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Le sport moderne s’est fondé au XVIIIe siècle sur le mythe du progrès, incarné par les compétitions entre les cultures, les peuples et les individus. Il s’est inscrit dans l’avènement de la valeur travail, l’émergence de l’individu, la tension vers un monde meilleur — dont le perfectionnement par le sport est un processus central. Mais ce mythe ne tient plus. L’affaissement du nombre de licenciés sportifs, les transformations des activités sportives (espaces, modalités, temporalités), la transfiguration de l’effort physique, du spectacle du sport ou du club, témoignent d’une crise de sens. On parle toujours de sport, mais au fond de quoi parle-t-on ?
La forte consommation d’imagerie sportive — une à deux heures par jour en moyenne —, la valeur performance, l’ouverture de l’espace public aux usages ludo-corporels sont quelques-unes des pistes qui permettent de penser un « après le sport ».
Mot(s) clés libre(s) : sociologie, imagerie sportive, effort physique, activités sportives, sport moderne, sport, performance, mythe, individu, après le sport