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Contrairement à une idée répandue, les techniques de management ne durent en pratique que lorsque un soubassement théorique d'intention scientifique solide. C'est ce qui leur confère leur légitimité, et leur puissance. Tel est le cas du soupçon d'opportunisme, concept central dans les théories contractuelles de la firme (théories des droits de propriété, des coûts de transaction, de l'agence), qui justifient une manière très "juridico-économique" de poser les questions concrètes de l'exercice du management. Mais autant le soupçon d'opportunisme a pu être discuté et débattu, autant son double, le soupçon de conflit d'intérêt, n'a fait l'objet que de très maigres investigations, ni en droit, ni en économie, ni en management. D'innombrables exemples, depuis les éternels manquements d'initiés jusqu'à l'affaire (récente) dite de l' "arbitrage Tapie" démontrent que cette situation ne saurait, sans dommages avérés, perdurer. Un champ considérable de recherche s'ouvre alors pour repenser, sur des bases renouvelées, les relations qui unissent ex ante, en théorie comme en pratique, le droit, l'économie et l'exercice du management.
Mot(s) clés libre(s) : gouvernance, délits d'initiés, conflits d'intérêt, soupçon d'opportunisme, transactions, propriété