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Pourquoi parler d'anthropocène ?
/ 08-03-2016
/ Canal-u.fr
LARRÈRE Catherine, LARRÈRE Raphaël
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L’appellation d’anthropocène désigne une nouvelle ère géologique dont l’humanité serait la force principale. À ce jour, ce terme n’a pas été adopté par le Congrès de géologie internationale, mais les spécialistes du climat s’accordent à considérer que nous vivons à une époque où les humains, par leur utilisation massive de combustibles fossiles, agissent collectivement avec la puissance d’une force géophysique qui détermine le climat dans son ensemble. Parler d’anthropocène, c’est donc dire le caractère global des problèmes environnementaux, que la frontière entre l’histoire humaine et l’histoire de la nature n’a plus lieu d’être : là où l’on croit avoir affaire à la nature, on trouve l’homme, et là où l’on cherche les hommes, on découvre la nature.
Quelles sont les conséquences d’un tel effacement des distinctions dualistes ? Cela conduit-il à une vision renouvelée de l’humanité ? Ou à une conception différente des époques géologiques ? En quoi cela affecte-t-il notre façon de nous situer par rapport aux vivants et à la Terre ? Comment prendre en compte que les sociétés qui ont déjà le plus à pâtir du changement climatique ne sont pas celles qui, historiquement, en sont les plus responsables ? Mot(s) clés libre(s) : climat, anthropocène, ère géologique, problèmes environnementaux, histoire humaine, histoire de la nature
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Actualité de l'animal-machine
/ ENS-LSH/SCAM
/ 15-11-2002
/ Canal-U - OAI Archive
LARRERE Catherine, LARRERE Raphael
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Colloque La représentation du vivant : du cerveau au comportementSession Pensée et identité / sous la présidence d'Olivier FaureOn a pu croire que la théorie cartésienne de l’animal-machine avait perdu toute vertu heuristique, et que l’animal était, depuis lors, considéré comme un être sensible doté d’états mentaux. Or, on assiste avec le développement des techno-sciences, à une nouvelle réification de l’animal.Déjà la zootechnie moderne considère l'animal comme une «machine vivante à aptitude multiple». Certes, il ne s'agit plus de l'automate cartésien : l'animal de la zootechnie est une machine thermodynamique dotée de mécanismes d'autorégulation, un engin cybernétique. On tente d'en améliorer le rendement énergétique, on tend à maximiser l'efficacité de toutes ses fonctions (nutrition, croissance, reproduction).En décomposant ses besoins (glucides, lipides, protides) en éléments simples, appelant des rations alimentaires elles aussi décomposées en éléments simples, on a obtenu une augmentation considérable de productivité … et l’on a recyclé des prions. Si les vaches peuvent devenir «folles» c’est peut-être que ce ne sont pas que des machines thermodynamiques.La génétique contemporaine travaille sur une autre analogie : l’animal n’est plus une machine thermodynamique, mais un programme d’ordinateur, que l’on peut à loisir enrichir d’informations nouvelles. Les biotechnologies prétendent ainsi «fabriquer» des animaux «programmés» pour développer des caractéristiques intéressantes, soit pour la recherche médicale, soit pour la production. L’espoir est même de parvenir à cloner ces animaux transgéniques, et donc de pouvoir les dupliquer à volonté. Pourtant, jusqu’à maintenant, ces «constructions génétiques» sont des bricolages mal maîtrisés, dont on ignore encore largement les effets sur la physiologie et le comportement de l’animal. Combien d’échecs et d’embryons non viables pour un résultat spectaculaire ? S’il y a tant de casse, c’est peut-être que les animaux (comme les végétaux d’ailleurs) ne sont pas réductibles à leur «programme génétique».Enfin, l’animal est en première ligne du programme de naturalisation de l’esprit. L’analogie du cerveau et de l’ordinateur invite à analyser le comportement des animaux comme le traitement, plus ou moins complexe, des informations stockées dans certains lobes de leur cerveau, et de celles qui leur parviennent du contexte dans lequel ils se trouvent. D’une part, ces recherches tendent à établir une continuité entre le fonctionnement du cerveau des mammifères et des hommes – et en ce sens brouillent les frontières entre humain et non-humain. D’autre part, elles ont aidé la robotique à «fabriquer» des automates se comportant comme des animaux domestiques, et brouillent les frontières entre l’animal et la machine.Equipe technique Directeur de la production: Christophe Porlier, Responsable des moyens techniques: Francis Ouedraogo, Réalisation : Service commun audiovisuel et multimédia, Exploitation : Julien Lopez, Cadre:Mathias Chassagneux, Son: Xavier comméat, Montage-Encodage-Diffusion Web:Jean-Claude Troncard Mot(s) clés libre(s) : Amélioration génétique, Animal-machine, Animalité (philosophie), Biologie -- Philosophie, Biotechnologies, Génétique animale, Homme -- Animalité, Identité humaine, Théories du vivant, Zootechnie
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L'évaluation normative des nouvelles technologies
/ Centre d'Enseignement Multimédia Universitaire - Université de Caen Basse-Normandie, Maison de la Recherche en Sciences Humaines - Université de Caen Basse-Normandie
/ 15-11-2011
/ Canal-U - OAI Archive
LARRERE Raphael
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Cette conférence a été filmée le 15 novembre 2011 dans le cadre du séminaire annuel « Changements institutionnels, risques et vulnérabilités sociales », au programme du Master recherche de Sociologie de l'Université de Caen. Initié dans les années 1990, ce séminaire est actuellement dirigé par Salvador Juan, professeur de sociologie à l'Université de Caen. Les conférences précédemment enregistrées (depuis 2007) dans le cadre de ce master sont lisibles sur le site de la forge numérique.Raphaël Larrère, ingénieur agronome, a intégré le Département d'Economie et de Sociologie Rurales de l'INRA en 1966. Après avoir développé des recherches sur la dynamique des systèmes agraires, il s'est spécialisé dans l'étude des usages, des représentations, des conflits d'usages et des conflits d'images de la forêt, puis, plus généralement, de la nature. Depuis le début des années 90, il a réorienté ses recherches sur deux thèmes principaux : l'histoire de la protection de la nature, de ses conceptions et de ses enjeux ; la construction sociale et la gestion des risques collectifs. Ce faisant, il s'est engagé dans une spécialisation nouvelle : l'éthique environnementale. Directeur de recherche depuis 1991, Raphaël Larrère est co-directeur de la collection Sciences en questions de l'INRA depuis sa création et responsable INRA des co-éditions INRA/Maison des Sciences de l'Homme. Résumé de la conférenceDe tout temps, la technique humaine a été dominée par deux grands modèles : d'une part, celui d'infléchir des processus naturels (« faire faire » ou « faire avec »), et d'autre part, celui de synthétiser des éléments pour en construire d'autres qui n'existent alors pas (« faire »). La question posée par Raphaël Larrère est la suivante : Est-ce que les biotechnologies, les nanotechnologies et la biologie synthétique relèvent d'artefacts ou de processus naturels ? Cette question est cruciale car le sens donné à ces techniques influera sur les dispositions éthiques et métaphysiques. Après avoir montré en quoi ces techniques nouvelles dépendent de processus naturels, le chercheur explique pourquoi, alors qu'ils sont dans le pilotage (« faire faire »), les scientifiques adoptent un discours afin de « faire croire » qu'ils sont dans la fabrication (« faire »). En effet, le premier point de vue implique une prise en compte de l'environnement et de l'être humain, tandis que le second permet une indifférence totale. D'autre part, la responsabilité des promoteurs de ces technologies s'est focalisée sur la question des risques. Or, ces derniers sont toujours incertains et englobent un cadre de conséquences restreint. Enfin, les avancées technoscientifiques se légitiment par le biais des idées de progrès et de concurrence.Tout programme scientifique est inspiré par une métaphysique implicite. La convergence est le principe fictionnel qui accompagne aujourd'hui le progrès technique. Quelles sont les implications éthiques de cette conception nouvelle du monde ? Mathilde Heinrich Mot(s) clés libre(s) : Ethique, Responsabilités, Risques, Sciences et techniques
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