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L'infratexte sensible du lecteur / Louis-Philippe Carrier. La communication que propose Louis-Philippe Carrier s’intéresse moins au texte du lecteur en lui-même qu’à ce que nous nommons, en empruntant librement une expression à Bellemin-Noël (2001, p. 21), l’infratexte sensible du lecteur. Par analogie avec les rayons infrarouges, l’infratexte sensible désignerait ce produit de la lecture, cette émanation du lecteur, qui se situe en dehors du spectre visible (intelligible), mais contribue néanmoins à donner sa chaleur à un texte, à le rendre vivant pour un lecteur singulier. Cet infratexte sensible correspondrait, selon le point de vue que nous développerons, à la signifiance telle que Barthes l’a définie, c’est-à-dire au « sens en ce qu’il est produit sensuellement » (1973, p. 82). Afin d’approfondir cette idée, nous nous intéresserons à la façon dont un lecteur recourt, consciemment ou non, à sa mémoire affective pour s’approprier et comprendre un texte. En se questionnant sur le fonctionnement de cette mémoire du corps, en prenant notamment en exemple le travail des acteurs, Louis-Philippe Carrier espère aider les enseignants à former des sujets lecteurs qui sauront répondre avec sensibilité aux textes littéraires -condition essentielle d’une lecture littéraire authentique- et développer leur sensibilité au contact de ces œuvres. Intervention faite dans le cadre du colloque international "Le texte du lecteur" organisé par l'équipe de recherche "Lettres, Langages et Arts (LLA). Université de Toulouse-Le Mirail, 22-24 octobre 2008. > > Une liste de références documentaires est accessible (format pdf) dans l'onglet "A télécharger" du programme d'ouverture du colloque. > Accéder au site dédié au colloque.
Mot(s) clés libre(s) : goût de la lecture, lecture (aspect psychologique), lecture (didactique), livres et lecture, réception des oeuvres, travail de l'acteur