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Lorenzo Vidino compare le djihadisme aux États-Unis et en Europe. Le problème qui est mineur aux États-Unis : le facteur démographique et la meilleure intégration des musulmans dans la société les rend certes plus hermétiques à la radicalisation, mais il faut nuancer le propos puisque plusieurs individus "radicalisés" en Europe ou aux États-Unis sont bien intégrés. De plus, aux États-Unis, il n'existe pas de filières comme en Europe, les salafistes non-djihadistes ne se développant pas autant qu'en Europe, et les recruteurs n'ayant pas la même facilité à rassembler et à s'établir en intermédiaires via Internet. La diversité culturelle nord-américaine interroge éégalement la place des musulmans afro-américains dans la radicalisation djihadiste : ceux-ci sont très minoritaires, ils n'ont pas de discours politisé ou violent sur l'islam, anti-américain ou pro-syrien. De même, on observe très peu de radicalisations en prison des afro-américains et malgré les conversions fréquentes en prison, beaucoup délaissent l'islam en en sortant. Enfin, l'absence d'un passé colonial est un facteur non-négligeable pour expliquer cette situation, même s'il faut noter aussi qu'un "sentiment anti-islam" plus général se développe et est relayé par certains intellectuels et hommes politiques néo-conservateurs en cette période électorale.
Mot(s) clés libre(s) : Internet, filière, Etat-Unis, salafisme, Daech, déradicalisation, Afro-américains, Djihad, recrutement, radicalisation, jihad, sentiment anti-islam