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La Russie face au Monde après l'effondrement de l'Union Soviétique
/ Mission 2000 en France
/ 25-10-2000
/ Canal-U - OAI Archive
GRATCHEV Andrei
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Les idées fortes de ma conférence : le XXème siècle a été marqué à deux reprises par des tournants historiques qui se sont produits en Russie. À son début - par la Révolution de 1917. à sa fin - par la Perestroïka : tentative d'une partie la plus moderne de la société soviétique de sortir de son propre passé totalitaire et de se rallier au monde. Avec une foi presque religieuse le pays s'est jeté dans la réforme croyant qu'en empruntant à l'Occident les libertés politiques accompagnées du libéralisme économique il pourra finalement accomplir son rêve séculaire - marier la justice sociale à la prospérité. Pour gagner la confiance de ses anciens adversaires, la Russie a accepté de sacrifier son statut de superpuissance et le démantèlement de son Empire. Or, dix ans après la chute du mur de Berlin, nous vivons l'effondrement des espoirs. La société russe, après avoir fait un grand pas en avant semble être rattrapée par son passé et peut faire deux pas en arrière. Et le monde sorti du glacis de la guerre froide découvre la rude réalité des nouveaux conflits et un mur d'incompréhension qui remplace le "rideau de fer". Mot(s) clés libre(s) : communisme, économie de marché, mafia, mikhail sergeevich gorbachev (1931-....), nationalisme, pauvreté, pereistroïka, relations russie-occident, russie (histoire), russie 1917 (révolution)
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Mais tout a une fin
/ Université Paris I Panthéon-Sorbonne
/ 18-05-2015
/ Canal-u.fr
GENET Jean-Philippe
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Même si l'on peut conserver, au plan académique, la date de 1492, la rupture décisive qui marque la fin du Moyen Âge se produit entre 1680 et 1780, période qui correspond à un vaste changement d'échelle provoqué par deux révolutions, l'une scientifique, l'autre industrielle, dont les effets se font véritablement sentir à partir du début du 19e siècle.Cette vidéo est issue du MOOC "Découper le temps : les périodes de l'histoire". Mot(s) clés libre(s) : révolution industrielle, révolution scientifique, 1492, 1789
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Conférence sur la Santé Connectée
/ 17-03-2015
/ Canal-u.fr
GALLAND Joris, PETITNICOLAS Astrid, MONTEIL Cécile, SLIMANI Safia, MANGIN Olivier, BRAUN Marc
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L’Association Médecine Interne en Lorraine (MIEL) en partenariat avec
l’Association des Carabins de Nancy (ADCN) vous invite pour sa
conférence du soir : La Santé Connectée.Date : le 17 Mars 2015Lieu : Faculté de Médecine de Nancy.Auteurs : le Pr. BRAUN (doyen de la faculté de Médecine
de Nancy), le Dr Cécile Monteil (fondatrice de la start up
AdScientiam), Olivier Mangin (Président de l’Amicale des Jeunes
Internistes), le Dr. Safia SLIMANI (fondatrice de l’application
MedPics), Joris Galland, Julien Campagne (internes de Médecine Interne
au CHU de Nancy) et Astrid Petitnicolas, chargée de mission ADCN.Résumé : Pourquoi parler de santé connectée en 2015?La médecine vit actuellement une véritable révolution technologique.
Smartphones, applications, réseaux sociaux, objets connectés… vous ne
vous sentez pas concernés ?
Pourtant, votre pratique clinique future sera rythmée par ces nouveaux « e-gadgets »!
Comment anticiper cet afflux massif de nouvelles technologies?
Comment optimiser leur utilisation en pratique clinique et dans
l’enseignement de la médecine?
Au programme :
E-santé, m-health, objets connectés
réseaux sociaux et relation médecin-malade
applications smartphones pour la santé
− e-campus, e-learning
….
Toutes les informations sur la qualité des intervenants et le prochain contenu de leurs interventions est disponible sur :http://confdusoir.strikingly.com Mot(s) clés libre(s) : enseignement, connectée, santé, miel, e-médecine, Les Carabins, nancy, futur, clinique, Conférence doyens, éudiants médecine, conférence, révolution, association, Internet, communication, technologie
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Sections planes de surfaces : fiche de synthèse et exercices d'application directe
/ Pascale Boudière, Frédéric Raymond, Cédric Tondeur, Jacques Queyrut, Geneviève Bretenoux, Université Bordeaux-I, Unisciel
/ 2009
/ Unisciel
Felloneau Claude, Sorbe Xavier, Bordas Mirentxu, Dauriac Chantal, Delahaye Xavier, Dubos Jean-Pierre, Gagné Myriam, Lachapèle Antoine, Perrin Ghyslaine
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Cette ressource propose un résumé des connaissances sur la géométrie dans l'espace en terminale S et des exercices d'application immédiate sur l'ensemble des notions abordées : sections planes de surfaces (enseignement de spécialité). Mot(s) clés libre(s) : RAMSES, géométrie dans l'espace, section plane des surfaces, surfaces, surfaces de révolution, surfaces d'équation
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HIT Paris 2008 - En quoi les technologies transforment-elles les établissements de santé ?
/ CERIMES, SPI-EAO, Canal-U/Sciences de la Santé et du Sport
/ 28-05-2008
/ Canal-U - OAI Archive
FELLINGER Francis, BOURRET Rodolphe
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Résumé : Les systèmes d'information, et l'arsenal de technologies (Wi-Fi, étiquettes électroniques ...) mises en oeuvre pour améliorer notamment la disponibilité et la traçabilité de l'information, contribuent à des mutations profondes dans les établissements de santé. Sur le plan matériel, bien entendu, mais également culturel et organisationnel. Le point de vue des présidents de CME, d'un directeur d'hôpital et d'un directeur du Système d'information.Intervenants : FELLINGER Francis, BOURRET Rodolphe.SCD Médecine. Mot(s) clés libre(s) : cycles de Kondratiev, HIT Paris 2008, internet, NTIC, paradoxe de Solow, révolution technologique, TICE
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La révolution française : la thématique de la langue politique
/ ENS-LSH/SCAM
/ 13-11-2001
/ Canal-U - OAI Archive
ENS-LSH/SCAM, GUILHAUMOU Jacques
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Les discours du politique : Ecole thématique Violence, consensus, sécuritéJacques Guilhaumou s'intéresse ici à l'invention de la langue politique. Il se propose aisni de brosser à grands traits le parcours empirique de la langue politique de 1770 à 1795. Dans cette perspective, il s'appuie sur Le Grand Cahier métaphysique de Siéyès, texte fondamental de 1773 dans lequel il résume ses positions sur la métaphysique et les théories du langage, texte qu'il rapproche des théories de Leibniz et de Condillac. La réflexion sur l'abstraction de la langue et sur la genèse sensualiste de la connaissance, la construction de la langue abstraite dans une théorie de la connaissance sont autant de thèmes abordés. Il explique notamment que la langue politique doit révoquer le verbe être pour se fonder sur le verbe d'action, pivot de la langue métaphysique puis de la langue politique. L'expérience révolutionnaire a pour vocation de faire exister cette langue politique comme langue philosophique. Les "grammairiens patriotes" tentent ainsi de penser la langue politique pour "mettre la langue à la hauteur de la constitution". Equipe technique Directeur de la production: Christophe Porlier, Responsable des moyens techniques: Francis Ouedraogo, Réalisation : Service commun audiovisuel et multimédia Captation vidéo : Sebastien Boudin, Julien LOpez, Mathias Chassagneux, Son: Samuel Bazin, Montage-Encodage-DiffusionWeb : Jean-Claude Troncard Mot(s) clés libre(s) : langage politique, révolution française, révolutionnaires
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004 - Justice et mémoire : continuités de l'antagonisme entre Etat et peuple en Algérie
/ ENS-LSH/SCAM
/ 20-06-2006
/ Canal-U - OAI Archive
ENS-LSH/SCAM
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Résumé de la communication par Walter Ruf, Professeur émérite (Université de Kassel)Sans mémoire il ne peut y avoir légitimité. C’est ainsi que la mémoire, c’est-à-dire la construction de l’histoire, est continuellement sujette à des luttes politiques [1]. Ce débat continuel, s’il peut avoir lieu, a besoin d’un système démocratique ouvert et pluraliste. Dans ce cas il y a concurrence, voire lutte autour de cette construction du « nous » qui est le résultat de la construction de mémoire.En Algérie indépendante, la prise « réelle » du pouvoir par l’armée des frontières et la mise en place d’un système de parti unique, dominé de fait par l’Armée de libération nationale - ALN -, a eu pour conséquence la création partisane d’une histoire qui ne tenait pas compte notamment : - de l’histoire complexe de l’Algérie, - du multiculturalisme de l’Algérie, - des contradictions du colonialisme français, - des forces et courants différents qui ont formé le Front de libération nationale (FLN). Cela a eu pour conséquence qu’il fut impossible de « rendre justice » aux courants non-officiels qui font partie de la société algérienne.L’argumentation de la communication traitera le terme « justice » dans sa double sémantique : 1) justice dans le sens moral de rendre justice à tous les acteurs sociaux et politiques de la société algérienne depuis le début de la colonisation ; 2) justice dans le sens juridique du terme. Seul un système démocratique qui connaît et respecte la division des pouvoirs est capable d’assurer que le droit soit appliqué de façon égale à tous les citoyens et citoyennes, et qu’une culture politique se développe dans laquelle la justice soit acceptée comme institution morale de la société.C’est sous ces prémisses que les déficits du système algérien actuel seront analysés, notamment : -la construction d’une histoire unidimensionelle, -la construction de la « révolution algérienne » au détriment de la lutte pour l’indépendance, -la construction d’un « islam national » comme élément de cohésion de la société et ses contradictions, -le pluralisme de façade du système actuel, -le rôle de la justice comme instrument de répression et de reproduction du système actuel.Ainsi, l’antagonisme qui - entre autres - existe entre l’État et le peuple provient du fait que ce n’est pas du peuple que provient, dans un débat libre, la production identitaire de la nation algérienne, mais d’un régime autoritaire qui non seulement occupe le pouvoir, mais aussi la production d’une mémoire qui est en flagrante contradiction avec la réalité - et le passé - vécusEquipe technique Directeur de la production: Christophe Porlier, Responsable des moyens techniques: Francis Ouedraogo, Réalisation : Service commun audiovisuel et multimédia : Mathias Chassagneux, Julien Lopez, Son: Xavier comméat, Encodage-Diffusion Web : Jean-Claude Troncard Mot(s) clés libre(s) : algérie, colonialisme (idée politique), FLN, front de libération nationale (algérie), histoire, justice, politique et gouvernement, république, révolution algérienne
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L'Aventure des hommes de la préhistoire
/ Jean-Pierre BAUX, SFRS-CERIMES, FR3 Marseille
/ 01-01-1978
/ Canal-U - OAI Archive
DE LUMLEY Henry, COPPENS Yves, CHAVAILLON Jean, Van der MEERSCH Bernard, ARNAL Gaston Bernard, COURTIN Jean, GUILAINE Jean, GARANGER José, GOLSON Jack, BOCQUET Aimé, BRIARD Jacques
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Origines de l'homme auteurs : Jean CHAVAILLON, Yves COPPENS, Henry de LUMLEYUn important congrès réunissant plus de 3 000 spécialistes venus de 88 pays s'est tenu en 1976, à Nice, pour faire le point des connaissances sur les origines de l'homme. Sept spécialistes interviewés expliquent cette évolution depuis 70 millions d'années (depuis l'ère tertiaire et à partir des ancêtres des primates) jusqu'à 6 millions d'années avec le grand tournant des australopithèques et l'invention de l'outil façonné. Vues réelles - reconstitutions graphiques - schémas animés.Un million d'années sur les bords de la Méditerranée auteur : Henry de LUMLEYLes fouilles dans les grottes du Vallonet, de Terra Amata, de Tautavel, du Lazaret, permettent un survol dans le temps qui explique l'évolution des outils, la découverte du feu et l'organisation sociale qui en résulte. Variations de climat et du niveau de la mer, mouvements de l'écorce terrestre, sont autant d'indices révélateurs qui éclairent sur l'évolution du pithécanthrope depuis 1 million d'années jusqu'à 130.000 ans. Vues réelles - reconstitutions graphiques - schémas animés.Apparition de la religion, origine de l'art auteurs : Henry de LUMLEY, Bernard van der MEERSCHPrésentation de l'émergence de la religion et de l'art entre 75 000 et 15 000 ans au sein des populations de néanderthaliens puis d'hommes de Cro-magnon à partir des recherches effectuées dans différents sites paléolithiques. Après un exposé des conditions climatiques et environnementales de cette époque, les manifestations des préoccupations spirituelles sont abordées via les sépultures, gravures et sculptures laissées par ces populations. Vues réelles - reconstitutions graphiques - schémas animés.La Révolution néolithique auteurs : Gaston Bernard ARNAL, Jean COURTIN, Jean GUILAINEEntre 10 000 et 15 000 ans, avec le néolithique, s'amorcent la transformation du milieu naturel et la mutation de l'histoire de l'humanité à partir de laquelle l'homme produit désormais sa propre nourriture. On retrouve les traces de destruction de la forêt, de domestication d'animaux d'élevage, des premiers habitats sédentaires et de l'agriculture. En témoignent les grottes de Fontbregona, Font-Juvénal. Le travail de la pierre atteint une qualité étonnante : c'est l'âge de la pierre polie. Vues réelles - reconstitutions graphiques - schémas animés.L'Homme aux confins de la planète auteurs : José GARANGER, Jack GOLSONLa préhistoire océanienne est relativement récente. Comment les hommes préhistoriques se sont-ils lancés à la conquête de l'océan ? Le peuplement du Pacifique est une aventure de l'homme exceptionnelle, commencée il y a 40 000 ans. L'Australie, la Polynésie renferment une histoire passionnante. Vues réelles - schémas animés.Les Premiers Métallurgistes auteurs : auteurs : Aimé BOCQUET, Jacques BRIARD, Jean GUILAINEIl y a 4 500 ans, le métal apparaît au sein des sociétés qui développent l'agriculture et l'élevage. C'est l'âge de bronze, né probablement avec la recherche d'objets de parure. Le Proche-Orient, l'Europe, la Méditerranée révèlent avec leurs gisements d'outils, de bijoux et d'armes les conséquences économiques et sociales prodigieuses qu'apporte à l'homme la connaissance de la métallurgie. Vues réelles - reconstitutions graphiques - schémas animés. Mot(s) clés libre(s) : âge de bronze, archéologie, origines de l'homme, préhistoire, révolution néolithique
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Le nouvel ordre numérique
/ Mission 2000 en France
/ 03-09-2000
/ Canal-U - OAI Archive
COHEN-TANUGI Laurent
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La conférence explicitera dans un premier temps les ressorts techniques, réglementaires et économiques de la " révolution numérique ". Elle analysera ensuite les caractéristiques principales de l'économie numérique, résultant de la convergence des industries des télécommunications, de l'information et de l'audiovisuel, et dont Internet est désormais le moteur. Elle s'efforcera enfin d'analyser les implications de cette révolution dans le domaine du droit, de la vie démocratique, des relations internationales, de la connaissance et des usages sociaux, en vue d'évaluer la pertinence du concept d'un " nouvel ordre numérique ", et de faire le bilan de ses promesses et de ses risques. Mot(s) clés libre(s) : économie numérique, Internet, régulation, révolution numérique, société de l'information, technologies de l'information, Web
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Une nouvelle histoire de la Chine au 20e siècle - Yves Chevrier
/ UTLS - la suite
/ 06-01-2003
/ Canal-U - OAI Archive
CHEVRIER Yves
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Mon propos procède d'une évidence après vingt ans d'ouverture et de réformes post-maoïstes, la révolution chinoise a cessé d'être une référence au présent pour devenir un événement historique et se résume à une brassée de questions que je vous livre d'emblée: où est la spécificité contemporaine de la Chine dès lors que son histoire révolutionnaire et communiste semble se replier sur un cadre étatique autoritaire et bureaucratique qui évoque celui de l'empire ? Que reste-t-il de la révolution quand les traditions sont de retour, quand le message universaliste dont la Chine révolutionnaire se voulait le centre et le ferment a cédé devant la mondialisation ? Ce qui faisait la spécificité du XXe siècle chinois au regard d'une histoire et d'une culture millénaires étaient la révolution et l'occidentalisation. La Chine d'aujourd'hui semble échapper à l'un comme à l'autre de ces marqueurs de sa modernité. Il serait en effet naïf de penser que le renoncement post-maoïste à la révolution n'est qu'un surcroît de l'occidentalisation amorcée à la fin du XIXe siècle et dont l'histoire aurait été momentanément suspendue. Car s'il est vrai que la Chine s'intègre au monde "globalisé" d'aujourd'hui, ses réticences et ses différences, ainsi que leur prévisible influence sur le cours du monde, montrent à quel point la mondialisation est loin d'obéir à une logique unique, capable de simplifier le monde, et avec lui l'histoire chinoise, en le ramenant à un seul modèle dont le noyau serait l'histoire moderne de l'Occident.Il ne s'agit pas ici, comme on le dit souvent un peu vite, d'identité culturelle et de "choc des civilisations", ces grands mythes et fantasmes des lendemains post-révolutionnairestentés par la fin de l'histoire. Il s'agit de politique et d'histoire du politique. L'Etat chinois se construit et s'affirme, alors que la logique globale serait celle des réseaux. Le pouvoir règne à Pékin, dans les provinces et sur les marches de l'empire en tant que représentation légitime de la collectivité nationale chinoise, alors que l'heure mondiale serait ou devrait être celle des individus, de leurs droits, de leurs particularités identitaires et de leurs libertés. Nous ne voyons pas ici l'effet d'un écart ou d'un retard, l'écart étant culturel ou totalitaire selon la vulgate, le retard ressortissant à une transition dont une autre vulgate veut nous persuader que la logique différerait la transformation du politique après celle de l'économie et de la société. L'effet, massif, durable, est celui d'une trajectoire historique plus ancienne que la fin du maoïsme, mais guère plus âgée que la fin de l'Empire, en 1911-1912, une trajectoire de construction étatique, de nationalisation et de politisation de l'Etat à laquelle la mondialisation a offert de nouvelles ressources sans en modifier le cours. Ce constat indique en quoi, une fois relativisées la place et l'influence de la révolution maoïste, le XXe siècle possède une histoire spécifique, j'allais dire, en utilisant un terme dont il convient de se méfier, une identité dans la longue durée chinoise et dans l'histoire moins longue mais quand même antérieure des contacts de la Chine avec l'Occident. Le siècle post-impérial ne serait-il pas le moment où le vieil ordre chinois, qui avait été longtemps posé, pensé et défendu comme l'ordre même du monde, s'est réorganisé pour occuper toute sa place dans un univers qui le dépassait? Que cette réorganisation, révolutionnaire ou réformiste, portée par des groupes sociaux ou par des pouvoirs d'Etat, ait été avant tout et reste dans le temps présent un processus politique centré sur la construction de l'Etat-nation, que ce processus n'ait pas été l'imitation d'une formule imposée à partir du XIXe siècle par des Etats modernisés en Europe, en Amérique du Nord et au Japon, qui furent momentanément plus forts, autrement dit une réponse à l'Occident, comme le voulait John King Fairbank, mais une réponse de la Chine à sa propre histoire, et, précisément, à l'histoire des rapports entre le pouvoir impérial et une société en pleine mutation sous la dynastie des Qing, que cette réponse par la mutation du politique ait conféré au siècle dernier sa contemporanéité et sa spécificité dans l'histoire de la Chine et du monde, ainsi qu'une unité d'ensemble embrassant dans un même mouvement la fin de l'époque impériale, le moment révolutionnaire et la sortie du maoïsme, et qu'enfin cette unité permette de recadrer les événements dispersés et les expériences isolées auxquels s'attachent désormais nombre d'historiens, voilà quelle sera notre hypothèse. Il s'agit là, bien sûr, d'un questionnement qui s'adresse aux spécialistes, mais il suffit de songer une seconde à ce que représente, dans la dynamique du monde actuel, le poids de la construction étatique chinoise débarrassée des impedimenta de la souveraineté limitée et des hyperboles révolutionnaires pour mesurer l'importance non seulement intellectuelle, mais avant tout politique de l'enjeu, dans une dimension qui déborde de beaucoup les intérêts strictement géopolitiques et qui, bien évidemment, ne se limite pas à l'affrontement culturel sur les valeurs ni à la compétition économique. Deux exemples suffiront à préciser ces enjeux. Si l'on accepte l'idée que la mondialisation fait entrer l'Etat-nation dans l'histoire, il faut passer par pertes et profits la trajectoire historique chinoise la plus récente, celle qui est encore active de nos jours, ou, du moins, il faut en rendre compte en posant que l'Etat post-maoïste, encore si puissant aujourd'hui, est appelé à se dissoudre dans les réseaux nationaux et internationaux, dont certains observateurs annoncent au reste qu'ils minent déjà l'édifice. Ou bien il faut postuler qu'un totalitarisme aussi résilient ne pourra qu'être rompu par le poids supérieur des processus de la mondialisation qui l'englobent irrésistiblement, en dépit de ses adaptations. à moins que la Chine néo-totalitaire du post-maoïsme ne soit que l'avant garde politiquement explicite d'un régime de pouvoir total qui serait celui de l'économie de marché planétarisée. L'autre exemple est, bien entendu, celui de la démocratie et de son avenir en Chine continentale et, par ricochet, à Hong Kong et à Taiwan. Enjeu majeur de l'histoire du politique dans la Chine du XXe siècle, sera-t-elle assurément au rendez-vous de la modernisation post-maoïste, comme beaucoup le pensent ou le souhaitent? Ne doit-on pas, ici encore, s'interroger sur le poids non d'une tradition culturelle intemporelle, mais d'une histoire tout à fait contemporaine, dans laquelle l'objectif primordial de l'Etat-nation n'a cessé d'écarter l'institutionnalisation des libertés publiques et individuelles? Ne faut-il pas remarquer que si la société taiwanaise construit bel et bien un Etat-nation dans une perspective démocratique, cette démocratie et cette nation ne peuvent parvenir à la reconnaissance étatique internationale parce que l'histoire contraire de la démocratie, de la nation et de l'Etat sur le Continent les en empêchent? Cette histoire-là est-elle appelée à se fondre dans le grand tout globalisé, ou bien ce tout n'est-il qu'un changement de l'échelle d'interaction de trajectoires historiques particulières qui n'ont pas dit leur dernier mot? S'interroger sur la place et sur le sens d'une histoire du contemporain en Chine, c'est donc bien plus que suggérer des pistes à des spécialistes pour lesquels l'éclatement de l'ancien système des références historiques a ouvert une ère de repli et parfois même de désarroi. C'est, en réalité, comprendre non seulement la Chine d'aujourd'hui mais aussi le monde dans lequel nous vivons. Guidés par ces interrogations, nous allons partir pour ce qui pourrait s'appeler la recherche d'une histoire perdue, en mesurant les effets qu'ont eus sur les interprétations historiques du XXe siècle chinois l'abandon de la référence révolutionnaire et l'insertion de la Chine post-maoïste dans la mondialisation. Chemin faisant, cette recherche va nous conduire à revisiter les paradigmes de l'ancienne histoire moderne chinoise avant de nous orienter vers une histoire contemporaine du politique en Chine. Si je tiens mon pari, nous pourrons conclure ensemble que la mise en perspective critique et comparatiste d'une nouvelle histoire de la Chine au vingtième siècle peut ambitionner de nourrir une histoire du vingtième siècle en Chine dont le discriminant serait cette histoire du politique. Mot(s) clés libre(s) : Chine, maoïsme, mondialisation, révolution chinoise
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