Titre
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Description
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Date
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Format
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Cours commun de culture numérique 2014-2015 - Hervé Le Crosnier
M1-DNR2i,
Licence Professionnelle ATP, M1-EMT, M1-ESPE, M2-MDS, M2-GreenAmphi
S3-049, Bâtiment Sciences S3, Campus Côte de Nacre
Le vendredi,
de 14h à 16h
Ces cours
sont ouverts aux auditeurs libres
Ces cours
sont filmés par le CEMU (Centre d’Enseignement Multimédia Universitaire)Objectifs :
Alors que
les ordinateurs et les réseaux font dorénavant partie du quotidien dans nos
pays développés
(et s'étendent rapidement sur toute la planète, avec plus de 2 milliards de personnes
connectées et un parc de téléphones mobile en très forte croissance), il s'agit
avec cet enseignement de « culture numérique » de balayer le spectre des
usages, des pratiques, des enjeux, des modèles économiques et des rapports de
force mondiaux qui se tissent.
Les
ordinateurs ont depuis longtemps quitté le domaine du calcul (computer) pour
effectuer des traitements symboliques (mémoire, recherche documentaire,
reformatage) permettre l'accès réparti à des informations et des services
(médias, commerce électronique) et connecter des individus (réseaux sociaux,
communication). Ce nouveau paysage technique, en évolution permanente, rencontre
une ré-organisation du monde, dans lequel la mondialisation des échanges
commerciauxet financiers et l'émergence de nouveaux acteurs sur la scène
géopolitique, se mêle à une crise écologique et sociale majeure. Voie de sortie
pour les uns, renforcement de la domination pour d'autres, restructuration des
industries et changements des désirs des individus qui les utilisent, les technologies
de l'information accompagnent cette marche du monde, et parfois la précèdent.
Les usagers
de ces techniques, profitant de leur malléabilité (on peut expérimenter et
revenir en arrière facilement) participent également à la définition de formes
d'usages, de nouvelles
sociabilités
et de nouvelles pratiques culturelles. Nous quittons un monde dans lequel
quelques uns s'adressaient au grand nombre, pour une situation plus fluide,
dans laquelle cohabitent des formes unidirectionnelles et des co-constructions
d'information et de connaissance. L'image de Wikipédia, une encyclopédie écrite
par ses utilisateurs ou la multiplication des pratiques collaboratives outillées
(covoiturage, coachsurfing, curation...) d'une part et les volontés politiques
et économiques de centralisation et de contrôle (société de surveillance
devenue évidement avec les révélations du lanceur d’alerte Edward Snowden,
concentration économique des entreprises majeures, les GAFAT) de l'autre
forment une toile de fond contrastée pour cet enseignement de culture
numérique.
Il s'agit
donc, au delà de la présentation et de l'analyse des services représentatifs
(moteurs de recherche,
Wikipédia, Facebook, YouTube, Twitter, iTunes, Amazon,...) et de la fixation de
points de repère sur le fonctionnement du réseau (nommage, métadonnées, modèles
économiques, commerce électronique) d'essayer de décrypter les enjeux, de poser
des questions qui portent sur l'avenir du réseau lui-même, mais également sur
l'avenir des sociétés en réseau, de ce qu'on appelle les « sociétés de la
connaissance ».
Cet
enseignement s'adresse à la fois à des étudiants venant des disciplines
techniques du fonctionnement
du réseau (webmestres, chefs de projets de services internet) et à des
étudiants futurs usagers professionnels (documentalistes, managers du sport,
éditeurs, gestionnaires du risque). Nous espérons que les deux approches
trouveront des informations, des analyses et des concepts qui leur seront
utiles.
Cours commun de culture numérique 2014-2015 - Hervé Le Crosnier
M1-DNR2i,
Licence Professionnelle ATP, M1-EMT, M1-ESPE, M2-MDS, M2-GreenAmphi
S3-049, Bâtiment Sciences S3, Campus Côte de Nacre
Le vendredi,
de 14h à 16h
Ces cours
sont ouverts aux auditeurs libres
Ces cours
sont filmés par le CEMU (Centre d’Enseignement Multimédia Universitaire)Objectifs :
Alors que
les ordinateurs et les réseaux font dorénavant partie du quotidien dans nos
pays développés
(et s'étendent rapidement sur toute la planète, avec plus de 2 milliards de personnes
connectées et un parc de téléphones mobile en très forte croissance), il s'agit
avec cet enseignement de « culture numérique » de balayer le spectre des
usages, des pratiques, des enjeux, des modèles économiques et des rapports de
force mondiaux qui se tissent.
Les
ordinateurs ont depuis longtemps quitté le domaine du calcul (computer) pour
effectuer des traitements symboliques (mémoire, recherche documentaire,
reformatage) permettre l'accès réparti à des informations et des services
(médias, commerce électronique) et connecter des individus (réseaux sociaux,
communication). Ce nouveau paysage technique, en évolution permanente, rencontre
une ré-organisation du monde, dans lequel la mondialisation des échanges
commerciauxet financiers et l'émergence de nouveaux acteurs sur la scène
géopolitique, se mêle à une crise écologique et sociale majeure. Voie de sortie
pour les uns, renforcement de la domination pour d'autres, restructuration des
industries et changements des désirs des individus qui les utilisent, les technologies
de l'information accompagnent cette marche du monde, et parfois la précèdent.
Les usagers
de ces techniques, profitant de leur malléabilité (on peut expérimenter et
revenir en arrière facilement) participent également à la définition de formes
d'usages, de nouvelles
sociabilités
et de nouvelles pratiques culturelles. Nous quittons un monde dans lequel
quelques uns s'adressaient au grand nombre, pour une situation plus fluide,
dans laquelle cohabitent des formes unidirectionnelles et des co-constructions
d'information et de connaissance. L'image de Wikipédia, une encyclopédie écrite
par ses utilisateurs ou la multiplication des pratiques collaboratives outillées
(covoiturage, coachsurfing, curation...) d'une part et les volontés politiques
et économiques de centralisation et de contrôle (société de surveillance
devenue évidement avec les révélations du lanceur d’alerte Edward Snowden,
concentration économique des entreprises majeures, les GAFAT) de l'autre
forment une toile de fond contrastée pour cet enseignement de culture
numérique.
Il s'agit
donc, au delà de la présentation et de l'analyse des services représentatifs
(moteurs de recherche,
Wikipédia, Facebook, YouTube, Twitter, iTunes, Amazon,...) et de la fixation de
points de repère sur le fonctionnement du réseau (nommage, métadonnées, modèles
économiques, commerce électronique) d'essayer de décrypter les enjeux, de poser
des questions qui portent sur l'avenir du réseau lui-même, mais également sur
l'avenir des sociétés en réseau, de ce qu'on appelle les « sociétés de la
connaissance ».
Cet
enseignement s'adresse à la fois à des étudiants venant des disciplines
techniques du fonctionnement
du réseau (webmestres, chefs de projets de services internet) et à des
étudiants futurs usagers professionnels (documentalistes, managers du sport,
éditeurs, gestionnaires du risque). Nous espérons que les deux approches
trouveront des informations, des analyses et des concepts qui leur seront
utiles.
Cours commun de culture numérique 2014-2015 - Hervé Le Crosnier
M1-DNR2i,
Licence Professionnelle ATP, M1-EMT, M1-ESPE, M2-MDS, M2-GreenAmphi
S3-049, Bâtiment Sciences S3, Campus Côte de Nacre
Le vendredi,
de 14h à 16h
Ces cours
sont ouverts aux auditeurs libres
Ces cours
sont filmés par le CEMU (Centre d’Enseignement Multimédia Universitaire)Objectifs :
Alors que
les ordinateurs et les réseaux font dorénavant partie du quotidien dans nos
pays développés
(et s'étendent rapidement sur toute la planète, avec plus de 2 milliards de personnes
connectées et un parc de téléphones mobile en très forte croissance), il s'agit
avec cet enseignement de « culture numérique » de balayer le spectre des
usages, des pratiques, des enjeux, des modèles économiques et des rapports de
force mondiaux qui se tissent.
Les
ordinateurs ont depuis longtemps quitté le domaine du calcul (computer) pour
effectuer des traitements symboliques (mémoire, recherche documentaire,
reformatage) permettre l'accès réparti à des informations et des services
(médias, commerce électronique) et connecter des individus (réseaux sociaux,
communication). Ce nouveau paysage technique, en évolution permanente, rencontre
une ré-organisation du monde, dans lequel la mondialisation des échanges
commerciauxet financiers et l'émergence de nouveaux acteurs sur la scène
géopolitique, se mêle à une crise écologique et sociale majeure. Voie de sortie
pour les uns, renforcement de la domination pour d'autres, restructuration des
industries et changements des désirs des individus qui les utilisent, les technologies
de l'information accompagnent cette marche du monde, et parfois la précèdent.
Les usagers
de ces techniques, profitant de leur malléabilité (on peut expérimenter et
revenir en arrière facilement) participent également à la définition de formes
d'usages, de nouvelles
sociabilités
et de nouvelles pratiques culturelles. Nous quittons un monde dans lequel
quelques uns s'adressaient au grand nombre, pour une situation plus fluide,
dans laquelle cohabitent des formes unidirectionnelles et des co-constructions
d'information et de connaissance. L'image de Wikipédia, une encyclopédie écrite
par ses utilisateurs ou la multiplication des pratiques collaboratives outillées
(covoiturage, coachsurfing, curation...) d'une part et les volontés politiques
et économiques de centralisation et de contrôle (société de surveillance
devenue évidement avec les révélations du lanceur d’alerte Edward Snowden,
concentration économique des entreprises majeures, les GAFAT) de l'autre
forment une toile de fond contrastée pour cet enseignement de culture
numérique.
Il s'agit
donc, au delà de la présentation et de l'analyse des services représentatifs
(moteurs de recherche,
Wikipédia, Facebook, YouTube, Twitter, iTunes, Amazon,...) et de la fixation de
points de repère sur le fonctionnement du réseau (nommage, métadonnées, modèles
économiques, commerce électronique) d'essayer de décrypter les enjeux, de poser
des questions qui portent sur l'avenir du réseau lui-même, mais également sur
l'avenir des sociétés en réseau, de ce qu'on appelle les « sociétés de la
connaissance ».
Cet
enseignement s'adresse à la fois à des étudiants venant des disciplines
techniques du fonctionnement
du réseau (webmestres, chefs de projets de services internet) et à des
étudiants futurs usagers professionnels (documentalistes, managers du sport,
éditeurs, gestionnaires du risque). Nous espérons que les deux approches
trouveront des informations, des analyses et des concepts qui leur seront
utiles. Cours commun de culture numérique 2014-2015 - Hervé Le Crosnier
M1-DNR2i,
Licence Professionnelle ATP, M1-EMT, M1-ESPE, M2-MDS, M2-GreenAmphi
S3-049, Bâtiment Sciences S3, Campus Côte de Nacre
Le vendredi,
de 14h à 16h
Ces cours
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Ces cours
sont filmés par le CEMU (Centre d’Enseignement Multimédia Universitaire)Objectifs :
Alors que
les ordinateurs et les réseaux font dorénavant partie du quotidien dans nos
pays développés
(et s'étendent rapidement sur toute la planète, avec plus de 2 milliards de personnes
connectées et un parc de téléphones mobile en très forte croissance), il s'agit
avec cet enseignement de « culture numérique » de balayer le spectre des
usages, des pratiques, des enjeux, des modèles économiques et des rapports de
force mondiaux qui se tissent.
Les
ordinateurs ont depuis longtemps quitté le domaine du calcul (computer) pour
effectuer des traitements symboliques (mémoire, recherche documentaire,
reformatage) permettre l'accès réparti à des informations et des services
(médias, commerce électronique) et connecter des individus (réseaux sociaux,
communication). Ce nouveau paysage technique, en évolution permanente, rencontre
une ré-organisation du monde, dans lequel la mondialisation des échanges
commerciauxet financiers et l'émergence de nouveaux acteurs sur la scène
géopolitique, se mêle à une crise écologique et sociale majeure. Voie de sortie
pour les uns, renforcement de la domination pour d'autres, restructuration des
industries et changements des désirs des individus qui les utilisent, les technologies
de l'information accompagnent cette marche du monde, et parfois la précèdent.
Les usagers
de ces techniques, profitant de leur malléabilité (on peut expérimenter et
revenir en arrière facilement) participent également à la définition de formes
d'usages, de nouvelles
sociabilités
et de nouvelles pratiques culturelles. Nous quittons un monde dans lequel
quelques uns s'adressaient au grand nombre, pour une situation plus fluide,
dans laquelle cohabitent des formes unidirectionnelles et des co-constructions
d'information et de connaissance. L'image de Wikipédia, une encyclopédie écrite
par ses utilisateurs ou la multiplication des pratiques collaboratives outillées
(covoiturage, coachsurfing, curation...) d'une part et les volontés politiques
et économiques de centralisation et de contrôle (société de surveillance
devenue évidement avec les révélations du lanceur d’alerte Edward Snowden,
concentration économique des entreprises majeures, les GAFAT) de l'autre
forment une toile de fond contrastée pour cet enseignement de culture
numérique.
Il s'agit
donc, au delà de la présentation et de l'analyse des services représentatifs
(moteurs de recherche,
Wikipédia, Facebook, YouTube, Twitter, iTunes, Amazon,...) et de la fixation de
points de repère sur le fonctionnement du réseau (nommage, métadonnées, modèles
économiques, commerce électronique) d'essayer de décrypter les enjeux, de poser
des questions qui portent sur l'avenir du réseau lui-même, mais également sur
l'avenir des sociétés en réseau, de ce qu'on appelle les « sociétés de la
connaissance ».
Cet
enseignement s'adresse à la fois à des étudiants venant des disciplines
techniques du fonctionnement
du réseau (webmestres, chefs de projets de services internet) et à des
étudiants futurs usagers professionnels (documentalistes, managers du sport,
éditeurs, gestionnaires du risque). Nous espérons que les deux approches
trouveront des informations, des analyses et des concepts qui leur seront
utiles.
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Ressource documentaire
Ressource pédagogique
Ressource documentaire Ressource pédagogique
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Cours commun de culture numérique 2014-2015 - Hervé Le Crosnier
M1-DNR2i,
Licence Professionnelle ATP, M1-EMT, M1-ESPE, M2-MDS, M2-GreenAmphi
S3-049, Bâtiment Sciences S3, Campus Côte de Nacre
Le vendredi,
de 14h à 16h
Ces cours
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Alors que
les ordinateurs et les réseaux font dorénavant partie du quotidien dans nos
pays développés
(et s'étendent rapidement sur toute la planète, avec plus de 2 milliards de personnes
connectées et un parc de téléphones mobile en très forte croissance), il s'agit
avec cet enseignement de « culture numérique » de balayer le spectre des
usages, des pratiques, des enjeux, des modèles économiques et des rapports de
force mondiaux qui se tissent.
Les
ordinateurs ont depuis longtemps quitté le domaine du calcul (computer) pour
effectuer des traitements symboliques (mémoire, recherche documentaire,
reformatage) permettre l'accès réparti à des informations et des services
(médias, commerce électronique) et connecter des individus (réseaux sociaux,
communication). Ce nouveau paysage technique, en évolution permanente, rencontre
une ré-organisation du monde, dans lequel la mondialisation des échanges
commerciauxet financiers et l'émergence de nouveaux acteurs sur la scène
géopolitique, se mêle à une crise écologique et sociale majeure. Voie de sortie
pour les uns, renforcement de la domination pour d'autres, restructuration des
industries et changements des désirs des individus qui les utilisent, les technologies
de l'information accompagnent cette marche du monde, et parfois la précèdent.
Les usagers
de ces techniques, profitant de leur malléabilité (on peut expérimenter et
revenir en arrière facilement) participent également à la définition de formes
d'usages, de nouvelles
sociabilités
et de nouvelles pratiques culturelles. Nous quittons un monde dans lequel
quelques uns s'adressaient au grand nombre, pour une situation plus fluide,
dans laquelle cohabitent des formes unidirectionnelles et des co-constructions
d'information et de connaissance. L'image de Wikipédia, une encyclopédie écrite
par ses utilisateurs ou la multiplication des pratiques collaboratives outillées
(covoiturage, coachsurfing, curation...) d'une part et les volontés politiques
et économiques de centralisation et de contrôle (société de surveillance
devenue évidement avec les révélations du lanceur d’alerte Edward Snowden,
concentration économique des entreprises majeures, les GAFAT) de l'autre
forment une toile de fond contrastée pour cet enseignement de culture
numérique.
Il s'agit
donc, au delà de la présentation et de l'analyse des services représentatifs
(moteurs de recherche,
Wikipédia, Facebook, YouTube, Twitter, iTunes, Amazon,...) et de la fixation de
points de repère sur le fonctionnement du réseau (nommage, métadonnées, modèles
économiques, commerce électronique) d'essayer de décrypter les enjeux, de poser
des questions qui portent sur l'avenir du réseau lui-même, mais également sur
l'avenir des sociétés en réseau, de ce qu'on appelle les « sociétés de la
connaissance ».
Cet
enseignement s'adresse à la fois à des étudiants venant des disciplines
techniques du fonctionnement
du réseau (webmestres, chefs de projets de services internet) et à des
étudiants futurs usagers professionnels (documentalistes, managers du sport,
éditeurs, gestionnaires du risque). Nous espérons que les deux approches
trouveront des informations, des analyses et des concepts qui leur seront
utiles.
Cours commun de culture numérique 2014-2015 - Hervé Le Crosnier
M1-DNR2i,
Licence Professionnelle ATP, M1-EMT, M1-ESPE, M2-MDS, M2-GreenAmphi
S3-049, Bâtiment Sciences S3, Campus Côte de Nacre
Le vendredi,
de 14h à 16h
Ces cours
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sont filmés par le CEMU (Centre d’Enseignement Multimédia Universitaire)Objectifs :
Alors que
les ordinateurs et les réseaux font dorénavant partie du quotidien dans nos
pays développés
(et s'étendent rapidement sur toute la planète, avec plus de 2 milliards de personnes
connectées et un parc de téléphones mobile en très forte croissance), il s'agit
avec cet enseignement de « culture numérique » de balayer le spectre des
usages, des pratiques, des enjeux, des modèles économiques et des rapports de
force mondiaux qui se tissent.
Les
ordinateurs ont depuis longtemps quitté le domaine du calcul (computer) pour
effectuer des traitements symboliques (mémoire, recherche documentaire,
reformatage) permettre l'accès réparti à des informations et des services
(médias, commerce électronique) et connecter des individus (réseaux sociaux,
communication). Ce nouveau paysage technique, en évolution permanente, rencontre
une ré-organisation du monde, dans lequel la mondialisation des échanges
commerciauxet financiers et l'émergence de nouveaux acteurs sur la scène
géopolitique, se mêle à une crise écologique et sociale majeure. Voie de sortie
pour les uns, renforcement de la domination pour d'autres, restructuration des
industries et changements des désirs des individus qui les utilisent, les technologies
de l'information accompagnent cette marche du monde, et parfois la précèdent.
Les usagers
de ces techniques, profitant de leur malléabilité (on peut expérimenter et
revenir en arrière facilement) participent également à la définition de formes
d'usages, de nouvelles
sociabilités
et de nouvelles pratiques culturelles. Nous quittons un monde dans lequel
quelques uns s'adressaient au grand nombre, pour une situation plus fluide,
dans laquelle cohabitent des formes unidirectionnelles et des co-constructions
d'information et de connaissance. L'image de Wikipédia, une encyclopédie écrite
par ses utilisateurs ou la multiplication des pratiques collaboratives outillées
(covoiturage, coachsurfing, curation...) d'une part et les volontés politiques
et économiques de centralisation et de contrôle (société de surveillance
devenue évidement avec les révélations du lanceur d’alerte Edward Snowden,
concentration économique des entreprises majeures, les GAFAT) de l'autre
forment une toile de fond contrastée pour cet enseignement de culture
numérique.
Il s'agit
donc, au delà de la présentation et de l'analyse des services représentatifs
(moteurs de recherche,
Wikipédia, Facebook, YouTube, Twitter, iTunes, Amazon,...) et de la fixation de
points de repère sur le fonctionnement du réseau (nommage, métadonnées, modèles
économiques, commerce électronique) d'essayer de décrypter les enjeux, de poser
des questions qui portent sur l'avenir du réseau lui-même, mais également sur
l'avenir des sociétés en réseau, de ce qu'on appelle les « sociétés de la
connaissance ».
Cet
enseignement s'adresse à la fois à des étudiants venant des disciplines
techniques du fonctionnement
du réseau (webmestres, chefs de projets de services internet) et à des
étudiants futurs usagers professionnels (documentalistes, managers du sport,
éditeurs, gestionnaires du risque). Nous espérons que les deux approches
trouveront des informations, des analyses et des concepts qui leur seront
utiles.
Cours commun de culture numérique 2014-2015 - Hervé Le Crosnier
M1-DNR2i,
Licence Professionnelle ATP, M1-EMT, M1-ESPE, M2-MDS, M2-GreenAmphi
S3-049, Bâtiment Sciences S3, Campus Côte de Nacre
Le vendredi,
de 14h à 16h
Ces cours
sont ouverts aux auditeurs libres
Ces cours
sont filmés par le CEMU (Centre d’Enseignement Multimédia Universitaire)Objectifs :
Alors que
les ordinateurs et les réseaux font dorénavant partie du quotidien dans nos
pays développés
(et s'étendent rapidement sur toute la planète, avec plus de 2 milliards de personnes
connectées et un parc de téléphones mobile en très forte croissance), il s'agit
avec cet enseignement de « culture numérique » de balayer le spectre des
usages, des pratiques, des enjeux, des modèles économiques et des rapports de
force mondiaux qui se tissent.
Les
ordinateurs ont depuis longtemps quitté le domaine du calcul (computer) pour
effectuer des traitements symboliques (mémoire, recherche documentaire,
reformatage) permettre l'accès réparti à des informations et des services
(médias, commerce électronique) et connecter des individus (réseaux sociaux,
communication). Ce nouveau paysage technique, en évolution permanente, rencontre
une ré-organisation du monde, dans lequel la mondialisation des échanges
commerciauxet financiers et l'émergence de nouveaux acteurs sur la scène
géopolitique, se mêle à une crise écologique et sociale majeure. Voie de sortie
pour les uns, renforcement de la domination pour d'autres, restructuration des
industries et changements des désirs des individus qui les utilisent, les technologies
de l'information accompagnent cette marche du monde, et parfois la précèdent.
Les usagers
de ces techniques, profitant de leur malléabilité (on peut expérimenter et
revenir en arrière facilement) participent également à la définition de formes
d'usages, de nouvelles
sociabilités
et de nouvelles pratiques culturelles. Nous quittons un monde dans lequel
quelques uns s'adressaient au grand nombre, pour une situation plus fluide,
dans laquelle cohabitent des formes unidirectionnelles et des co-constructions
d'information et de connaissance. L'image de Wikipédia, une encyclopédie écrite
par ses utilisateurs ou la multiplication des pratiques collaboratives outillées
(covoiturage, coachsurfing, curation...) d'une part et les volontés politiques
et économiques de centralisation et de contrôle (société de surveillance
devenue évidement avec les révélations du lanceur d’alerte Edward Snowden,
concentration économique des entreprises majeures, les GAFAT) de l'autre
forment une toile de fond contrastée pour cet enseignement de culture
numérique.
Il s'agit
donc, au delà de la présentation et de l'analyse des services représentatifs
(moteurs de recherche,
Wikipédia, Facebook, YouTube, Twitter, iTunes, Amazon,...) et de la fixation de
points de repère sur le fonctionnement du réseau (nommage, métadonnées, modèles
économiques, commerce électronique) d'essayer de décrypter les enjeux, de poser
des questions qui portent sur l'avenir du réseau lui-même, mais également sur
l'avenir des sociétés en réseau, de ce qu'on appelle les « sociétés de la
connaissance ».
Cet
enseignement s'adresse à la fois à des étudiants venant des disciplines
techniques du fonctionnement
du réseau (webmestres, chefs de projets de services internet) et à des
étudiants futurs usagers professionnels (documentalistes, managers du sport,
éditeurs, gestionnaires du risque). Nous espérons que les deux approches
trouveront des informations, des analyses et des concepts qui leur seront
utiles. Cours commun de culture numérique 2014-2015 - Hervé Le Crosnier
M1-DNR2i,
Licence Professionnelle ATP, M1-EMT, M1-ESPE, M2-MDS, M2-GreenAmphi
S3-049, Bâtiment Sciences S3, Campus Côte de Nacre
Le vendredi,
de 14h à 16h
Ces cours
sont ouverts aux auditeurs libres
Ces cours
sont filmés par le CEMU (Centre d’Enseignement Multimédia Universitaire)Objectifs :
Alors que
les ordinateurs et les réseaux font dorénavant partie du quotidien dans nos
pays développés
(et s'étendent rapidement sur toute la planète, avec plus de 2 milliards de personnes
connectées et un parc de téléphones mobile en très forte croissance), il s'agit
avec cet enseignement de « culture numérique » de balayer le spectre des
usages, des pratiques, des enjeux, des modèles économiques et des rapports de
force mondiaux qui se tissent.
Les
ordinateurs ont depuis longtemps quitté le domaine du calcul (computer) pour
effectuer des traitements symboliques (mémoire, recherche documentaire,
reformatage) permettre l'accès réparti à des informations et des services
(médias, commerce électronique) et connecter des individus (réseaux sociaux,
communication). Ce nouveau paysage technique, en évolution permanente, rencontre
une ré-organisation du monde, dans lequel la mondialisation des échanges
commerciauxet financiers et l'émergence de nouveaux acteurs sur la scène
géopolitique, se mêle à une crise écologique et sociale majeure. Voie de sortie
pour les uns, renforcement de la domination pour d'autres, restructuration des
industries et changements des désirs des individus qui les utilisent, les technologies
de l'information accompagnent cette marche du monde, et parfois la précèdent.
Les usagers
de ces techniques, profitant de leur malléabilité (on peut expérimenter et
revenir en arrière facilement) participent également à la définition de formes
d'usages, de nouvelles
sociabilités
et de nouvelles pratiques culturelles. Nous quittons un monde dans lequel
quelques uns s'adressaient au grand nombre, pour une situation plus fluide,
dans laquelle cohabitent des formes unidirectionnelles et des co-constructions
d'information et de connaissance. L'image de Wikipédia, une encyclopédie écrite
par ses utilisateurs ou la multiplication des pratiques collaboratives outillées
(covoiturage, coachsurfing, curation...) d'une part et les volontés politiques
et économiques de centralisation et de contrôle (société de surveillance
devenue évidement avec les révélations du lanceur d’alerte Edward Snowden,
concentration économique des entreprises majeures, les GAFAT) de l'autre
forment une toile de fond contrastée pour cet enseignement de culture
numérique.
Il s'agit
donc, au delà de la présentation et de l'analyse des services représentatifs
(moteurs de recherche,
Wikipédia, Facebook, YouTube, Twitter, iTunes, Amazon,...) et de la fixation de
points de repère sur le fonctionnement du réseau (nommage, métadonnées, modèles
économiques, commerce électronique) d'essayer de décrypter les enjeux, de poser
des questions qui portent sur l'avenir du réseau lui-même, mais également sur
l'avenir des sociétés en réseau, de ce qu'on appelle les « sociétés de la
connaissance ».
Cet
enseignement s'adresse à la fois à des étudiants venant des disciplines
techniques du fonctionnement
du réseau (webmestres, chefs de projets de services internet) et à des
étudiants futurs usagers professionnels (documentalistes, managers du sport,
éditeurs, gestionnaires du risque). Nous espérons que les deux approches
trouveront des informations, des analyses et des concepts qui leur seront
utiles.
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Ressource documentaire
Ressource pédagogique
Ressource documentaire Ressource pédagogique
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Le site de l'Estagnon est situé à
Fos-sur-Mer, à 150 m du littoral actuel, sur le tiers nord-ouest de la
pointe de Saint-Gervais. Les recherches entreprises dans ce secteur
laissent supposer l'existence d'une agglomération portuaire très active
durant le Haut-Empire, sans doute l'un des avant-ports d'Arles. Une
fouille de sauvetage urgent, menée sur 12 jours, a permis d'explorer une
excavation de 1110 m² et de mettre en évidence une bonification antique
liée à la cité. Ainsi, vers 65/85, se met en place un programme
d'aménagement destiné à gagner du terrain sur une zone palustre et à
l'assainir pour créer des espaces de circulation et d'activité. Les
vestiges rencontrés consistent en caissons de bois constitués de poutres
calées par des pieux en sapin formant des quadrilatères d'environ 7 à 8
m de côté, séparés par des canaux d'évacuation des eaux. Le remplissage
des caissons fait intervenir plusieurs techniques complexes faisant
appel à des matériaux de récupération agencés de manière réfléchie :
amphores disposées verticalement destinées au drainage du sous-sol
utilisation de la sciure comme interface entre le sol naturel et les
apports artificiels
emploi du charbon pour ses qualités drainantes ou
de posidonies sous forme de tapis destiné à retenir un épais lit de
chaux aux propriétés bactéricides.
Le site de l'Estagnon est situé à
Fos-sur-Mer, à 150 m du littoral actuel, sur le tiers nord-ouest de la
pointe de Saint-Gervais. Les recherches entreprises dans ce secteur
laissent supposer l'existence d'une agglomération portuaire très active
durant le Haut-Empire, sans doute l'un des avant-ports d'Arles. Une
fouille de sauvetage urgent, menée sur 12 jours, a permis d'explorer une
excavation de 1110 m² et de mettre en évidence une bonification antique
liée à la cité. Ainsi, vers 65/85, se met en place un programme
d'aménagement destiné à gagner du terrain sur une zone palustre et à
l'assainir pour créer des espaces de circulation et d'activité. Les
vestiges rencontrés consistent en caissons de bois constitués de poutres
calées par des pieux en sapin formant des quadrilatères d'environ 7 à 8
m de côté, séparés par des canaux d'évacuation des eaux. Le remplissage
des caissons fait intervenir plusieurs techniques complexes faisant
appel à des matériaux de récupération agencés de manière réfléchie :
amphores disposées verticalement destinées au drainage du sous-sol ;
utilisation de la sciure comme interface entre le sol naturel et les
apports artificiels ; emploi du charbon pour ses qualités drainantes ou
de posidonies sous forme de tapis destiné à retenir un épais lit de
chaux aux propriétés bactéricides.
Le site de l'Estagnon est situé à
Fos-sur-Mer, à 150 m du littoral actuel, sur le tiers nord-ouest de la
pointe de Saint-Gervais. Les recherches entreprises dans ce secteur
laissent supposer l'existence d'une agglomération portuaire très active
durant le Haut-Empire, sans doute l'un des avant-ports d'Arles. Une
fouille de sauvetage urgent, menée sur 12 jours, a permis d'explorer une
excavation de 1110 m² et de mettre en évidence une bonification antique
liée à la cité. Ainsi, vers 65/85, se met en place un programme
d'aménagement destiné à gagner du terrain sur une zone palustre et à
l'assainir pour créer des espaces de circulation et d'activité. Les
vestiges rencontrés consistent en caissons de bois constitués de poutres
calées par des pieux en sapin formant des quadrilatères d'environ 7 à 8
m de côté, séparés par des canaux d'évacuation des eaux. Le remplissage
des caissons fait intervenir plusieurs techniques complexes faisant
appel à des matériaux de récupération agencés de manière réfléchie :
amphores disposées verticalement destinées au drainage du sous-sol utilisation de la sciure comme interface entre le sol naturel et les
apports artificiels emploi du charbon pour ses qualités drainantes ou
de posidonies sous forme de tapis destiné à retenir un épais lit de
chaux aux propriétés bactéricides. Le site de l'Estagnon est situé à
Fos-sur-Mer, à 150 m du littoral actuel, sur le tiers nord-ouest de la
pointe de Saint-Gervais. Les recherches entreprises dans ce secteur
laissent supposer l'existence d'une agglomération portuaire très active
durant le Haut-Empire, sans doute l'un des avant-ports d'Arles. Une
fouille de sauvetage urgent, menée sur 12 jours, a permis d'explorer une
excavation de 1110 m² et de mettre en évidence une bonification antique
liée à la cité. Ainsi, vers 65/85, se met en place un programme
d'aménagement destiné à gagner du terrain sur une zone palustre et à
l'assainir pour créer des espaces de circulation et d'activité. Les
vestiges rencontrés consistent en caissons de bois constitués de poutres
calées par des pieux en sapin formant des quadrilatères d'environ 7 à 8
m de côté, séparés par des canaux d'évacuation des eaux. Le remplissage
des caissons fait intervenir plusieurs techniques complexes faisant
appel à des matériaux de récupération agencés de manière réfléchie :
amphores disposées verticalement destinées au drainage du sous-sol ;
utilisation de la sciure comme interface entre le sol naturel et les
apports artificiels ; emploi du charbon pour ses qualités drainantes ou
de posidonies sous forme de tapis destiné à retenir un épais lit de
chaux aux propriétés bactéricides.
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Ressource documentaire
Ressource pédagogique
Ressource documentaire Ressource pédagogique
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Aujourd'hui totalement comblé et situé à
l'intérieur des terres, le port romain de Fréjus, exceptionnellement
préservé de toute construction récente, constitue l'un des témoignages
les plus remarquables de ce type d'aménagement en Méditerranée
occidentale. Les études archéologiques et géoarchéologiques menées
depuis dix ans à l'emplacement de l'antique port, ainsi que sur la zone
littorale à l'ouest, au débouché de l'Argens, ont abouti à une
restitution fiable de l'évolution de la configuration du littoral. On
sait, depuis 2005, que le bassin portuaire n'était pas, à l'origine,
enclavé, comme on le supposait jusqu'alors, mais largement ouvert sur la
mer. On connaissait cependant assez mal le contexte de mise en place du
port, ou même l'évolution des milieux, sur ses abords orientaux. Ainsi,
des études sont actuellement menées vers l'est, jusqu'à l'extrémité du
cours du Valescure et permettent aujourd'hui d'esquisser plusieurs
hypothèses, notamment avec la découverte d'un vivier en eau vive du Ier
siècle ap. JC, en 2009. Ce vestige, par sa configuration, atteste, non
seulement que, contrairement à ce que l'on croyait, la mer baignait
l'extrémité Est de la ville antique à cette époque, mais témoigne
également de grandes modifications du littoral au cours de l'Antiquité.
En effet, la restitution des modalités du colmatage du vivier, point de
départ de notre réflexion, a clairement démontré l'existence d'un
phénomène d'avancée du rivage à partir du Ier siècle ap. J.-C.,
condamnant ainsi, progressivement, l'utilisation du vivier. Depuis,
trois carottages (Madeleine, quartier des Horts, Valescure) réalisés
dans la zone orientale ont confirmé cette hypothèse. L'implantation des
différents aménagements constituant le port, aussi bien à l'ouest qu'à
l'est, a probablement modifié le transit naturel des sédiments. La
structuration du port telle qu'elle nous apparaît aujourd'hui pourrait
alors résulter, en réalité, de plusieurs étapes distinctes, liées aussi
bien à la volonté d'augmenter sa capacité, qu'à la nécessité de
s'adapter à la transformation du littoral et de sa dynamique.
Aujourd'hui totalement comblé et situé à
l'intérieur des terres, le port romain de Fréjus, exceptionnellement
préservé de toute construction récente, constitue l'un des témoignages
les plus remarquables de ce type d'aménagement en Méditerranée
occidentale. Les études archéologiques et géoarchéologiques menées
depuis dix ans à l'emplacement de l'antique port, ainsi que sur la zone
littorale à l'ouest, au débouché de l'Argens, ont abouti à une
restitution fiable de l'évolution de la configuration du littoral. On
sait, depuis 2005, que le bassin portuaire n'était pas, à l'origine,
enclavé, comme on le supposait jusqu'alors, mais largement ouvert sur la
mer. On connaissait cependant assez mal le contexte de mise en place du
port, ou même l'évolution des milieux, sur ses abords orientaux. Ainsi,
des études sont actuellement menées vers l'est, jusqu'à l'extrémité du
cours du Valescure et permettent aujourd'hui d'esquisser plusieurs
hypothèses, notamment avec la découverte d'un vivier en eau vive du Ier
siècle ap. JC, en 2009. Ce vestige, par sa configuration, atteste, non
seulement que, contrairement à ce que l'on croyait, la mer baignait
l'extrémité Est de la ville antique à cette époque, mais témoigne
également de grandes modifications du littoral au cours de l'Antiquité.
En effet, la restitution des modalités du colmatage du vivier, point de
départ de notre réflexion, a clairement démontré l'existence d'un
phénomène d'avancée du rivage à partir du Ier siècle ap. J.-C.,
condamnant ainsi, progressivement, l'utilisation du vivier. Depuis,
trois carottages (Madeleine, quartier des Horts, Valescure) réalisés
dans la zone orientale ont confirmé cette hypothèse. L'implantation des
différents aménagements constituant le port, aussi bien à l'ouest qu'à
l'est, a probablement modifié le transit naturel des sédiments. La
structuration du port telle qu'elle nous apparaît aujourd'hui pourrait
alors résulter, en réalité, de plusieurs étapes distinctes, liées aussi
bien à la volonté d'augmenter sa capacité, qu'à la nécessité de
s'adapter à la transformation du littoral et de sa dynamique.
Aujourd'hui totalement comblé et situé à
l'intérieur des terres, le port romain de Fréjus, exceptionnellement
préservé de toute construction récente, constitue l'un des témoignages
les plus remarquables de ce type d'aménagement en Méditerranée
occidentale. Les études archéologiques et géoarchéologiques menées
depuis dix ans à l'emplacement de l'antique port, ainsi que sur la zone
littorale à l'ouest, au débouché de l'Argens, ont abouti à une
restitution fiable de l'évolution de la configuration du littoral. On
sait, depuis 2005, que le bassin portuaire n'était pas, à l'origine,
enclavé, comme on le supposait jusqu'alors, mais largement ouvert sur la
mer. On connaissait cependant assez mal le contexte de mise en place du
port, ou même l'évolution des milieux, sur ses abords orientaux. Ainsi,
des études sont actuellement menées vers l'est, jusqu'à l'extrémité du
cours du Valescure et permettent aujourd'hui d'esquisser plusieurs
hypothèses, notamment avec la découverte d'un vivier en eau vive du Ier
siècle ap. JC, en 2009. Ce vestige, par sa configuration, atteste, non
seulement que, contrairement à ce que l'on croyait, la mer baignait
l'extrémité Est de la ville antique à cette époque, mais témoigne
également de grandes modifications du littoral au cours de l'Antiquité.
En effet, la restitution des modalités du colmatage du vivier, point de
départ de notre réflexion, a clairement démontré l'existence d'un
phénomène d'avancée du rivage à partir du Ier siècle ap. J.-C.,
condamnant ainsi, progressivement, l'utilisation du vivier. Depuis,
trois carottages (Madeleine, quartier des Horts, Valescure) réalisés
dans la zone orientale ont confirmé cette hypothèse. L'implantation des
différents aménagements constituant le port, aussi bien à l'ouest qu'à
l'est, a probablement modifié le transit naturel des sédiments. La
structuration du port telle qu'elle nous apparaît aujourd'hui pourrait
alors résulter, en réalité, de plusieurs étapes distinctes, liées aussi
bien à la volonté d'augmenter sa capacité, qu'à la nécessité de
s'adapter à la transformation du littoral et de sa dynamique. Aujourd'hui totalement comblé et situé à
l'intérieur des terres, le port romain de Fréjus, exceptionnellement
préservé de toute construction récente, constitue l'un des témoignages
les plus remarquables de ce type d'aménagement en Méditerranée
occidentale. Les études archéologiques et géoarchéologiques menées
depuis dix ans à l'emplacement de l'antique port, ainsi que sur la zone
littorale à l'ouest, au débouché de l'Argens, ont abouti à une
restitution fiable de l'évolution de la configuration du littoral. On
sait, depuis 2005, que le bassin portuaire n'était pas, à l'origine,
enclavé, comme on le supposait jusqu'alors, mais largement ouvert sur la
mer. On connaissait cependant assez mal le contexte de mise en place du
port, ou même l'évolution des milieux, sur ses abords orientaux. Ainsi,
des études sont actuellement menées vers l'est, jusqu'à l'extrémité du
cours du Valescure et permettent aujourd'hui d'esquisser plusieurs
hypothèses, notamment avec la découverte d'un vivier en eau vive du Ier
siècle ap. JC, en 2009. Ce vestige, par sa configuration, atteste, non
seulement que, contrairement à ce que l'on croyait, la mer baignait
l'extrémité Est de la ville antique à cette époque, mais témoigne
également de grandes modifications du littoral au cours de l'Antiquité.
En effet, la restitution des modalités du colmatage du vivier, point de
départ de notre réflexion, a clairement démontré l'existence d'un
phénomène d'avancée du rivage à partir du Ier siècle ap. J.-C.,
condamnant ainsi, progressivement, l'utilisation du vivier. Depuis,
trois carottages (Madeleine, quartier des Horts, Valescure) réalisés
dans la zone orientale ont confirmé cette hypothèse. L'implantation des
différents aménagements constituant le port, aussi bien à l'ouest qu'à
l'est, a probablement modifié le transit naturel des sédiments. La
structuration du port telle qu'elle nous apparaît aujourd'hui pourrait
alors résulter, en réalité, de plusieurs étapes distinctes, liées aussi
bien à la volonté d'augmenter sa capacité, qu'à la nécessité de
s'adapter à la transformation du littoral et de sa dynamique.
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Ressource documentaire
Ressource pédagogique
Ressource documentaire Ressource pédagogique
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Les programmes de recherche
géoarchéologiques menés en Camargue ont permis d'établir des cartes de
l'occupation du sol et géomorphologiques à l'échelle du delta du Rhône.
Ces travaux ont renouvelé la perception du territoire. Les sites qui
s'égrainent le long des bras du fleuve connaissent des histoires
différentes selon sa dynamique. Alors que les crues successives et
l'aggradation des bourrelets alluviaux ne génèrent pas un abandon
systématique des sites, les mobilités parfois réduites des chenaux
occasionnent abandon et déplacement.Les rives du Rhône dans la
traversée d'Arles connaissent une autre évolution notamment autour du
changement d'ère et durant les deux siècles suivant. L'aménagement des
berges conduit à une simplification des milieux et une réduction de la
largeur du chenal qui se traduit par une augmentation des dynamiques,
une hausse de la compétence du fleuve et très probablement des
débordements.Sur le littoral, le port de Fos, les sites d'embouchure
comme le site antiquité tardive d'Ulmet ou celui probable de
Saint-Ferréol sont soumis au double effet de la mobilité latérale du
littoral par les dynamiques sédimentaires (alluvionnement et/ou érosion)
et par la mobilité verticale du plan d'eau. Le site de Fos doit faire
face successivement à la progradation littorale à l'ouest de la pointe
Saint-Gervais durant l'Antiquité, à l'érosion à l'est, ainsi que très
probablement aux effets de l'élévation du plan d'eau. Le site de
l'Estagnon a révélé d'abord des aménagements d'assainissement recouverts
ensuite par une tourbière qui sera finalement ennoyée. Malgré cela le
port de Fos perdure.Plus labile le site d'Ulmet à l'Antiquité
tardive connaît quant à lui une durée de vie assez brève. Site de fond
de baie, proche d'une embouchure, la progradation littorale d'abord
lente à l'Antiquité s'accélère durant l'Antiquité tardive. Les effets de
l'élévation continue du plan d'eau nécessitent aussi l'aménagement
d'une esplanade qui sera finalement submergée. Enfin, le bras d'Ulmet
auquel il est connecté connaît une assez grande mobilité dans son cours
inférieur. Ces trois paramètres conduisent très probablement à une plus
brève occupation qu'à Fos-sur-Mer.Même s'il faut rester prudent
quant à l'apparente occupation continue de certains sites, très
probablement plutôt phasée ou saisonnière, les contraintes
géomorphologiques dans l'environnement du delta du Rhône par
l'alluvionnement, l'érosion et l'élévation du plan d'eau génèrent des
aménagements (remblais, drains d'amphores, enrochements et ouvrages
bâtis sur berge) sur les sites dont le maintient est économiquement et
géographiquement majeur, d'autres, plus difficilement pérennes ou
économiquement et géographiquement de moindre importance ont été
abandonnés.
Les programmes de recherche
géoarchéologiques menés en Camargue ont permis d'établir des cartes de
l'occupation du sol et géomorphologiques à l'échelle du delta du Rhône.
Ces travaux ont renouvelé la perception du territoire. Les sites qui
s'égrainent le long des bras du fleuve connaissent des histoires
différentes selon sa dynamique. Alors que les crues successives et
l'aggradation des bourrelets alluviaux ne génèrent pas un abandon
systématique des sites, les mobilités parfois réduites des chenaux
occasionnent abandon et déplacement.Les rives du Rhône dans la
traversée d'Arles connaissent une autre évolution notamment autour du
changement d'ère et durant les deux siècles suivant. L'aménagement des
berges conduit à une simplification des milieux et une réduction de la
largeur du chenal qui se traduit par une augmentation des dynamiques,
une hausse de la compétence du fleuve et très probablement des
débordements.Sur le littoral, le port de Fos, les sites d'embouchure
comme le site antiquité tardive d'Ulmet ou celui probable de
Saint-Ferréol sont soumis au double effet de la mobilité latérale du
littoral par les dynamiques sédimentaires (alluvionnement et/ou érosion)
et par la mobilité verticale du plan d'eau. Le site de Fos doit faire
face successivement à la progradation littorale à l'ouest de la pointe
Saint-Gervais durant l'Antiquité, à l'érosion à l'est, ainsi que très
probablement aux effets de l'élévation du plan d'eau. Le site de
l'Estagnon a révélé d'abord des aménagements d'assainissement recouverts
ensuite par une tourbière qui sera finalement ennoyée. Malgré cela le
port de Fos perdure.Plus labile le site d'Ulmet à l'Antiquité
tardive connaît quant à lui une durée de vie assez brève. Site de fond
de baie, proche d'une embouchure, la progradation littorale d'abord
lente à l'Antiquité s'accélère durant l'Antiquité tardive. Les effets de
l'élévation continue du plan d'eau nécessitent aussi l'aménagement
d'une esplanade qui sera finalement submergée. Enfin, le bras d'Ulmet
auquel il est connecté connaît une assez grande mobilité dans son cours
inférieur. Ces trois paramètres conduisent très probablement à une plus
brève occupation qu'à Fos-sur-Mer.Même s'il faut rester prudent
quant à l'apparente occupation continue de certains sites, très
probablement plutôt phasée ou saisonnière, les contraintes
géomorphologiques dans l'environnement du delta du Rhône par
l'alluvionnement, l'érosion et l'élévation du plan d'eau génèrent des
aménagements (remblais, drains d'amphores, enrochements et ouvrages
bâtis sur berge) sur les sites dont le maintient est économiquement et
géographiquement majeur, d'autres, plus difficilement pérennes ou
économiquement et géographiquement de moindre importance ont été
abandonnés.
Les programmes de recherche
géoarchéologiques menés en Camargue ont permis d'établir des cartes de
l'occupation du sol et géomorphologiques à l'échelle du delta du Rhône.
Ces travaux ont renouvelé la perception du territoire. Les sites qui
s'égrainent le long des bras du fleuve connaissent des histoires
différentes selon sa dynamique. Alors que les crues successives et
l'aggradation des bourrelets alluviaux ne génèrent pas un abandon
systématique des sites, les mobilités parfois réduites des chenaux
occasionnent abandon et déplacement.Les rives du Rhône dans la
traversée d'Arles connaissent une autre évolution notamment autour du
changement d'ère et durant les deux siècles suivant. L'aménagement des
berges conduit à une simplification des milieux et une réduction de la
largeur du chenal qui se traduit par une augmentation des dynamiques,
une hausse de la compétence du fleuve et très probablement des
débordements.Sur le littoral, le port de Fos, les sites d'embouchure
comme le site antiquité tardive d'Ulmet ou celui probable de
Saint-Ferréol sont soumis au double effet de la mobilité latérale du
littoral par les dynamiques sédimentaires (alluvionnement et/ou érosion)
et par la mobilité verticale du plan d'eau. Le site de Fos doit faire
face successivement à la progradation littorale à l'ouest de la pointe
Saint-Gervais durant l'Antiquité, à l'érosion à l'est, ainsi que très
probablement aux effets de l'élévation du plan d'eau. Le site de
l'Estagnon a révélé d'abord des aménagements d'assainissement recouverts
ensuite par une tourbière qui sera finalement ennoyée. Malgré cela le
port de Fos perdure.Plus labile le site d'Ulmet à l'Antiquité
tardive connaît quant à lui une durée de vie assez brève. Site de fond
de baie, proche d'une embouchure, la progradation littorale d'abord
lente à l'Antiquité s'accélère durant l'Antiquité tardive. Les effets de
l'élévation continue du plan d'eau nécessitent aussi l'aménagement
d'une esplanade qui sera finalement submergée. Enfin, le bras d'Ulmet
auquel il est connecté connaît une assez grande mobilité dans son cours
inférieur. Ces trois paramètres conduisent très probablement à une plus
brève occupation qu'à Fos-sur-Mer.Même s'il faut rester prudent
quant à l'apparente occupation continue de certains sites, très
probablement plutôt phasée ou saisonnière, les contraintes
géomorphologiques dans l'environnement du delta du Rhône par
l'alluvionnement, l'érosion et l'élévation du plan d'eau génèrent des
aménagements (remblais, drains d'amphores, enrochements et ouvrages
bâtis sur berge) sur les sites dont le maintient est économiquement et
géographiquement majeur, d'autres, plus difficilement pérennes ou
économiquement et géographiquement de moindre importance ont été
abandonnés. Les programmes de recherche
géoarchéologiques menés en Camargue ont permis d'établir des cartes de
l'occupation du sol et géomorphologiques à l'échelle du delta du Rhône.
Ces travaux ont renouvelé la perception du territoire. Les sites qui
s'égrainent le long des bras du fleuve connaissent des histoires
différentes selon sa dynamique. Alors que les crues successives et
l'aggradation des bourrelets alluviaux ne génèrent pas un abandon
systématique des sites, les mobilités parfois réduites des chenaux
occasionnent abandon et déplacement.Les rives du Rhône dans la
traversée d'Arles connaissent une autre évolution notamment autour du
changement d'ère et durant les deux siècles suivant. L'aménagement des
berges conduit à une simplification des milieux et une réduction de la
largeur du chenal qui se traduit par une augmentation des dynamiques,
une hausse de la compétence du fleuve et très probablement des
débordements.Sur le littoral, le port de Fos, les sites d'embouchure
comme le site antiquité tardive d'Ulmet ou celui probable de
Saint-Ferréol sont soumis au double effet de la mobilité latérale du
littoral par les dynamiques sédimentaires (alluvionnement et/ou érosion)
et par la mobilité verticale du plan d'eau. Le site de Fos doit faire
face successivement à la progradation littorale à l'ouest de la pointe
Saint-Gervais durant l'Antiquité, à l'érosion à l'est, ainsi que très
probablement aux effets de l'élévation du plan d'eau. Le site de
l'Estagnon a révélé d'abord des aménagements d'assainissement recouverts
ensuite par une tourbière qui sera finalement ennoyée. Malgré cela le
port de Fos perdure.Plus labile le site d'Ulmet à l'Antiquité
tardive connaît quant à lui une durée de vie assez brève. Site de fond
de baie, proche d'une embouchure, la progradation littorale d'abord
lente à l'Antiquité s'accélère durant l'Antiquité tardive. Les effets de
l'élévation continue du plan d'eau nécessitent aussi l'aménagement
d'une esplanade qui sera finalement submergée. Enfin, le bras d'Ulmet
auquel il est connecté connaît une assez grande mobilité dans son cours
inférieur. Ces trois paramètres conduisent très probablement à une plus
brève occupation qu'à Fos-sur-Mer.Même s'il faut rester prudent
quant à l'apparente occupation continue de certains sites, très
probablement plutôt phasée ou saisonnière, les contraintes
géomorphologiques dans l'environnement du delta du Rhône par
l'alluvionnement, l'érosion et l'élévation du plan d'eau génèrent des
aménagements (remblais, drains d'amphores, enrochements et ouvrages
bâtis sur berge) sur les sites dont le maintient est économiquement et
géographiquement majeur, d'autres, plus difficilement pérennes ou
économiquement et géographiquement de moindre importance ont été
abandonnés.
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Ressource documentaire
Ressource pédagogique
Ressource documentaire Ressource pédagogique
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|
Depuis
la plus haute Antiquité, du fait de la puissance des marées qui
affectent cette zone du littoral Atlantique, en partie liée elle-même à
la proximité du détroit de Gibraltar, la vaste lagune dans laquelle il
se jette et le fleuve lui-même ont bénéficié de conditions de
navigabilité exceptionnelles, faisant de cette vallée tout à la fois un
axe de pénétration et d'échanges remarquable. En m'appuyant sur la
documentation littéraire
épigraphique et archéologique, je
souhaiterais présenter ici les grandes lignes d'une organisation de ce
que l'on peut qualifier d'un véritable « système portuaire », autour du
port de Gadès situé sur le continent au débouché de la lagune, d'un
système de canaux, dans celle-ci et de divers points de rupture de
charge sur le fleuve. Il s'agira aussi d'envisager comment ce système a
évolué au cours du temps en fonction notamment de la spécialisation
oléicole de la vallée qui s'affirme durant tout le Haut-Empire et du
souci croissant des autorités romaines d'assurer un approvisionnement
régulier, tant à Rome, que pour les armées du Rhin, de cette denrée
précieuse. Travaux de régulation du cours du fleuve, création de
fonctions administratives pour veiller à l'entretien des berges,
émergence de nouveaux niveaux de ports, affirmation de la place
d'Hispalis dans le système sont quelques aspects de cette évolution que
nous permettent de cerner plus particulièrement l'épigraphie et
l'archéologie.
Françoise des Boscs
Bibliographie succinte
Un
parti hispanique à Rome ? Ascension des élites hispaniques et pouvoir
politique d'Auguste à Hadrien (27 av.J.-C.-138ap. J.-C.), Bibliothèque
de la Casa de Velázquez, n° 32, Madrid, 2005, 763 pp.
- "La richesse des aristocraties de Bétique et de Tarraconaise : essai de synthèse", Gerión, 22, 1, 2004, pp. 305-353.
«
Les patrimoines des sénateurs hispaniques sous le Haut-Empire
(Ier-IIIème siècle). L'apport de l'épigraphie des amphores », Cahiers du
Centre Gustave Glotz, XVI, 2005, pp. 165-211
"L'économie de
l'huile dans les provinces hispaniques de l'Empire romain ( Ier siècle
av. J-C.- IIIème siècle ap. J
-C.)", dans les Actes du colloque
international "L'économie de l'huile en Méditerranée grecque ( VIème s.
av. J.-C. - VIème s. ap. J.-C.)", Poitiers, décembre 2009, article de 37
pp, à paraître
« Apports de l'épigraphie à notre connaissance du
système portuaire de la moyenne vallée du Baetis (Guadalquivir) sous le
Haut-Empire romain », Actes de la XVIIème rencontre d'épigraphie
franco-italienne, (Aquilée, octobre 2010), Trieste, 2013, pp. 105-125
(sortie imminente)
Depuis
la plus haute Antiquité, du fait de la puissance des marées qui
affectent cette zone du littoral Atlantique, en partie liée elle-même à
la proximité du détroit de Gibraltar, la vaste lagune dans laquelle il
se jette et le fleuve lui-même ont bénéficié de conditions de
navigabilité exceptionnelles, faisant de cette vallée tout à la fois un
axe de pénétration et d'échanges remarquable. En m'appuyant sur la
documentation littéraire
épigraphique et archéologique, je
souhaiterais présenter ici les grandes lignes d'une organisation de ce
que l'on peut qualifier d'un véritable « système portuaire », autour du
port de Gadès situé sur le continent au débouché de la lagune, d'un
système de canaux, dans celle-ci et de divers points de rupture de
charge sur le fleuve. Il s'agira aussi d'envisager comment ce système a
évolué au cours du temps en fonction notamment de la spécialisation
oléicole de la vallée qui s'affirme durant tout le Haut-Empire et du
souci croissant des autorités romaines d'assurer un approvisionnement
régulier, tant à Rome, que pour les armées du Rhin, de cette denrée
précieuse. Travaux de régulation du cours du fleuve, création de
fonctions administratives pour veiller à l'entretien des berges,
émergence de nouveaux niveaux de ports, affirmation de la place
d'Hispalis dans le système sont quelques aspects de cette évolution que
nous permettent de cerner plus particulièrement l'épigraphie et
l'archéologie.
Françoise des Boscs
Bibliographie succinte
Un
parti hispanique à Rome ? Ascension des élites hispaniques et pouvoir
politique d'Auguste à Hadrien (27 av.J.-C.-138ap. J.-C.), Bibliothèque
de la Casa de Velázquez, n° 32, Madrid, 2005, 763 pp.
- "La richesse des aristocraties de Bétique et de Tarraconaise : essai de synthèse", Gerión, 22, 1, 2004, pp. 305-353.
«
Les patrimoines des sénateurs hispaniques sous le Haut-Empire
(Ier-IIIème siècle). L'apport de l'épigraphie des amphores », Cahiers du
Centre Gustave Glotz, XVI, 2005, pp. 165-211
"L'économie de
l'huile dans les provinces hispaniques de l'Empire romain ( Ier siècle
av. J-C.- IIIème siècle ap. J;-C.)", dans les Actes du colloque
international "L'économie de l'huile en Méditerranée grecque ( VIème s.
av. J.-C. - VIème s. ap. J.-C.)", Poitiers, décembre 2009, article de 37
pp, à paraître
« Apports de l'épigraphie à notre connaissance du
système portuaire de la moyenne vallée du Baetis (Guadalquivir) sous le
Haut-Empire romain », Actes de la XVIIème rencontre d'épigraphie
franco-italienne, (Aquilée, octobre 2010), Trieste, 2013, pp. 105-125
(sortie imminente)
Depuis
la plus haute Antiquité, du fait de la puissance des marées qui
affectent cette zone du littoral Atlantique, en partie liée elle-même à
la proximité du détroit de Gibraltar, la vaste lagune dans laquelle il
se jette et le fleuve lui-même ont bénéficié de conditions de
navigabilité exceptionnelles, faisant de cette vallée tout à la fois un
axe de pénétration et d'échanges remarquable. En m'appuyant sur la
documentation littéraire
épigraphique et archéologique, je
souhaiterais présenter ici les grandes lignes d'une organisation de ce
que l'on peut qualifier d'un véritable « système portuaire », autour du
port de Gadès situé sur le continent au débouché de la lagune, d'un
système de canaux, dans celle-ci et de divers points de rupture de
charge sur le fleuve. Il s'agira aussi d'envisager comment ce système a
évolué au cours du temps en fonction notamment de la spécialisation
oléicole de la vallée qui s'affirme durant tout le Haut-Empire et du
souci croissant des autorités romaines d'assurer un approvisionnement
régulier, tant à Rome, que pour les armées du Rhin, de cette denrée
précieuse. Travaux de régulation du cours du fleuve, création de
fonctions administratives pour veiller à l'entretien des berges,
émergence de nouveaux niveaux de ports, affirmation de la place
d'Hispalis dans le système sont quelques aspects de cette évolution que
nous permettent de cerner plus particulièrement l'épigraphie et
l'archéologie.
Françoise des Boscs
Bibliographie succinte
Un
parti hispanique à Rome ? Ascension des élites hispaniques et pouvoir
politique d'Auguste à Hadrien (27 av.J.-C.-138ap. J.-C.), Bibliothèque
de la Casa de Velázquez, n° 32, Madrid, 2005, 763 pp.
- "La richesse des aristocraties de Bétique et de Tarraconaise : essai de synthèse", Gerión, 22, 1, 2004, pp. 305-353.
«
Les patrimoines des sénateurs hispaniques sous le Haut-Empire
(Ier-IIIème siècle). L'apport de l'épigraphie des amphores », Cahiers du
Centre Gustave Glotz, XVI, 2005, pp. 165-211
"L'économie de
l'huile dans les provinces hispaniques de l'Empire romain ( Ier siècle
av. J-C.- IIIème siècle ap. J -C.)", dans les Actes du colloque
international "L'économie de l'huile en Méditerranée grecque ( VIème s.
av. J.-C. - VIème s. ap. J.-C.)", Poitiers, décembre 2009, article de 37
pp, à paraître
« Apports de l'épigraphie à notre connaissance du
système portuaire de la moyenne vallée du Baetis (Guadalquivir) sous le
Haut-Empire romain », Actes de la XVIIème rencontre d'épigraphie
franco-italienne, (Aquilée, octobre 2010), Trieste, 2013, pp. 105-125
(sortie imminente) Depuis
la plus haute Antiquité, du fait de la puissance des marées qui
affectent cette zone du littoral Atlantique, en partie liée elle-même à
la proximité du détroit de Gibraltar, la vaste lagune dans laquelle il
se jette et le fleuve lui-même ont bénéficié de conditions de
navigabilité exceptionnelles, faisant de cette vallée tout à la fois un
axe de pénétration et d'échanges remarquable. En m'appuyant sur la
documentation littéraire
épigraphique et archéologique, je
souhaiterais présenter ici les grandes lignes d'une organisation de ce
que l'on peut qualifier d'un véritable « système portuaire », autour du
port de Gadès situé sur le continent au débouché de la lagune, d'un
système de canaux, dans celle-ci et de divers points de rupture de
charge sur le fleuve. Il s'agira aussi d'envisager comment ce système a
évolué au cours du temps en fonction notamment de la spécialisation
oléicole de la vallée qui s'affirme durant tout le Haut-Empire et du
souci croissant des autorités romaines d'assurer un approvisionnement
régulier, tant à Rome, que pour les armées du Rhin, de cette denrée
précieuse. Travaux de régulation du cours du fleuve, création de
fonctions administratives pour veiller à l'entretien des berges,
émergence de nouveaux niveaux de ports, affirmation de la place
d'Hispalis dans le système sont quelques aspects de cette évolution que
nous permettent de cerner plus particulièrement l'épigraphie et
l'archéologie.
Françoise des Boscs
Bibliographie succinte
Un
parti hispanique à Rome ? Ascension des élites hispaniques et pouvoir
politique d'Auguste à Hadrien (27 av.J.-C.-138ap. J.-C.), Bibliothèque
de la Casa de Velázquez, n° 32, Madrid, 2005, 763 pp.
- "La richesse des aristocraties de Bétique et de Tarraconaise : essai de synthèse", Gerión, 22, 1, 2004, pp. 305-353.
«
Les patrimoines des sénateurs hispaniques sous le Haut-Empire
(Ier-IIIème siècle). L'apport de l'épigraphie des amphores », Cahiers du
Centre Gustave Glotz, XVI, 2005, pp. 165-211
"L'économie de
l'huile dans les provinces hispaniques de l'Empire romain ( Ier siècle
av. J-C.- IIIème siècle ap. J;-C.)", dans les Actes du colloque
international "L'économie de l'huile en Méditerranée grecque ( VIème s.
av. J.-C. - VIème s. ap. J.-C.)", Poitiers, décembre 2009, article de 37
pp, à paraître
« Apports de l'épigraphie à notre connaissance du
système portuaire de la moyenne vallée du Baetis (Guadalquivir) sous le
Haut-Empire romain », Actes de la XVIIème rencontre d'épigraphie
franco-italienne, (Aquilée, octobre 2010), Trieste, 2013, pp. 105-125
(sortie imminente)
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Ressource documentaire
Ressource pédagogique
Ressource documentaire Ressource pédagogique
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Au Sud-Est de l'île de Chypre, sur les
rives de la baie de Larnaca, ouverte vers le levant, l'antique cité de
Kition fut fondée au 13ème siècle avant J.-C. Installée sur une ancienne
terrasse marine et entourée par un mur d'enceinte cyclopéen, la cité se
distingue au Sud-Est (quartier de Bamboula) par la présence d'un port
militaire d'époque classique abritant des rampes de hallages très bien
préservées (Yon, 2000
Morhange et al., 2000
Sourisseau et al.,
2003). Au Nord de la cité, le quartier de Kathari, situé en face d'une
nécropole classique de la ville, abrite une zone de temples ainsi que
des ateliers de travail du cuivre. L'organisation interne des ports
phéniciens laisse à penser que la cité pouvait abriter un port de
commerce éventuellement localisé au pied du quartier de Kathari dans une
ancienne petite baie aujourd'hui colmaté. Afin de reconstituer
l'évolution paléo-environnementale du littoral dans ce secteur et de
comprendre l'organisation de la cité phénicienne, nous avons réalisé une
série de 9 carottages répartis dans l'ancienne baie de Kathari. Les
résultats bio-sédimentologiques révèlent une mobilité des rivages dictée
par les apports sédimentaires fluviaux du Tremithos. Vers le 5ème
siècle avant J.-C., des apports sédimentaires grossiers sont
responsables de la transformation de la baie de Kathari en un milieu
lagunaire, évoluant ensuite progressivement en un marais d'eau douce.
Cet environnement lagunaire protégé naturellement par ce cordon de
galets a donc favorisé l'installation d'une activité portuaire militaire
à Bamboula et probablement commerciale à Kathari.
Au Sud-Est de l'île de Chypre, sur les
rives de la baie de Larnaca, ouverte vers le levant, l'antique cité de
Kition fut fondée au 13ème siècle avant J.-C. Installée sur une ancienne
terrasse marine et entourée par un mur d'enceinte cyclopéen, la cité se
distingue au Sud-Est (quartier de Bamboula) par la présence d'un port
militaire d'époque classique abritant des rampes de hallages très bien
préservées (Yon, 2000 ; Morhange et al., 2000 ; Sourisseau et al.,
2003). Au Nord de la cité, le quartier de Kathari, situé en face d'une
nécropole classique de la ville, abrite une zone de temples ainsi que
des ateliers de travail du cuivre. L'organisation interne des ports
phéniciens laisse à penser que la cité pouvait abriter un port de
commerce éventuellement localisé au pied du quartier de Kathari dans une
ancienne petite baie aujourd'hui colmaté. Afin de reconstituer
l'évolution paléo-environnementale du littoral dans ce secteur et de
comprendre l'organisation de la cité phénicienne, nous avons réalisé une
série de 9 carottages répartis dans l'ancienne baie de Kathari. Les
résultats bio-sédimentologiques révèlent une mobilité des rivages dictée
par les apports sédimentaires fluviaux du Tremithos. Vers le 5ème
siècle avant J.-C., des apports sédimentaires grossiers sont
responsables de la transformation de la baie de Kathari en un milieu
lagunaire, évoluant ensuite progressivement en un marais d'eau douce.
Cet environnement lagunaire protégé naturellement par ce cordon de
galets a donc favorisé l'installation d'une activité portuaire militaire
à Bamboula et probablement commerciale à Kathari.
Au Sud-Est de l'île de Chypre, sur les
rives de la baie de Larnaca, ouverte vers le levant, l'antique cité de
Kition fut fondée au 13ème siècle avant J.-C. Installée sur une ancienne
terrasse marine et entourée par un mur d'enceinte cyclopéen, la cité se
distingue au Sud-Est (quartier de Bamboula) par la présence d'un port
militaire d'époque classique abritant des rampes de hallages très bien
préservées (Yon, 2000 Morhange et al., 2000 Sourisseau et al.,
2003). Au Nord de la cité, le quartier de Kathari, situé en face d'une
nécropole classique de la ville, abrite une zone de temples ainsi que
des ateliers de travail du cuivre. L'organisation interne des ports
phéniciens laisse à penser que la cité pouvait abriter un port de
commerce éventuellement localisé au pied du quartier de Kathari dans une
ancienne petite baie aujourd'hui colmaté. Afin de reconstituer
l'évolution paléo-environnementale du littoral dans ce secteur et de
comprendre l'organisation de la cité phénicienne, nous avons réalisé une
série de 9 carottages répartis dans l'ancienne baie de Kathari. Les
résultats bio-sédimentologiques révèlent une mobilité des rivages dictée
par les apports sédimentaires fluviaux du Tremithos. Vers le 5ème
siècle avant J.-C., des apports sédimentaires grossiers sont
responsables de la transformation de la baie de Kathari en un milieu
lagunaire, évoluant ensuite progressivement en un marais d'eau douce.
Cet environnement lagunaire protégé naturellement par ce cordon de
galets a donc favorisé l'installation d'une activité portuaire militaire
à Bamboula et probablement commerciale à Kathari. Au Sud-Est de l'île de Chypre, sur les
rives de la baie de Larnaca, ouverte vers le levant, l'antique cité de
Kition fut fondée au 13ème siècle avant J.-C. Installée sur une ancienne
terrasse marine et entourée par un mur d'enceinte cyclopéen, la cité se
distingue au Sud-Est (quartier de Bamboula) par la présence d'un port
militaire d'époque classique abritant des rampes de hallages très bien
préservées (Yon, 2000 ; Morhange et al., 2000 ; Sourisseau et al.,
2003). Au Nord de la cité, le quartier de Kathari, situé en face d'une
nécropole classique de la ville, abrite une zone de temples ainsi que
des ateliers de travail du cuivre. L'organisation interne des ports
phéniciens laisse à penser que la cité pouvait abriter un port de
commerce éventuellement localisé au pied du quartier de Kathari dans une
ancienne petite baie aujourd'hui colmaté. Afin de reconstituer
l'évolution paléo-environnementale du littoral dans ce secteur et de
comprendre l'organisation de la cité phénicienne, nous avons réalisé une
série de 9 carottages répartis dans l'ancienne baie de Kathari. Les
résultats bio-sédimentologiques révèlent une mobilité des rivages dictée
par les apports sédimentaires fluviaux du Tremithos. Vers le 5ème
siècle avant J.-C., des apports sédimentaires grossiers sont
responsables de la transformation de la baie de Kathari en un milieu
lagunaire, évoluant ensuite progressivement en un marais d'eau douce.
Cet environnement lagunaire protégé naturellement par ce cordon de
galets a donc favorisé l'installation d'une activité portuaire militaire
à Bamboula et probablement commerciale à Kathari.
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Ressource documentaire
Ressource pédagogique
Ressource documentaire Ressource pédagogique
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Les
recherches subaquatiques récentes menées par le DRASSM dans le Rhône à
Arles et au large de la Camargue face aux Saintes-Maries-de-la-Mer
apportent des informations nouvelles sur le fonctionnement du système
portuaire arlésien.
Ces données concernent tout
d'abord un vaste espace situé à l'embouchure de l'ancien Rhône de
Saint-Ferréol, où se trouvait très probablement l'un des avant-ports
maritimes principaux - avec Fos-sur-Mer - de la cité d'Arles. Dans ce
secteur aujourd'hui submergé, l'étude d'une vingtaine d'épaves romaines,
échouées principalement au Ier siècle de notre ère, a permis de
restituer le paléorivage, dont le tracé présente une forme à peu près
circulaire. L'exploration sous-marine de ce vaste lobe d'embouchure
ouvert sur la mer a livré des ancres antiques qui attestent l'existence
d'une zone de mouillage et de circulation. De plus, la découverte de
blocs de calcaire dispersés, parfois percés d'un orifice comme sur les
« navalia » de l'anse Saint-Gervais à Fos-sur-Mer, signale
vraisemblablement la présence d'édifices implantés sur des
atterrissements du Rhône. Ces différents éléments sont associés à un
très riche dépotoir portuaire constitué principalement d'amphores et de
céramiques, qui soulignent l'ampleur des échanges commerciaux dans cette
zone et montrent que ce site fonctionne sans discontinuité entre la VIe
s. av. J.-C. et le VIe siècle de notre ère.
D'autre
part, l'étude des épaves en Camargue et dans le lit du Rhône à Arles
enrichit notre connaissance des navires impliqués dans l'organisation
des trafics commerciaux, au sein d'un vaste espace nautique situé à la
charnière entre la navigation maritime et la distribution fluviale des
denrées. Devant les Saintes-Maries-de-la-Mer, un groupe varié d'épaves
comprend d'abord des navires hauturiers, à fort tirant-d'eau, dont les
plus grands restaient au mouillage vraisemblablement dans le lobe
d'embouchure. Il s'agit ensuite de caboteurs maritimes dotés d'une
quille mais à fond relativement plat, qui pouvaient emprunter les étangs
et franchir la passe d'embouchure. Certains d'entre eux possèdent en
commun un système d'assemblage par ligatures de la membrure au bordé,
attesté seulement sur une dizaine d'épaves en Méditerranée,
principalement entre Narbonne et Arles. Il correspond à une tradition
très particulière, à une période où la construction navale antique
n'utilise plus depuis longtemps de ligatures végétales pour assembler
ses structures. Près d'une douzaine d'épaves antiques marquent ensuite,
sur la rive droite du Rhône à Arles, la spécificité d'une zone de
rupture de charge et de redistribution des marchandises. Elles se
déclinent en plusieurs groupes incluant d'abord des navires maritimes de
petit tonnage, dotés d'une quille, qui pouvaient cependant remonter le
fleuve. Viennent ensuite des embarcations fluviomaritimes très ouvertes
aux influences méditerranéennes, assemblées notamment par tenons et
mortaises avec un fond plat dépourvu de quille. Les traces d'organismes
marins décelées sur leur fond de carène attestent qu'elles fréquentaient
la mer, sans doute au moment d'alléger les gros bateaux de charge
stationnés dans les avant-ports maritimes. On compte enfin des chalands
typiquement fluviaux, à fond plat, de type monoxyle assemblé.
Ces
épaves sont incluses dans de grands dépotoirs de type urbain et
portuaire qui révèlent l'ampleur et la richesse des activités
commerciales qui se déroulaient à Arles sur la rive droite du Rhône.
C'est en effet là, au pied d'une très belle façade monumentale dont
témoigne la découverte dans le fleuve de nombreux éléments
architecturaux et statuaires, que prenait place le principal port
fluvial d'Arles, entre la fin de la République romaine et l'Antiquité
tardive. Les très riches ensembles de mobiliers issus des fouilles
conduites sur ces dépotoirs livrent de nombreuses informations nouvelles
sur la vie matérielle et les échanges commerciaux dans l'un des plus
grands ports de l'Empire.
Les
recherches subaquatiques récentes menées par le DRASSM dans le Rhône à
Arles et au large de la Camargue face aux Saintes-Maries-de-la-Mer
apportent des informations nouvelles sur le fonctionnement du système
portuaire arlésien.
Ces données concernent tout
d'abord un vaste espace situé à l'embouchure de l'ancien Rhône de
Saint-Ferréol, où se trouvait très probablement l'un des avant-ports
maritimes principaux - avec Fos-sur-Mer - de la cité d'Arles. Dans ce
secteur aujourd'hui submergé, l'étude d'une vingtaine d'épaves romaines,
échouées principalement au Ier siècle de notre ère, a permis de
restituer le paléorivage, dont le tracé présente une forme à peu près
circulaire. L'exploration sous-marine de ce vaste lobe d'embouchure
ouvert sur la mer a livré des ancres antiques qui attestent l'existence
d'une zone de mouillage et de circulation. De plus, la découverte de
blocs de calcaire dispersés, parfois percés d'un orifice comme sur les
« navalia » de l'anse Saint-Gervais à Fos-sur-Mer, signale
vraisemblablement la présence d'édifices implantés sur des
atterrissements du Rhône. Ces différents éléments sont associés à un
très riche dépotoir portuaire constitué principalement d'amphores et de
céramiques, qui soulignent l'ampleur des échanges commerciaux dans cette
zone et montrent que ce site fonctionne sans discontinuité entre la VIe
s. av. J.-C. et le VIe siècle de notre ère.
D'autre
part, l'étude des épaves en Camargue et dans le lit du Rhône à Arles
enrichit notre connaissance des navires impliqués dans l'organisation
des trafics commerciaux, au sein d'un vaste espace nautique situé à la
charnière entre la navigation maritime et la distribution fluviale des
denrées. Devant les Saintes-Maries-de-la-Mer, un groupe varié d'épaves
comprend d'abord des navires hauturiers, à fort tirant-d'eau, dont les
plus grands restaient au mouillage vraisemblablement dans le lobe
d'embouchure. Il s'agit ensuite de caboteurs maritimes dotés d'une
quille mais à fond relativement plat, qui pouvaient emprunter les étangs
et franchir la passe d'embouchure. Certains d'entre eux possèdent en
commun un système d'assemblage par ligatures de la membrure au bordé,
attesté seulement sur une dizaine d'épaves en Méditerranée,
principalement entre Narbonne et Arles. Il correspond à une tradition
très particulière, à une période où la construction navale antique
n'utilise plus depuis longtemps de ligatures végétales pour assembler
ses structures. Près d'une douzaine d'épaves antiques marquent ensuite,
sur la rive droite du Rhône à Arles, la spécificité d'une zone de
rupture de charge et de redistribution des marchandises. Elles se
déclinent en plusieurs groupes incluant d'abord des navires maritimes de
petit tonnage, dotés d'une quille, qui pouvaient cependant remonter le
fleuve. Viennent ensuite des embarcations fluviomaritimes très ouvertes
aux influences méditerranéennes, assemblées notamment par tenons et
mortaises avec un fond plat dépourvu de quille. Les traces d'organismes
marins décelées sur leur fond de carène attestent qu'elles fréquentaient
la mer, sans doute au moment d'alléger les gros bateaux de charge
stationnés dans les avant-ports maritimes. On compte enfin des chalands
typiquement fluviaux, à fond plat, de type monoxyle assemblé.
Ces
épaves sont incluses dans de grands dépotoirs de type urbain et
portuaire qui révèlent l'ampleur et la richesse des activités
commerciales qui se déroulaient à Arles sur la rive droite du Rhône.
C'est en effet là, au pied d'une très belle façade monumentale dont
témoigne la découverte dans le fleuve de nombreux éléments
architecturaux et statuaires, que prenait place le principal port
fluvial d'Arles, entre la fin de la République romaine et l'Antiquité
tardive. Les très riches ensembles de mobiliers issus des fouilles
conduites sur ces dépotoirs livrent de nombreuses informations nouvelles
sur la vie matérielle et les échanges commerciaux dans l'un des plus
grands ports de l'Empire.
Les
recherches subaquatiques récentes menées par le DRASSM dans le Rhône à
Arles et au large de la Camargue face aux Saintes-Maries-de-la-Mer
apportent des informations nouvelles sur le fonctionnement du système
portuaire arlésien.
Ces données concernent tout
d'abord un vaste espace situé à l'embouchure de l'ancien Rhône de
Saint-Ferréol, où se trouvait très probablement l'un des avant-ports
maritimes principaux - avec Fos-sur-Mer - de la cité d'Arles. Dans ce
secteur aujourd'hui submergé, l'étude d'une vingtaine d'épaves romaines,
échouées principalement au Ier siècle de notre ère, a permis de
restituer le paléorivage, dont le tracé présente une forme à peu près
circulaire. L'exploration sous-marine de ce vaste lobe d'embouchure
ouvert sur la mer a livré des ancres antiques qui attestent l'existence
d'une zone de mouillage et de circulation. De plus, la découverte de
blocs de calcaire dispersés, parfois percés d'un orifice comme sur les
« navalia » de l'anse Saint-Gervais à Fos-sur-Mer, signale
vraisemblablement la présence d'édifices implantés sur des
atterrissements du Rhône. Ces différents éléments sont associés à un
très riche dépotoir portuaire constitué principalement d'amphores et de
céramiques, qui soulignent l'ampleur des échanges commerciaux dans cette
zone et montrent que ce site fonctionne sans discontinuité entre la VIe
s. av. J.-C. et le VIe siècle de notre ère.
D'autre
part, l'étude des épaves en Camargue et dans le lit du Rhône à Arles
enrichit notre connaissance des navires impliqués dans l'organisation
des trafics commerciaux, au sein d'un vaste espace nautique situé à la
charnière entre la navigation maritime et la distribution fluviale des
denrées. Devant les Saintes-Maries-de-la-Mer, un groupe varié d'épaves
comprend d'abord des navires hauturiers, à fort tirant-d'eau, dont les
plus grands restaient au mouillage vraisemblablement dans le lobe
d'embouchure. Il s'agit ensuite de caboteurs maritimes dotés d'une
quille mais à fond relativement plat, qui pouvaient emprunter les étangs
et franchir la passe d'embouchure. Certains d'entre eux possèdent en
commun un système d'assemblage par ligatures de la membrure au bordé,
attesté seulement sur une dizaine d'épaves en Méditerranée,
principalement entre Narbonne et Arles. Il correspond à une tradition
très particulière, à une période où la construction navale antique
n'utilise plus depuis longtemps de ligatures végétales pour assembler
ses structures. Près d'une douzaine d'épaves antiques marquent ensuite,
sur la rive droite du Rhône à Arles, la spécificité d'une zone de
rupture de charge et de redistribution des marchandises. Elles se
déclinent en plusieurs groupes incluant d'abord des navires maritimes de
petit tonnage, dotés d'une quille, qui pouvaient cependant remonter le
fleuve. Viennent ensuite des embarcations fluviomaritimes très ouvertes
aux influences méditerranéennes, assemblées notamment par tenons et
mortaises avec un fond plat dépourvu de quille. Les traces d'organismes
marins décelées sur leur fond de carène attestent qu'elles fréquentaient
la mer, sans doute au moment d'alléger les gros bateaux de charge
stationnés dans les avant-ports maritimes. On compte enfin des chalands
typiquement fluviaux, à fond plat, de type monoxyle assemblé.
Ces
épaves sont incluses dans de grands dépotoirs de type urbain et
portuaire qui révèlent l'ampleur et la richesse des activités
commerciales qui se déroulaient à Arles sur la rive droite du Rhône.
C'est en effet là, au pied d'une très belle façade monumentale dont
témoigne la découverte dans le fleuve de nombreux éléments
architecturaux et statuaires, que prenait place le principal port
fluvial d'Arles, entre la fin de la République romaine et l'Antiquité
tardive. Les très riches ensembles de mobiliers issus des fouilles
conduites sur ces dépotoirs livrent de nombreuses informations nouvelles
sur la vie matérielle et les échanges commerciaux dans l'un des plus
grands ports de l'Empire. Les
recherches subaquatiques récentes menées par le DRASSM dans le Rhône à
Arles et au large de la Camargue face aux Saintes-Maries-de-la-Mer
apportent des informations nouvelles sur le fonctionnement du système
portuaire arlésien.
Ces données concernent tout
d'abord un vaste espace situé à l'embouchure de l'ancien Rhône de
Saint-Ferréol, où se trouvait très probablement l'un des avant-ports
maritimes principaux - avec Fos-sur-Mer - de la cité d'Arles. Dans ce
secteur aujourd'hui submergé, l'étude d'une vingtaine d'épaves romaines,
échouées principalement au Ier siècle de notre ère, a permis de
restituer le paléorivage, dont le tracé présente une forme à peu près
circulaire. L'exploration sous-marine de ce vaste lobe d'embouchure
ouvert sur la mer a livré des ancres antiques qui attestent l'existence
d'une zone de mouillage et de circulation. De plus, la découverte de
blocs de calcaire dispersés, parfois percés d'un orifice comme sur les
« navalia » de l'anse Saint-Gervais à Fos-sur-Mer, signale
vraisemblablement la présence d'édifices implantés sur des
atterrissements du Rhône. Ces différents éléments sont associés à un
très riche dépotoir portuaire constitué principalement d'amphores et de
céramiques, qui soulignent l'ampleur des échanges commerciaux dans cette
zone et montrent que ce site fonctionne sans discontinuité entre la VIe
s. av. J.-C. et le VIe siècle de notre ère.
D'autre
part, l'étude des épaves en Camargue et dans le lit du Rhône à Arles
enrichit notre connaissance des navires impliqués dans l'organisation
des trafics commerciaux, au sein d'un vaste espace nautique situé à la
charnière entre la navigation maritime et la distribution fluviale des
denrées. Devant les Saintes-Maries-de-la-Mer, un groupe varié d'épaves
comprend d'abord des navires hauturiers, à fort tirant-d'eau, dont les
plus grands restaient au mouillage vraisemblablement dans le lobe
d'embouchure. Il s'agit ensuite de caboteurs maritimes dotés d'une
quille mais à fond relativement plat, qui pouvaient emprunter les étangs
et franchir la passe d'embouchure. Certains d'entre eux possèdent en
commun un système d'assemblage par ligatures de la membrure au bordé,
attesté seulement sur une dizaine d'épaves en Méditerranée,
principalement entre Narbonne et Arles. Il correspond à une tradition
très particulière, à une période où la construction navale antique
n'utilise plus depuis longtemps de ligatures végétales pour assembler
ses structures. Près d'une douzaine d'épaves antiques marquent ensuite,
sur la rive droite du Rhône à Arles, la spécificité d'une zone de
rupture de charge et de redistribution des marchandises. Elles se
déclinent en plusieurs groupes incluant d'abord des navires maritimes de
petit tonnage, dotés d'une quille, qui pouvaient cependant remonter le
fleuve. Viennent ensuite des embarcations fluviomaritimes très ouvertes
aux influences méditerranéennes, assemblées notamment par tenons et
mortaises avec un fond plat dépourvu de quille. Les traces d'organismes
marins décelées sur leur fond de carène attestent qu'elles fréquentaient
la mer, sans doute au moment d'alléger les gros bateaux de charge
stationnés dans les avant-ports maritimes. On compte enfin des chalands
typiquement fluviaux, à fond plat, de type monoxyle assemblé.
Ces
épaves sont incluses dans de grands dépotoirs de type urbain et
portuaire qui révèlent l'ampleur et la richesse des activités
commerciales qui se déroulaient à Arles sur la rive droite du Rhône.
C'est en effet là, au pied d'une très belle façade monumentale dont
témoigne la découverte dans le fleuve de nombreux éléments
architecturaux et statuaires, que prenait place le principal port
fluvial d'Arles, entre la fin de la République romaine et l'Antiquité
tardive. Les très riches ensembles de mobiliers issus des fouilles
conduites sur ces dépotoirs livrent de nombreuses informations nouvelles
sur la vie matérielle et les échanges commerciaux dans l'un des plus
grands ports de l'Empire.
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Ressource documentaire
Ressource pédagogique
Ressource documentaire Ressource pédagogique
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L'établissement
du Mas Desports est localisé sur une légère éminence bornant l'ancien
rivage de la corne nord-orientale de l'étang de Mauguio. Les
prospections menées par Cl. Raynaud, F. Favory et J.-L. Fiches en 1987
et 1988 ont mis en évidence sept zones de concentration de mobilier avec
une première occupation datée du Néolithique et une réoccupation au
milieu IIe s. av. J.-C. jusqu'à nos jours. Desports présente - en sus de
son nom- tous les caractères d'un établissement portuaire : topographie
d'interfluve, situation sur les axes majeurs de circulation. Ces
caractères ont été confirmés et amplifiés par les prospections
archéologiques qui ont mis l'accent sur la multiplicité, l'étendue et la
hiérarchisation des secteurs occupés, ainsi que sur la densité des
fragments de céramique d'importation méditerranéenne. La position
centrale du lieu de Portus au sein du peuplement littoral du Languedoc
oriental a, en partie, justifié une nouvelle opération de prospection
durant l'automne 2012 sous la direction de Cl. Raynaud et M. Scrinzi,
afin de compléter et préciser la documentation.
Outre une
première occupation mal caractérisée entre le Néolithique moyen et
final, le site est réinvesti dès le milieu du IIe siècle av. J.-C. comme
l'atteste l'analyse du mobilier céramique qui met en avant la
prédominance des importations italiques. Les données céramologiques
associées à une position du site au niveau de la corne orientale de
l'ancienne lagune, constituent des arguments en faveur de l'hypothèse
d'un établissement portuaire.
Les faibles indices qui
matérialisent l'occupation de la seconde moitié du Ier s. av. J.-C. et
de la période augustéenne rendent difficile toute interprétation du site
à cette époque. L'hypothèse de rétraction de l'habitat a été donc
proposée. Entre le milieu du Ier siècle et le IIe siècle, le peuplement
s'organise autour de l'habitat principal en bordure de lagune dont la
nature reste à éclaircir. Un établissement assez important est tout de
même envisagé, du fait de la présence présumée d'un lieu de culte dédié à
Jupiter et Auguste, identifié par la découverte en 1842 d'un autel qui
leur est dédié. De plus, il se peut qu'il ait gardé sa fonction
portuaire présumée d'origine.
À la suite d'une occupation qui
semble ténue aux IIIe et IVe siècles, le réseau commercial qui se
développe en Gaule méridionale à la fin de l'Antiquité, avec les
importations africaines et orientales, touche le Mas Desports. Au regard
de l'Antiquité, les Ve et VIe siècles marquent l'apogée du site du fait
de son étendue, évaluée à plus de 4 ha toutes zones confondues, et de
la richesse du mobilier céramique. Ce dernier est dominé par les
productions régionales, mais également par les importations
nord-africaines et de Méditerranée orientale. Le site constitue, dès le
Ve siècle, un établissement portuaire voué à la redistribution des
marchandises. Néanmoins, l'éminente quantité de céramiques communes à
vocation culinaire, ainsi que les différentes zones de concentrations de
mobilier ne doivent pas faire oublier qu'à côté de ses fonctions
commerciales, le site du Mas Desports est également un grand habitat où
les produits importés de Méditerranée et de Narbonnaise sont consommés.
La fin du Ve siècle et la première moitié du VIe siècle constituent la
période durant laquelle le Mas Desports semble atteindre sa plus grande
activité. Cependant, ces échanges faiblissent dès le milieu du VIe
siècle avant de s'arrêter durant le VIIe siècle à partir duquel les
données deviennent épisodiques alors que nous perdons toutes traces
matérielles témoignant d'une occupation du site entre le VIIIe siècle et
la fin du IXe siècle.
C'est à la fin du IXe siècle que le Mas
Desports présente à nouveau des indices d'occupation avec la mention de
l'église Notre-Dame-des-Ports en 897, puis de l'église
Saint-Pierre-de-Port en 909. Le nom de Portus que relatent les textes,
souligne avant tout une fonction portuaire comme c'était le cas dans
l'Antiquité. Cette activité portuaire semble être avérée jusqu'au XIIe
siècle, alors qu'à partir du XIIIe siècle, la construction du canal de
Lunel marque le déclin du site de Desports qui est relégué à un simple
lieu de passage des marchandises. Le Portus et les deux églises sont
mentionnées jusqu'au XVIIe siècle, alors que l'église Sainte-Marie est
indiquée à l'état de ruine au XVIIIe siècle sur les cartes de Cassini et
du canal de Lunel. Portus, aujourd'hui appelé Desports, n'a gardé de
son passé portuaire que son nom. Un mas, en lien avec les travaux
agricoles de ce secteur, perpétue à présent l'occupation de ce site.
L'établissement
du Mas Desports est localisé sur une légère éminence bornant l'ancien
rivage de la corne nord-orientale de l'étang de Mauguio. Les
prospections menées par Cl. Raynaud, F. Favory et J.-L. Fiches en 1987
et 1988 ont mis en évidence sept zones de concentration de mobilier avec
une première occupation datée du Néolithique et une réoccupation au
milieu IIe s. av. J.-C. jusqu'à nos jours. Desports présente - en sus de
son nom- tous les caractères d'un établissement portuaire : topographie
d'interfluve, situation sur les axes majeurs de circulation. Ces
caractères ont été confirmés et amplifiés par les prospections
archéologiques qui ont mis l'accent sur la multiplicité, l'étendue et la
hiérarchisation des secteurs occupés, ainsi que sur la densité des
fragments de céramique d'importation méditerranéenne. La position
centrale du lieu de Portus au sein du peuplement littoral du Languedoc
oriental a, en partie, justifié une nouvelle opération de prospection
durant l'automne 2012 sous la direction de Cl. Raynaud et M. Scrinzi,
afin de compléter et préciser la documentation.
Outre une
première occupation mal caractérisée entre le Néolithique moyen et
final, le site est réinvesti dès le milieu du IIe siècle av. J.-C. comme
l'atteste l'analyse du mobilier céramique qui met en avant la
prédominance des importations italiques. Les données céramologiques
associées à une position du site au niveau de la corne orientale de
l'ancienne lagune, constituent des arguments en faveur de l'hypothèse
d'un établissement portuaire.
Les faibles indices qui
matérialisent l'occupation de la seconde moitié du Ier s. av. J.-C. et
de la période augustéenne rendent difficile toute interprétation du site
à cette époque. L'hypothèse de rétraction de l'habitat a été donc
proposée. Entre le milieu du Ier siècle et le IIe siècle, le peuplement
s'organise autour de l'habitat principal en bordure de lagune dont la
nature reste à éclaircir. Un établissement assez important est tout de
même envisagé, du fait de la présence présumée d'un lieu de culte dédié à
Jupiter et Auguste, identifié par la découverte en 1842 d'un autel qui
leur est dédié. De plus, il se peut qu'il ait gardé sa fonction
portuaire présumée d'origine.
À la suite d'une occupation qui
semble ténue aux IIIe et IVe siècles, le réseau commercial qui se
développe en Gaule méridionale à la fin de l'Antiquité, avec les
importations africaines et orientales, touche le Mas Desports. Au regard
de l'Antiquité, les Ve et VIe siècles marquent l'apogée du site du fait
de son étendue, évaluée à plus de 4 ha toutes zones confondues, et de
la richesse du mobilier céramique. Ce dernier est dominé par les
productions régionales, mais également par les importations
nord-africaines et de Méditerranée orientale. Le site constitue, dès le
Ve siècle, un établissement portuaire voué à la redistribution des
marchandises. Néanmoins, l'éminente quantité de céramiques communes à
vocation culinaire, ainsi que les différentes zones de concentrations de
mobilier ne doivent pas faire oublier qu'à côté de ses fonctions
commerciales, le site du Mas Desports est également un grand habitat où
les produits importés de Méditerranée et de Narbonnaise sont consommés.
La fin du Ve siècle et la première moitié du VIe siècle constituent la
période durant laquelle le Mas Desports semble atteindre sa plus grande
activité. Cependant, ces échanges faiblissent dès le milieu du VIe
siècle avant de s'arrêter durant le VIIe siècle à partir duquel les
données deviennent épisodiques alors que nous perdons toutes traces
matérielles témoignant d'une occupation du site entre le VIIIe siècle et
la fin du IXe siècle.
C'est à la fin du IXe siècle que le Mas
Desports présente à nouveau des indices d'occupation avec la mention de
l'église Notre-Dame-des-Ports en 897, puis de l'église
Saint-Pierre-de-Port en 909. Le nom de Portus que relatent les textes,
souligne avant tout une fonction portuaire comme c'était le cas dans
l'Antiquité. Cette activité portuaire semble être avérée jusqu'au XIIe
siècle, alors qu'à partir du XIIIe siècle, la construction du canal de
Lunel marque le déclin du site de Desports qui est relégué à un simple
lieu de passage des marchandises. Le Portus et les deux églises sont
mentionnées jusqu'au XVIIe siècle, alors que l'église Sainte-Marie est
indiquée à l'état de ruine au XVIIIe siècle sur les cartes de Cassini et
du canal de Lunel. Portus, aujourd'hui appelé Desports, n'a gardé de
son passé portuaire que son nom. Un mas, en lien avec les travaux
agricoles de ce secteur, perpétue à présent l'occupation de ce site.
L'établissement
du Mas Desports est localisé sur une légère éminence bornant l'ancien
rivage de la corne nord-orientale de l'étang de Mauguio. Les
prospections menées par Cl. Raynaud, F. Favory et J.-L. Fiches en 1987
et 1988 ont mis en évidence sept zones de concentration de mobilier avec
une première occupation datée du Néolithique et une réoccupation au
milieu IIe s. av. J.-C. jusqu'à nos jours. Desports présente - en sus de
son nom- tous les caractères d'un établissement portuaire : topographie
d'interfluve, situation sur les axes majeurs de circulation. Ces
caractères ont été confirmés et amplifiés par les prospections
archéologiques qui ont mis l'accent sur la multiplicité, l'étendue et la
hiérarchisation des secteurs occupés, ainsi que sur la densité des
fragments de céramique d'importation méditerranéenne. La position
centrale du lieu de Portus au sein du peuplement littoral du Languedoc
oriental a, en partie, justifié une nouvelle opération de prospection
durant l'automne 2012 sous la direction de Cl. Raynaud et M. Scrinzi,
afin de compléter et préciser la documentation.
Outre une
première occupation mal caractérisée entre le Néolithique moyen et
final, le site est réinvesti dès le milieu du IIe siècle av. J.-C. comme
l'atteste l'analyse du mobilier céramique qui met en avant la
prédominance des importations italiques. Les données céramologiques
associées à une position du site au niveau de la corne orientale de
l'ancienne lagune, constituent des arguments en faveur de l'hypothèse
d'un établissement portuaire.
Les faibles indices qui
matérialisent l'occupation de la seconde moitié du Ier s. av. J.-C. et
de la période augustéenne rendent difficile toute interprétation du site
à cette époque. L'hypothèse de rétraction de l'habitat a été donc
proposée. Entre le milieu du Ier siècle et le IIe siècle, le peuplement
s'organise autour de l'habitat principal en bordure de lagune dont la
nature reste à éclaircir. Un établissement assez important est tout de
même envisagé, du fait de la présence présumée d'un lieu de culte dédié à
Jupiter et Auguste, identifié par la découverte en 1842 d'un autel qui
leur est dédié. De plus, il se peut qu'il ait gardé sa fonction
portuaire présumée d'origine.
À la suite d'une occupation qui
semble ténue aux IIIe et IVe siècles, le réseau commercial qui se
développe en Gaule méridionale à la fin de l'Antiquité, avec les
importations africaines et orientales, touche le Mas Desports. Au regard
de l'Antiquité, les Ve et VIe siècles marquent l'apogée du site du fait
de son étendue, évaluée à plus de 4 ha toutes zones confondues, et de
la richesse du mobilier céramique. Ce dernier est dominé par les
productions régionales, mais également par les importations
nord-africaines et de Méditerranée orientale. Le site constitue, dès le
Ve siècle, un établissement portuaire voué à la redistribution des
marchandises. Néanmoins, l'éminente quantité de céramiques communes à
vocation culinaire, ainsi que les différentes zones de concentrations de
mobilier ne doivent pas faire oublier qu'à côté de ses fonctions
commerciales, le site du Mas Desports est également un grand habitat où
les produits importés de Méditerranée et de Narbonnaise sont consommés.
La fin du Ve siècle et la première moitié du VIe siècle constituent la
période durant laquelle le Mas Desports semble atteindre sa plus grande
activité. Cependant, ces échanges faiblissent dès le milieu du VIe
siècle avant de s'arrêter durant le VIIe siècle à partir duquel les
données deviennent épisodiques alors que nous perdons toutes traces
matérielles témoignant d'une occupation du site entre le VIIIe siècle et
la fin du IXe siècle.
C'est à la fin du IXe siècle que le Mas
Desports présente à nouveau des indices d'occupation avec la mention de
l'église Notre-Dame-des-Ports en 897, puis de l'église
Saint-Pierre-de-Port en 909. Le nom de Portus que relatent les textes,
souligne avant tout une fonction portuaire comme c'était le cas dans
l'Antiquité. Cette activité portuaire semble être avérée jusqu'au XIIe
siècle, alors qu'à partir du XIIIe siècle, la construction du canal de
Lunel marque le déclin du site de Desports qui est relégué à un simple
lieu de passage des marchandises. Le Portus et les deux églises sont
mentionnées jusqu'au XVIIe siècle, alors que l'église Sainte-Marie est
indiquée à l'état de ruine au XVIIIe siècle sur les cartes de Cassini et
du canal de Lunel. Portus, aujourd'hui appelé Desports, n'a gardé de
son passé portuaire que son nom. Un mas, en lien avec les travaux
agricoles de ce secteur, perpétue à présent l'occupation de ce site. L'établissement
du Mas Desports est localisé sur une légère éminence bornant l'ancien
rivage de la corne nord-orientale de l'étang de Mauguio. Les
prospections menées par Cl. Raynaud, F. Favory et J.-L. Fiches en 1987
et 1988 ont mis en évidence sept zones de concentration de mobilier avec
une première occupation datée du Néolithique et une réoccupation au
milieu IIe s. av. J.-C. jusqu'à nos jours. Desports présente - en sus de
son nom- tous les caractères d'un établissement portuaire : topographie
d'interfluve, situation sur les axes majeurs de circulation. Ces
caractères ont été confirmés et amplifiés par les prospections
archéologiques qui ont mis l'accent sur la multiplicité, l'étendue et la
hiérarchisation des secteurs occupés, ainsi que sur la densité des
fragments de céramique d'importation méditerranéenne. La position
centrale du lieu de Portus au sein du peuplement littoral du Languedoc
oriental a, en partie, justifié une nouvelle opération de prospection
durant l'automne 2012 sous la direction de Cl. Raynaud et M. Scrinzi,
afin de compléter et préciser la documentation.
Outre une
première occupation mal caractérisée entre le Néolithique moyen et
final, le site est réinvesti dès le milieu du IIe siècle av. J.-C. comme
l'atteste l'analyse du mobilier céramique qui met en avant la
prédominance des importations italiques. Les données céramologiques
associées à une position du site au niveau de la corne orientale de
l'ancienne lagune, constituent des arguments en faveur de l'hypothèse
d'un établissement portuaire.
Les faibles indices qui
matérialisent l'occupation de la seconde moitié du Ier s. av. J.-C. et
de la période augustéenne rendent difficile toute interprétation du site
à cette époque. L'hypothèse de rétraction de l'habitat a été donc
proposée. Entre le milieu du Ier siècle et le IIe siècle, le peuplement
s'organise autour de l'habitat principal en bordure de lagune dont la
nature reste à éclaircir. Un établissement assez important est tout de
même envisagé, du fait de la présence présumée d'un lieu de culte dédié à
Jupiter et Auguste, identifié par la découverte en 1842 d'un autel qui
leur est dédié. De plus, il se peut qu'il ait gardé sa fonction
portuaire présumée d'origine.
À la suite d'une occupation qui
semble ténue aux IIIe et IVe siècles, le réseau commercial qui se
développe en Gaule méridionale à la fin de l'Antiquité, avec les
importations africaines et orientales, touche le Mas Desports. Au regard
de l'Antiquité, les Ve et VIe siècles marquent l'apogée du site du fait
de son étendue, évaluée à plus de 4 ha toutes zones confondues, et de
la richesse du mobilier céramique. Ce dernier est dominé par les
productions régionales, mais également par les importations
nord-africaines et de Méditerranée orientale. Le site constitue, dès le
Ve siècle, un établissement portuaire voué à la redistribution des
marchandises. Néanmoins, l'éminente quantité de céramiques communes à
vocation culinaire, ainsi que les différentes zones de concentrations de
mobilier ne doivent pas faire oublier qu'à côté de ses fonctions
commerciales, le site du Mas Desports est également un grand habitat où
les produits importés de Méditerranée et de Narbonnaise sont consommés.
La fin du Ve siècle et la première moitié du VIe siècle constituent la
période durant laquelle le Mas Desports semble atteindre sa plus grande
activité. Cependant, ces échanges faiblissent dès le milieu du VIe
siècle avant de s'arrêter durant le VIIe siècle à partir duquel les
données deviennent épisodiques alors que nous perdons toutes traces
matérielles témoignant d'une occupation du site entre le VIIIe siècle et
la fin du IXe siècle.
C'est à la fin du IXe siècle que le Mas
Desports présente à nouveau des indices d'occupation avec la mention de
l'église Notre-Dame-des-Ports en 897, puis de l'église
Saint-Pierre-de-Port en 909. Le nom de Portus que relatent les textes,
souligne avant tout une fonction portuaire comme c'était le cas dans
l'Antiquité. Cette activité portuaire semble être avérée jusqu'au XIIe
siècle, alors qu'à partir du XIIIe siècle, la construction du canal de
Lunel marque le déclin du site de Desports qui est relégué à un simple
lieu de passage des marchandises. Le Portus et les deux églises sont
mentionnées jusqu'au XVIIe siècle, alors que l'église Sainte-Marie est
indiquée à l'état de ruine au XVIIIe siècle sur les cartes de Cassini et
du canal de Lunel. Portus, aujourd'hui appelé Desports, n'a gardé de
son passé portuaire que son nom. Un mas, en lien avec les travaux
agricoles de ce secteur, perpétue à présent l'occupation de ce site.
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Ressource documentaire
Ressource pédagogique
Ressource documentaire Ressource pédagogique
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Lorsque
les Romains s'installent dans la basse plaine du Pô, au début du IIe s.
av. J.-C., ils rencontrent un environnement dominé par les terminaisons
deltaïques de grands systèmes hydrographiques (Pô, Adige, Brenta,
Tagliamento, Isonzo) alternant avec de vastes lagunes côtières. La mise
en valeur des territoires et le développement concomitant de nouveaux
schémas urbains, répondant aux normes de la ville romaine, reposent sur
d'importants travaux de canalisation : ils reflètent l'acquisition d'une
ingénierie hydraulique associant la régularisation des chenaux
naturels, le creusement de canaux et la création d'émissaires
artificiels . Emerge ainsi un schéma urbain propre à la côte nord
adriatique, qui privilégie l'implantation en apex de delta et
l'intégration dans et autour de la ville de canaux ayant à la fois
fonction de dérivation, de drainage et de navigation. Les données
archéologiques récentes soulignent la précocité de ces interventions
-dès le IIe - Ier s. av. J.-C.- et leur développement à l'époque
impériale. L'Italie du Nord est également citées par les textes comme
modèle d'aménagement des milieux hydromorphes (Vitruve, De arch. 2.4.11
Pline, N.H., 3.120-121).
L'intervention
portera plus spécifiquement sur l'état de la documentation et la
signification en terme d'innovation technique de ces travaux de
canalisation intégrés aux schémas d'aménagement urbain et de gestion du
territoire. En tenant compte des difficultés méthodologiques posés par
l'identification et la datation de ces ouvrages hydrauliques, il s'agit
également de s'interroger sur l'expérience acquise en Italie du Nord et
ses possibles applications dans un continuum chronologique à des milieux
hydromorphes relativement similaires en Gaule Transalpine.
Lorsque
les Romains s'installent dans la basse plaine du Pô, au début du IIe s.
av. J.-C., ils rencontrent un environnement dominé par les terminaisons
deltaïques de grands systèmes hydrographiques (Pô, Adige, Brenta,
Tagliamento, Isonzo) alternant avec de vastes lagunes côtières. La mise
en valeur des territoires et le développement concomitant de nouveaux
schémas urbains, répondant aux normes de la ville romaine, reposent sur
d'importants travaux de canalisation : ils reflètent l'acquisition d'une
ingénierie hydraulique associant la régularisation des chenaux
naturels, le creusement de canaux et la création d'émissaires
artificiels . Emerge ainsi un schéma urbain propre à la côte nord
adriatique, qui privilégie l'implantation en apex de delta et
l'intégration dans et autour de la ville de canaux ayant à la fois
fonction de dérivation, de drainage et de navigation. Les données
archéologiques récentes soulignent la précocité de ces interventions
-dès le IIe - Ier s. av. J.-C.- et leur développement à l'époque
impériale. L'Italie du Nord est également citées par les textes comme
modèle d'aménagement des milieux hydromorphes (Vitruve, De arch. 2.4.11 ; Pline, N.H., 3.120-121).
L'intervention
portera plus spécifiquement sur l'état de la documentation et la
signification en terme d'innovation technique de ces travaux de
canalisation intégrés aux schémas d'aménagement urbain et de gestion du
territoire. En tenant compte des difficultés méthodologiques posés par
l'identification et la datation de ces ouvrages hydrauliques, il s'agit
également de s'interroger sur l'expérience acquise en Italie du Nord et
ses possibles applications dans un continuum chronologique à des milieux
hydromorphes relativement similaires en Gaule Transalpine.
Lorsque
les Romains s'installent dans la basse plaine du Pô, au début du IIe s.
av. J.-C., ils rencontrent un environnement dominé par les terminaisons
deltaïques de grands systèmes hydrographiques (Pô, Adige, Brenta,
Tagliamento, Isonzo) alternant avec de vastes lagunes côtières. La mise
en valeur des territoires et le développement concomitant de nouveaux
schémas urbains, répondant aux normes de la ville romaine, reposent sur
d'importants travaux de canalisation : ils reflètent l'acquisition d'une
ingénierie hydraulique associant la régularisation des chenaux
naturels, le creusement de canaux et la création d'émissaires
artificiels . Emerge ainsi un schéma urbain propre à la côte nord
adriatique, qui privilégie l'implantation en apex de delta et
l'intégration dans et autour de la ville de canaux ayant à la fois
fonction de dérivation, de drainage et de navigation. Les données
archéologiques récentes soulignent la précocité de ces interventions
-dès le IIe - Ier s. av. J.-C.- et leur développement à l'époque
impériale. L'Italie du Nord est également citées par les textes comme
modèle d'aménagement des milieux hydromorphes (Vitruve, De arch. 2.4.11 Pline, N.H., 3.120-121).
L'intervention
portera plus spécifiquement sur l'état de la documentation et la
signification en terme d'innovation technique de ces travaux de
canalisation intégrés aux schémas d'aménagement urbain et de gestion du
territoire. En tenant compte des difficultés méthodologiques posés par
l'identification et la datation de ces ouvrages hydrauliques, il s'agit
également de s'interroger sur l'expérience acquise en Italie du Nord et
ses possibles applications dans un continuum chronologique à des milieux
hydromorphes relativement similaires en Gaule Transalpine. Lorsque
les Romains s'installent dans la basse plaine du Pô, au début du IIe s.
av. J.-C., ils rencontrent un environnement dominé par les terminaisons
deltaïques de grands systèmes hydrographiques (Pô, Adige, Brenta,
Tagliamento, Isonzo) alternant avec de vastes lagunes côtières. La mise
en valeur des territoires et le développement concomitant de nouveaux
schémas urbains, répondant aux normes de la ville romaine, reposent sur
d'importants travaux de canalisation : ils reflètent l'acquisition d'une
ingénierie hydraulique associant la régularisation des chenaux
naturels, le creusement de canaux et la création d'émissaires
artificiels . Emerge ainsi un schéma urbain propre à la côte nord
adriatique, qui privilégie l'implantation en apex de delta et
l'intégration dans et autour de la ville de canaux ayant à la fois
fonction de dérivation, de drainage et de navigation. Les données
archéologiques récentes soulignent la précocité de ces interventions
-dès le IIe - Ier s. av. J.-C.- et leur développement à l'époque
impériale. L'Italie du Nord est également citées par les textes comme
modèle d'aménagement des milieux hydromorphes (Vitruve, De arch. 2.4.11 ; Pline, N.H., 3.120-121).
L'intervention
portera plus spécifiquement sur l'état de la documentation et la
signification en terme d'innovation technique de ces travaux de
canalisation intégrés aux schémas d'aménagement urbain et de gestion du
territoire. En tenant compte des difficultés méthodologiques posés par
l'identification et la datation de ces ouvrages hydrauliques, il s'agit
également de s'interroger sur l'expérience acquise en Italie du Nord et
ses possibles applications dans un continuum chronologique à des milieux
hydromorphes relativement similaires en Gaule Transalpine.
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Ressource documentaire
Ressource pédagogique
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