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Les expatriés japonais en France : la sauvegarde de leur patrimoine
/ Canal-u.fr
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Etudiantes en licence de japonais, c'est tout naturellement que nous nous sommes tournées sur le sujet de l'expatriation pour tourner notre projet audiovisuel. Nous avons choisi d'interwiever trois ressortissants japonais, sur des thèmes précis afin de montrer les différences et similitudes qui pouvaient se dégager de leur vie en tant qu'expatriés en France. Mot(s) clés libre(s) : émigration et immigration, Japon, protection du patrimoine culturel, patrimoine, expatriés, expatriation, France, culture
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Des hôpitaux thaïlandais au carrefour de mobilités de santé / Audrey Bochaton
/ Jean JIMENEZ, Université Toulouse II-Le Mirail SCPAM
/ 17-09-2009
/ Canal-U - OAI Archive
BOCHATON Audrey
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« Des hôpitaux thaïlandais au carrefour de nouvelles mobilités de santé : tourisme médical et recours transfrontaliers », Audrey BOCHATON (doctorante en géographie de la santé, Université Paris Ouest Nanterre-La Défense, laboratoire Espace, Santé et Territoire (EST). Colloque international "Santé et mobilités au Nord et au Sud : circulations des acteurs, évolutions des pratiques". Toulouse : Université de Toulouse II-Le Mirail, Institut d'Etudes Politiques (IEP), Association AMADES : 16-18 septembre 2009. [Intervention suivie d'un échange avec l'auditoire]. Session C: Circulations des malades et des thérapeuthes : mobilités sanitaires et négociations thérapeutiques. Atelier C1 : Tourisme médical et migrations sanitaires.Dans un contexte de mondialisation, les pratiques de santé des acteurs évoluent sous l’effet conjugué de l’ouverture des frontières, la croissance des échanges et l’intensification des mobilités. Aujourd’hui le tourisme médical est la pratique thérapeutique qui illustre le mieux la globalisation des soins. Son expansion rapide soulève de nombreuses réflexions quant à l’évolution du rapport à la santé et les comportements médicaux. Le phénomène se déploie à l’échelle planétaire et génère de nouvelles proximités entre des patients et des infrastructures de soins situés aux quatre coins du globe dans des contextes culturels différents. Parmi les pays récepteurs de patients voyageurs, la Thaïlande, avec son rôle pionnier dans l’essor de cette pratique thérapeutique récente, capte aujourd’hui la quasi-totalité des flux de touristes médicaux en direction du sud-est asiatique.Outre l’attractivité des structures de soins thaïlandaises à l’échelle mondiale, il est intéressant aussi d’analyser les recompositions des pratiques sanitaires à l’échelle régionale, en étudiant plus particulièrement l’espace frontalier entre la Thaïlande et le Laos et l’émergence d’une nouvelle dynamique thérapeutique : des recours aux soins transfrontaliers initiés par des patients laotiens vers des hôpitaux frontaliers thaïlandais. Si ces mobilités de santé ne s’inscrivent pas dans la même logique que les recours thérapeutiques des patients issus des pays développés, nous verrons toutefois que ces pratiques initiées par une partie de la population laotienne accompagnent l’ouverture des frontières du pays et incarnent plus largement son entrée dans la mondialisation. A l’aide d’enquêtes de terrain réalisées en plusieurs lieux de passage le long de la frontière laothaïlandaise, nous décrirons les formes socio-spatiales de ces recours, les profils de patients impliqués afin de mettre en évidence à travers la pluralité des pratiques la réalité d’une société laotienne à deux vitesses et des impacts sur le système de soins thaïlandais différenciés.Nous proposons ici une réflexion centrée sur la Thaïlande et son système de soins afin d’appréhender les bouleversements qui s’opèrent aujourd’hui dans la sphère médicale aussi bien à l’échelle mondiale, régionale que locale. Comment sont générées et se déploient les mobilités de santé d’un nouveau genre ? Quelles sont les répercussions sur le système de soins du pays récepteur et sur les systèmes de soins des pays dont sont originaires les patients? Dans quelle mesure ces nouvelles pratiques de santé liées à la mobilité participent-elles à une déterritorialisation et une reterritorialisation des espaces de santé ? Enfin peut-on parler d’une tendance à l’uniformisation des pratiques thérapeutiques à l’échelle mondiale ? Mot(s) clés libre(s) : accès aux soins médicaux, émigration et immigration, géographie de la santé, Laos, services de santé (Thaïlande), tourisme médical
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Les courants migratoires vers l'Europe - Jean-Claude CHESNAIS
/ UTLS - la suite
/ 08-01-2006
/ Canal-U - OAI Archive
CHESNAIS Jean-Claude
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Les migrations sont un facteur central de la régulation démographique, qui change la face des continents. La "transition migratoire", si oubliée, fait partie de la "transition démographique"(modernisation des comportements: maîtrise de la mortalité et de la fécondité) ; c'est un mécanisme de respiration démographique de la planète. Lorsque les populations font face à leur période d'accroissement maximal (chute séculaire de la mortalité, avant la transition de la fécondité), l'exutoire à la pression démographique réside dans l'émigration; c'est le cas du XIX° siècle européen. Les Européens partent alors vers les Amériques, l'Afrique du Sud, l'Australie, la Nouvelle-Zélande et la Sibérie: la population de ces régions passe d'une trentaine de millions à plus de 200 millions; on assiste au peuplement de la moitié vide de la planète (près d'un milliard d'hommes vivent aujourd'hui sur ces grands espaces). Après le grand exode européen, qui dure jusqu'au lendemain de la seconde guerre mondiale, vient le temps de l'immigration. Peu à peu, l'Europe, premier continent d'émigration, devient le premier continent d'immigration. Le phénomène commence par la France, où les générations féminines nées depuis l'époque napoléonienne jusqu'à celles qui participent au baby-boom d'après-guerre, ont une fécondité inférieure au niveau de remplacement. Le pourcentage de 1% de population étrangère - qui marque le seuil d'entrée dans une ère d'immigration - est franchi dès 1851. La France a un siècle d'avance dans son processus séculaire de baisse de la fécondité: elle a aussi un siècle d'avance dans son cycle migratoire. Les autres grands pays du quart Nord-Ouest industriel de l'Europe (Allemagne, Grande-Bretagne, Benelux, Scandinavie, Autriche, Suisse) suivent le même mouvement et le seuil de 1% est atteint dans les années 1960. Viendra le tour de l'Europe méridionale dans les années 1980; dans caque cas, les courants migratoires sont à prédominance illégale (la régularisation suit). Après la chute du mur de Berlin et la dislocation du bloc soviétique, le processus s'étend, en commençant par les pays les plus proches de la sphère occidentale, plus avancés. Avec la dépopulation et l'aggravation des déséquilibres démographiques, économiques et politiques internationaux, des pays comme la Russie, la Bulgarie, ou la Roumanie reçoivent des immigrants (tout en continuant à subir un exode) en provenance de pays plus défavorisés d'Asie ou d'Afrique: on trouve toujours plus miséreux que soi. La ligne Nord-Sud, longtemps intérieure à l'Europe occidentale, s'est déplacée vers la Méditerranée; aujourd'hui, elle glisse vers la barrière saharienne et le Moyen-Orient. Le peuplement de l' Europe s' africanise, s' asiatise et s' islamise; le mouvement est inéluctable; il s' agit non de le subir, mais de la canaliser, de l' organiser, et de le maîtriser, pour en faire, en dépit des spasmes de l' intégration, un levier de co-développement. Mot(s) clés libre(s) : émigration et immigration
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La sorcellerie, compagne secrète du migrant : échappées de la jeunesse du Cameroun / Eric De Rosny
/ Jean JIMENEZ, Université Toulouse II-Le Mirail SCPAM
/ 17-09-2009
/ Canal-U - OAI Archive
DE ROSNY Éric
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« La sorcellerie, compagne secrète du migrant. Les échappées de la jeunesse du Cameroun ». Eric de Rosny, enseignant en anthropologie de la santé à l’université catholique d’Afrique Centrale, Yaoundé (Cameroun). Colloque international "Santé et mobilités au Nord et au Sud : circulations des acteurs, évolutions des pratiques". Toulouse : Association AMADES, Université de Toulouse II-Le Mirail, Institut d'Etudes Politiques (IEP) : 16-18 septembre 2009. [Intervention suivie d'un échange avec l'auditoire].Session C: Circulations des malades et des thérapeutes : mobilités sanitaires et négociations thérapeutiques. Atelier C2 : Quand les tradi-thérapeutes migrent.Tandis que toutes les classes de la société, journalistes en tête, réprouvent officiellement et à haute voix les pratiques de sorcellerie, force est de constater la résistance de celles-ci et même leur progression aujourd’hui par comparaison avec le temps des indépendances. Ce phénomène irritant se manifeste dans l’ensemble des pays au sud du Sahara. Ici, il ne sera question que du Cameroun qui n’est d’ailleurs pas le pays le plus affecté. Or cette persistance de la sorcellerie dans le monde moderne africain touche paradoxalement les migrants censés s’émanciper de leur pays d’origine. Ils sont enclins à attribuer maux, maladies et malheurs à la sorcellerie. La thèse de cette contribution est de montrer que la responsabilité en incombe principalement à leur famille d’origine qui, sans le dire, emploie la sorcellerie comme une sorte de tactique pour retenir en elle-même et de loin ceux et celles qu’elle a peut-être encouragés à partir mais sur lesquels elle entend garder prise. Cette stratégie inavouée n’est pas nouvelle. Lors des grandes migrations de la jeunesse paysanne vers la ville, avant l’indépendance politique, déjà la famille faisait jouer le système de la sorcellerie pour gérer l’exode rural. On pouvait penser que la ville serait pour la jeunesse le terminus de sa migration, elle s’est avérée n’être qu’une étape. Mot(s) clés libre(s) : anthropologie de la santé, émigrés, ethnomédecine (Cameroun), exode rural (Cameroun)
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Les nouveaux visages du migrant - Dana Diminescu
/ UTLS - la suite
/ 09-01-2006
/ Canal-U - OAI Archive
DIMINESCU Dana
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Tous les courants de réflexion sur le phénomène migratoire contemporain (et notamment les théories des réseaux transnationales) s'accordent sur le fait que les migrants d'aujourd'hui sont les acteurs d'une culture de lien, qu'ils ont eux-mêmes fondé et qu'ils entretiennent dans la mobilité. Auparavant à l'état latent, mais propre à tous les groupes qui se déplacent, cette culture du lien est devenue visible et très dynamique une fois que les migrants ont commencé à utiliser massivement les nouvelles technologies de l'information et de la communication. Ainsi, aujourd'hui, il est de plus en plus rare de voir les migrations comme un mouvement entre deux communautés distinctes, appartenant à des lieux éloignés et marquées par des relations sociales indépendantes l'une de l'autre. Il est au contraire de plus en plus fréquent que les migrants parviennent à maintenir à distance et à activer quotidiennement des relations qui s'apparentent à des rapports de proximité. Le lien virtuel par téléphone ou par mail permet aujourd'hui plus et mieux qu'avant d'être présent à la famille, aux autres, à ce qui est en train de leur arriver, là bas, au pays ou ailleurs.Le déraciné, en tant que figure paradigmatique du monde migrant s'éloigne et fait place à une autre figure, encore mal défini mais dont on connaît qu'elle corresponde à un migrant qui se déplace et fait appel à des alliances à l'extérieur de son groupe d'appartenance, sans pour autant se détacher de son réseau social d'origine. Conjuguant l'ensemble de ces réalités, la définition du migrant qui s'appuie sur différentes formes de rupture considérée fondatrice et radicale est mis en difficulté. En revanche un autre principe organisateur émerge : mobilité et connectivité forment désormais un ensemble de base dans la définition du migrant du XXI siècle. Ensemble ils agissent comme un vecteur qui assure et conduit les lignes de continuité dans la vie de migrants et dans les rapports que ceux-ci entretient avec leur environnement d'origine, d'accueil ou parcouru. Hier : immigrer et couper les racines ; aujourd'hui : circuler et garder le contact. Cette évolution semble marquer un nouvel âge dans l'histoire des migrations. Mot(s) clés libre(s) : déracinement, émigration et immigration, immigrés, liens sociaux, migration, TIC
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Les nouvelles logiques migratoires
/ UTLS - la suite
/ 09-07-2003
/ Canal-U - OAI Archive
DUMONT Gérard-François
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Les migrations internationales concourent depuis toujours à façonner les territoires, les sociétés et les civilisations. Au fil de l'histoire, leurs motivations résultent de facteurs politico-religieux, économiques et démographiques, ou de la combinaison de ces différents facteurs. Mais le monde contemporain connaît de nouvelles logiques migratoires en raison de la « mondialisation ». Cette dernière influe les migrations selon les trois types de processus qui l'accompagnent. Le premier, la globalisation, c'est-à-dire l'ensemble des décisions politiques ayant pour effet d'estomper les barrières étatiques, rend licites des migrations qui ne l'étaient pas auparavant. Le deuxième, l'internationalisation, permise par les révolutions dans les transports matériels et les nouvelles possibilités de communication, facilite la diffusion d'un imaginaire migratoire, le maintien des liens après les migrations et permet de nouvelles formes de mobilité. Enfin la mondialisation proprement dite, c'est-à-dire les nouvelles stratégies des entreprises, entraîne d'autres migrations internationales car la circulation planétaire des marchandises et des services, loin d'être une alternative aux migrations, en impose sous d'autres formes. Ces nouvelles logiques migratoires appellent pour le 21e siècle de nouveaux impératifs politiques et des exigences éthiques. Mot(s) clés libre(s) : émigration et immigration, histoire, migration des peuples, mondialisation
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Les nouvelles logiques migratoires
/ UTLS - la suite
/ 09-07-2003
/ Canal-u.fr
DUMONT Gérard-François
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Les migrations internationales concourent depuis toujours à façonner les territoires, les sociétés et les civilisations. Au fil de l'histoire, leurs motivations résultent de facteurs politico-religieux, économiques et démographiques, ou de la combinaison de ces différents facteurs. Mais le monde contemporain connaît de nouvelles logiques migratoires en raison de la « mondialisation ». Cette dernière influe les migrations selon les trois types de processus qui l'accompagnent.
Le premier, la globalisation, c'est-à-dire l'ensemble des décisions politiques ayant pour effet d'estomper les barrières étatiques, rend licites des migrations qui ne l'étaient pas auparavant. Le deuxième, l'internationalisation, permise par les révolutions dans les transports matériels et les nouvelles possibilités de communication, facilite la diffusion d'un imaginaire migratoire, le maintien des liens après les migrations et permet de nouvelles formes de mobilité. Enfin la mondialisation proprement dite, c'est-à-dire les nouvelles stratégies des entreprises, entraîne d'autres migrations internationales car la circulation planétaire des marchandises et des services, loin d'être une alternative aux migrations, en impose sous d'autres formes. Ces nouvelles logiques migratoires appellent pour le 21e siècle de nouveaux impératifs politiques et des exigences éthiques. Mot(s) clés libre(s) : émigration et immigration, histoire, mondialisation, migration des peuples
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La migration est-elle une pathologie ? Enjeux politiques et anthropologiques / Fred Eboko
/ Jean JIMENEZ, Université Toulouse II-Le Mirail SCPAM
/ 16-09-2009
/ Canal-U - OAI Archive
EBOKO Fred
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« La migration est-elle une pathologie ? Enjeux politiques et anthropologiques », Fred EBOKO (chargé de recherches à l'IRD Marseille, UMR 912, IRD-INSERM-U2). Colloque international "Santé et mobilités au Nord et au Sud : circulations des acteurs, évolutions des pratiques". Toulouse : Université de Toulouse II-Le Mirail, Institut d'Etudes Politiques (IEP), AMADES : 16-18 septembre 2009.[Séance plénière du 16 septembre 2009 présidée par Stéphanie Mulot (LISST, Univ. Toulouse-Le Mirail) et suivie d'un échange avec l'auditoire].Notre intervention vise à questionner les faits de santé par le prisme des migrations et des mobilités. Le monde globalisé connaît une exceptionnelle avancée des échanges et des informations qui masque aussi des différentiels en matière d’accès aux soins. A partir d’un regard africaniste, il s’agit modestement de mettre en lumière les représentations et les pratiques que génèrent les migrations africaines (internes et externes) face aux grandes questions contemporaines de santé. Au-delà de ces migrations africaines, il est aussi question d’insister sur les logiques et les apories politiques qui accompagnent les questions de mobilités face à l’accès aux soins, au bout des trajectoires migratoires. L’interprétation politique de la prise en charge des personnes en situation de mobilité varie d’un pays à l’autre, d’une histoire politique à l’autre. Quels rapports entretiennent ces différentiels de prise en charge, de traitement et d’accès aux soins avec l’idéal éthique médical ?Du Nord au Sud de la planète, d’un pays africain à l’autre, c’est toujours par une combinatoire de variables (économiques, politiques, « culturelles », historiques, sanitaires, etc.) que s’explique la manière avec laquelle la santé est un miroir de l’altérité et un prisme du rapport à soi. Vu sous l’angle des mesures internationales et politiques, les migrations sont souvent conçues comme un péril, quand l’histoire nuance ou révoque cette hypothèse. La lecture bijective entre pathologies et immigrations quelques fois admise comme une évidence aux sommets des Etats, au Nord comme au Sud, en Afrique comme ailleurs, permet de poser la question titre que nous déconstruirons : « la migration est-elle une pathologie ? ». Mot(s) clés libre(s) : accès aux soins médicaux, Afrique, anthropologie de la santé, économie de la santé, émigration et immigration, politique sanitaire
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067 - Qui furent les Européens d’Algérie ?
/ ENS-LSH/SCAM
/ 22-06-2006
/ Canal-U - OAI Archive
ENS-LSH/SCAM
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Migrations, cultures et représentations : la pérennité des liensMigrations croisées : session thématique (prés. Jean Charles Jauffret)par Valérie Esclangnon-Morin (Université Paris 7)Colloque pour une histoire critique et citoyenne - le cas de l'histoire franco-algérienne L’objectif n’est pas ici de présenter une étude démographique précise de ce que fut la population européenne d’Algérie. Il est nécessaire, certes, d’en rappeler les caractéristiques principales et les origines ; mais ce qui nous intéresse, c’est d’analyser leur intégration au système colonial qui a été particulier en Algérie.L’importance numérique de cette population, dès la fin du XIXe siècle, a laissé penser que l’Algérie pourrait devenir une réelle colonie de peuplement occidental. La chute de la population indigène à la même période a renforcé ce sentiment. Cette particularité dans le monde colonial français et même européen - à l’exception des colonisations sud-africaines - a entraîné une conception différente de la colonisation. L’impression d’être majoritaire, notamment dans certaines villes, le sentiment de la toute-puissance européenne sur le monde indigène a, encore plus qu’ailleurs, conduit à un immobilisme total et bloqué toute possibilité d’évolution. Les contacts avec les indigènes algériens étaient pourtant nombreux, il n’y a jamais eu d’apartheid au sens strict en Algérie. Le mélange des populations était une réalité mais seulement de manière superficielle : les mariages mixtes sont quelques dizaines, les Européens à parler l’arabe à peine 20 %.La propension des Européens à se regrouper dans les deux principales villes du pays, la création de quartiers « européens » dans les autres, conduit à créer un imaginaire collectif. Le sentiment d’appartenir à un « peuple nouveau » (Albert Camus), à une « nouvelle race » (Louis Bertrand) commence à faire son apparition parmi les intellectuels d’Algérie. Même si ces conceptions ne sont pas toutes portées par la même idéologie - le métissage méditerranéen pour le premier, les racines romaines, pour le second -, elles montrent bien le besoin pour cette population de se définir par rapport aux indigènes et par rapport aux Français de France. La sensation de pouvoir être un pays autonome face à la métropole avec ses règles propres est largement antérieure à 1954.La guerre qui débute à cette date va justement tout remettre en cause et obliger les Européens d’Algérie à se redéfinir. Qui sont-ils vraiment ? Des Français d’Algérie et en ce cas l’idée même de l’indépendance algérienne n’est pas pensable puisqu’elle équivaudrait à la perte de leur statut national. Même ceux qui ont soutenu la lutte d’indépendance n’ont pas tous été prêts à faire le sacrifice de leur nationalité au profit de leur terre !De retour en France, il leur faut de nouveau accepter de devenir des « rapatriés », terme juridique qui les définit pour l’État français. Cette nouvelle exception de leur condition n’est pas toujours bien acceptée, même s’ils savent l’utiliser pour revendiquer auprès des pouvoirs publics. Leur identité spécifique se prolonge alors lorsqu’ils se dotent du nom de « pieds-noirs », terme au départ jugé injurieux mais finalement repris par la plupart des Français d’Algérie, faute de mieux. Dans une France qui connaît un retour vers les racines régionales, les pieds-noirs tentent de montrer, eux aussi, un visage cohérent à la communauté nationale, revendiquant une place et une histoire à part. Du moins ces revendications sont-elles portées par certaines associations qui, d’ailleurs, ne présentent pas toutes un seul et même aspect de ce groupe. Preuve, s’il fallait encore la faire, de l’extrême diversité de cette population malgré toutes ses tentatives pour se vouloir uniforme.Equipe technique Directeur de la production: Christophe Porlier, Responsable des moyens techniques: Francis Ouedraogo, Réalisation : Service commun audiovisuel et multimédia : Mathias Chassagneux, Julien Lopez, Son: Xavier comméat, Encodage-Diffusion Web : Jean-Claude Troncard Mot(s) clés libre(s) : algérie (1954-1962 - guerre d'algérie), colonisation, émigration et immigration (algérie), européens (algérie), minorités
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068 - Immigration italienne, immigration algérienne (20ème -19ème siècle) : étude comparée
/ ENS-LSH/SCAM
/ 22-06-2006
/ Canal-U - OAI Archive
ENS-LSH/SCAM
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Migrations, cultures et représentations : la pérennité des liensMigrations croisées : session thématique (prés. Jean Charles Jauffret)par Gérard Noiriel (Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales)Colloque pour une histoire critique et citoyenne - le cas de l'histoire franco-algérienne Cette communication reviendra sur l’hypothèse défendue par Abdelmalek Sayad, à propos du caractère « exemplaire » de l’immigration algérienne. Ce sera pour moi une manière de rendre hommage au travail pionnier de celui qui fut l’un des plus grands sociologues de l’immigration en France. Mais ce sera aussi l’occasion d’ouvrir une discussion sur la notion d’« exemplarité » et de clarifier un certain nombre de termes qui restent imprécis, aujourd’hui encore, dans le vocabulaire des historiens.La comparaison historique de la migration italienne et de la migration algérienne permettra d’abord de distinguer immigration étrangère et immigration coloniale. On pourra ensuite mettre en évidence les principales caractéristiques sociales des immigrants venus d’Italie et venus d’Algérie, et leur évolution au cours du temps. Cette approche comparative se conclura par une interrogation sur l’expression « immigration postcoloniale » pour savoir si elle a du sens, scientifiquement parlant.Equipe technique Directeur de la production: Christophe Porlier, Responsable des moyens techniques: Francis Ouedraogo, Réalisation : Service commun audiovisuel et multimédia : Mathias Chassagneux, Julien Lopez, Son: Xavier comméat, Encodage-Diffusion Web : Jean-Claude Troncard Mot(s) clés libre(s) : algérie (1954-1962 - guerre d'algérie), algériens (france), émigration et immigration (france), exemplarité, immigration postcoloniale, italiens (france)
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