Tri :
Date
Editeur
Auteur
Titre
|
|
Yvonne Treis : Au bord du silence
Chants traditionnels du pays baskeet
/ MARYLINE LEDUCQ
/ Canal-u.fr
Voir le résumé
Voir le résumé
« C’est
par hasard que j’ai rencontré Kammtso Kammo. Et j’ai connu son histoire plus
tard. A l’époque, je ne savais pas. » La rencontre avec ce chef de clan,
l’un des derniers gardiens des chants et des contes de sa communauté, est
décisive pour Yvonne Treis. Linguiste et intéressée par le Baskeet, une
langue omotique parlée en Ethiopie, la chercheuse comprend la richesse et la
fragilité extrême de cette culture qu’elle vient à peine de découvrir.
Parcourant la campagne, elle se consacre alors à recueillir des traditions
langagières et musicales aujourd’hui au bord de disparaître.Avec Yvonne Treis, linguiste au LLACAN (Langage, langues et cultures d'Afrique noire) CNRS / INALCO Mot(s) clés libre(s) : musique, linguistique, tradition
|
Accéder à la ressource
|
|
Kalimata ou l’art de la poterie chez les Wayana
/ Marie Fleury
/ Canal-u.fr
Voir le résumé
Voir le résumé
Une vieille femme du village de Taluwen, sur le haut Maroni, en Guyane française, admire les poteries réalisées par Linia, jeune potière wayana.
Elle nous raconte le mythe de Kuliwelui, l’argile qui avait pris forme humaine pour transmettre l’art de la poterie aux Wayana. En écoutant le mythe, on assiste à toutes les étapes, de la collecte de l’argile en forêt aux finitions, en passant par le façonnage, la cuisson, et le vernis avec l’écorce d’Apulukun (Inga spp.).
La question posée est la survie de ces savoir faire traditionnels face à l’occidentalisation des modes de vie. (Marie Fleury) Mot(s) clés libre(s) : tradition orale, Taluwen, wayana, transmission inter-générationnelle, savoir-faire traditionnel, apulukun, vernis, motif, artisanat, film ethnographique, poterie, vidéo, Amérique, argile, bois, mythe, Guyane
|
Accéder à la ressource
|
|
Aspects de la vie intellectuelle et culturelle Chinoise
/ UTLS - la suite
/ 12-01-2003
/ Canal-U - OAI Archive
XIAO-QUAN CHU
Voir le résumé
Voir le résumé
Dans l'époque dite post-idéologique, la question de la culture assume une importance toute particulière en Chine d'aujourd'hui, car, pour les Chinois, la culture constitue leur dernier repère identitaire. Un aperçu rapide de l'état actuel de la vie culturelle en Chine peut révéler l'existence déjà omniprésente de l'influence occidentale, ce qui conduit souvent à des questions ou même des inquiétudes sur l'avenir de la culture chinoise : sera-t-elle complètement submergée et altérée par une culture étrangère ? Ou bien connaîtra-t-elle un renouvellement à même de relever les défis du nouveau millénaire ? Bien des intellectuels et des artistes chinois, ceux qui sont directement impliqués dans la création, manifestent un optimisme prudent à ce propos. En effet, notre tradition culturelle, dérivée entre autres des grandes idées confucéennes, nous fournit des possibilités d'intégrer des éléments nouveaux en s'adaptant à un nouveau contexte social. Le fait qu'il n'y a jamais eu en Chine un mouvement intégriste confucéen est une preuve de son esprit large et généreux envers l'inconnu. Sans doute la culture chinoise traverse-elle actuellement une profonde crise, mais elle se trouve en même temps dans une phase extrêmement féconde de diversification : coexistent sur la même scène une culture traditionnelle et une culture occidentalisée, une culture d'élite et une culture populaire, une culture officielle et une culture indépendante, une culture du nord et une culture du sud, une culture ancienne et une culture moderne
Le risque de fragmentation est bien réel mais justement dans cette hétérogénéité vertigineuse réside la vivacité de la culture chinoise actuelle qui, par son refus de se réfugier dans un modèle figé, construira peut-être une réponse intéressante à la mondialisation galopante. Mot(s) clés libre(s) : Chine, civilisation, influence occidentale, traditions culturelles, vie culturelle
|
Accéder à la ressource
|
|
Chronique des Pygmées Bagyeli 2008 : Profession : chasseur
/ 12-05-2008
/ Canal-u.fr
THOMOPOULOS Nikos
Voir le résumé
Voir le résumé
Chronique des Pygmées Bagyeli 2008 : Profession : Chasseurversion française sous-titrée en anglais
Scénario
La forêt d’Afrique Centrale. Un lieu hors du temps.
Un berceau de mythes sur la Terre et l’espèce humaine.
Un de ces mythes relate l’histoire du petit chasseur pygmée qui vit en pur état sauvage au milieu de la forêt.
Dans l’imaginaire collectif, le Pygmée est l’homme primitif par excellence, resté dans un passé lointain de l’humanité. En 2008, plus que jamais, cela est-il valable ?
Quel est le conte que la forêt raconte aujourd’hui sur ce peuple des fables? Au Cameroun, dans la forêt atlantique du sud-ouest, habitent les Bagyeli, une ethnie Pygmée de 5 000 individus dispersés en petits groupes. Il paraît que les Bagyeli ont gagné leur habitat actuel vers la fin du 18e siècle. Selon la légende, ils suivaient, en tant qu’éclaireurs, les déplacements des Kwassio, un groupe ethnique appartenant à la famille linguistique des Bantous. Contrairement aux Bantous, ils menaient une vie nomade dans la brousse, basée sur la chasse et la cueillette.
La forêt leur fournissait la base pour leur subsistance : de l’eau, du gibier, des plantes sauvages, des écorces pour fabriquer des médicaments. Afin de compléter leurs besoins en aliments agricoles et en outils de fer, ils faisaient du troc avec leurs voisins Bantous.
En raison de leur taille et de leur mode de vie plus sauvage, les villageois Bantous considéraient toujours les Pygmées comme des sous-hommes, dépendants de leur civilisation supérieure.
Depuis environ un demi-siècle, des changements profonds bouleversent le mode de vie des Bagyeli. L’accroissement des populations villageoises dans la région, au début du 20e siècle, a suscité une déforestation continue et une réduction du gibier disponible.
Les Bagyeli ont été amenés à chercher d’autres moyens de subsistance. Ayant appris comment pratiquer l’agriculture en travaillant dans les plantations des Bantous, ils ont commencé à cultiver leurs propres champs.
L’adoption de l’agriculture a exigé la sédentarisation. De nouveaux enjeux se présentent désormais pour les Bagyeli. Ils doivent trouver un équilibre entre leur culture traditionnelle et la modernité… Nous sommes au village de Mashuer-Mashuer. Perché sur la montagne de Ngovayang, à 2 heures de marche de la piste, c’est l’un des villages les plus éloignés des Bagyeli. Les petites rivières qui coulent à proximité lui prêtent son nom qui veut dire « beaucoup de cascades ». Au milieu d’une clairière dans la forêt, une douzaine d’habitations hébergent trois familles étendues. La population, de 50 personnes environ, n’est jamais constante.
Les va-et-vient entre les villages de Bagyeli sont fréquents.
On ne devrait pas être étonné : les Bagyeli ont la mobilité dans leur sang…
Une partie du village est occupée par la famille de Guini-Marcel, le guérisseur traditionnel. Guini-Marcel a 50 ans. Il est un des plus anciens du village, l’espérance de vie des Bagyeli étant 40 ans. Il habite avec sa femme, Buona-Marie, et leurs deux filles, Angwade-Merci et Eugénie. Dans la case d’à côté, vivent ses deux neveux, Ndiko et Mabali-Bienvenüe. Mabali, l’aîné, est un grand chasseur, un vrai enfant de la forêt. Sa femme, Dolose, et son fils, Mvia-Timothé. Tôt le matin, dans la cuisine, les femmes allument le foyer. On le maintient allumé toute la journée, afin de satisfaire les différents besoins de la famille. Au-dessus du feu il y a un banc sur lequel on fait fumer les aliments à conserver: la viande, les noix de palmier… Dans ce milieu humide, la chaleur du feu est une arme indispensable.
La fumée fait sécher les filets de chasse, ainsi que le feuillage de la case. Les Pygmées sont parmi les derniers représentants au monde d’une culture de chasse et de cueillette. Cette activité ancestrale constitue traditionnellement le cœur de leur mode de vie. Elle forme l’essence de ce peuple ; son identité culturelle. Les premiers chercheurs qui ont observé la vie des Pygmées avaient relaté de grandes expéditions de chasse qui duraient des semaines, voire des mois. Le campement entier se déplaçait afin de gagner de nouveaux territoires plus riches en gibier. La chasse était une activité collective dans laquelle tout le groupe participait. La chasse au filet pouvait apporter de grands animaux, comme des éléphants ou des gorilles, alors en abondance dans la région. L’adoption de l’agriculture a largement modifié la base de leur économie. La sédentarisation progressive a vu le temps d’absence du campement diminuer. La chasse est devenue individuelle. Désormais, on se contente à de courtes expéditions, d’un à deux jours, autour du campement. Le gibier, plus rare qu’avant, consiste en animaux de petite ou moyenne taille tels que des antilopes, des rats sauvages, des oiseaux ou des singes. On utilise encore des armes traditionnelles comme la sagaie ou l’arbalète. Le chien est un compagnon précieux pour la chasse. Il va chercher le gibier tué, attraper des rats dans leur trou, aider à abattre un animal chassé. Parfois, les Bantous prêtent des fusils aux Bagyeli afin qu’ils chassent pour eux. Vu la dépendance des Bagyeli envers leurs voisins de grande taille, les termes de cet accord ne sont pas équitables. Ayant passé plusieurs jours et nuits dans la forêt pour chasser, les Bagyeli sont obligés d’apporter tous les gibiers attrapés aux Bantous, en échange d’un peu de tabac, de cannabis ou de vin de palme. La méthode de chasse la plus courante aujourd’hui est la pose de pièges. Chaque chasseur installe dans la forêt ses propres pièges. Ils sont éparpillés dans une étendue de plusieurs kilomètres, perdus dans la végétation dense.
Il faut vérifier les pièges tous les deux à trois jours, afin d’éviter qu’un animal attrapé commence à pourrir. Mabali-Bienvenüe visite ses pièges aujourd’hui pour voir s’il a attrapé quelque chose. La machette et l’arme toujours sur l’épaule, afin d’ouvrir le passage et tuer des gibiers éventuels, il fonce dans la forêt… Cohabitant depuis toujours avec les animaux dans la même forêt, les Bagyeli ont appris à observer et à distinguer leurs particularités et leurs habitudes. Ils savent où chaque animal fait son nid, quand et comment il chasse ou il se repose, ils reconnaissent sa voix et peuvent l’imiter pour l’attirer. La recherche de nourriture dans la forêt est toujours un mystère pour les Bagyeli. Ils ont appris à vivre avec l’imprévu constant en faisant confiance à la providence de la nature. Ils prennent ce que chaque jour a à les offrir. Aujourd’hui, Nzambe, le Grand Esprit de la forêt, envoie à Mabali une petite tortue… Sur le chemin du retour, on croise la femme de Mabali au bord d’un ruisseau. Elle va chercher des crabes et de petits poissons dans l’eau de la rivière. Les enfants sont là pour s’amuser et apprendre. Comme dans plusieurs sociétés traditionnelles, la force physique détermine le rôle économique de chaque sexe. Tandis que les hommes pratiquent la chasse, les femmes Bagyeli s’occupent de la cueillette dans la forêt : des tubercules sauvages, des fruits, des champignons, des escargots, des chenilles, des crabes… tout entre dans le panier. De mère en fille, les femmes Bagyeli connaissent le rythme éternel de la nature, comment la vie naît, meurt et se régénère. Leur cœur bat selon une horloge intérieure, quasi-instinctive, qui suit les vibrations de la forêt. Elles savent en quelle saison pousse chaque plante. Elles peuvent reconnaître les champignons non vénéneux parmi des dizaines. Quand les pluies arrivent, elles savent que c’est le moment pour aller chercher les chenilles qui tombent des grands arbres pour former leur chrysalide dans le sol. Elles ont les clés de toutes les maisons des petits crabes qui se cachent dans la boue… La vie des Bagyeli change, et ce réservoir de connaissances, cet héritage culturel de toute l’humanité est menacé… Jusqu’à quand les enfants Bagyeli vont accompagner leurs mères dans ce mystique voyage d’apprentissage au cœur de la forêt ?
De retour au village, le soir s’approche et les femmes sont en train de préparer le dîner. La cuisine des Bagyeli est rudimentaire. Des bananes plantains et des tubercules bouillis, comme l’igname, le macabo ou le manioc, forment la base du repas. On l’accompagne avec un plat de viande ou de poissons, selon le rendement du jour. Une sauce faite de feuilles de plantes ou de fruits sert de salade…
Les hommes finissent la journée en fumant du cannabis…
La nuit tombe. Faute d’électricité, la vie dans le village est obligée de s’éteindre. La dernière lumière d’une lampe de pétrole, et puis…la forêt, sombre et mystérieuse, recouvre ce petit monde… Le matin, on prend un bon repas avant de partir pour le travail. Ça donne la force pour toute la journée jusqu’au dîner du soir. Aujourd’hui, on trouve, dans le menu, du chat sauvage, des fruits de l’arbre à pain et du ndolé, une sauce faite d’herbes. C’est le jour de l’agriculture. La famille de Mabali se prépare pour aller à son champ. Chacun aiguise ses propres outils, Mabali, sa machette et sa hache pour le défrichement ; sa femme, la pelle pour semer. Un arrêt pour s’approvisionner en eau dans la rivière. Mabali appelle son frère pour venir l’aider à abattre des arbres. L’agriculture chez les Bagielli se fait sur des parcelles de terre éclaircies dans la forêt. On travaille un champ pendant deux-trois ans et puis on le laisse en jachère. On cultive des bananes plantains, du macabo, de l’igname, du manioc, de l’arachide. La grande saison sèche, de décembre à mars, c’est la période du défrichement et des semailles. Puis, les pluies font pousser les boutures et lors de la prochaine saison sèche on revient pour faire la récolte de l’année. Le travail est réparti entre l’homme et la femme. Les hommes défrichent le champ et abattent les arbres, tandis que les femmes sèment la terre. Dans quelques décennies, l’agriculture est devenue une composante importante de l’économie des Bagyeli.
Désormais, les récoltes de leurs propres cultures leur permettent de compléter les besoins en produits agricoles pour lesquels ils recouraient aux Bantous dans le passé. Cette autonomie économique s’impose comme la voie principale pour acquérir plus d’indépendance vis-à-vis de leurs voisins.
Elle demande, au retour, des changements profonds de la part des Bagyeli. L’adaptation à la sédentarité et à la planification à long terme se heurte à leur entier système de pensée. Le mauvais entretien des champs et les défrichements non réguliers témoignent des difficultés de la reconversion à la vie agricole. Les Bagyeli doivent renforcer leurs capacités dans cette activité, faire preuve de leur détermination et lutter pour leurs droits, afin d’établir leur statut de cultivateur et assurer leurs terres. Selon le régime foncier au Cameroun, toutes les terres appartiennent à l’Etat. Celui qui met en valeur une terre, en cultivant ou en construisant une habitation, peut établir un titre foncier et ainsi devenir propriétaire. Les titres fonciers sont attribués au premier lieu par le conseil de chaque village Bantou.
Or, les Bagyeli sont confrontés à la réticence des Bantous de reconnaître des droits aux Pygmées et de leur céder les terres qui leur correspondent.
Après une dure journée de travail, les rythmes s’apaisent dans le village.
Le temps passe inaperçu, s’efface presque.
C’est l’heure de la détente, de l’amusement, des petits moments où toute la famille se rassemble. Guini-Marcel déniche quelques pages abîmés d’un vieux magazine français, tombé à ses mains Dieu sait comment.
Des extraits d’une réalité lointaine, étrange, imperceptible. Qui est-ce cette femme blanche souriante ? Et cet homme qui danse, deux bâtons dans les mains, sur une grande étendue de blanc ? Les sirènes de la mondialisation ont su atteindre ce petit bout du monde. Que vont-ils faire les Bagyeli en face d’elles, boucher leurs oreilles et s’attacher à leur mat, ou se laisser séduire par les chants magnétisants de la modernité ?
Aujourd’hui, Mvia-Timothée est malade. Exposé à toute sorte de parasite qui vient des insectes ou de l’eau non-potable, un enfant qui habite dans ce milieu forestier est très vulnérable. Sa mère lui prépare un remède pour les vers intestinaux, en faisant bouillir des écorces d’arbre.
Peuple de la forêt, les Bagyeli ont instinctivement appréhendé la base de la médecine, le pouvoir guérisseur de la nature.
Leur renommée pharmacopée traditionnelle est basée sur des produits extraits de la forêt. Ils utilisent des écorces, des feuilles et des racines, dont ils connaissent les vertus thérapeutiques.
Chaque arbre, chaque plante a ses propres qualités, qui peuvent guérir différentes maladies, ou au moins les soulager. L’art du guérisseur repose dans les mains d’une seule personne dans le village, qui lui-même l’a hérité de son père ou de sa mère. La réputation des Bagyeli comme de grands thérapeutes leur vaut des visites par des Bantous qui viennent se faire traiter ou juste réclamer…un peu de magie pour résoudre leurs problèmes. La pharmacopée traditionnelle des Bagyeli a depuis la nuit des temps assuré leur survie dans cet environnement hostile.
Mais est-ce que ce précieux savoir ancestral suffit pour les protéger de toutes les maladies qui les frappent ? L’adoption de nouveaux comportements sanitaires se présente comme une des retombées les plus positives de la modernisation.
Les Bagyeli commencent à comprendre la nécessité d’aller à l’hôpital pour se faire traiter ou pour accoucher et apprennent à se protéger contre certaines maladies comme le paludisme ou le SIDA. Plus on connaît les Bagyeli, moins on arrive à cerner qui ils sont vraiment.
Quelle est, enfin, l’identité de ce Bagyeli pris dans le tourbillon d’une modernité de plus en plus présente ?
Que voient-ils dans le miroir de leur existence ?
Traditionnellement, l’identité d’un Bagyeli, c’est son ethnie, son village, sa famille, ses propres exploits et ses vertus. C’est tous ces éléments qui lui donnent la reconnaissance auprès de ses frères. Qu’en est-il pour le Bagyeli qui s’est ouvert au monde et à un autre mode de vie ? On dit aujourd’hui aux Bagyeli « Il faut acquérir une carte d’identité pour être reconnu citoyen à part entière. »
Mais, depuis quand un Bagyeli exerce une profession? Ce papier officiel est encore une preuve de leur mutation culturelle ou leur passeport pour une nouvelle meilleure vie ?
Il semble que les Bagyeli sont confrontés à une réalité incontournable.
S’ils ne peuvent pas l’éviter, il faut au moins être préparés pour l’affronter.
La clé pour leur survie dans un nouveau monde, c’est l’éducation.
Avec cette conviction en tête, on se rend à Bipindi, un petit bourg à quelques kilomètres de Mashuer Mashuer.
Là, se trouve le FONDAF, un centre d’hébergement et d’éducation d’enfants Bagyeli.
Savoir est pouvoir. L’éducation donnera aux Bagyeli les armes pour s’émanciper et améliorer les conditions de leur vie.
Elle leur permet de prendre conscience de leur situation et des enjeux qui les concernent. Ainsi, ils pourront faire de meilleurs choix pour leur propre avenir. Une éducation moderne, conforme aux normes de tous les citoyens camerounais, va-t-elle de pair avec un abandon des connaissances traditionnelles ?
Là aussi, un pari se pose pour les Bagyeli : trouver la voie moyenne qui leur permettra d’avancer, tout en maintenant l’essentiel de leur spécificité culturelle. Emportés par le courant de la modernisation, en pleine transformation culturelle, les Bagyeli sont devant le plus grand dilemme de leur existence : To be or not to be Bagyeli ? Mot(s) clés libre(s) : Vie quotidienne, guérissage, Afrique centrale, chasse, gibier, cueillette, rivière, sédentarisation, bagyeli, eau, bantou, relation inter-ethnique, tradition/modernité, thérapie, Mashuer Mashuer, Ngovayang, guérisseur, toilette, film ethnographique, pygmées, plante, feu, pêche, forêt, agriculture, alimentation, mondialisation, mythe, déforestation, animal, vidéo, Cameroun, reconversion, foyer, cascade
|
Accéder à la ressource
|
|
Le cochon en Galice
/ 21-11-2013
/ Canal-u.fr
SOENGAS Beatriz
Voir le résumé
Voir le résumé
La matanza do porco, l'abattage du cochon en galicien, est pratiqué depuis de nombreuses années dans ma famille. Ce film retrace l'abattage du dernier cochon élevé par ma grand-mère paternelle. On y voit les différentes étapes depuis la mise à mort de l'animal jusqu'à l'élaboration de produits avec la viande du cochon. Ces opérations qui s'étalent sur deux jours, mobilisent la famille mais aussi les voisins qui sont venus prêter main forte. On constate une répartition des tâches clairement définie. Les hommes tuent, préparent l'animal et le découpent. Les femmes s'occupent de nettoyer les boyaux et d'élaborer les différentes charcuteries, ici chorizos et morcillas. Les techniques d'abattage ont changé dans le temps et varient selon les villages. Toutefois, bien que l'abattage du cochon soit une pratique séculaire dans les campagnes galiciennes, elle tend à disparaître.
Mot(s) clés libre(s) : feu, boyau, viande, voisins, préparations culinaires, cuisson, salage, épice, charcutere, chorizo, morcilla, fumage, fumoir, découpe, chalumeau, espagne, famille, vidéo, tradition, sang, film ethnographique, mort animal, cochon, abattage, mise à mort, paille, brûlage, Galice
|
Accéder à la ressource
|
|
Chronique des Pygmées Bakoya 2006 : cérémonie Ngoya (reconstitution)
/ 18-04-2006
/ Canal-u.fr
SOENGAS Beatriz
Voir le résumé
Voir le résumé
Chronique des Pygmées Bakoya 2006 : cérémonie Ngoya (reconstitution), Bakoya, Imbong, Gabon 2006Acteurs : Albertine Mabomadouendje, Adel MossoMisère MoitissangouPaulin Ngadiet les habitants d'ImbongRéalisation/caméra/sonBeatriz SoengasMontage:B. Soengas, Annie Marx & A. EpelboinCette cérémonie a été organisée à ma demande. Auparavant elle se déroulait la nuit, la veille du départ pour la chasse aux potamochères (ngoya). Les hommes munis de lances partaient en brousse pour plusieurs jours. Le troupeau, une fois repéré, était encerclé par les chasseurs. L'un d'entre eux rentrait dans le cercle pour faire fuir les potamochères tandis que les autres les piquaient avec leurs lances (les pointes étaient fabriquées par les Kwele, peuple bantou). Le produit de la chasse était partagé.
Lors de la cérémonie les femmes dansaient aussi. Etait également présent le "maître de la chasse" qui prédisait, pour chacun des chasseurs, le nombre de prises qu'il allait tuer.
La chasse aux potamochères tomba en désuétude dans les années 1960 avant la chasse au filet, qui n'a plus lieu aujourd'hui également. Mot(s) clés libre(s) : afrique, potamochère, chasse, Imbong, pygmée, Bakoya, ethnomusicologie, film ethnographique, rituel, Gabon, tradition, chant, cérémonie, vidéo, musique, danse, coutume
|
Accéder à la ressource
|
|
3. Savoirs locaux, autochtones, et biodiversité
/ Université Paris I Panthéon-Sorbonne, UVED
/ 29-10-2014
/ Canal-u.fr
ROUE Marie
Voir le résumé
Voir le résumé
Marie Roué évoque les savoirs autochtones et locaux, et plus particulièrement leur connaissance et leur conservation. Après avoir posé le contexte juridique international, elle en présente et illustre les diverses composantes : savoirs, savoir-faire, pratiques et représentations. Elle insiste sur la dynamique de ces savoirs, sans cesse réinterprétés au regard des apports de la modernité. Mot(s) clés libre(s) : biodiversité, modernité, tradition, Convention sur la diversité biologique, Protocole de Nagoya, Savoirs autochtones, Savoirs locaux
|
Accéder à la ressource
|
|
Science de la neige, Nautijaur, Laponie suédoise, 12 novembre 2010
/ 12-11-2010
/ Canal-u.fr
ROTURIER Samuel
Voir le résumé
Voir le résumé
Version suèdoise, sous-titrée en français :
Dans le Sápmi, vaste région du nord de l’Europe encore appelée Laponie, les Samis
éleveurs de rennes sont des experts de la neige. Pour atteindre le lichen dont
ils se nourrissent, les rennes doivent creuser le manteau neigeux, dont les
propriétés n’ont cesse de se transformer tout au long de l’hiver. La science de
la neige samie ne se limite pas à l’immense diversité des mots qu’ils utilisent
pour nommer et classifier la neige qui a été soulignée maintes fois par les
linguistes, elle montre également une compréhension intime des processus
physico-chimiques qui sont à l’œuvre. Dans ce film un éleveur décrit les
échanges thermiques dans le manteau neigeux depuis le début de la saison. En
creusant un trou, il explique pourquoi la couche de glace formée sur le sol à
la suite d’un redoux a disparu, rendant à nouveau le lichen accessible pour les
rennes.
Version suédoise, sous titrée en anglais :
Science de la neige, Nautijaur, Laponie suédoise, 12 novembre 2010
http://www.canal-u.tv/video/smm/the_science_of_snow_nautijaur_lapland_12_november_2010.21384
Version suédoise :
Snöns vetenskap, (version suédoise de "Science de la neige, Nautijaur, Laponie suédoise, 12 novembre 2010")
http://www.canal-u.tv/video/smm/snons_vetenskap_version_suedoise_de_science_de_la_neige_nautijaur_laponie_suedoise_12_novembre_2010.21543 Mot(s) clés libre(s) : glace, savoirs traditionnels écologiques, renne, lichen, processus physico-chimiques, échanges thermiques, Sami, Laponie, Suède, pâturage, film ethnographique, tradition, plante, neige, écologie, changement climatique, alimentation, animal, élevage, vidéo, Europe
|
Accéder à la ressource
|
|
Kosai : massages traditionnels pour bébés
Tunisie - Inde
/ 06-03-2001
/ Canal-u.fr
Rahal Ahmed
Voir le résumé
Voir le résumé
1 - massages traditionnels pour bébés, (2 mois) pratiqués dans un orphelinat à Nabeul en Tunisie (15 mn)
2 - massages traditionels pour bébés, (4 mois), pratiqués par une soignante traditionelle sur la place publique dans la ville de Varanassi en Inde (3 mn) Mot(s) clés libre(s) : Tunisie, Varanasi, Nabeul, orphelinat, massage traditionnel, évier, bassine, petite enfance, toilette, film ethnographique, puéricultrice, tradition, vidéo, Inde du Nord
|
Accéder à la ressource
|
|
À la recherche du sens : les pratiques alimentaires dans la tradition juive
/ Eric (CICA Vidéo Aubervilliers) Garreau
/ 14-10-2013
/ Canal-u.fr
NIZARD Sophie
Voir le résumé
Voir le résumé
Inscrites dans les textes fondateurs de la tradition juive, les prescriptions alimentaires répondent à des normes religieuses extrêmement précises. Elles ont perduré dans les pratiques des juifs, malgré leur dispersion, depuis plus de 2 000 ans.Quelles sont ces lois qui ont traversé les siècles et que respectent encore aujourd’hui, plus ou moins rigoureusement, nombre de juifs à travers le monde ? Quel sens ont-elles pris pour ceux qui les ont appliquées, interprétées, enseignées et transmises au cours de l’histoire ? Quel sens ont-elles pour ceux qui continuent de les respecter aujourd’hui dans un monde largement sécularisé où la loi religieuse ne s’impose plus comme référence centrale dans la vie quotidienne des individus modernes ? Quelles mémoires mobilisent-elles, à quelles conceptions du corps, individuel et social, renvoient-elles ? Tenter de répondre à ces questions permettra de mieux comprendre ce que « manger cacher » veut dire dans le monde contemporain.Toutes les Conférences Campus Condorcet Mot(s) clés libre(s) : alimentation, tradition juive
|
Accéder à la ressource
|
|