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EEHU ARRAS 2011: Sociologie des groupes et des interactions
/ Canal-U/Sciences de la Santé et du Sport
/ 20-06-2011
/ Canal-U - OAI Archive
COL Christophe
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L’auteur n’a pas transmis de conflit d’intérêt concernant les données diffusées dans cette vidéo ou publiées dans la référence citée.Conférence enregistrée le 20 juin 2011 à l'IFSI à Arras.En partenariat avec -l'UNF3S -l'Université d'Artois - l'Institut de formation en soins Infirmiers IFSI d'Arras et Canal U Sciences de la Santé et du Sport. Mot(s) clés libre(s) : groupes, IFSI, Sociologie, soins infirmiers, université artois
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Pratiques de soignants dans la prise en charge de patients migrants / Emilie Adam, Marguerite Cognet
/ Jean JIMENEZ, Université Toulouse II-Le Mirail SCPAM
/ 16-09-2009
/ Canal-U - OAI Archive
COGNET Marguerite, ADAM Emilie
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« Pratiques de soignants dans la prise en charge de patients migrants », Marguerite COGNET et Émilie ADAM (URMIS-SOLIIS, CNRS-UMR 7032, Université Paris 7-Denis Diderot). Colloque international "Santé et mobilités au Nord et au Sud : circulations des acteurs, évolutions des pratiques". Toulouse : Université de Toulouse II-Le Mirail, Institut d'Etudes Politiques (IEP), Association AMADES : 16-18 septembre 2009. [Intervention suivie d'un échange avec l'auditoire].Session A : Ajustements des systèmes, des politiques de santé et des pratiques de soins aux migrants malades et/ou vulnérables. Atelier A3 : Réaménagement des pratiques de soin et questionnements interculturels.Interroger l’évolution des pratiques de santé des migrants ne saurait occulter le rôle fondamental des acteurs sociaux, des organisations et des institutions de la “société d’accueil” dans les parcours thérapeutiques des malades. En France, des études ont mis en évidence l’existence de difficultés spécifiques rencontrées par les migrants dans l’accès aux soins, en raison de facteurs notamment juridiques et économiques. Une fois ces obstacles franchis, quelle prise en charge est proposée aux migrants malades qui ont accédé aux services de santé ? Des inégalités subsistent- elles dans le suivi des patients migrants ?L’étude que nous avons réalisée dans trois Centres Hospitaliers Universitaires d’Île-de-France (méthodologie qualitative et quantitative) auprès de 94 patients et des 17 praticiens référents qui les prennent en charge pour un vih-sida et/ou une tuberculose nous a permis d’interroger l’évolution des pratiques de soins des soignants qui prennent en charge des patients migrants et non migrants. Cet angle d’approche permet d’explorer les conditions de l’émergence de traitements différentiels en santé et les modalités de leur expression.Les analyses avèrent que le classement des individus malades dans des groupes ethnoracisés est associé à un contrôle plus ou moins fort de l’observance et à une probabilité différenciée de participer à des études cliniques. Dans les discours des soignants, ces pratiques particulièress’inscrivent dans une volonté de “faire au mieux” pour ces patients. Au vu de ces résultats, nous interrogerons le poids des représentations véhiculées dans la “société d’accueil” (pensée dans l’articulation des niveaux macro, meso et microsociaux) sur les pratiques soignantes en situation pluriethnique. Mot(s) clés libre(s) : anthropologie de la santé, discrimination dans les soins médicaux, hôpitaux d'enseignement (Ile-de-France-France), immigrés
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CESU 2011: Table Ronde 1:exemple de simulation dans l'aéronautique
/ Canal-U/Sciences de la Santé et du Sport, CERIMES
/ 01-12-2011
/ Canal-U - OAI Archive
CHRISTOPHE J-L
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XXIV Colloque national des CESU au palais des congrès de Strasbourg du 30 novembre au 2 décembre 2011. CESU: Centre d'Enseignement des Soins d'Urgence. L’auteur n’a pas transmis de conflit d’intérêt concernant les données diffusées dans cette vidéo ou publiées dans la référence citée. Organisateur: CESU 67 70 rue de l'Engelbreit 672000 STRASBOURG colloquedescesu@chru-strasbourg.fr 0369553110 Table ronde 1Mannequins haute-fidélité, outils d’entrainement, jeux de rôle, mondes virtuels : bienvenue dans l’univers de la simulationLa simulation a été utilisée de tous temps dans les CESU, notamment sous la forme de jeux de rôle.Depuis une vingtaine d’années, le niveau de fidélité des simulateursne cesse de s’accroître, facilitant ainsi les interactionsavec les apprenants et augmentant la pertinence de la contextualisation des mises en situation par rapport au milieu de pratique professionnelle.Au cours des dernières années, un nombre important de structures de formation s’est doté de matériels, voire de centres de simulation.Ces évolutions soulèvent plusieurs questions :4quelle est la valeur ajoutée des simulateurs haute-fidélité et leur avenir dans l’enseignement des soinsd’urgence ?4quelle est la place des autres outils de simulation dans un environnement marqué par les nouvelles technologies ?4quelles sont les difficultés rencontrées par un centre de formation qui décide de s‘investir dans la simulation ?Pr B. LUDES, ModérateurOuverture de séanceJ-L. CHRISTOPHE, Commandant de bord chez Air FranceLa simulation : un outil de réduction des erreursprofessionnelles ? L’exemple de la simulation dans l’aéronautiqueDr F. LECOMTE, Médecin urgentiste à l’hôpital CochinLes simulateurs haute-fidélité : simple outil ou révolution ?Pr T. POTTECHER, Professeur à la faculté de médecine de StrasbourgQuels sont les principes et les difficultés de mise en placed’un centre de simulation ?C. STIASSNIE, Psychologue à la CUMP de StrasbourgComment utiliser le jeu de rôle dans la simulation en soins d’urgence ?Dr D. TRUCHOT-CARDOT, Médecin chez LaerdalLes simulateurs haute-fidélité dans 10, 20, 50 ans : à quoi devons-nous nous attendre ?Pr B. LUDES, ModérateurClôture de séance Mot(s) clés libre(s) : 2011, CESU, enseignement, soins, Strasbourg, urgence
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FNESI 2010 – Paris : Mise en place d’une formation - Table ronde
/ Canal-U/Sciences de la Santé et du Sport, CERIMES
/ 26-11-2010
/ Canal-U - OAI Archive
CHRETIEN Thomas
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La mise en place d’une formation en soins infirmiers doit garder pour objectif la prise en charge du patient.L’évolution d’une demande de soins doit s’accompagner d’une évolution de la formation en évitant le piège d’un système statique. D’où l’intérêt de la démocratie étudiantes et des conseils pédagogiques dans lesquels peuvent s’exercer cette démocratie. Un bilan global de la formation s’avère nécessaire pour mettre en place un champ d’expertise (master, formation, pédagogie, recherche autonome), l’évaluation des pratiques professionnelles et enfin la génération des savoirs.Certaines questions subsistent : problème de la formation des tuteurs et en matière de recherche pour lesquels seul le Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche est compétent.Conférence enregistrée lors 10ème Congrès National des Etudiants en Soins Infirmiers (FNESI) – Paris le 26 novembre 2010 - L’évolution générale de l’offre de soins. Quelle formation pour les infirmiers de demain ?Modérateur : Clément SOULIER.Intervenant : CHRETIEN Thomas - Président de la FNESI.SCD Médecine. Mot(s) clés libre(s) : DGOS, expertise, FNESI Paris 2010, réforme, réingénierie, soins infirmiers
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/ Canal-U/Sciences de la Santé et du Sport, CERIMES
/ 28-06-2011
/ Canal-U - OAI Archive
CHAZOT I.
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Mot(s) clés libre(s) : accompagnement, mourir à la maison, SFAP 2011, soins palliatifs
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CESU: Débat n°3 Enseigner aux professionnels des gestes ne relevant pas de leurs compétences
/ Canal-U/Sciences de la Santé et du Sport, CERIMES
/ 01-12-2011
/ Canal-U - OAI Archive
CHARLES Didier
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XXIV Colloque national des CESU au palais des congrès de Strasbourg du 30 novembre au 2 décembre 2011. CESU: Centre d'Enseignement des Soins d'Urgence. L’auteur n’a pas transmis de conflit d’intérêt concernant les données diffusées dans cette vidéo ou publiées dans la référence citée. Organisateur: CESU 67 70 rue de l'Engelbreit 672000 STRASBOURG colloquedescesu@chru-strasbourg.fr 0369553110Débat 3Doit-on enseigner aux professionnels de santé des gestes ne relevant pas de leur compétence, mais qu’ils sont amenés à réaliser sur le terrain ?La pratique de certains professionnels de santé n’est pas encadrée par un décret d’actes. D’autres soignants, comme les infirmiers, bénéficient d’un dispositif réglementaireprécis quant aux actes relevant ou non de leur compétence. Il précise si ces actions peuvent être réaliséesdans le cadre du rôle propre, du rôle sur prescription, ou du rôle en présence d’un médecin.Les professionnels de santé, notamment les médecins, méconnaissent souvent ces décrets d’actes, et, plus globalement,les actions qui relèvent – ou non – de la compétenced’une catégorie donnée de soignants. Par ailleurs, les représentations selon lesquelles les situations d’urgenceautorisent à outrepasser les compétences légales du quotidien sont très ancrées dans l’esprit des professionnelsde santé. Enfin, en ce qui concerne plus particulièrementles infirmiers, le décret d’actes peut donner lieu à des interprétations variables, dans la mesure où il précise « qu’en cas d’urgence (...), l’infirmier ou l’infirmièredécide des gestes à pratiquer en attendant que puisse intervenir un médecin ».Ces éléments conduisent les professionnels de santé à réaliser en situation d’urgence des actes dont le caractèrelégal est contestable. Il s’agit, par exemple, de la mesure de la glycémie capillaire, de la préparation de médicaments injectables, ou encore, de l’aspiration dans une canule de trachéotomie par l’ambulancier ou l’aide-soignant, du contrôle des voies aériennes supérieures par l’infirmier, etc.Dès lors, est-il légitime de considérer qu’étant donné que certains professionnels de santé sont amenés à réaliser « illégalement » des gestes dans leur pratique quotidienne ou exceptionnelle de l’urgence, il est souhaitable de leur enseigner afin qu’ils puissent les maitriser ? Par ailleurs, comment ces pratiques « illégales » doivent-elles être encadrées (mise en place de procédures, présence médicale,etc.) ?ModérateurPr Bernard NEMITZProfesseur à la faculté de médecine d’AmiensDéfenseurs du OUIDr Jean-Claude BARTIERMédecin anesthésiste au SAMU 67Laurent FACONAmbulancier à l’IFA Croix-Rouge Ile-de-FranceDéfenseurs du NONDidier CHARLESJuriste du Sou MédicalJane-Laure DANANDirectrice d’école paramédicale (IFSI de Laxou) Mot(s) clés libre(s) : 2011, CESU, enseignement, soins, Strasbourg, urgence
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SFAP 2011 – Accompagnement et soins palliatifs : ouverture du congrès
/ Canal-U/Sciences de la Santé et du Sport, CERIMES
/ 28-06-2011
/ Canal-U - OAI Archive
CHABROLLE Alain
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Titre : SFAP 2011 – Accompagnement et soins palliatifs : ouverture du congrès.Auteur(s) : Alain CHABROLLE (Vice-Président du Conseil Régional, délégué à la santé et à l’environnement).Etablissement : Conseil Régional.Résumé : 1er Congrès international francophone de soins palliatifs et d’accompagnement & 17ème Congrès de la Société Française d’Accompagnement et de Soins Palliatifs (SFAP) - A la rencontre de nos diversitésDu 28 au 30 juin 2011 Cité Centre de Congrès de Lyon.Discours officiel de bienvenue, rôle du Conseil Régional.Organisé avec le Ministère de la Santé et en partenariat de l’UNF3S/UMVF.Réalisation, production : Canal U/3S et CERIMES Mot(s) clés libre(s) : accompagnement, SFAP 2011, soins palliatifs
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IPM 2007 - Démarche d'introduction d'un ENT et formation des formateurs en IFSI
/ CERIMES, Canal U/Tice Médecine Santé
/ 31-10-2007
/ Canal-U - OAI Archive
CAZELLET Lisette
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Lisette CAZELLET présente la démarche d'un organisme de formation (FORMATIC) pour l'enseignement des nouvelles technologies (ENT) et son intérêt pour la formation des enseignants des instituts de formation en soins infirmiers (IFSI). Ces instituts forment 80 000 infirmières. 22 régions en assurent le financement . Les étudiants ont accès à l'ensemble des ressources mises en ligne. Ils sont très autonomes.
SCd médecine Nancy 1 Mot(s) clés libre(s) : ENT, formateurs, formation, IFSI, IPM 2007, nouvelles technologies, soins infirmiers
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SFAP 2011 – Maladie incurable, décès : expérience italienne Padi-A.R.T. destinée aux jeunes.
/ Canal-U/Sciences de la Santé et du Sport, CERIMES
/ 30-06-2011
/ Canal-U - OAI Archive
CASTELLO A.
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Titre : SFAP 2011 – Maladie incurable, décès : expérience italienne Padi-A.R.T. destinée aux jeunes.Auteur(s) : A. CASTELO (Formatrice – Bettola – Italie)).Etablissement : Association Paulo Parra pour la Recherche sur la Fin de Vie, Bettola, Italie.Résumé : Padi - mots murmurés est un parcours destiné aux jeunes des écoles primaires et secondaires créé en 2000 par l'A.R.T, Association Paulo Parra pour la Recherche sur la Fin de Vie. Ce parcours vise à aider les plus jeunes à affronter des thèmes souvent ignorés : émotions difficiles, douleurs, souffrances, maladies et fin de vie. L'acronyme PADI (en italien) dérive de PA (parole-mots) DI (discrète-murmurés). Les données recueillies grâce à un questionnaire à l’issue de dix années d'activité, l'avis positif des enseignants, élèves et des parents démontrent que Padi répond aux besoins des jeunes de pouvoir parler ouvertement de leurs peurs, émotions, angoisses sur ce sujet qui peut difficilement s’exprimer.La méthodologie est de type expérientiel. Une constante recherche pédagogique permet l'utilisation de techniques d’approches psychologiques et culturelles appliquées au soutien au deuil et à la gestion des émotions : jeux psychologiques, témoignages de vie, partage en groupe et techniques de visualisation élaborées ad hoc par l'équipe Padì. Le travail est centré sur les émotions, en particulier sur celles liées à des épisodes de souffrance, sur la prise de conscience du Soi et sur l'écoute de l'Autre.Le but de Padì est de créer un cadre protégé dans lequel les jeunes se sentent libres d'exprimer leur vécu sans craindre jugement ou dérision. L'implication active de l'enseignant est obligatoire dans toutes les rencontres.Padi a été réalisé en Italie également dans le but de sensibiliser les jeunes sur les soins palliatifs. Significatives sont les collaborations avec des équipes de soins palliatifs en structure ou à domicile.Lorsqu’un malade a de jeunes enfants, il est parfois difficile pour l'équipe soignante de trouver l'espace, le temps et les méthodes les plus adéquates pour offrir un soutien adapté aux plus jeunes impliqués dans le drame familial. Le manque de formation spécifique est souvent une limite ressentie par les opérateurs. D’où, le besoin de compter sur la collaboration de professionnels extérieurs compétents et experts.Chaque phase du travail de l’équipe Padi est partagée avec les soignants. Se développent ainsi, aux dires des mêmes opérateurs, de précieuses occasions de croissance sur un thème souvent encore absent des parcours de formation.Depuis quelques années, la multi-culturalité est au centre de l’attention des soignants. Pour les jeunes émigrés, à la souffrance de la maladie ou du deuil, s’ajoute celle des barrières culturelles, linguistiques et de l’éloignement de la famille et du pays. C’est une réalité délicate à laquelle sont confrontées les nations accueillant des émigrés. La méthode Padi s’y adapte en intégrant des éléments du contexte culturel et/ou religieux du jeune émigré pour optimiser la relation d'aide.L’A.R.T. propose, dans le cadre du congrès de la SFAP, une expérimentation et un partage d’expériences pour tracer des lignes-guides utiles pour tous.L’auteur n’a pas transmis de conflit d’intérêt concernant les données diffusées dans cette vidéo ou publiées dans la référence citée.Conférence enregistrée lors du 1er Congrès international francophone de soins palliatifs et d’accompagnement & 17ème Congrès de la Société Française d’Accompagnement et de Soins Palliatifs (SFAP). A la rencontre de nos diversitésDu 28 au 30 juin 2011 au Centre Cité de Congrès de Lyon. Atelier F6– Deuil et rites funéraires.Organisé avec le partenariat de l’UNF3S/UMVF.Réalisation, production : Canal U/3S et CERIMES Mot(s) clés libre(s) : accompagnement, maladie incurable, Padi, SFAP 2011, soins palliatifs
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L'accès aux soins en Guyane: quand usagers et système de soins viennent "d'ailleurs" / Estelle Carde
/ Jean JIMENEZ, Université Toulouse II-Le Mirail SCPAM
/ 16-09-2009
/ Canal-U - OAI Archive
CARDE Estelle
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« L’accès aux soins en Guyane : quand usagers et système de soins viennent "d’ailleurs" », Estelle CARDE (LISST-CERS, Université Toulouse II-Le Mirail). Colloque international "Santé et mobilités au Nord et au Sud : circulations des acteurs, évolutions des pratiques". Toulouse : Université de Toulouse II-Le Mirail, Institut d'Etudes Politiques (IEP), AMADES : 16-18 septembre 2009. [Intervention suivie d'un échange avec l'auditoire]. Session A : Ajustements des systèmes, des politiques de santé et des pratiques de soins aux migrants malades et/ou vulnérables. Atelier A2 : Accommodements avec le droit et l'éthique chez les praticiens.La Guyane est un terrain privilégié pour l’étude du soin en contexte de migration. Les allochtones y sont en effet particulièrement nombreux, chez les usagers (à l’image de la population résidente en Guyane, dont plus du tiers est étrangère) mais aussi chez les professionnels de l’accès aux soins (qui, bien que français dans leur grande majorité, sont pour partie nés en métropole, c’est-à-dire loin de la Caraïbe dont sont originaires la plupart des usagers, étrangers ou français). Par ailleurs, les enjeux de légitimité que soulève l’accès aux soins des étrangers sont plus prégnants en Guyane qu’en métropole. La restriction progressive des droits aux soins de ceux des étrangers qui sont en situation précaire (d’un point de vue économique et juridique), dont témoigne par exemple chaque nouvelle réforme de l’Aide Médicale d’Etat, prend en effet en Guyane un écho particulier car les étrangers résidant en Guyane sont particulièrement vulnérables. Cette vulnérabilité est souvent tant économique (au sein d’une société locale traversée d’inégalités socio-économiques bien plus accusées qu’en métropole) que juridique (les règles du droit au séjour s’accommodant mal, en Guyane, d’une dynamique migratoire intra-caraïbéenne intense et ancienne).Cette communication porte sur les pratiques des professionnels métropolitains exerçant en Guyane à l’égard des usagers étrangers en situation précaire. Les premiers se perçoivent comme des immigrés, sur cette terre tropicale, mais sont bardés de la légitimité que leur octroient leur nationalité française et leur statut professionnel. L’accès aux soins des seconds est soumis, entre autres facteurs, à l’appréciation que font les professionnels de leur légitimité à accéder à la solidarité nationale, et en l’occurrence aux soins.En nous appuyant sur un terrain réalisé en 2002 et actualisé en 2009, nous nous attarderons sur trois situations qui amènent ces professionnels à "prendre position", face à une situation de précarité particulière de l’usager auquel ils ont affaire : lorsque l’usager est dépourvu de documents d’identité (attribution d’un jugement déclaratif de naissance), de résidence en Guyane (suspicion de tourisme médical) ou enfin de titre de séjour (attribution d’un titre de séjour pour soins). On verra comment les professionnels, représentants en Guyane cette métropole d’où sont importés le droit et la règle, adaptent ces derniers quand ils les pensent inappropriés à la réalité locale, voire improvisent quand ils les estiment muets face à des situations imprévues par le législateur, naviguant alors en marge du droit.On constatera que ces pratique, en s’affranchissant des règles et du droit, se différencient aussi les unes des autres -même quand elles s’articulent à des conceptions morales partagées par tous. Si par exemple ces professionnels s’accordent en général pour considérer que d’une part les lois françaises sur l’immigration sont inappropriées au contexte local, tant naturel (frontières fluviales) qu’humain (les étrangers au sens juridique du terme ne le sont pas toujours du point de vue historique et culturel) et que d’autre part rendre possible l’accès à un soin optimal est un devoir auquel nul ne peut échapper, leurs pratiques varient considérablement. Leur ancienneté en Guyane, des considérations relatives à leur exercice professionnel (qu’est-ce que le soin, de l’avis d’un médecin, ou le mérite, de celui d’une assistante sociale) ou encore les sources d’information dont ils disposent, s’avèrent influer notablement leurs pratiques à l’égard des étrangers en demande de soins. Sont ainsi dessinées une série de pratiques dont la diversité même introduit de l’inégalité de traitement, puisque chaque usager pourra être traité différemment selon le professionnel auquel il s’adresse. Surtout, cette diversité illustre la difficulté à situer un consensus social sur l’accès aux soins des étrangers. Mot(s) clés libre(s) : accès aux soins médicaux, anthropologie de la santé, discrimination dans les soins médicaux, droit à la santé, immigrés (Guyane), personnel médical, politique sanitaire
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