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Le cinéma à l'épreuve de la mondialisation
/ Mission 2000 en France
/ 24-11-2000
/ Canal-U - OAI Archive
BONNELL René
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La politique cinématographique n'a jamais été objet de consensus international. Traité comme une marchandise ordinaire par une majorité d'Etats adeptes du libre échange, le film est considéré par une poignée d'autres, sous la pression d'une partie de leurs opinions, comme une oeuvre d'art dont il faut protéger l'élaboration et la circulation. La France, championne de l'exception culturelle, a convaincu ses partenaires de mettre le cinéma et l'audiovisuel à l'abri de la libre concurrence. En même temps, au nom du principe de non discrimination, elle a dû étendre les bénéfices de son système d'aide aux ressortissants de l'Union européenne tout en valorisant les oeuvres d'expression originale française. Ces réformes ont accru la complexité du dispositif de soutien et le rendent inexportable. Cantonné dans une ligne défensive, les tenants de l'exception culturelle n'ont pas réussi à imaginer une politique qui garantit à terme la sauvegarde, voire le rayonnement de la création cinématographique européenne. Le développement technologique fragilise le droit des auteurs et facilite une pénétration déjà écrasante des produits américains. Les Européens, animés sur le sujet de convictions très variables, mènent la bataille en ordre dispersé. On parle déjà d'abandonner la règle de l'unanimité pour traiter de ces questions. L'Europe et la France sont à la croisée des chemins pour tenter de définir une stratégie qui protège l'autonomie culturelle de l'Europe c'est à dire son identité. Mot(s) clés libre(s) : cinéma et état, culture (droit européen), culture et mondialisation, droit d'auteur, économie de la culture, europe, exception culturelle, france, identité culturelle, industrie cinématographique, politique culturelle, subventions
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Ecole Européenne d'été 2009 VF - Litiges liés à la pratique médicale & bdd des praticiens nationaux
/ Canal-U/Sciences de la Santé et du Sport, CERIMES
/ 03-07-2009
/ Canal-U - OAI Archive
BOYLE Martin
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Présentation de Madame BOYLE sur le thème des litiges liés à la pratique médicale et à l'utilisation des bases de données des praticiens nationaux.SCD Médecine. Mot(s) clés libre(s) : base de données médicale, droit de la santé, Ecole Européenne d'Eté, éthique biomédicale, mondialisation, praticien, qualité des soins, USA
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Les ONG et la question humanitaire
/ UTLS - la suite
/ 22-07-2003
/ Canal-U - OAI Archive
BRUNEL Sylvie
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En préambule, un constat s'impose : l'explosion des ONG depuis la fin de la Guerre froide, et leur rôle croissant sur la scène internationale. ONG « de terrain » comme mouvements de lobbying et de sensibilisation, ONG du Nord et du Sud, ONG « associatives » mais aussi ce que les Anglo-Saxons appellent les « GONGOS » (gouvernemental NGO...) tirant leurs ressources de financements publics, les ONG sont partout, l'humanitaire fait recette et ses hérauts figurent en tête des personnalités préférées des opinions publiques occidentales Mais déjà un premier paradoxe se fait jour : pourfendeurs de la mondialisation, les ONG en sont pourtant les principales bénéficiaires. La prolifération du mouvement associatif est en effet un pur produit de la mondialisation : jamais les mouvements associatifs n'ont pu bénéficier de telles caisses de résonance, de tels moyens médiatiques et de communication pour faire entendre leur voix. Le second paradoxe nous est fourni par le discours des ONG. Dans le concert souvent dissonnant de leurs multiples revendications, émerge une constante : l'hostilité à toutes les formes de représentations traditionnelles du pouvoir et de la diplomatie internationales. Aux Etats, aux entreprises, aux agences institutionnelles de l'ONU et de ses organisations dérivées (FMI, Banque mondiale, OMC...), les ONG prétendent substituer une légitimité auto-proclamée, la leur. Elles seules incarneraient la « société civile », les autres acteurs ne pouvant être que des imposteurs. Et qui plus est, des imposteurs malfaisants. La deuxième question est donc celle de la légitimité des ONG face aux autres acteurs des relations internationales. D'autant que leurs dénonciations tous azimuts leur valent un courant de sympathie dans l'opinion publique et contribuent au discrédit de l'action politique classique. Cette posture nous amène à nous poser une troisième question. Celles des actions menées par les ONG depuis leur « prise de pouvoir » dans les enceintes internationales, et de leurs bilans. Nul ne peut nier la justesse de certaines de leurs prises de position, les avancées du droit international qu'elles ont pu permettre d'obtenir, leur rôle nécessaire de sentinelle face aux excès et aux abus en tous genres que peuvent produire des logiques purement commerciales ou stratégiques. Néanmoins, deux questions essentielles méritent d'être soulevées : - les ONG ne sont-elles pas guettées elles-mêmes, précisément en raison de leur succès, par les dangers majeurs qu'elles ne cessent de dénoncer : le manque de transparence, les coûts de fonctionnement de plus en plus lourds des appareils, l'absence d'évaluation des actions ? - l'action humanitaire contribue-t-elle vraiment, aujourd'hui, au développement ? Cette question est la plus essentielle de toutes : c'est elle qui justifie l'existence et les moyens d'action des ONG, puisque celles-ci, rappelons-le, n'existent à l'origine que pour contribuer au développement (et, depuis une décennie, au développement dit « durable »). En ce domaine, quelles leçons tirer de l'expérience des trente dernières années ? Mot(s) clés libre(s) : assistance humanitaire, médias et assistance humanitaire, mondialisation, ONG, organisations non-gouvernementales, secours international
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Today’s initiatives and problems
/ 25-11-2013
/ Canal-u.fr
BUCHELI Marcelo, SHIBUSAWA Ken, ZINSOU Lionel
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INTERNATIONAL SYMPOSIUM : PIONEERING ETHICAL CAPITALISM
MONDAY, NOVEMBER 25TH, 2013
There is more than one way to do capitalism. In Japan, in the second half of the 19th century, a major business leader, Shibusawa Eiichi, expressed the view that business enterprise could and should simultaneously accomplish profits and enhance public welfare. The solutions he suggested are still relevant today. This symposium aims at understanding the Asian and Western origins of ethical capitalism, mapping the evolving arguments about the responsibilities of business and the changing practices of firms, debating the relations between morality and economy for globalised economies and societies in a perspective of sustainable growth.
PROGRAM
10:00 - Morning Session > What does an approach of this major issue by history bring to us?
Moderator: Patrick Fridenson (École des hautes études en sciences sociales)
Opening speech: Kazuo Kodama, Japanese Ambassador to the OECD
Keynote speech: Takeo Kikkawa (Hitotsubashi University), Why ethical capitalism? Origins and development
Geoffrey Jones (Harvard Business School), The responsibility of capitalism: past, present, future
Janet Hunter (London School of Economics), Business and morality: can we still learn from Japan?
Discussion
14:30 - Afternoon Session > Today’s initiatives and problems
Moderator : Marcelo Bucheli (University of Illinois at Urbana-Champaign)Keynote speeches
Ken Shibusawa (Founder and Chairman, Commons Asset Management), Rongo (ethics) andSoroban (business): Sustainable Capitalism
Lionel Zinsou (Chairman and CEO, PAI partners): What does Finance mean by corporate socialresponsibility?
Round table: Can you be ethical in global business today?
Participants: Philippe Lagayette, president of the Fondation de France ; Hartmut Berghoff, director of the German Historical Institute in Washington ; business leaders ; officials and scholars.
General discussion Mot(s) clés libre(s) : éthique, mondialisation, capitalisme, développement durable
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Géographie de l’innovation
/ AUNEGE, CERIMES
/ 20-10-2014
/ Canal-u.fr
CARRINCAZEAUX Christophe
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L’innovation est au cœur des discours sur la croissance et la compétitivité, mais elle ne se développe pas n’importe où. L’innovation a en fait une géographie bien particulière qui fait que certains espaces (la Silicon Valley par exemple) ou certains pays concentrent le potentiel scientifique et technologique de la planète. La géographie de l’innovation cherche à comprendre ces phénomènes et les nouvelles tendances à l’œuvre dans la contestation de la suprématie des pays ou régions technologiquement avancés. Mot(s) clés libre(s) : innovation, géographie, mondialisation, agglomération, délocalisations
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Renouveau et perspectives sur la langue française
/ Mission 2000 en France
/ 15-02-2000
/ Canal-U - OAI Archive
CERQUIGLINI Bernard
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Une action en faveur de la langue française semble naturelle dans notre pays ; elle est plus que jamais nécessaire à l'heure de la mondialisation des échanges. On doit la fonder, cependant, non pas sur un attachement sentimental, mais sur une analyse scientifique de son histoire et des conditions de son progrès. Forte d'une tradition pluriséculaire, d'une vitalité mesurable, de nombreuses institutions d'encadrement, la langue française peut relever le défi de la modernité. Il faut pour cela : - relativiser la norme stricte qui la constitue, comprendre les dangers du purisme, percevoir les faiblesses du monolinguisme ; - moderniser les formes et structures qui requièrent un progrès. Par exemple, corriger régulièrement la graphie, inscrire dans le lexique la parité entre hommes et femmes ; - profiter des technologies nouvelles de la communication : bases de données textuelles et lexicales, dictionnaires en lignes, outils grammaticaux de toutes sortes sur Internet. Un rayonnement maintenu, voire accru de la langue française ne devra rien à une ""défense"" frileuse, mais tout au savoir et au mouvement.Conférence du 15 février 2000 par Bernard Cerquiglini. Mot(s) clés libre(s) : français (langue), france, langage et langues (france), langues et mondialisation, normalisation, politique linguistique, préservation des langues, purisme (linguistique)
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Terrorismes et contre-terrorismes : de la Palestine à l'Irak
/ UTLS - la suite
/ 20-07-2003
/ Canal-U - OAI Archive
CHALIAND Gérard
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Naguère, le terrorisme était considéré comme une technique d'irréguliers pour forcer à des concessions politiques un adversaire beaucoup plus puissant et le contre-terrorisme était, en général, une affaire de police. Avec la montée de l'islamisme radical, particulièrement à partir du milieu des années quatre-vingt dix lorsque les Etats-Unis et ses alliés au Moyen-Orient sont désignés comme ennemis, la négociation n'est plus de mise. L'affrontement, comme l'a montré le 11 septembre 2001, est désormais dénué de toute préoccupation tendant à une solution négociée. En réponse, le contre-terrorisme ne se contente plus d'être une activité policière mais cherche à frapper l'adversaire ou ses alliés réels ou supposés dans leurs citadelles. Ainsi de l'Afghanistan, et plus récemment, de façon machiavélienne, de l'Irak. L'exposé cherchera, de 1968 à nos jours, à dégager les grandes lignes du phénomène terroriste de la Palestine à l'Irak, en essayant d'en dégager surtout les enjeux politiques. Mot(s) clés libre(s) : mondialisation, otages, terroriste
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Europe et mondialisation - Serge Champeau
/ UTLS au lycée
/ 19-10-2009
/ Canal-U - OAI Archive
Champeau Serge
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Une conférence de l'UTLS au LycéeEurope et mondialisation par Serge ChampeauLycée Jean Lurçat 75013 Paris Mot(s) clés libre(s) : frontières, Mondialisation, politique
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Kenya, conflits et territoires
/ Yves LACOSTE, Université Toulouse II-Le Mirail SCPAM
/ 04-04-2008
/ Canal-U - OAI Archive
CHARLERY DE LA MASSELIÈRE Bernard, VIDAL Franck
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En janvier 2008, après la réélection contestée du président Kibaki de violents affrontements secouent Nairobi, la capitale du Kenya. Si les médias ont bien souvent résumé ces violences à des oppositions interethniques, le point de vue du géographe, spécialiste de l’Afrique de l’Est replace le conflit dans un contexte beaucoup plus large : c’est à travers la géographie du Kenya - terre de contraste et de diversité, mais aussi à travers tous les processus de définition des territoires mis en place par la colonisation anglaise et enfin, à travers les phénomènes de mondialisation économique qu’il est nécessaire d’analyser les événements actuels au Kenya. Mot(s) clés libre(s) : affrontements ethniques, géographie économique, géopolitique, guerre, histoire, kenya, mondialisation, politique et gouvernement, postcolonialisme
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Une nouvelle histoire de la Chine au 20e siècle - Yves Chevrier
/ UTLS - la suite
/ 06-01-2003
/ Canal-U - OAI Archive
CHEVRIER Yves
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Mon propos procède d'une évidence après vingt ans d'ouverture et de réformes post-maoïstes, la révolution chinoise a cessé d'être une référence au présent pour devenir un événement historique et se résume à une brassée de questions que je vous livre d'emblée: où est la spécificité contemporaine de la Chine dès lors que son histoire révolutionnaire et communiste semble se replier sur un cadre étatique autoritaire et bureaucratique qui évoque celui de l'empire ? Que reste-t-il de la révolution quand les traditions sont de retour, quand le message universaliste dont la Chine révolutionnaire se voulait le centre et le ferment a cédé devant la mondialisation ? Ce qui faisait la spécificité du XXe siècle chinois au regard d'une histoire et d'une culture millénaires étaient la révolution et l'occidentalisation. La Chine d'aujourd'hui semble échapper à l'un comme à l'autre de ces marqueurs de sa modernité. Il serait en effet naïf de penser que le renoncement post-maoïste à la révolution n'est qu'un surcroît de l'occidentalisation amorcée à la fin du XIXe siècle et dont l'histoire aurait été momentanément suspendue. Car s'il est vrai que la Chine s'intègre au monde "globalisé" d'aujourd'hui, ses réticences et ses différences, ainsi que leur prévisible influence sur le cours du monde, montrent à quel point la mondialisation est loin d'obéir à une logique unique, capable de simplifier le monde, et avec lui l'histoire chinoise, en le ramenant à un seul modèle dont le noyau serait l'histoire moderne de l'Occident.Il ne s'agit pas ici, comme on le dit souvent un peu vite, d'identité culturelle et de "choc des civilisations", ces grands mythes et fantasmes des lendemains post-révolutionnairestentés par la fin de l'histoire. Il s'agit de politique et d'histoire du politique. L'Etat chinois se construit et s'affirme, alors que la logique globale serait celle des réseaux. Le pouvoir règne à Pékin, dans les provinces et sur les marches de l'empire en tant que représentation légitime de la collectivité nationale chinoise, alors que l'heure mondiale serait ou devrait être celle des individus, de leurs droits, de leurs particularités identitaires et de leurs libertés. Nous ne voyons pas ici l'effet d'un écart ou d'un retard, l'écart étant culturel ou totalitaire selon la vulgate, le retard ressortissant à une transition dont une autre vulgate veut nous persuader que la logique différerait la transformation du politique après celle de l'économie et de la société. L'effet, massif, durable, est celui d'une trajectoire historique plus ancienne que la fin du maoïsme, mais guère plus âgée que la fin de l'Empire, en 1911-1912, une trajectoire de construction étatique, de nationalisation et de politisation de l'Etat à laquelle la mondialisation a offert de nouvelles ressources sans en modifier le cours. Ce constat indique en quoi, une fois relativisées la place et l'influence de la révolution maoïste, le XXe siècle possède une histoire spécifique, j'allais dire, en utilisant un terme dont il convient de se méfier, une identité dans la longue durée chinoise et dans l'histoire moins longue mais quand même antérieure des contacts de la Chine avec l'Occident. Le siècle post-impérial ne serait-il pas le moment où le vieil ordre chinois, qui avait été longtemps posé, pensé et défendu comme l'ordre même du monde, s'est réorganisé pour occuper toute sa place dans un univers qui le dépassait? Que cette réorganisation, révolutionnaire ou réformiste, portée par des groupes sociaux ou par des pouvoirs d'Etat, ait été avant tout et reste dans le temps présent un processus politique centré sur la construction de l'Etat-nation, que ce processus n'ait pas été l'imitation d'une formule imposée à partir du XIXe siècle par des Etats modernisés en Europe, en Amérique du Nord et au Japon, qui furent momentanément plus forts, autrement dit une réponse à l'Occident, comme le voulait John King Fairbank, mais une réponse de la Chine à sa propre histoire, et, précisément, à l'histoire des rapports entre le pouvoir impérial et une société en pleine mutation sous la dynastie des Qing, que cette réponse par la mutation du politique ait conféré au siècle dernier sa contemporanéité et sa spécificité dans l'histoire de la Chine et du monde, ainsi qu'une unité d'ensemble embrassant dans un même mouvement la fin de l'époque impériale, le moment révolutionnaire et la sortie du maoïsme, et qu'enfin cette unité permette de recadrer les événements dispersés et les expériences isolées auxquels s'attachent désormais nombre d'historiens, voilà quelle sera notre hypothèse. Il s'agit là, bien sûr, d'un questionnement qui s'adresse aux spécialistes, mais il suffit de songer une seconde à ce que représente, dans la dynamique du monde actuel, le poids de la construction étatique chinoise débarrassée des impedimenta de la souveraineté limitée et des hyperboles révolutionnaires pour mesurer l'importance non seulement intellectuelle, mais avant tout politique de l'enjeu, dans une dimension qui déborde de beaucoup les intérêts strictement géopolitiques et qui, bien évidemment, ne se limite pas à l'affrontement culturel sur les valeurs ni à la compétition économique. Deux exemples suffiront à préciser ces enjeux. Si l'on accepte l'idée que la mondialisation fait entrer l'Etat-nation dans l'histoire, il faut passer par pertes et profits la trajectoire historique chinoise la plus récente, celle qui est encore active de nos jours, ou, du moins, il faut en rendre compte en posant que l'Etat post-maoïste, encore si puissant aujourd'hui, est appelé à se dissoudre dans les réseaux nationaux et internationaux, dont certains observateurs annoncent au reste qu'ils minent déjà l'édifice. Ou bien il faut postuler qu'un totalitarisme aussi résilient ne pourra qu'être rompu par le poids supérieur des processus de la mondialisation qui l'englobent irrésistiblement, en dépit de ses adaptations. à moins que la Chine néo-totalitaire du post-maoïsme ne soit que l'avant garde politiquement explicite d'un régime de pouvoir total qui serait celui de l'économie de marché planétarisée. L'autre exemple est, bien entendu, celui de la démocratie et de son avenir en Chine continentale et, par ricochet, à Hong Kong et à Taiwan. Enjeu majeur de l'histoire du politique dans la Chine du XXe siècle, sera-t-elle assurément au rendez-vous de la modernisation post-maoïste, comme beaucoup le pensent ou le souhaitent? Ne doit-on pas, ici encore, s'interroger sur le poids non d'une tradition culturelle intemporelle, mais d'une histoire tout à fait contemporaine, dans laquelle l'objectif primordial de l'Etat-nation n'a cessé d'écarter l'institutionnalisation des libertés publiques et individuelles? Ne faut-il pas remarquer que si la société taiwanaise construit bel et bien un Etat-nation dans une perspective démocratique, cette démocratie et cette nation ne peuvent parvenir à la reconnaissance étatique internationale parce que l'histoire contraire de la démocratie, de la nation et de l'Etat sur le Continent les en empêchent? Cette histoire-là est-elle appelée à se fondre dans le grand tout globalisé, ou bien ce tout n'est-il qu'un changement de l'échelle d'interaction de trajectoires historiques particulières qui n'ont pas dit leur dernier mot? S'interroger sur la place et sur le sens d'une histoire du contemporain en Chine, c'est donc bien plus que suggérer des pistes à des spécialistes pour lesquels l'éclatement de l'ancien système des références historiques a ouvert une ère de repli et parfois même de désarroi. C'est, en réalité, comprendre non seulement la Chine d'aujourd'hui mais aussi le monde dans lequel nous vivons. Guidés par ces interrogations, nous allons partir pour ce qui pourrait s'appeler la recherche d'une histoire perdue, en mesurant les effets qu'ont eus sur les interprétations historiques du XXe siècle chinois l'abandon de la référence révolutionnaire et l'insertion de la Chine post-maoïste dans la mondialisation. Chemin faisant, cette recherche va nous conduire à revisiter les paradigmes de l'ancienne histoire moderne chinoise avant de nous orienter vers une histoire contemporaine du politique en Chine. Si je tiens mon pari, nous pourrons conclure ensemble que la mise en perspective critique et comparatiste d'une nouvelle histoire de la Chine au vingtième siècle peut ambitionner de nourrir une histoire du vingtième siècle en Chine dont le discriminant serait cette histoire du politique. Mot(s) clés libre(s) : Chine, maoïsme, mondialisation, révolution chinoise
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