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Les nouveaux visages du migrant - Dana Diminescu
/ UTLS - la suite
/ 09-01-2006
/ Canal-U - OAI Archive
DIMINESCU Dana
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Tous les courants de réflexion sur le phénomène migratoire contemporain (et notamment les théories des réseaux transnationales) s'accordent sur le fait que les migrants d'aujourd'hui sont les acteurs d'une culture de lien, qu'ils ont eux-mêmes fondé et qu'ils entretiennent dans la mobilité. Auparavant à l'état latent, mais propre à tous les groupes qui se déplacent, cette culture du lien est devenue visible et très dynamique une fois que les migrants ont commencé à utiliser massivement les nouvelles technologies de l'information et de la communication. Ainsi, aujourd'hui, il est de plus en plus rare de voir les migrations comme un mouvement entre deux communautés distinctes, appartenant à des lieux éloignés et marquées par des relations sociales indépendantes l'une de l'autre. Il est au contraire de plus en plus fréquent que les migrants parviennent à maintenir à distance et à activer quotidiennement des relations qui s'apparentent à des rapports de proximité. Le lien virtuel par téléphone ou par mail permet aujourd'hui plus et mieux qu'avant d'être présent à la famille, aux autres, à ce qui est en train de leur arriver, là bas, au pays ou ailleurs.Le déraciné, en tant que figure paradigmatique du monde migrant s'éloigne et fait place à une autre figure, encore mal défini mais dont on connaît qu'elle corresponde à un migrant qui se déplace et fait appel à des alliances à l'extérieur de son groupe d'appartenance, sans pour autant se détacher de son réseau social d'origine. Conjuguant l'ensemble de ces réalités, la définition du migrant qui s'appuie sur différentes formes de rupture considérée fondatrice et radicale est mis en difficulté. En revanche un autre principe organisateur émerge : mobilité et connectivité forment désormais un ensemble de base dans la définition du migrant du XXI siècle. Ensemble ils agissent comme un vecteur qui assure et conduit les lignes de continuité dans la vie de migrants et dans les rapports que ceux-ci entretient avec leur environnement d'origine, d'accueil ou parcouru. Hier : immigrer et couper les racines ; aujourd'hui : circuler et garder le contact. Cette évolution semble marquer un nouvel âge dans l'histoire des migrations. Mot(s) clés libre(s) : déracinement, émigration et immigration, immigrés, liens sociaux, migration, TIC
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La sorcellerie, compagne secrète du migrant : échappées de la jeunesse du Cameroun / Eric De Rosny
/ Jean JIMENEZ, Université Toulouse II-Le Mirail SCPAM
/ 17-09-2009
/ Canal-U - OAI Archive
DE ROSNY Éric
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« La sorcellerie, compagne secrète du migrant. Les échappées de la jeunesse du Cameroun ». Eric de Rosny, enseignant en anthropologie de la santé à l’université catholique d’Afrique Centrale, Yaoundé (Cameroun). Colloque international "Santé et mobilités au Nord et au Sud : circulations des acteurs, évolutions des pratiques". Toulouse : Association AMADES, Université de Toulouse II-Le Mirail, Institut d'Etudes Politiques (IEP) : 16-18 septembre 2009. [Intervention suivie d'un échange avec l'auditoire].Session C: Circulations des malades et des thérapeutes : mobilités sanitaires et négociations thérapeutiques. Atelier C2 : Quand les tradi-thérapeutes migrent.Tandis que toutes les classes de la société, journalistes en tête, réprouvent officiellement et à haute voix les pratiques de sorcellerie, force est de constater la résistance de celles-ci et même leur progression aujourd’hui par comparaison avec le temps des indépendances. Ce phénomène irritant se manifeste dans l’ensemble des pays au sud du Sahara. Ici, il ne sera question que du Cameroun qui n’est d’ailleurs pas le pays le plus affecté. Or cette persistance de la sorcellerie dans le monde moderne africain touche paradoxalement les migrants censés s’émanciper de leur pays d’origine. Ils sont enclins à attribuer maux, maladies et malheurs à la sorcellerie. La thèse de cette contribution est de montrer que la responsabilité en incombe principalement à leur famille d’origine qui, sans le dire, emploie la sorcellerie comme une sorte de tactique pour retenir en elle-même et de loin ceux et celles qu’elle a peut-être encouragés à partir mais sur lesquels elle entend garder prise. Cette stratégie inavouée n’est pas nouvelle. Lors des grandes migrations de la jeunesse paysanne vers la ville, avant l’indépendance politique, déjà la famille faisait jouer le système de la sorcellerie pour gérer l’exode rural. On pouvait penser que la ville serait pour la jeunesse le terminus de sa migration, elle s’est avérée n’être qu’une étape. Mot(s) clés libre(s) : anthropologie de la santé, émigrés, ethnomédecine (Cameroun), exode rural (Cameroun)
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Les courants migratoires vers l'Europe - Jean-Claude CHESNAIS
/ UTLS - la suite
/ 08-01-2006
/ Canal-U - OAI Archive
CHESNAIS Jean-Claude
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Les migrations sont un facteur central de la régulation démographique, qui change la face des continents. La "transition migratoire", si oubliée, fait partie de la "transition démographique"(modernisation des comportements: maîtrise de la mortalité et de la fécondité) ; c'est un mécanisme de respiration démographique de la planète. Lorsque les populations font face à leur période d'accroissement maximal (chute séculaire de la mortalité, avant la transition de la fécondité), l'exutoire à la pression démographique réside dans l'émigration; c'est le cas du XIX° siècle européen. Les Européens partent alors vers les Amériques, l'Afrique du Sud, l'Australie, la Nouvelle-Zélande et la Sibérie: la population de ces régions passe d'une trentaine de millions à plus de 200 millions; on assiste au peuplement de la moitié vide de la planète (près d'un milliard d'hommes vivent aujourd'hui sur ces grands espaces). Après le grand exode européen, qui dure jusqu'au lendemain de la seconde guerre mondiale, vient le temps de l'immigration. Peu à peu, l'Europe, premier continent d'émigration, devient le premier continent d'immigration. Le phénomène commence par la France, où les générations féminines nées depuis l'époque napoléonienne jusqu'à celles qui participent au baby-boom d'après-guerre, ont une fécondité inférieure au niveau de remplacement. Le pourcentage de 1% de population étrangère - qui marque le seuil d'entrée dans une ère d'immigration - est franchi dès 1851. La France a un siècle d'avance dans son processus séculaire de baisse de la fécondité: elle a aussi un siècle d'avance dans son cycle migratoire. Les autres grands pays du quart Nord-Ouest industriel de l'Europe (Allemagne, Grande-Bretagne, Benelux, Scandinavie, Autriche, Suisse) suivent le même mouvement et le seuil de 1% est atteint dans les années 1960. Viendra le tour de l'Europe méridionale dans les années 1980; dans caque cas, les courants migratoires sont à prédominance illégale (la régularisation suit). Après la chute du mur de Berlin et la dislocation du bloc soviétique, le processus s'étend, en commençant par les pays les plus proches de la sphère occidentale, plus avancés. Avec la dépopulation et l'aggravation des déséquilibres démographiques, économiques et politiques internationaux, des pays comme la Russie, la Bulgarie, ou la Roumanie reçoivent des immigrants (tout en continuant à subir un exode) en provenance de pays plus défavorisés d'Asie ou d'Afrique: on trouve toujours plus miséreux que soi. La ligne Nord-Sud, longtemps intérieure à l'Europe occidentale, s'est déplacée vers la Méditerranée; aujourd'hui, elle glisse vers la barrière saharienne et le Moyen-Orient. Le peuplement de l' Europe s' africanise, s' asiatise et s' islamise; le mouvement est inéluctable; il s' agit non de le subir, mais de la canaliser, de l' organiser, et de le maîtriser, pour en faire, en dépit des spasmes de l' intégration, un levier de co-développement. Mot(s) clés libre(s) : émigration et immigration
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Des hôpitaux thaïlandais au carrefour de mobilités de santé / Audrey Bochaton
/ Jean JIMENEZ, Université Toulouse II-Le Mirail SCPAM
/ 17-09-2009
/ Canal-U - OAI Archive
BOCHATON Audrey
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« Des hôpitaux thaïlandais au carrefour de nouvelles mobilités de santé : tourisme médical et recours transfrontaliers », Audrey BOCHATON (doctorante en géographie de la santé, Université Paris Ouest Nanterre-La Défense, laboratoire Espace, Santé et Territoire (EST). Colloque international "Santé et mobilités au Nord et au Sud : circulations des acteurs, évolutions des pratiques". Toulouse : Université de Toulouse II-Le Mirail, Institut d'Etudes Politiques (IEP), Association AMADES : 16-18 septembre 2009. [Intervention suivie d'un échange avec l'auditoire]. Session C: Circulations des malades et des thérapeuthes : mobilités sanitaires et négociations thérapeutiques. Atelier C1 : Tourisme médical et migrations sanitaires.Dans un contexte de mondialisation, les pratiques de santé des acteurs évoluent sous l’effet conjugué de l’ouverture des frontières, la croissance des échanges et l’intensification des mobilités. Aujourd’hui le tourisme médical est la pratique thérapeutique qui illustre le mieux la globalisation des soins. Son expansion rapide soulève de nombreuses réflexions quant à l’évolution du rapport à la santé et les comportements médicaux. Le phénomène se déploie à l’échelle planétaire et génère de nouvelles proximités entre des patients et des infrastructures de soins situés aux quatre coins du globe dans des contextes culturels différents. Parmi les pays récepteurs de patients voyageurs, la Thaïlande, avec son rôle pionnier dans l’essor de cette pratique thérapeutique récente, capte aujourd’hui la quasi-totalité des flux de touristes médicaux en direction du sud-est asiatique.Outre l’attractivité des structures de soins thaïlandaises à l’échelle mondiale, il est intéressant aussi d’analyser les recompositions des pratiques sanitaires à l’échelle régionale, en étudiant plus particulièrement l’espace frontalier entre la Thaïlande et le Laos et l’émergence d’une nouvelle dynamique thérapeutique : des recours aux soins transfrontaliers initiés par des patients laotiens vers des hôpitaux frontaliers thaïlandais. Si ces mobilités de santé ne s’inscrivent pas dans la même logique que les recours thérapeutiques des patients issus des pays développés, nous verrons toutefois que ces pratiques initiées par une partie de la population laotienne accompagnent l’ouverture des frontières du pays et incarnent plus largement son entrée dans la mondialisation. A l’aide d’enquêtes de terrain réalisées en plusieurs lieux de passage le long de la frontière laothaïlandaise, nous décrirons les formes socio-spatiales de ces recours, les profils de patients impliqués afin de mettre en évidence à travers la pluralité des pratiques la réalité d’une société laotienne à deux vitesses et des impacts sur le système de soins thaïlandais différenciés.Nous proposons ici une réflexion centrée sur la Thaïlande et son système de soins afin d’appréhender les bouleversements qui s’opèrent aujourd’hui dans la sphère médicale aussi bien à l’échelle mondiale, régionale que locale. Comment sont générées et se déploient les mobilités de santé d’un nouveau genre ? Quelles sont les répercussions sur le système de soins du pays récepteur et sur les systèmes de soins des pays dont sont originaires les patients? Dans quelle mesure ces nouvelles pratiques de santé liées à la mobilité participent-elles à une déterritorialisation et une reterritorialisation des espaces de santé ? Enfin peut-on parler d’une tendance à l’uniformisation des pratiques thérapeutiques à l’échelle mondiale ? Mot(s) clés libre(s) : accès aux soins médicaux, émigration et immigration, géographie de la santé, Laos, services de santé (Thaïlande), tourisme médical
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Les expatriés japonais en France : la sauvegarde de leur patrimoine
/ Canal-u.fr
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Etudiantes en licence de japonais, c'est tout naturellement que nous nous sommes tournées sur le sujet de l'expatriation pour tourner notre projet audiovisuel. Nous avons choisi d'interwiever trois ressortissants japonais, sur des thèmes précis afin de montrer les différences et similitudes qui pouvaient se dégager de leur vie en tant qu'expatriés en France. Mot(s) clés libre(s) : émigration et immigration, Japon, protection du patrimoine culturel, patrimoine, expatriés, expatriation, France, culture
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