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Penser les frontières européennes au XXIe siècle : présentation / Bertrand Vayssière. Journée d'études organisée dans le cadre des "Amphis de l'Europe" par le laboratoire France Méridionale et Espagne (FRAMESPA,UTM), l'Université Toulouse-Capitole et l'Institut d'études politiques, sous la responsabilité scientifique de Bertrand Vayssière. Toulouse, Université Toulouse II-Le Mirail, 21 mars 2014.(...) « La notion de "frontières" est ambiguë et
ambivalente, et donc propice à la recherche pluridisciplinaire
qu’encourage le collectif des Amphis de l’Europe. Une première
conception renvoie à la topographie : la frontière désigne alors la
ligne comme marque de la contiguïté
une seconde relève de la
souveraineté d’un État et transforme (ou pas) l’espace des flux en un
territoire cohérent et contrôlé
le troisième, le plus vaste,
correspond à un ensemble de modules de différenciation à partir de
critères culturels. Toutefois, une frontière n’est pas qu’une donnée
rationnelle
elle est aussi le produit d’un imaginaire qui façonne les
représentations et donne forme à des pratiques au quotidien. Les
frontières de l’Union européenne constituent ainsi un objet d’étude
doublement intéressant : internes, elles représentent une réalité que
l’on cherche à surpasser
externes, elles correspondent à ce qui
pourrait donner forme au rêve d’une Europe intégrée et consciente
d’elle-même et de son environnement. Faire un séminaire consacré aux frontières et à l’Europe est une
nouvelle façon de mettre en acte l’approche pluridisciplinaire des
problèmes liés à l’intégration communautaire, tout en s’appuyant sur des
cas où la frontière apparaît comme un réalité (obstacle ou non) de
l’Europe au quotidien et dans ses représentations : ainsi en est-il la
frontière avec la Turquie traitée par un spécialiste de l’histoire
médiévale (Benoît Joudiou) et par un historien moderniste (Géraud
Poumarède) pour montrer la naissance et la permanence de représentations
et d’habitus qui se sont figés dans le temps. Les juristes (Sylvaine
Peruzzetto, Laure Clément-Wilz, Céline Castets-Renard et Bruno
Steinmann) se sont pour leur part consacrés à la mise en place de ces
lois et de ces normes qui servent à tous pour définir un espace, de manière positive (l’élargissement est aussi une affaire de
droit) et négative (contrôle des flux aux frontières). Le
franchissement des frontières est un thème qui peut être traité suivant
différents angles : celui des motivations économiques (par exemple,
l’immigration portugaise avant l’intégration du pays, traitée par
l’historien Victor Pereira) ou celui de la transgression des normes
(l’île-frontière de Lampedusa étudiée par la sociologue Annalisa
Lendaro). Enfin, la collaboration transfrontalière a pu être abordée par
des géographes (Thibault Courcelle et Philippe Dugot), notamment du
point de vue des politiques d’aménagement (François Taulelle et Thomas
Perrin) ou de collaboration entre États face à des phénomènes
transfrontaliers aussi néfastes que les pollutions (Julien Weisbein). Ayant abordé l’Europe à travers l’histoire sociale et politique, ainsi
que la géographie, le droit et la science politique, ce séminaire plaide
pour un usage raisonné de ces disciplines et de leurs ressources
théoriques et méthodologiques. Il s’est efforcé de présenter les limites
et les exigences en termes de sources, ainsi que les apports
rétrospectifs et prospectifs, pour une meilleure compréhension des
hiérarchies et des fractures internes propres aux frontières, de leur
dynamique et de leur interaction avec les identités des acteurs sociaux.
Il est évident, au vu de toutes ces interventions, que la dialectique
entre effacement et renforcement des frontières, internes ou externes,
est très présente, et concerne tous les domaines de recherche. » (L'Europe en ses amphis, Bertrand Vayssière, 7 octobre 2014).
Penser les frontières européennes au XXIe siècle : présentation / Bertrand Vayssière. Journée d'études organisée dans le cadre des "Amphis de l'Europe" par le laboratoire France Méridionale et Espagne (FRAMESPA,UTM), l'Université Toulouse-Capitole et l'Institut d'études politiques, sous la responsabilité scientifique de Bertrand Vayssière. Toulouse, Université Toulouse II-Le Mirail, 21 mars 2014.(...) « La notion de "frontières" est ambiguë et
ambivalente, et donc propice à la recherche pluridisciplinaire
qu’encourage le collectif des Amphis de l’Europe. Une première
conception renvoie à la topographie : la frontière désigne alors la
ligne comme marque de la contiguïté une seconde relève de la
souveraineté d’un État et transforme (ou pas) l’espace des flux en un
territoire cohérent et contrôlé le troisième, le plus vaste,
correspond à un ensemble de modules de différenciation à partir de
critères culturels. Toutefois, une frontière n’est pas qu’une donnée
rationnelle elle est aussi le produit d’un imaginaire qui façonne les
représentations et donne forme à des pratiques au quotidien. Les
frontières de l’Union européenne constituent ainsi un objet d’étude
doublement intéressant : internes, elles représentent une réalité que
l’on cherche à surpasser externes, elles correspondent à ce qui
pourrait donner forme au rêve d’une Europe intégrée et consciente
d’elle-même et de son environnement. Faire un séminaire consacré aux frontières et à l’Europe est une
nouvelle façon de mettre en acte l’approche pluridisciplinaire des
problèmes liés à l’intégration communautaire, tout en s’appuyant sur des
cas où la frontière apparaît comme un réalité (obstacle ou non) de
l’Europe au quotidien et dans ses représentations : ainsi en est-il la
frontière avec la Turquie traitée par un spécialiste de l’histoire
médiévale (Benoît Joudiou) et par un historien moderniste (Géraud
Poumarède) pour montrer la naissance et la permanence de représentations
et d’habitus qui se sont figés dans le temps. Les juristes (Sylvaine
Peruzzetto, Laure Clément-Wilz, Céline Castets-Renard et Bruno
Steinmann) se sont pour leur part consacrés à la mise en place de ces
lois et de ces normes qui servent à tous pour définir un espace, de manière positive (l’élargissement est aussi une affaire de
droit) et négative (contrôle des flux aux frontières). Le
franchissement des frontières est un thème qui peut être traité suivant
différents angles : celui des motivations économiques (par exemple,
l’immigration portugaise avant l’intégration du pays, traitée par
l’historien Victor Pereira) ou celui de la transgression des normes
(l’île-frontière de Lampedusa étudiée par la sociologue Annalisa
Lendaro). Enfin, la collaboration transfrontalière a pu être abordée par
des géographes (Thibault Courcelle et Philippe Dugot), notamment du
point de vue des politiques d’aménagement (François Taulelle et Thomas
Perrin) ou de collaboration entre États face à des phénomènes
transfrontaliers aussi néfastes que les pollutions (Julien Weisbein). Ayant abordé l’Europe à travers l’histoire sociale et politique, ainsi
que la géographie, le droit et la science politique, ce séminaire plaide
pour un usage raisonné de ces disciplines et de leurs ressources
théoriques et méthodologiques. Il s’est efforcé de présenter les limites
et les exigences en termes de sources, ainsi que les apports
rétrospectifs et prospectifs, pour une meilleure compréhension des
hiérarchies et des fractures internes propres aux frontières, de leur
dynamique et de leur interaction avec les identités des acteurs sociaux.
Il est évident, au vu de toutes ces interventions, que la dialectique
entre effacement et renforcement des frontières, internes ou externes,
est très présente, et concerne tous les domaines de recherche. » (L'Europe en ses amphis, Bertrand Vayssière, 7 octobre 2014).
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Mise en perspective des enjeux des écrits produits dans le cadre d'une recherche-intervention durant le parcours doctoral / Lucie Aussel, Marie-Madeleine Gurnade. In "Convisciencia de la recherche en éducation", journées internationales organisées par le laboratoire "Education, Formation, Travail, Savoirs" (EFTS) rattaché conjointement à l'Université Toulouse II-Le Mirail et à l'École Nationale de Formation Agronomique de Toulouse-Auzeville, 4 juin 2014.Cette communication présente le contexte et la démarche de recherche-intervention, une typologie des écrits scientifiques qui la caractérisent ainsi que les enjeux de ces écrits produits par les jeunes chercheurs : enjeu de légitimation, enjeu d'appropriation et enjeu de formation. La recherche-intervention est une forme particulière de recherche qui articule les visées heuristiques liées à la production et au transfert de connaissances et les visées praxéologiques ayant pour intention l'amélioration de l'existant.
Mise en perspective des enjeux des écrits produits dans le cadre d'une recherche-intervention durant le parcours doctoral / Lucie Aussel, Marie-Madeleine Gurnade. In "Convisciencia de la recherche en éducation", journées internationales organisées par le laboratoire "Education, Formation, Travail, Savoirs" (EFTS) rattaché conjointement à l'Université Toulouse II-Le Mirail et à l'École Nationale de Formation Agronomique de Toulouse-Auzeville, 4 juin 2014.Cette communication présente le contexte et la démarche de recherche-intervention, une typologie des écrits scientifiques qui la caractérisent ainsi que les enjeux de ces écrits produits par les jeunes chercheurs : enjeu de légitimation, enjeu d'appropriation et enjeu de formation. La recherche-intervention est une forme particulière de recherche qui articule les visées heuristiques liées à la production et au transfert de connaissances et les visées praxéologiques ayant pour intention l'amélioration de l'existant.
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Le Bergeracois : quelles stratégies de promotion du vignoble ? / Grégoire Berche. In colloque « Les arts et les métiers de la vigne et
du vin : révolution des savoirs et des savoir-faire » organisé dans le cadre du projet "Vins, Vignes et vignerons : passages, messages et métissages" par le groupe de recherche "In Vino Varietas" du Centre d’Etude et de Recherche Travail, Organisation, Pouvoir (CERTOP) et par le Département de Géographie de l'Université de Toulouse II-Le Mirail, Albi, 19-21 avril 2013.
Le Bergeracois : quelles stratégies de promotion du vignoble ? / Grégoire Berche. In colloque « Les arts et les métiers de la vigne et
du vin : révolution des savoirs et des savoir-faire » organisé dans le cadre du projet "Vins, Vignes et vignerons : passages, messages et métissages" par le groupe de recherche "In Vino Varietas" du Centre d’Etude et de Recherche Travail, Organisation, Pouvoir (CERTOP) et par le Département de Géographie de l'Université de Toulouse II-Le Mirail, Albi, 19-21 avril 2013.
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Consultation d'un marabout et écritures sur une tablette coranique d'écrits thérapeutiques.Images tournées en Super 8
Consultation d'un marabout et écritures sur une tablette coranique d'écrits thérapeutiques.Images tournées en Super 8
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Qu'est-ce que généraliser en histoire et en sciences sociales ? / Giovanni Levi, in colloque "Comprendre les mondes sociaux 2014", organisé par Le Labex Structuration des Mondes Sociaux (SMS) de l'Université Toulouse Jean-Jaurès-campus Mirail. Toulouse, Centre de congrès Dominique Baudis, 7-9 avril 2014.
Le propos de Giovanni Levi est de mettre en discussion les limites des comparaisons, en histoire et dans les sciences sociales, qui cherchent à produire des classifications basées sur des similitudes/ dissimilitudes avec des modèles monothétiques ou polythétiques.
Ces sciences impliquent à la fois de préserver la singularité des cas et d'identifier les caractères généraux. On doit donc s’interroger sur le rôle de l'analogie ou de la ressemblance
dans la comparaison en soulignant les effets de connaissance qu'une analyse micro-historique
et spécifique peut permettre, même lorsqu’on travaille sur un champ très étendu.
Giovanni Levi cherche donc à discuter les confusions que la comparaison, la généralisation et les normes peuvent provoquer dans les pratiques scientifiques.
Qu'est-ce que généraliser en histoire et en sciences sociales ? / Giovanni Levi, in colloque "Comprendre les mondes sociaux 2014", organisé par Le Labex Structuration des Mondes Sociaux (SMS) de l'Université Toulouse Jean-Jaurès-campus Mirail. Toulouse, Centre de congrès Dominique Baudis, 7-9 avril 2014.
Le propos de Giovanni Levi est de mettre en discussion les limites des comparaisons, en histoire et dans les sciences sociales, qui cherchent à produire des classifications basées sur des similitudes/ dissimilitudes avec des modèles monothétiques ou polythétiques.
Ces sciences impliquent à la fois de préserver la singularité des cas et d'identifier les caractères généraux. On doit donc s’interroger sur le rôle de l'analogie ou de la ressemblance
dans la comparaison en soulignant les effets de connaissance qu'une analyse micro-historique
et spécifique peut permettre, même lorsqu’on travaille sur un champ très étendu.
Giovanni Levi cherche donc à discuter les confusions que la comparaison, la généralisation et les normes peuvent provoquer dans les pratiques scientifiques.
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Parcours de vieillissement et migration. Une étude auprès de femmes aînées immigrantes au Québec / Michèle Charpentier, in colloque "Comprendre les mondes sociaux 2014", organisé par Le Labex Structuration des Mondes Sociaux (SMS) de l'Université Toulouse Jean-Jaurès-campus Mirail. Toulouse, Centre de congrès Pierre Baudis, 7-9 avril 2014.
Dans une perspective de transformation et de diversité sociales, cette communication s’intéresse aux femmes aînées immigrantes et à leurs rapports au vieillissement.
Plus spécifiquement, elle vise à analyser les effets croisés du genre, de l’âge et des parcours migratoires sur les représentations et les expériences du vieillissement. Les résultats présentés ici prennent assise sur une étude subventionnée par le Conseil de recherche en Sciences humaines du Canada (Charpentier, Quéniart et Vatz‐Laroussi,2011-2014)
auprès de 90 femmes aînées immigrantes appartenant à trois générations(65‐74 ans, 75‐84 ans,85
ans et plus), aux parcours migratoires variés (statut et âge d’immigration, réunification familiale, parrainage ou non), aux pays d’origine divers (Haïti, Japon, Roumanie, Liban, Croatie, Chine, Portugal, etc.) et aux multiples parcours de vie (célibat, mariage, maternité ou non).
Il s'est agir de savoir comment ces femmes se représentent la vieillesse et le fait de vieillir au Québec, dans leur rapport à soi (au corps, à la santé) et aux autres (famille, conjoint, institutions). Les analyses montrent les tensions avec lesquelles les femmes aînées d’aujourd’hui jonglent pour composer leur propre représentation du vieillissement
entre acceptation et réfutation, entre soins anti‐âge et esthétique "naturelle", entre liberté et
dépendance, entre temps pour soi et pour les autres, entre nécessité de ralentir et volonté de
rester actives et en mouvement. Leurs discours reflètent les pressions qu’exercent sur elles les normes dominantes du pays d’accueil et du pays d’origine, au croisement de l’âgisme, du sexisme et du racisme.
Ce qui a été observé, c’est que les représentations et les pratiques du vieillissement de
ces femmes, bien qu’elles puissent présenter des variations et prendre différentes déclinaisons, s’inscrivent dans leurs parcours biographiques. Elles sont étroitement liées à leur génération et à leur parcours migratoire, plus particulièrement à leur âge au moment de la migration (dans la jeunesse, à l’âge adulte ou après la retraite).
Enfin, la plupart des aînées immigrantes interrogées cherchent à développer et s’approprier une image de soi vieillissante qui continue de donner un sens à leur vie passée, présente et future.
Parcours de vieillissement et migration. Une étude auprès de femmes aînées immigrantes au Québec / Michèle Charpentier, in colloque "Comprendre les mondes sociaux 2014", organisé par Le Labex Structuration des Mondes Sociaux (SMS) de l'Université Toulouse Jean-Jaurès-campus Mirail. Toulouse, Centre de congrès Pierre Baudis, 7-9 avril 2014.
Dans une perspective de transformation et de diversité sociales, cette communication s’intéresse aux femmes aînées immigrantes et à leurs rapports au vieillissement.
Plus spécifiquement, elle vise à analyser les effets croisés du genre, de l’âge et des parcours migratoires sur les représentations et les expériences du vieillissement. Les résultats présentés ici prennent assise sur une étude subventionnée par le Conseil de recherche en Sciences humaines du Canada (Charpentier, Quéniart et Vatz‐Laroussi,2011-2014)
auprès de 90 femmes aînées immigrantes appartenant à trois générations(65‐74 ans, 75‐84 ans,85
ans et plus), aux parcours migratoires variés (statut et âge d’immigration, réunification familiale, parrainage ou non), aux pays d’origine divers (Haïti, Japon, Roumanie, Liban, Croatie, Chine, Portugal, etc.) et aux multiples parcours de vie (célibat, mariage, maternité ou non).
Il s'est agir de savoir comment ces femmes se représentent la vieillesse et le fait de vieillir au Québec, dans leur rapport à soi (au corps, à la santé) et aux autres (famille, conjoint, institutions). Les analyses montrent les tensions avec lesquelles les femmes aînées d’aujourd’hui jonglent pour composer leur propre représentation du vieillissement entre acceptation et réfutation, entre soins anti‐âge et esthétique "naturelle", entre liberté et
dépendance, entre temps pour soi et pour les autres, entre nécessité de ralentir et volonté de
rester actives et en mouvement. Leurs discours reflètent les pressions qu’exercent sur elles les normes dominantes du pays d’accueil et du pays d’origine, au croisement de l’âgisme, du sexisme et du racisme.
Ce qui a été observé, c’est que les représentations et les pratiques du vieillissement de
ces femmes, bien qu’elles puissent présenter des variations et prendre différentes déclinaisons, s’inscrivent dans leurs parcours biographiques. Elles sont étroitement liées à leur génération et à leur parcours migratoire, plus particulièrement à leur âge au moment de la migration (dans la jeunesse, à l’âge adulte ou après la retraite).
Enfin, la plupart des aînées immigrantes interrogées cherchent à développer et s’approprier une image de soi vieillissante qui continue de donner un sens à leur vie passée, présente et future.
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