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Conférence de Jacques Sapir
/ Canal-u.fr
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« La nation rassemblée et l'état d'urgence décrété : nous vivons un
moment souverainiste.
Mais à quel prix, et sous quelles conditions, pouvons-nous vivre
ensemble ? Cette question fait clivage. Le souverainisme est ce nouveau
spectre qui hante le monde. Rien de plus normal pourtant, car la
question de la souveraineté est fondatrice de la démocratie. Elle fonde
la communauté politique, ce que l'on appelle le peuple, et définit un
ordre politique.
Partout en Europe et dans le monde s'exprime la volonté populaire de
retrouver sa souveraineté. Que ce soit face aux incohérences de l'Union
européenne sur la crise des réfugiés, ou face aux questions suscitées
par le déni de la souveraineté grecque des institutions de la zone Euro,
la souveraineté est la question d'aujourd'hui.
Si la notion de souveraineté a pris une place centrale dans le débat,
c'est bien parce qu'elle touche à quelque chose d'essentiel : la
liberté. Celle de faire et de décider, en son propre nom comme de
manière collective.
Mais qui dit souveraineté dit aussi peuple et laïcité. Aujourd'hui plus
que jamais, il est impératif de rejeter les définitions du peuple
fondées sur l'ethnie ou la religion, et d'affirmer la nature historique
et politique de cette notion.
Faire disparaître du champ politique le principe de souveraineté ne peut
se justifier que par une volonté de faire disparaître aussi le principe
de démocratie. Il ne faut alors pas s'étonner de ce que la société
glisse vers l'anomie et la guerre de ''tous contre tous''. » Mot(s) clés libre(s) : laïcité, démocratie, souveraineté, Etat, nation, Europe
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Droit et mondialisation
/ Mission 2000 en France
/ 06-11-2000
/ Canal-U - OAI Archive
DELMAS-MARTY Mireille
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La question n'est déjà plus de savoir si l'on est pour ou contre la mondialisation du droit, car le droit devient mondial, dans certains secteurs et par à coups. Sur une planète en proie aux tensions nées des inégalités économiques croissantes et de la montée des particularismes, nationaux et régionaux, qui mettent en cause l'universalisme des droits de l'homme, cette mondialisation est-elle pratiquement possible ? Est-elle juridiquement raisonnable, c'est-à-dire pensable comme un ensemble ordonné selon la raison juridique, alors que la prolifération anarchique des normes et le brouillage des repères donnent plutôt une image de désordre ? Enfin la mondialisation est-elle éthiquement souhaitable, alors que les valeurs démocratiques ne sont respectées ni dans tous les États, ni dans toutes les institutions internationales ? Autant de défis à relever dans la construction de ce "droit commun de l'humanité" dont on commence peut-être à entrevoir le dessein pour la première fois dans l'histoire. Mot(s) clés libre(s) : démocratie, droits de l'Homme, Europe, mondialisation, souveraineté
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Egalité et pouvoir entre les sexes
/ Mission 2000 en France
/ 12-05-2000
/ Canal-U - OAI Archive
FRAISSE Geneviève
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"Je m'interroge sur les moyens de faire de la théorie sur cette affaire de la différence des sexes qui a aujourd'hui pour problématique la question de l'égalité des sexes, c'est-à-dire sur la possibilité de faire de la théorie politique. Ce n'est pas si simple. Il suffit de penser à la façon dont chacun d'entre nous discute du débat qui a lieu sur la parité depuis presque dix ans pour réaliser à quel point les opinions s'affrontent, et règnent sans que les connaissances nécessaires ne soient présentes pour établir une discussion. Disons que pour faire de la théorie politique à propos de la question des sexes, on se trouve d'abord et avant tout pris dans ces débats de "" café du commerce "" qui parfois sortent des cafés. Tout le problème est là. Au fond, est-ce qu'on peut faire entrer du savoir dans la sphère de l'opinion dans cette théorie politique ? et faire entrer du savoir dans la sphère de l'opinion c'est peut-être rééquilibrer quelque chose entre l'opinion et la vérité. Ce rapport entre opinion et vérité sera le fil conducteur des réflexions que je voudrais mener. " Mot(s) clés libre(s) : dignité, égalité, féminisme, genre, parité, pouvoir, sexe, souveraineté
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L'Etat souverain face à la mondialisation
/ UTLS - la suite, Mission 2000 en France
/ 10-06-2000
/ Canal-U - OAI Archive
STERN Brigitte
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""" No man is an island "", "" Aucun homme n'est une île "" disait le poète John Donne. L'homme ne vit pas isolé, il est inséré dans toute une série de collectivités, dans tout un ensemble de sociétés : la société familiale, la société tribale, les sociétés religieuses, les sociétés sportives, les sociétés savantes, voire des sociétés secrètes, mais aussi la société étatique. L'Etat se distingue fondamentalement des autres collectivités humaines, parce qu'il est une collectivité souveraine, du fait qu'il dispose du monopole de la force armée organisée sur son territoire. A ce monopole de la force armée organisée est lié le monopole d'édiction du droit : est règle juridique la règle que l'État considère comme une règle juridique, soit qu'il l'édicte lui-même à travers ses organes, soit qu'il reconnaisse des règles posées par d'autres, comme par exemple dans les contrats nationaux ou internationaux établis par les particuliers ou des sociétés multinationales, comme ayant valeur juridique. On conçoit facilement qu'un droit destiné à s'appliquer au sein d'un État qui dispose de la force - le droit national - n'aura vraisemblablement pas les mêmes caractéristiques qu'un droit destiné à s'appliquer entre États souverains, disposant chacun du monopole de la force armée organisée sur son territoire, mais non dans l'ensemble de la communauté des États : le droit international apparaît dès lors comme un droit s'appliquant dans une société où il n'y a pas de centralisation de la force armée organisée. Cette structuration différente des sociétés internes et de la société internationale explique que les contours de la souveraineté ne soient pas les mêmes dans l'ordre interne et dans l'ordre international. " Mot(s) clés libre(s) : état, mondialisation, souveraineté
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L'État souverain face à la mondialisation
/ UTLS - la suite, Mission 2000 en France
/ 10-06-2000
/ Canal-u.fr
STERN Brigitte
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""" No man is an island "", "" Aucun homme n'est une île "" disait le poète John Donne. L'homme ne vit pas isolé, il est inséré dans toute une série de collectivités, dans tout un ensemble de sociétés : la société familiale, la société tribale, les sociétés religieuses, les sociétés sportives, les sociétés savantes, voire des sociétés secrètes, mais aussi la société étatique. L'Etat se distingue fondamentalement des autres collectivités humaines, parce qu'il est une collectivité souveraine, du fait qu'il dispose du monopole de la force armée organisée sur son territoire. A ce monopole de la force armée organisée est lié le monopole d'édiction du droit : est règle juridique la règle que l'État considère comme une règle juridique, soit qu'il l'édicte lui-même à travers ses organes, soit qu'il reconnaisse des règles posées par d'autres, comme par exemple dans les contrats nationaux ou internationaux établis par les particuliers ou des sociétés multinationales, comme ayant valeur juridique. On conçoit facilement qu'un droit destiné à s'appliquer au sein d'un État qui dispose de la force - le droit national - n'aura vraisemblablement pas les mêmes caractéristiques qu'un droit destiné à s'appliquer entre États souverains, disposant chacun du monopole de la force armée organisée sur son territoire, mais non dans l'ensemble de la communauté des États : le droit international apparaît dès lors comme un droit s'appliquant dans une société où il n'y a pas de centralisation de la force armée organisée. Cette structuration différente des sociétés internes et de la société internationale explique que les contours de la souveraineté ne soient pas les mêmes dans l'ordre interne et dans l'ordre international. " Mot(s) clés libre(s) : etat, mondialisation, souveraineté
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La notion de citoyenneté
/ Mission 2000 en France
/ 31-05-2000
/ Canal-U - OAI Archive
PICARD Etienne
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"Réjouissons-nous d'abord de ce que ce cours ait pour sujet "" La notion de citoyenneté "" plutôt que "" La citoyenneté "" tout court. Car, dans le débat contemporain, on s'entend plus pour en appeler constamment à la citoyenneté que pour l'expliciter précisément. Or, il se trouve que, plus souvent on invoque cette notion, plus elle s'obscurcit ; et que tout ce qu'elle gagne en extension, elle le perd en intention - en densité de sens. Pour tout dire, craignons que la citoyenneté ne soit bientôt victime de son succès ; comme c'est déjà un peu le cas pour d'autres notions, par exemple les droits de l'homme, qui, à force d'être invoqués pour justifier toute aspiration, tout désir, même légitimes, finissent par perdre leur portée de droits véritables. Il en va pour les notions comme pour la monnaie : l'inflation comporte toujours un effet de dévaluation. Pour commencer, nous devons donc nous arrêter quelques instants sur ce phénomène d'inflation de la citoyenneté, assez récent au demeurant, pour en mesurer l'importance et les risques, mais aussi le sens, auquel il faut demeurer attentif. Car il devrait nous mettre sur la piste d'une méthode propre à identifier la notion de citoyenneté, avec un minimum de certitude ou d'objectivité. Nous essaierons donc, dans un deuxième temps, de déterminer la notion de citoyenneté en nous référant à ce qu'est la citoyenneté en droit public français. Cela nous amènera à la situer dans le contexte général de l'ordre politique et juridique français tel qu'il s'est posé sur la base de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789 puis à cerner sa propre spécificité au sein de toutes les autres notions constituant cet ordre politique et juridique. Mais cette approche, bien qu'indispensable, ne suffira pas. Car la notion de citoyenneté, telle qu'elle est établie en droit français depuis la Révolution de 1789 a naturellement évolué . Et surtout, elle subit aujourd'hui, essentiellement dans les esprits, mais déjà dans les faits, des tensions très fortes, qu'il faut connaître et essayer de comprendre, parce qu'elles peuvent soit la renouveler effectivement, soit la faire dépérir en ce qu'elle a de plus essentiel." Mot(s) clés libre(s) : citoyenneté, démocratie, droit, identité, individualité, nation, société, souveraineté
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