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Comment rater une opportunité en étant au bon endroit au bon moment ?
/ 19-02-2014
/ Canal-u.fr
LACOMBE Romain
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Romain Lacombe (X2003), entrepreneur, était à l'École polytechnique le 19 février dernier pour une conférence sur le thème : « Signaux faibles/Signaux forts. Comment rater une opportunité en étant au bon endroit au bon moment ? ». Cette conférence avait lieu dans le cadre des master class sur l'entrepreneuriat de l'X.
Romain Lacombe a fondé en 2008 l'une des premières startups de services mobiles géolocalisés aux États-Unis dans la Silicon Valley. Il est aujourd'hui chargé de l'innovation et du développement de la mission Etalab (data.gouv.fr) pour l'ouverture des données publiques aux services du Premier ministre (Secrétariat général à la modernisation de l'action publique).
Ingénieur du Corps des Ponts, des Eaux et Forêts, diplômé de l'École polytechnique et du Master of Science en Politiques des Technologies du Massachusetts Institute of Technology (MIT), Romain Lacombe enseigne l'innovation numérique à Sciences Po Paris. Mot(s) clés libre(s) : innovation, Entrepreneuriat, start up, technologies, Lacombe
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L’Equity Crowdfunding
/ AUNEGE, CERIMES
/ 02-02-2015
/ Canal-u.fr
BESSIÈRE Véronique, STÉPHANY Eric
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L’equity crowdfunding permet à une jeune entreprise d’obtenir des fonds propres (equity) pour réaliser ses projets, auprès d’un public très large (la foule ou crowd). Ce clip présente les grandes lignes de ce mode de financement, les types de projets éligibles et le rôle de la plateforme qui assure l’interface entre les internautes et le créateur d’entreprise. Mot(s) clés libre(s) : innovation, financement, Web 2.0, start-up, gestion, seed capital
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Le Crowdfunding
/ AUNEGE, CERIMES
/ 02-02-2015
/ Canal-u.fr
BESSIÈRE Véronique, STÉPHANY Eric
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Ce clip présente un mode de financement en plein développement : le crowdfunding, ou financement participatif, littéralement « financement par la foule ». Il permet à des porteurs de projet de trouver un financement auprès d’un public très large, à travers une plateforme de crowdfunding qui propose le projet sur Internet. Au delà d’un seul mode de financement, le crowdfunding permet aussi de tester l’intérêt des participants (la foule) pour le projet. Il permet également de l’améliorer par les idées que peuvent apporter les participants. Mot(s) clés libre(s) : innovation, financement, Web 2.0, start-up, gestion
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Forum Nîmois - Charles GIDE - BEFFA 05 janvier 2015
/ 05-01-2016
/ Canal-u.fr
BEFFA Jean-Louis
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L’activité de notre association Charles Gide reprend, pour son cycle de conférences "le forum Nîmois Charle GIDE" Jean MATOUK président de l'assosiation et professeur des universités recoit, le 5 janvier 2016, au Lycée Alphonse DAUDET de Nimes Jean-Louis BEFFA
Est-il encore utile de présenter Jean Louis Beffa,
aujourd’hui Président d’honneur d’une des plus anciennes, elle a été créée en
1665, et plus grande, entreprise
française : Saint-Gobain. Après Polytechnique et l’Ecole des mines, il y
est entré, sauf erreur, en 1974, après sept ans au Ministère de l’industrie
dans les carburants. Très vite il progresse et devient président de la filiale
Pont à mousson, en même temps que directeur des canalisations et de la
mécanique du groupe Saint-Gobain. Il aura dans cette fonction à gérer le
difficile problème de l’amiante dont on découvre alors la nocivité sournoise,
et qui, malheureusement, est incluse dans de nombreuses constructions.
Il devient directeur général du groupe en 1982, puis
président directeur général en 1986
Ce n’est pas qu’un grand ingénieur et grand dirigeant. Il est
aussi un collègue économiste éminent puisqu’il fonde avec le prix Nobel Robert
Solow, le centre Saint-Gobain pour la recherche en économie en 2002.
Il a été président de Saint-Gobain jusqu’en 2007.
En tant qu’ancien haut fonctionnaire, et contre le vent
dominant du libéralisme à tout crin, il rédige à la demande de Jacques Chirac, un
rapport prônant une nouvelle politique industrielle, dans laquelle l’Etat doit
jouer une rôle moteur ou central, à lui de nous le dire. Puis il fonde l’outil
d’une telle relance de l’industrie sous forme de l’Agence de l’innovation
industrielle
Il récidive en quelque sorte en 2012, avec un livre
intitulé : « La France doit choisir », toujours dans le sens
d’une vraie stratégie industrielle menée par l’Etat, pour résorber un déficit
commercial récurrent qu’il attribue, comme nous tous, à la lente
désindustrialisation qui se poursuit toujours. Et il recommande de revenir sur
les orientations trop libérales des
dernières décennies.
Toujours dans le même sens, il a publié au Seuil en 2015
« Les clés de la puissance ». Situant son analyse dans le cadre
géopolitique d’un duopole sino-américain dominant le monde, il propose ces
quatre « clés » qui sont l’industrie exportatrice, les nouvelles
technologies, l’énergie et les capacités militaires.
Je dois dire que je partage assez bien ses vues, mais je lui
propose ce soir, et soumets à sa critique, une analyse différenciée. Je combats
la vision faussement marxiste d’un capitalisme qui aurait commencé avec
l’industrialisation à la fin du XVIIIème siècle en Grande Bretagne, laquelle a
dominé le monde économique après l’effondrement français suite à la guerre de Sept
ans et la défaite militaire napoléonienne. Le capitalisme est bien plus ancien,
à mon sens.
En fait dès que les serfs ont commencé à sortir des domaines
seigneuriaux, à partir du XII-XIIIème siècle, pour vendre dans les villes les
surplus qui leur restaient après les prélèvements des seigneurs, il y a eu
capitalisme car chacun d’entre eux cherchaient à accumuler leurs bénéfices sur
leur tête, caput, capitis, capitalisme. Certains quittèrent les domaines et
s’installèrent à demeure dans les bourgs, formant les premiers bourgeois. Le
capitalisme est donc un phénomène naturel dès le début, et des centaines de milliers
de petites entreprises en sont la base. Qu’ensuite avec, effectivement
l’industrialisation, les entreprises aient grossi, soient devenues, dans
certains cas, des bagnes pour les ouvriers, et même leurs enfants, aucun
doute ! Mais le principe d’accumulation pour investir, lui, a toujours
existé. Marx le décrit d’ailleurs fort bien et fort justement, mais ceux qui
ont prétendu faire doctrine politique à partir de ses analyses, et faire
disparaître le profit, ont échoué et échoueront toujours. Il n’y a pas de
croissance économique donc d’emploi sans entreprises privées qui investissent
et embauchent, ce pour quoi elles doivent faire des profits, accumuler.
La structure de l’économie est toujours la même. A la base
des millions de très petites entreprises, avec moins de 10 salariés, puis en
France du moins, environ 165.000 PME, dont certains deviennent, selon la
classification moderne de l’INSEE, des Entreprises de taille intermédiaires (250
à 5.000 salariés et jusqu’à un milliard de chiffre d’affaires), enfin une
centaine de grandes et très grandes entreprises, dont les fameuses 40
d’Euronext, qui en fait structurent plus ou moins sous elles, le tissu
industriel.
Différence France-Allemagne. Nous n’avons, selon les chiffres
de notre ami Patrick Artus, environ 5.000 ETI en France contre 25.000 en Allemagne.
Or, ce sont elles qui sont au cœur de l’exportation. C’est l’explication de
notre déficit commercial récurrent, alors, notons le bien, que la facture
pétrolière française est bien plus faible que celle de l’Allemagne.
Les raisons de ce faible nombre d’ETI en France, toujours
selon Artus ? 1). Ayant, comme toutes nos entreprises, de trop faibles
fonds propres, elle sont vite absorbés par les grands groupes, qui savent mal
gérer d’en haut ces entreprises normalement familiales.2) Il y a en France des
obstacles évidents à l’accumulation, donc à l’investissement et l’emploi, que
l’actuel gouvernement tente de lever aujourd’hui, 3) enfin, la faiblesse des
fonds propres entraîne des difficultés de financement. J’ajoute, et j’en
termine, un facteur anthropologique. Nous sommes un pays, sauf en Alsace,
Bretagne, Pays Basque, de familles nucléaires égalitaires, alors que
l’Allemagne est un pays de famille souche. Chez nos voisins il y a toujours un
enfant pour reprendre l’entreprise, comme autrefois les terres. L’horizon du
chef d’entreprise est donc plus long qu’en France, ou dans un grand nombre de
cas, les enfants préfèrent la finance, les professions libérales. Horizon plus
long égale plus d’investissements plus lourds, et plus d’emplois !
On comprend donc bien qu’effectivement l’Etat doit pallier
ces défauts fondamentaux et jouer un rôle central dans le pilotage de
l’industrie. Mais, pour innover, rien de vaut la petite structure. Qui,
malheureusement, chez nous, ne trouve pas de fonds propres. Notre épargne est
moins entrepreneuriale, plus foncière, immobilière, boursière ! Comment ce pilotage étatique peut-il faire
éclore et fleurir, plus grossir, les « startup » qui devraient
devenir les géants de l’informatique et du net, qu’elles sont devenues aux
Etats-Unis ? C’est par cette question Jean Louis Beffa que je vous passe
avec beaucoup d’intérêt, la parole. Mot(s) clés libre(s) : entreprises, géopolitique, start-up
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