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Giono, la mémoire à l'oeuvre : Mémoire, histoire, mythe (3)
/ Jean JIMENEZ, Université Toulouse II-Le Mirail SCPAM
/ 21-04-2008
/ Canal-U - OAI Archive
Université Toulouse II-Le Mirail
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"Giono : la mémoire à l'oeuvre". Colloque international organisé par le laboratoire "Patrimoine, Littérature, Histoire" (PLH), équipe "Littérature et Herméneutique" (Université du Mirail) ) avec la participation des Amis de Jean Giono et en présence de Sylvie Durbet-Giono, fille de Jean Giono. Université Toulouse II-Le Mirail, 20-22 mars 2008. Deuxième journée : "Mémoire, histoire, mythe". Associée par-dessus tout à la peinture de paysages dynamisés par l'imagination ainsi qu'au génie du conteur, avec tout ce que cela suppose d'élan prospectif, l'oeuvre de Giono ne vient pas spontanément à l'esprit des spécialistes de la mémoire. Même dans les textes les plus « autobiographiques », l'imaginaire semble l'emporter sur la composante mnésique, tandis que les oeuvres proprement romanesques reflètent plus volontiers un art de saisir le moment présent dans son acuité sensorielle et émotionnelle et une aptitude à regarder vers l'avant.Cette poétique de l'instant et cet élan prospectif ne peuvent toutefois occulter tous les échos du passé dont résonne l'oeuvre de Giono. « Dans ses mille alvéoles, l'espace tient du temps comprimé », écrit Bachelard. Bien au-delà des seules Chroniques romanesques , tout le « Sud imaginaire » (Faulkner est ici une référence majeure) est plein d'un « passé d'anecdotes et de souvenirs » qui le constitue en territoire littéraire. Différentes dimensions de la mémoire s'y déploient : mémoire personnelle (l'enfance, bien sûr, ce « gisement profond de mon sol mental » selon Proust, mais aussi les joies, les passions, les épreuves de l'âge adulte, dont l'écriture porte trace) ; mémoire familiale (les origines piémontaises et la légende qui en découle, fondatrice du « Cycle du Hussard ») ; mémoire collective (la guerre, traumatisme originel, où s'articulent destin individuel et destin partagé) ; mémoire historique (ces temps anciens - le XIX e siècle, mais aussi plus loin en amont - dans lesquels Giono cherchera de plus en plus une évasion lucide) ; mémoire mythique , quand l'écrivain puise dans le fond archaïque des peurs et des fantasmes ancestraux et, plus fasciné par « la nuit des temps » que nostalgique du « bon vieux temps », s'engage selon Jacques Chabot dans « une anamnèse interminable », une « quête, sans espoir, des origines »...Rien de « passéiste » ici, en effet, contrairement à l'idée reçue, car le passé ne prend sens chez Giono que dans ce présent où l'écriture s'en saisit, l'inscrit, voire l'invente, où la mémoire se fait oeuvre . Explorer « la mémoire à l'oeuvre », c'est donc explorer aussi bien le rôle de la mémoire dans la genèse de l'oeuvre que la représentation de la mémoire, de ses processus, de ses images, dans l'oeuvre même. Mot(s) clés libre(s) : Jean Giono (1895-1970), Jean Giono (critique et interprétation), littérature française (20e siècle), mémoire (dans la littérature), souvenir (dans la littérature)
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Giono, la mémoire à l'oeuvre : Mémoire et stratégies d'écriture (4)
/ Jean JIMENEZ, Université Toulouse II-Le Mirail SCPAM
/ 22-04-2008
/ Canal-U - OAI Archive
Université Toulouse II-Le Mirail
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"Giono : la mémoire à l'oeuvre". Colloque international organisé par le laboratoire "Patrimoine, Littérature, Histoire" (PLH), équipe "Littérature et Herméneutique" (Université du Mirail) ) avec la participation des Amis de Jean Giono et en présence de Sylvie Durbet-Giono, fille de Jean Giono. Université Toulouse II-Le Mirail, 20-22 mars 2008.Troisième journée : "Mémoire et stratégies d'écriture".Associée par-dessus tout à la peinture de paysages dynamisés par l'imagination ainsi qu'au génie du conteur, avec tout ce que cela suppose d'élan prospectif, l'oeuvre de Giono ne vient pas spontanément à l'esprit des spécialistes de la mémoire. Même dans les textes les plus « autobiographiques », l'imaginaire semble l'emporter sur la composante mnésique, tandis que les oeuvres proprement romanesques reflètent plus volontiers un art de saisir le moment présent dans son acuité sensorielle et émotionnelle et une aptitude à regarder vers l'avant. Cette poétique de l'instant et cet élan prospectif ne peuvent toutefois occulter tous les échos du passé dont résonne l'oeuvre de Giono. « Dans ses mille alvéoles, l'espace tient du temps comprimé », écrit Bachelard. Bien au-delà des seules Chroniques romanesques , tout le « Sud imaginaire » (Faulkner est ici une référence majeure) est plein d'un « passé d'anecdotes et de souvenirs » qui le constitue en territoire littéraire. Différentes dimensions de la mémoire s'y déploient : mémoire personnelle (l'enfance, bien sûr, ce « gisement profond de mon sol mental » selon Proust, mais aussi les joies, les passions, les épreuves de l'âge adulte, dont l'écriture porte trace) ; mémoire familiale (les origines piémontaises et la légende qui en découle, fondatrice du « Cycle du Hussard ») ; mémoire collective (la guerre, traumatisme originel, où s'articulent destin individuel et destin partagé) ; mémoire historique (ces temps anciens -le XIX e siècle, mais aussi plus loin en amont- dans lesquels Giono cherchera de plus en plus une évasion lucide) ; mémoire mythique, quand l'écrivain puise dans le fond archaïque des peurs et des fantasmes ancestraux et, plus fasciné par « la nuit des temps » que nostalgique du « bon vieux temps », s'engage selon Jacques Chabot dans « une anamnèse interminable », une « quête, sans espoir, des origines »... Rien de « passéiste » ici, en effet, contrairement à l'idée reçue, car le passé ne prend sens chez Giono que dans ce présent où l'écriture s'en saisit, l'inscrit, voire l'invente, où la mémoire se fait oeuvre . Explorer « la mémoire à l'oeuvre », c'est donc explorer aussi bien le rôle de la mémoire dans la genèse de l'oeuvre que la représentation de la mémoire, de ses processus, de ses images, dans l'oeuvre elle-même. Mot(s) clés libre(s) : Jean Giono (1895-1970), littérature française (20e siècle), mémoire (dans la littérature), souvenir (dans la littérature)
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Giono, la mémoire à l'oeuvre : Mémoire et vécu (2)
/ Jean JIMENEZ, Université Toulouse II-Le Mirail SCPAM
/ 26-03-2008
/ Canal-U - OAI Archive
MENY Jacques, ARROUYE Jean, LE GALL Jacques, MORZEWSKI Christian
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"Giono : la mémoire à l'oeuvre". Colloque international organisé par le laboratoire "Patrimoine, Littérature, Histoire" (PLH), équipe "Littérature et Herméneutique" (Université du Mirail) ) avec la participation des Amis de Jean Giono. Université Toulouse II-Le Mirail, 20-22 mars 2008.Première journée (2ème partie) : "Mémoire et vécu", présidée par Mireille SACOTTE (Univ. Paris III).Interventions : - "Dragoon" : le temps échappé, Jacques MÉNY (Président de l'Association Les Amis de Jean Giono). Suivie d'une intervention de Sylvie Durbet-Giono, fille de Jean Giono. - Que sont mes amis devenus ?, Jacques LE GALL (Univ. de Pau et Pays de l'Adour). Suivie d'un débat avec l'auditoire. - Mémoire d'un lieu : Manosque, Jean ARROUYE (Univ. de Provence).- Le souvenir d'enfance chez Giono, Christian MORZEWSKI (Université d'Artois). Suivie d'un débat avec l'auditoire.Associée par-dessus tout à la peinture de paysages dynamisés par l'imagination ainsi qu'au génie du conteur, avec tout ce que cela suppose d'élan prospectif, l'oeuvre de Giono ne vient pas spontanément à l'esprit des spécialistes de la mémoire. Même dans les textes les plus « autobiographiques », l'imaginaire semble l'emporter sur la composante mnésique, tandis que les oeuvres proprement romanesques reflètent plus volontiers un art de saisir le moment présent dans son acuité sensorielle et émotionnelle et une aptitude à regarder vers l'avant. Cette poétique de l'instant et cet élan prospectif ne peuvent toutefois occulter tous les échos du passé dont résonne l'oeuvre de Giono. « Dans ses mille alvéoles, l'espace tient du temps comprimé », écrit Bachelard. Bien au-delà des seules Chroniques romanesques, tout le « Sud imaginaire » (Faulkner est ici une référence majeure) est plein d'un « passé d'anecdotes et de souvenirs » qui le constitue en territoire littéraire. Différentes dimensions de la mémoire s'y déploient : mémoire personnelle (l'enfance, bien sûr, ce « gisement profond de mon sol mental » selon Proust, mais aussi les joies, les passions, les épreuves de l'âge adulte, dont l'écriture porte trace) ; mémoire familiale (les origines piémontaises et la légende qui en découle, fondatrice du « Cycle du Hussard ») ; mémoire collective (la guerre, traumatisme originel, où s'articulent destin individuel et destin partagé) ; mémoire historique (ces temps anciens - le XIX e siècle, mais aussi plus loin en amont - dans lesquels Giono cherchera de plus en plus une évasion lucide) ; mémoire mythique , quand l'écrivain puise dans le fond archaïque des peurs et des fantasmes ancestraux et, plus fasciné par « la nuit des temps » que nostalgique du « bon vieux temps », s'engage selon Jacques Chabot dans « une anamnèse interminable », une « quête, sans espoir, des origines »... Rien de « passéiste » ici, en effet, contrairement à l'idée reçue, car le passé ne prend sens chez Giono que dans ce présent où l'écriture s'en saisit, l'inscrit, voire l'invente, où la mémoire se fait oeuvre . Explorer « la mémoire à l'oeuvre », c'est donc explorer aussi bien le rôle de la mémoire dans la genèse de l'oeuvre que la représentation de la mémoire, de ses processus, de ses images, dans l'oeuvre même. Mot(s) clés libre(s) : amitié (dans la littérature), Jean Giono (1895-1970), littérature française (20e siècle), mémoire (dans la littérature), souvenir (dans la littérature)
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Giono, la mémoire à l'oeuvre : Mémoire et vécu (1)
/ Jean JIMENEZ, Université Toulouse II-Le Mirail SCPAM
/ 20-03-2008
/ Canal-U - OAI Archive
LAURICHESSE Jean-Yves, SACOTTE Mireille, ARNAUD-TOULOUSE Marie-Anne, MORELLO André-Alain
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"Giono : la mémoire à l'oeuvre". Colloque international organisé par le laboratoire "Patrimoine, Littérature, Histoire" (PLH), équipe "Littérature et Herméneutique" (Université du Mirail) ) avec la participation de l'Association des Amis de Jean Giono et en présence de Sylvie Durbet-Giono, fille de Jean Giono. Université Toulouse II-Le Mirail, 20-22 mars 2008.Ouverture du colloque et 1ère demi-journée : "Mémoire et vécu", présidée par Jean ARROUYE (Université de Provence).Interventions :- Discours d'ouverture du colloque, Daniel Filâtre (Président Univ. Toulouse-Le Mirail) et Jacques MENY (Association Les Amis de Jean Giono).- "Petits bagages de loups" : la mémoire et l'oubli chez quelques personnages gioniens, Jean-Yves LAURICHESSE (Univ. Toulouse-Le Mirail).- Mais où sont les neiges d'antan ? [ sur "Un de Baumugnes"], Mireille SACOTTE (Univ. Paris III).- La mémoire des objets, Marie-Anne ARNAUD-TOULOUSE (Univ. de Dijon).- Dans la mémoire heureuse d'Angelo, André-Alain MORELLO (Université du Sud, Toulon).Associée par-dessus tout à la peinture de paysages dynamisés par l'imagination ainsi qu'au génie du conteur, avec tout ce que cela suppose d'élan prospectif, l'oeuvre de Giono ne vient pas spontanément à l'esprit des spécialistes de la mémoire. Même dans les textes les plus « autobiographiques », l'imaginaire semble l'emporter sur la composante mnésique, tandis que les oeuvres proprement romanesques reflètent plus volontiers un art de saisir le moment présent dans son acuité sensorielle et émotionnelle et une aptitude à regarder vers l'avant. Cette poétique de l'instant et cet élan prospectif ne peuvent toutefois occulter tous les échos du passé dont résonne l'oeuvre de Giono. « Dans ses mille alvéoles, l'espace tient du temps comprimé », écrit Bachelard. Bien au-delà des seules Chroniques romanesques , tout le « Sud imaginaire » (Faulkner est ici une référence majeure) est plein d'un « passé d'anecdotes et de souvenirs » qui le constitue en territoire littéraire. Différentes dimensions de la mémoire s'y déploient : mémoire personnelle (l'enfance, bien sûr, ce « gisement profond de mon sol mental » selon Proust, mais aussi les joies, les passions, les épreuves de l'âge adulte, dont l'écriture porte trace) ; mémoire familiale (les origines piémontaises et la légende qui en découle, fondatrice du « Cycle du Hussard ») ; mémoire collective (la guerre, traumatisme originel, où s'articulent destin individuel et destin partagé) ; mémoire historique (ces temps anciens - le XIX e siècle, mais aussi plus loin en amont - dans lesquels Giono cherchera de plus en plus une évasion lucide) ; mémoire mythique , quand l'écrivain puise dans le fond archaïque des peurs et des fantasmes ancestraux et, plus fasciné par « la nuit des temps » que nostalgique du « bon vieux temps », s'engage selon Jacques Chabot dans « une anamnèse interminable », une « quête, sans espoir, des origines »... Rien de « passéiste » ici, en effet, contrairement à l'idée reçue, car le passé ne prend sens chez Giono que dans ce présent où l'écriture s'en saisit, l'inscrit, voire l'invente, où la mémoire se fait oeuvre . Explorer « la mémoire à l'oeuvre », c'est donc explorer aussi bien le rôle de la mémoire dans la genèse de l'oeuvre que la représentation de la mémoire, de ses processus, de ses images, dans l'oeuvre même. Mot(s) clés libre(s) : Jean Giono (1895-1970), littérature française (20e siècle), mémoire (dans la littérature), souvenir (dans la littérature)
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La figure au bout des doigts : mémoire et oubli chez Pascal Quignard / Bertrand Gervais
/ Jean JIMENEZ, Université Toulouse II-Le Mirail, Université Toulouse II-Le Mirail SCPAM
/ 22-10-2008
/ Canal-U - OAI Archive
GERVAIS Bertrand
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La figure au bout des doigts: les jeux de l'oubli et de la mémoire dans Le nom sur le bout de la langue de Pascal Quignard / Bertrand GervaisIl s’agira, dans cette communication, de montrer comment une figure peut apparaître et se déployer, servant de principe poétique et critique. L’exemple utilisé sera "Le nom sur le bout de la langue" de Pascal Quignard (1993). Dans cette œuvre composite, faite d’un traité et d’un conte, Quignard identifie un souvenir, une scène somme toute banale : au repas, sa mère a un mot sur le bout de la langue et elle se met désespérément à le chercher. Ce souvenir donne lieu à une figure, celle de la mère dont le regard subitement s’absente, qui sera exploitée de diverses façons. Elle donnera lieu en effet à deux textes : à un traité sur la "Méduse, le regard et l’oubli" et à un conte merveilleux, classique dans sa forme, qui met en scène cet oubli bénin. La figure de la mère en Méduse est ainsi l’occasion d’un réflexion de fond sur l’oubli et son rôle. On tentera, lors de cette communication, de décrire le processus par lequel un souvenir se transforme en figure et ultimement en un texte qui en exploite les divers traits. Le livre de Quignard est exemplaire en ceci qu’il permet de comprendre comment d’un simple fait, qu’il soit souvenir ou fait de lecture, on parvient à déployer un texte complexe, qui en est l’expression.Intervention faite dans le cadre du colloque international "Le texte du lecteur" organisé par l'equipe de recherche "Lettres, Langages et Arts (LLA). Université de Toulouse-Le Mirail, 22-24 octobre 2008. > > Une liste de références documentaires est accessible (format pdf) dans l'onglet "A télécharger" du programme d'ouverture du colloque. > Accéder au site dédié au colloque. Mot(s) clés libre(s) : genèse du texte, livres et lecture, Pascal Quignard (1948-....), souvenir (en littérature)
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