues rencontrent-ils sur le terrain, et comment y font-ils face ?
- Quelles stratégies de recueil de données, d’analyse et d’interprétation mettent-ils en place ? En quoi consiste par exemple aujourd’hui de « suivre » en sociologue les acteurs (scientifiques, médecins, technologues, industriels, etc.) ?
- Quelles formes prennent concrètement les collaborations entre sciences sociales et les autres sciences et techniques, avec quelles difficultés (qu’on pense par exemple aux questions d’accès et de compétences nécessaires pour comprendre avec pertinence le travail scientifique contemporain), mais aussi avec quels succès ?
- Quels effets le discours et le regard sociologiques induisent-ils en retour sur les terrains investigués ? Mot(s) clés libre(s) : sociologie des sciences, sciences du vivant, dénaturalisation, sciences de la nature, sociologie de l'environnement
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