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En France, la télévision est considérée comme un support « impur », inapte à véhiculer des productions artistiques conçues spécifiquement pour elle. Il n'en va pas de même partout. Aux Etats-Unis, en Grande-Bretagne, où spectacle populaire et production artistique vont toujours de pair (et ont toujours été indépendants du pouvoir), les productions télévisées sont infiniment plus audacieuses et plus inventives qu'en France. Le mépris habituellement réservé aux « séries » et aux « soaps » par les intellectuels français repose sur une seule chose : leur ignorance profonde de ce genre, certes populaire, mais aussi créatif que la bande dessinée, les « mauvais » genres littéraires que sont le roman policier et la science-fiction et le théâtre expérimental. Infiniment plus proches de la réalité que ne l'est le cinéma, les téléfictions établissent avec leur public une relation particulière - liée aux conditions de diffusion et de réception - et portent sur le monde un regard incisif, critique et extrêmement anti-conformiste. Cette conférence visera d'une part à définir ce que sont les séries télévisées et les « soap operas », à en brosser un panorama thématique et analytique avec quelques extraits de séries récentes en guise d'illustration visuelle, et de montrer qu'il s'agit aussi de fictions accomplies. Il sera en particulier question de séries telles que « Friends », « Les Soprano », « Urgences », « Oz » « New York District », « Homicide », « Buffy contre les vampires » ou « A la Maison Blanche ».
Mot(s) clés libre(s) : art d'écrire, censure, états-unis, feuilletons télévisés, france, genres télévisés, intellectuels français (influence), séries télévisées, soap opéras (télévision), télévision, télévision (aspect social)