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La sorcellerie, compagne secrète du migrant : échappées de la jeunesse du Cameroun / Eric De Rosny
/ Jean JIMENEZ, Université Toulouse II-Le Mirail SCPAM
/ 17-09-2009
/ Canal-U - OAI Archive
DE ROSNY Éric
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« La sorcellerie, compagne secrète du migrant. Les échappées de la jeunesse du Cameroun ». Eric de Rosny, enseignant en anthropologie de la santé à l’université catholique d’Afrique Centrale, Yaoundé (Cameroun). Colloque international "Santé et mobilités au Nord et au Sud : circulations des acteurs, évolutions des pratiques". Toulouse : Association AMADES, Université de Toulouse II-Le Mirail, Institut d'Etudes Politiques (IEP) : 16-18 septembre 2009. [Intervention suivie d'un échange avec l'auditoire].Session C: Circulations des malades et des thérapeutes : mobilités sanitaires et négociations thérapeutiques. Atelier C2 : Quand les tradi-thérapeutes migrent.Tandis que toutes les classes de la société, journalistes en tête, réprouvent officiellement et à haute voix les pratiques de sorcellerie, force est de constater la résistance de celles-ci et même leur progression aujourd’hui par comparaison avec le temps des indépendances. Ce phénomène irritant se manifeste dans l’ensemble des pays au sud du Sahara. Ici, il ne sera question que du Cameroun qui n’est d’ailleurs pas le pays le plus affecté. Or cette persistance de la sorcellerie dans le monde moderne africain touche paradoxalement les migrants censés s’émanciper de leur pays d’origine. Ils sont enclins à attribuer maux, maladies et malheurs à la sorcellerie. La thèse de cette contribution est de montrer que la responsabilité en incombe principalement à leur famille d’origine qui, sans le dire, emploie la sorcellerie comme une sorte de tactique pour retenir en elle-même et de loin ceux et celles qu’elle a peut-être encouragés à partir mais sur lesquels elle entend garder prise. Cette stratégie inavouée n’est pas nouvelle. Lors des grandes migrations de la jeunesse paysanne vers la ville, avant l’indépendance politique, déjà la famille faisait jouer le système de la sorcellerie pour gérer l’exode rural. On pouvait penser que la ville serait pour la jeunesse le terminus de sa migration, elle s’est avérée n’être qu’une étape. Mot(s) clés libre(s) : anthropologie de la santé, émigrés, ethnomédecine (Cameroun), exode rural (Cameroun)
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Recompositions et permanences des interventions sanitaires en milieu de prostitution / Marion David
/ Jean JIMENEZ, Université Toulouse II-Le Mirail SCPAM
/ 16-09-2009
/ Canal-U - OAI Archive
DAVID Marion
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« Recompositions et permanences des interventions sanitaires en milieu de prostitution face à l'arrivée de prostituées migrantes », Marion DAVID (Doctorante CENS/Université de Nantes, ANSO/Université Catholique de Louvain, Belgique). Colloque international "Santé et mobilités au Nord et au Sud : circulations des acteurs, évolutions des pratiques". Toulouse : Université de Toulouse II-Le Mirail, Institut d'Etudes Politiques (IEP), AMADES : 16-18 septembre 2009.Session A : Ajustements des systèmes, des politiques de santé et des pratiques de soins aux migrants malades et/ou vulnérables. Atelier A1 : Dynamiques des systèmes de santé face aux mobilités.Depuis les années quatre-vingt-dix, on assiste à l’arrivée en nombre important de femmes d’origine étrangère sur les lieux de prostitution européens. Dans un premier temps ces migrations étaient essentiellement le fait de populations originaires de régions ayant des liens historiques avec les pays de destination (ainsi, en France, il s’agissait alors de personnes provenant du Maghreb et d’Afrique noire francophone). Puis, à la fin des années quatre-vingt-dix, la plupart des pays d’Europe occidentale furent concernés par l’arrivée de femmes originaires des pays de l’ex-bloc soviétique (Albanie, Bulgarie, Ukraine, Moldavie, Roumanie), et, par la suite, d’Afrique anglophone (Nigeria, Sierra Leone, Ghana). Aujourd’hui, ces migrantes sont devenues majoritaires au regard des autres populations pratiquant l’activité de prostitution (prostituées dites traditionnelles, transsexuels, hommes, etc.). Ainsi lorsqu’on estime par exemple qu’il y aurait entre 15000 et 20000 personnes se prostituant en France et 12000 en Belgique, la proportion de femmes étrangères représenterait près de 70% de cette population [1]. Face à cette évolution liée à un contexte de mondialisation, on peut s'interroger sur la manière dont les dispositifs médico-sociaux spécialisés dans l'intervention en milieu de prostitution, pour la plupart créés au début années 90 suite à l'apparition de l'épidémie de sida, ont été amené à modifier le contenu et les modalités de leurs pratiques de santé ainsi que les représentations qu'ils associent aux populations concernées (ces deux aspects étant bien sûr interdépendants). Un tel questionnement constituera donc le propos de notre communication; il s'inscrit plus largement dans le cadre d'un doctorat portant sur les interventions sanitaires réalisées -en France et en Belgique- en direction des personnes se prostituant ainsi que sur la mobilisation morale et politique du registre de la santé autour du phénomène prostitutionnel. A l'occasion de cette présentation, nous exposerons tout d'abord les caractéristiques générales du champ médico-social existant. Nous constaterons alors que l'arrivée en nombre important de ces prostituées étrangères a conduit la plupart des structures concernées à adapter leur offre de soins et de prévention afin de faciliter le contact avec ce public difficile d'accès (actions de proximité régulières et inscrites dans la durée, à bas seuil d'accès, recourant à la médiation culturelle, etc.) mais également de répondre à ses demandes spécifiques (offre de santé généraliste visant l'insertion dans le droit commun et associée à la défense des droits des personnes). Dans le même temps, il apparaitra que certains dispositifs ayant historiquement inscrit leur action sanitaire dans le cadre d'une reconnaissance professionnelle de l'activité de prostitution peinent à inclure les nouvelles arrivantes dans leur intervention (difficultés à établir un lien avec cette population mouvante pratiquant souvent la prostitution de façon transitoire) et à leur proposer une offre médicale qui leur soit adaptée (intervention limitée à la prévention du VIH et des IST ne répondant pas aux autres problèmes de santé rencontrés par ce public précaire). Enfin, à partir du cas de la ville d'Anvers ayant mis en place une politique locale de régulation de la prostitution (comprenant un soutien à des actions spécifiques de prévention du VIH), nous nous interrogerons sur la manière dont certains enjeux politiques -liés à des objectifs d'ordre public et de contrôle des populations migrantes- peuvent venir interférer avec les préoccupations de santé publique affichées et compromettre l'action de santé réalisée en direction des prostituées étrangères.[1] Précisons cependant que si ces chiffres peuvent révéler certaines tendances, ils sont à manier avec de grandes précautions. En effet ils concernent des personnes souvent en situation de double illégalité (migrantes en situation irrégulière et prostituées) dont la présence sur les lieux de prostitution est instable et fluctuante. Ils sont en outre tributaires des buts qu’on leur assigne (grossir un phénomène ou à l’inverse le réduire pour justifier une politique). Mot(s) clés libre(s) : anthropologie de la santé, droit à la santé, politique sanitaire, politique sociale, prostitution des étrangers (Belgique), prostitution des étrangers (France), services de santé
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Diffusion des approches non conventionnelles du cancer en France / Patrice Cohen, Aline Sarradon-Eck
/ Jean JIMENEZ, Université Toulouse II-Le Mirail SCPAM
/ 17-09-2009
/ Canal-U - OAI Archive
COHEN Patrice, SARRADON-ECK Aline
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« Diffusion des approches non conventionnelles du cancer en France : des systèmes alternatifs à la diffusion scientifique officielle ». Patrice COHEN (GRIS, Univ. de Rouen) et Aline SARRADON-ECK (CReCSS, Univ. Paul Cézanne). Colloque international "Santé et mobilités au Nord et au Sud : circulations des acteurs, évolutions des pratiques". Toulouse : Association AMADES, Université de Toulouse II-Le Mirail, Institut d'Etudes Politiques (IEP) : 16-18 septembre 2009. [Intervention suivie d'un échange avec l'auditoire]. Cession C : Circulations des malades et des thérapeutes : mobilités sanitaires et négociations thérapeutiques. Atelier C3 : Mobilités des médecins.Face au système officiel de la prise en charge des cancers, les offres non conventionnelles de traitement du cancer définissent une large diversité d’approches, de produits, et de soins. Tout en épousant à la fois les formes et les interstices du système de soins conventionnel, ces offres se caractérisent notamment par leur fluidité et plasticité, par la mobilisation de vecteurs d’information et de communication spécifiques, et par un échange d’idées, de produits et de prestataires de recours.À partir d’une recherche effectuée dans trois régions françaises (Normandie, Auvergne, Provence- Alpes-Côte d’Azur) [1], la communication propose d’examiner différentes modalités de circulation des individus, des savoirs, des objets thérapeutiques et de présenter ce qui se joue en termes de reconfiguration du système de soins.- Une mobilité des leaders charismatiques : le recensement des événements grand public (conférences, salons, marchés) liés aux offres non conventionnelles de santé dans chaque région montre qu’il existe des conférenciers qui sillonnent la France afin de diffuser leurs conceptions du cancer et de sa guérison. Cette diffusion de proximité s’adresse à un public attentif à l’environnement, à la santé et à l’alimentation, composé très souvent de personnes atteintes de cancer ou de leurs proches. Elle sert très souvent de relais à une communication plus large, soit par réseaux associatifs ou corporatifs ou encore par Internet, de leur(s) ouvrage(s) sur le cancer. Elle participe à une réorganisation des savoirs sur le cancer et sur la santé par laconfrontation des paradigmes.- Une mobilité géographique des « spécialistes du cancer » : afin d’échapper au cadre d’exercice de la médecine proposé en France, des médecins, dont la pratique est fondée sur une approche non conventionnelle du cancer, se sont expatriés dans des pays limitrophes. Ce déplacement, analysé comme un contournement des dispositifs de contrôle de l’activité médicale, draine une nouvelle clientèle composée notamment de malades français cherchant un traitement complémentaire ou alternatif.- Mobilités des produits : l’identification des produits récurrents utilisés par les personnes atteintes de cancer en complément des traitements officiels montre qu’un commerce de produits accompagne la promotion d’approches complémentaires et alternatives du cancer. Il s’agit un marché qui s’appuie sur la circulation de plantes et de leurs composés, ainsi que d’aliments produits dans différentes régions du monde (Afrique, Inde, Chine, Etats-Unis, Amérique du sud, zone pacifique, etc.) et vendus en France sous forme de compléments alimentaires ou de préparations médicinales. Par ailleurs, certains produits interdits en France (produits Beljanski par exemple) sont à l’origine de mobilités des patients (se rendre dans un pays où lavente est autorisée) et de commandes par correspondance, contournant ainsi le cadre légal.[1] Cette recherche coordonnée par Patrice Cohen a pour objectif d’effectuer une comparaison anthropologique et sociologique entre la France (Normandie, Auvergne, Région Provence-Alpes-Côte d’Azur), la Belgique et la Suisse des recours non conventionnels des personnes atteintes de cancer. Cette communication doit beaucoup aux apports collectifs des chercheurs de ce projet : Aline Sarradon-Eck et Coralie Caudullo (CReCSS, Université d’Aix-Marseille), Patrice Cohen, Émilie Legrand, Ludovic Jamet, Clémentine Raineau (GRIS, Université de Rouen), Olivier Schmitz et Emmanuel Lenel (CES, Faculté Saint-Luis de Bruxelles, Ilario Rossi et Barbara Müller (IAS, Université de Lausanne), et Marie Ménoret (Université de Paris 8). Mot(s) clés libre(s) : anthropologie de la santé, cancer (thérapeutique), médecines parallèles, médecins, migration intérieure, migrations
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Pratiques de soignants dans la prise en charge de patients migrants / Emilie Adam, Marguerite Cognet
/ Jean JIMENEZ, Université Toulouse II-Le Mirail SCPAM
/ 16-09-2009
/ Canal-U - OAI Archive
COGNET Marguerite, ADAM Emilie
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« Pratiques de soignants dans la prise en charge de patients migrants », Marguerite COGNET et Émilie ADAM (URMIS-SOLIIS, CNRS-UMR 7032, Université Paris 7-Denis Diderot). Colloque international "Santé et mobilités au Nord et au Sud : circulations des acteurs, évolutions des pratiques". Toulouse : Université de Toulouse II-Le Mirail, Institut d'Etudes Politiques (IEP), Association AMADES : 16-18 septembre 2009. [Intervention suivie d'un échange avec l'auditoire].Session A : Ajustements des systèmes, des politiques de santé et des pratiques de soins aux migrants malades et/ou vulnérables. Atelier A3 : Réaménagement des pratiques de soin et questionnements interculturels.Interroger l’évolution des pratiques de santé des migrants ne saurait occulter le rôle fondamental des acteurs sociaux, des organisations et des institutions de la “société d’accueil” dans les parcours thérapeutiques des malades. En France, des études ont mis en évidence l’existence de difficultés spécifiques rencontrées par les migrants dans l’accès aux soins, en raison de facteurs notamment juridiques et économiques. Une fois ces obstacles franchis, quelle prise en charge est proposée aux migrants malades qui ont accédé aux services de santé ? Des inégalités subsistent- elles dans le suivi des patients migrants ?L’étude que nous avons réalisée dans trois Centres Hospitaliers Universitaires d’Île-de-France (méthodologie qualitative et quantitative) auprès de 94 patients et des 17 praticiens référents qui les prennent en charge pour un vih-sida et/ou une tuberculose nous a permis d’interroger l’évolution des pratiques de soins des soignants qui prennent en charge des patients migrants et non migrants. Cet angle d’approche permet d’explorer les conditions de l’émergence de traitements différentiels en santé et les modalités de leur expression.Les analyses avèrent que le classement des individus malades dans des groupes ethnoracisés est associé à un contrôle plus ou moins fort de l’observance et à une probabilité différenciée de participer à des études cliniques. Dans les discours des soignants, ces pratiques particulièress’inscrivent dans une volonté de “faire au mieux” pour ces patients. Au vu de ces résultats, nous interrogerons le poids des représentations véhiculées dans la “société d’accueil” (pensée dans l’articulation des niveaux macro, meso et microsociaux) sur les pratiques soignantes en situation pluriethnique. Mot(s) clés libre(s) : anthropologie de la santé, discrimination dans les soins médicaux, hôpitaux d'enseignement (Ile-de-France-France), immigrés
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L'accès aux soins en Guyane: quand usagers et système de soins viennent "d'ailleurs" / Estelle Carde
/ Jean JIMENEZ, Université Toulouse II-Le Mirail SCPAM
/ 16-09-2009
/ Canal-U - OAI Archive
CARDE Estelle
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« L’accès aux soins en Guyane : quand usagers et système de soins viennent "d’ailleurs" », Estelle CARDE (LISST-CERS, Université Toulouse II-Le Mirail). Colloque international "Santé et mobilités au Nord et au Sud : circulations des acteurs, évolutions des pratiques". Toulouse : Université de Toulouse II-Le Mirail, Institut d'Etudes Politiques (IEP), AMADES : 16-18 septembre 2009. [Intervention suivie d'un échange avec l'auditoire]. Session A : Ajustements des systèmes, des politiques de santé et des pratiques de soins aux migrants malades et/ou vulnérables. Atelier A2 : Accommodements avec le droit et l'éthique chez les praticiens.La Guyane est un terrain privilégié pour l’étude du soin en contexte de migration. Les allochtones y sont en effet particulièrement nombreux, chez les usagers (à l’image de la population résidente en Guyane, dont plus du tiers est étrangère) mais aussi chez les professionnels de l’accès aux soins (qui, bien que français dans leur grande majorité, sont pour partie nés en métropole, c’est-à-dire loin de la Caraïbe dont sont originaires la plupart des usagers, étrangers ou français). Par ailleurs, les enjeux de légitimité que soulève l’accès aux soins des étrangers sont plus prégnants en Guyane qu’en métropole. La restriction progressive des droits aux soins de ceux des étrangers qui sont en situation précaire (d’un point de vue économique et juridique), dont témoigne par exemple chaque nouvelle réforme de l’Aide Médicale d’Etat, prend en effet en Guyane un écho particulier car les étrangers résidant en Guyane sont particulièrement vulnérables. Cette vulnérabilité est souvent tant économique (au sein d’une société locale traversée d’inégalités socio-économiques bien plus accusées qu’en métropole) que juridique (les règles du droit au séjour s’accommodant mal, en Guyane, d’une dynamique migratoire intra-caraïbéenne intense et ancienne).Cette communication porte sur les pratiques des professionnels métropolitains exerçant en Guyane à l’égard des usagers étrangers en situation précaire. Les premiers se perçoivent comme des immigrés, sur cette terre tropicale, mais sont bardés de la légitimité que leur octroient leur nationalité française et leur statut professionnel. L’accès aux soins des seconds est soumis, entre autres facteurs, à l’appréciation que font les professionnels de leur légitimité à accéder à la solidarité nationale, et en l’occurrence aux soins.En nous appuyant sur un terrain réalisé en 2002 et actualisé en 2009, nous nous attarderons sur trois situations qui amènent ces professionnels à "prendre position", face à une situation de précarité particulière de l’usager auquel ils ont affaire : lorsque l’usager est dépourvu de documents d’identité (attribution d’un jugement déclaratif de naissance), de résidence en Guyane (suspicion de tourisme médical) ou enfin de titre de séjour (attribution d’un titre de séjour pour soins). On verra comment les professionnels, représentants en Guyane cette métropole d’où sont importés le droit et la règle, adaptent ces derniers quand ils les pensent inappropriés à la réalité locale, voire improvisent quand ils les estiment muets face à des situations imprévues par le législateur, naviguant alors en marge du droit.On constatera que ces pratique, en s’affranchissant des règles et du droit, se différencient aussi les unes des autres -même quand elles s’articulent à des conceptions morales partagées par tous. Si par exemple ces professionnels s’accordent en général pour considérer que d’une part les lois françaises sur l’immigration sont inappropriées au contexte local, tant naturel (frontières fluviales) qu’humain (les étrangers au sens juridique du terme ne le sont pas toujours du point de vue historique et culturel) et que d’autre part rendre possible l’accès à un soin optimal est un devoir auquel nul ne peut échapper, leurs pratiques varient considérablement. Leur ancienneté en Guyane, des considérations relatives à leur exercice professionnel (qu’est-ce que le soin, de l’avis d’un médecin, ou le mérite, de celui d’une assistante sociale) ou encore les sources d’information dont ils disposent, s’avèrent influer notablement leurs pratiques à l’égard des étrangers en demande de soins. Sont ainsi dessinées une série de pratiques dont la diversité même introduit de l’inégalité de traitement, puisque chaque usager pourra être traité différemment selon le professionnel auquel il s’adresse. Surtout, cette diversité illustre la difficulté à situer un consensus social sur l’accès aux soins des étrangers. Mot(s) clés libre(s) : accès aux soins médicaux, anthropologie de la santé, discrimination dans les soins médicaux, droit à la santé, immigrés (Guyane), personnel médical, politique sanitaire
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Assises de l'anthropologie de la santé. Penser l'humain dans sa complexité / G. Bibeau, S. Fainzang
/ Jean JIMENEZ, Université Toulouse II-Le Mirail SCPAM
/ 18-09-2009
/ Canal-U - OAI Archive
BIBEAU Gilles, FAINZANG Sylvie
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"Penser l'humain dans sa complexité : l'anthropologie médicale au secours de l'anthropologie". Gilles BIBEAU (université de Montréal, Québec). Assises de l'anthropologie de la santé : Champ théorique de l'anthropologie de la santé, sous la présidence de Juliette Sakoyan et Sandrine Musso. Association d'Anthropologie Médicale Appliquée au Développement Et à la Santé (AMADES) / Laboratoire Interdisciplinaire, Solidarités, Sociétés, Territoires (LISST / UTM) : Université Toulouse II-Le Mirail, 18 septembre 2009.Intervention suivie d'un commentaire par Sylvie FAINZANG (CERMES, CNRS-INSERM-EHESS) et d'un débat avec la salle.De l'adéquation des théories et concepts fondamentaux de l'anthropologie de la santé aux défis actuels, et aux nouveaux terrains et objets (par exemple le développement de la génomique, le clonage, etc). Doit-on, d’une part, parler d’anthropologies de la santé, de tensions entre des paradigmes concurrents -ou antagoniques- ou d’une "commune diversité" ? D’autre part, si les années 1980 et 1990 ont permis le développement de nombreux outils conceptuels et théoriques, on peut se demander s’ils sont toujours adaptés à saisir et à analyser les nouveaux objets et les enjeux sociaux sous-jacents. L’avenir de l’anthropologie de la santé passe-t-il par des innovations théoriques ? Faut-il, dès lors, renouveler les concepts usuels dans l'enseignement et la formation de l'anthropologie de la santé ? Mot(s) clés libre(s) : anthropologie de la santé (théories et concepts)
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