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La mort comme fondation des sociétés humaines
/ DCAM - Département Conception et Assistance Multimédia - Université Bordeaux Segalen, Service Culturel - Université Victor Segalen Bordeaux 2
/ 02-03-2005
/ Canal-U - OAI Archive
COIFFET Jean-Claude
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Les attitudes fondamentales des hommes et des cultures à l'égard de la mort se modifient dans l’histoire. Source de grands mythes et de croyances (immortalité, résurrection…) à l’époque pré-moderne, la mort perd, avec la rationalité et l’individualisme, tout fondement réel. L’homme la nie et la rejette devenant se faisant un individu a-mortel. Cette crise contemporaine de la mort qui s’intensifie avec les guerres mondiales du XX° siècle, guerres de sacrifice et guerres-massacre, est une cause du mal être de notre société : la mort est devenue inhumaine.La conférence a été donnée à l'Université Victor Segalen Bordeaux 2 dans le cadre du cycle de conférences "L'invité du Mercredi" / Saison 2004-2005 sur le thème "La mort - Regards croisés". Service culturel Université Victor Segalen de Bordeaux 2 / DCAM / Mot(s) clés libre(s) : anthropologie, mort, sociologie de la mort
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Diffusion des approches non conventionnelles du cancer en France / Patrice Cohen, Aline Sarradon-Eck
/ Jean JIMENEZ, Université Toulouse II-Le Mirail SCPAM
/ 17-09-2009
/ Canal-U - OAI Archive
COHEN Patrice, SARRADON-ECK Aline
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« Diffusion des approches non conventionnelles du cancer en France : des systèmes alternatifs à la diffusion scientifique officielle ». Patrice COHEN (GRIS, Univ. de Rouen) et Aline SARRADON-ECK (CReCSS, Univ. Paul Cézanne). Colloque international "Santé et mobilités au Nord et au Sud : circulations des acteurs, évolutions des pratiques". Toulouse : Association AMADES, Université de Toulouse II-Le Mirail, Institut d'Etudes Politiques (IEP) : 16-18 septembre 2009. [Intervention suivie d'un échange avec l'auditoire]. Cession C : Circulations des malades et des thérapeutes : mobilités sanitaires et négociations thérapeutiques. Atelier C3 : Mobilités des médecins.Face au système officiel de la prise en charge des cancers, les offres non conventionnelles de traitement du cancer définissent une large diversité d’approches, de produits, et de soins. Tout en épousant à la fois les formes et les interstices du système de soins conventionnel, ces offres se caractérisent notamment par leur fluidité et plasticité, par la mobilisation de vecteurs d’information et de communication spécifiques, et par un échange d’idées, de produits et de prestataires de recours.À partir d’une recherche effectuée dans trois régions françaises (Normandie, Auvergne, Provence- Alpes-Côte d’Azur) [1], la communication propose d’examiner différentes modalités de circulation des individus, des savoirs, des objets thérapeutiques et de présenter ce qui se joue en termes de reconfiguration du système de soins.- Une mobilité des leaders charismatiques : le recensement des événements grand public (conférences, salons, marchés) liés aux offres non conventionnelles de santé dans chaque région montre qu’il existe des conférenciers qui sillonnent la France afin de diffuser leurs conceptions du cancer et de sa guérison. Cette diffusion de proximité s’adresse à un public attentif à l’environnement, à la santé et à l’alimentation, composé très souvent de personnes atteintes de cancer ou de leurs proches. Elle sert très souvent de relais à une communication plus large, soit par réseaux associatifs ou corporatifs ou encore par Internet, de leur(s) ouvrage(s) sur le cancer. Elle participe à une réorganisation des savoirs sur le cancer et sur la santé par laconfrontation des paradigmes.- Une mobilité géographique des « spécialistes du cancer » : afin d’échapper au cadre d’exercice de la médecine proposé en France, des médecins, dont la pratique est fondée sur une approche non conventionnelle du cancer, se sont expatriés dans des pays limitrophes. Ce déplacement, analysé comme un contournement des dispositifs de contrôle de l’activité médicale, draine une nouvelle clientèle composée notamment de malades français cherchant un traitement complémentaire ou alternatif.- Mobilités des produits : l’identification des produits récurrents utilisés par les personnes atteintes de cancer en complément des traitements officiels montre qu’un commerce de produits accompagne la promotion d’approches complémentaires et alternatives du cancer. Il s’agit un marché qui s’appuie sur la circulation de plantes et de leurs composés, ainsi que d’aliments produits dans différentes régions du monde (Afrique, Inde, Chine, Etats-Unis, Amérique du sud, zone pacifique, etc.) et vendus en France sous forme de compléments alimentaires ou de préparations médicinales. Par ailleurs, certains produits interdits en France (produits Beljanski par exemple) sont à l’origine de mobilités des patients (se rendre dans un pays où lavente est autorisée) et de commandes par correspondance, contournant ainsi le cadre légal.[1] Cette recherche coordonnée par Patrice Cohen a pour objectif d’effectuer une comparaison anthropologique et sociologique entre la France (Normandie, Auvergne, Région Provence-Alpes-Côte d’Azur), la Belgique et la Suisse des recours non conventionnels des personnes atteintes de cancer. Cette communication doit beaucoup aux apports collectifs des chercheurs de ce projet : Aline Sarradon-Eck et Coralie Caudullo (CReCSS, Université d’Aix-Marseille), Patrice Cohen, Émilie Legrand, Ludovic Jamet, Clémentine Raineau (GRIS, Université de Rouen), Olivier Schmitz et Emmanuel Lenel (CES, Faculté Saint-Luis de Bruxelles, Ilario Rossi et Barbara Müller (IAS, Université de Lausanne), et Marie Ménoret (Université de Paris 8). Mot(s) clés libre(s) : anthropologie de la santé, cancer (thérapeutique), médecines parallèles, médecins, migration intérieure, migrations
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Pratiques de soignants dans la prise en charge de patients migrants / Emilie Adam, Marguerite Cognet
/ Jean JIMENEZ, Université Toulouse II-Le Mirail SCPAM
/ 16-09-2009
/ Canal-U - OAI Archive
COGNET Marguerite, ADAM Emilie
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« Pratiques de soignants dans la prise en charge de patients migrants », Marguerite COGNET et Émilie ADAM (URMIS-SOLIIS, CNRS-UMR 7032, Université Paris 7-Denis Diderot). Colloque international "Santé et mobilités au Nord et au Sud : circulations des acteurs, évolutions des pratiques". Toulouse : Université de Toulouse II-Le Mirail, Institut d'Etudes Politiques (IEP), Association AMADES : 16-18 septembre 2009. [Intervention suivie d'un échange avec l'auditoire].Session A : Ajustements des systèmes, des politiques de santé et des pratiques de soins aux migrants malades et/ou vulnérables. Atelier A3 : Réaménagement des pratiques de soin et questionnements interculturels.Interroger l’évolution des pratiques de santé des migrants ne saurait occulter le rôle fondamental des acteurs sociaux, des organisations et des institutions de la “société d’accueil” dans les parcours thérapeutiques des malades. En France, des études ont mis en évidence l’existence de difficultés spécifiques rencontrées par les migrants dans l’accès aux soins, en raison de facteurs notamment juridiques et économiques. Une fois ces obstacles franchis, quelle prise en charge est proposée aux migrants malades qui ont accédé aux services de santé ? Des inégalités subsistent- elles dans le suivi des patients migrants ?L’étude que nous avons réalisée dans trois Centres Hospitaliers Universitaires d’Île-de-France (méthodologie qualitative et quantitative) auprès de 94 patients et des 17 praticiens référents qui les prennent en charge pour un vih-sida et/ou une tuberculose nous a permis d’interroger l’évolution des pratiques de soins des soignants qui prennent en charge des patients migrants et non migrants. Cet angle d’approche permet d’explorer les conditions de l’émergence de traitements différentiels en santé et les modalités de leur expression.Les analyses avèrent que le classement des individus malades dans des groupes ethnoracisés est associé à un contrôle plus ou moins fort de l’observance et à une probabilité différenciée de participer à des études cliniques. Dans les discours des soignants, ces pratiques particulièress’inscrivent dans une volonté de “faire au mieux” pour ces patients. Au vu de ces résultats, nous interrogerons le poids des représentations véhiculées dans la “société d’accueil” (pensée dans l’articulation des niveaux macro, meso et microsociaux) sur les pratiques soignantes en situation pluriethnique. Mot(s) clés libre(s) : anthropologie de la santé, discrimination dans les soins médicaux, hôpitaux d'enseignement (Ile-de-France-France), immigrés
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RMJCA 2011 - Anthropologie médico-légale et crimes anciens
/ CERIMES, Canal-U/Sciences de la Santé et du Sport
/ 21-05-2011
/ Canal-U - OAI Archive
CHARLIER philippe
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L’auteur n’a pas transmis de conflit d’intérêt concernant les données diffusées dans cette vidéo ou publiées dans la référence citée.Conférence enregistrée lors des rencontres médico-judiciaires de Champagne-Ardenne le vendredi 20 mai 2011 Mot(s) clés libre(s) : anthropologie, crimes, justice, médecine
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5. Patrimonialisation des Musiques Traditionnelles du XIXème siècle à nos jours.
/ UNS, Estelle COLL, Université Ouverte des Humanités
/ 01-08-2010
/ Canal-u.fr
CHARLES DOMINIQUE Luc
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Cette Leçon a pour double ambition de se livrer à une
analyse historique des diverses entreprises de patrimonialisation de la
musique, du chant et de la danse dans le domaine français, depuis 1789
jusqu’au mouvement contemporain des revivalismes en musiques et danses
dites « traditionnelles », ainsi que de faire l’anthropologie de la
notion de patrimoine, et plus particulièrement du patrimoine culturel
immatériel musical français à travers les politiques publiques qui lui
sont attachées.
Cette anthropologie de la patrimonialisation en sous-tend une autre,
celle de l’émergence du champ de l’ethnomusicologie de la France, au
terme du xixe siècle, tout d’abord dans le champ
institutionnel (muséographique) et universitaire, puis dans le milieu
associatif et musical du revival des musiques et danses « traditionnelles ». Mot(s) clés libre(s) : musique, musicologie, anthropologie, tradition, France (XIXe siècle)
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Réduction de la mortalité maternelle - Dakar 2010 : De la sensibilisation à l’appropriation
/ Canal-U/Sciences de la Santé et du Sport, CERIMES
/ 15-12-2010
/ Canal-U - OAI Archive
CAULI Marie
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Titre : de la sensibilisation à l’appropriation des savoirs anthropologiques : quels processus, quelles perspectives ?Conférence enregistrée dans le cadre du Colloque International Interdisciplinaire : Droit et Santé en Afrique. Réduction de la mortalité maternelle en Afrique Sub-saharienne, mieux comprendre pour mieux agir. 5ème session : vouloir et pouvoir : dimensions socio-politiques de l’action.Résumé : Les savoirs anthropologiques : diffusion, circulation, appropriation, action… Où va le savoir anthropologique qu’élabore un anthropologue dans le domaine de la santé ? Quelle place pour l’action? Quelle réponse? Inscrit dans une tradition intellectuelle souvent traité du point de vue de l’engagement avec une tradition qui revient sur le rôle social.Constamment réactivé, interrogeant la posture d’objectivité et de scientificité de la discipline et donc sur la neutralité de ce monde mais en contact avec lui. Regain d’intérêt en anthropologie de la santé autour de l’articulation avec la santé publique et plus largement avec le monde de la santé.Thème récurrent : agir.Auteur : CAULI Marie - Professeur d'anthropologie, Université d'Artois.Modérateur : Fatima MOUSSA - ex ministre de la Santé du Niger.Organisé avec le partenariat de l’UMVF et le FSP mère-enfant du Ministère des Affaires Etrangères.SCD Médecine. Mot(s) clés libre(s) : Afrique, anthropologie, Canal U Médecine, FSP mère-enfant, mortalité maternelle, RMM Dakar 2010, UNF3S
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Dakar 2010 – UN3S : L’apport des sciences humaines. Aspects socio-anthropologiques
/ Canal-U/Sciences de la Santé et du Sport, Canal U/Tice Médecine Santé
/ 29-04-2010
/ Canal-U - OAI Archive
CAULI Marie
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Thème : Journées FSP (Fond de Solidarité Prioritaire) Santé Session : Les plateformes numériques au service des projets universitaires au Sénégal.Titre : Dakar 2010 – UN3S : L’apport des sciences humaines. Aspects socio-anthropologiques Intervenants : Marie CAULI - Anthropologue, professeur des universités (Artois)Résumé : Mise en place de formations diplomantes dans le cadre de la francophonie. Présentation du bilan de fonctionnement des DIUI. L’apport des sciences humaines dans le cas du programme mère enfant : Les sciences humaines sont un atout supplémentaire - orientation phare: réduction de la mortalité maternelle et infantile - causes médicales - causes économiques et socio-culturelles: éclairage possible par les sciences humaines. - tirer les conséquences et infléchir les formations - expertise des états des lieux - aident à traduire en contenus de formations les recommandations - s’occupent de la relation à la personne soignée - analyse des pratiques - modulation de la notion d’Ethique selon la culture.SCD Médecine. Mot(s) clés libre(s) : anthropologie, C2i, Dakar 2010, FSP mère-enfant, LMD, sociologie, téléenseignement, TICE, UCAD, UN3S
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CIDMEF Libreville 2011 - Discussion : L’enseignement des Sciences Humaines et savoirs intégrés.
/ Canal-U/Sciences de la Santé et du Sport
/ 16-04-2011
/ Canal-U - OAI Archive
CAULI Marie
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XVIIIème Journées Universitaires Francophones de Pédagogie des Sciences de la Santé de la CIDMEF.3ème Congrès International Francophone de Pédagogie des Sciences de la Santé 16-19 avril 2011 Faculté de Médecine de Libreville (Gabon). Université des Sciences de la Santé.Titre : CIDMEF Libreville 2011 - Atelier : L’enseignement des Sciences Humaines et savoirs intégrés.Intervenant : Marie CAULI (UNF3S - FSP Mère-enfant - anthropologue)Résumé : Atelier : Enseignement des Sciences Humaines et Savoirs Intégrés. Proposer un cadre de travail sur lequel les différents intervenants vont croiser leurs éclairages en ce qui concerne les aires géographiques, leur positionnement pour ensuite donner des orientations.Organisé avec le partenariat de l’UNF3S/UMVF et le FSP mère - enfant du ministère des affaires étrangères.Réalisation, production : Canal U/3S.SCD Médecine. Mot(s) clés libre(s) : anthropologie, CIDMEF Libreville 2011, enseignement, évaluation, faculté de médecine, FSP mère-enfant
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Projet Jean Rouch ? J4.1:Introduction (version française)
/ Marcel LECAUDEY, Loïc QUENTIN, CERIMES, Comité du Film Ethnographique
/ 19-11-2009
/ Canal-U - OAI Archive
CAROU Alain, NINEY François
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LE PROJET JEAN ROUCH ? : VERS UNE CONNAISSANCE HORS TEXTE, CROISER LES REGARDS, PARTAGER LES INTERROGATIONS. 14 – 20 novembre 2009 Évènement organisé par le Comité du film ethnographique en collaboration avec la Bibliothèque nationale de France, le Centre national du cinéma - Archives françaises du film et le Centre national de la recherche scientifique.Jeudi 19 novembre : CInéma direct et construction du réelOuverture (9h45) : Alain Carou, conservateur, département de l’audiovisuel, Bibliothèque nationale de France.Introduction (10h-10h15) : François Niney (France), philosophe, critique et documentariste, enseigne le cinéma à Paris III Sorbonne nouvelle et à la FEMIS. Mot(s) clés libre(s) : anthropologie, anthropologie audio-visuelle, anthropologie hors-texte, anthropologie visuelle, cinéma, cinéma direct, construction du réel, ethnofiction, ethnographie, films ethnographiques, Jean Rouch
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L'accès aux soins en Guyane: quand usagers et système de soins viennent "d'ailleurs" / Estelle Carde
/ Jean JIMENEZ, Université Toulouse II-Le Mirail SCPAM
/ 16-09-2009
/ Canal-U - OAI Archive
CARDE Estelle
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« L’accès aux soins en Guyane : quand usagers et système de soins viennent "d’ailleurs" », Estelle CARDE (LISST-CERS, Université Toulouse II-Le Mirail). Colloque international "Santé et mobilités au Nord et au Sud : circulations des acteurs, évolutions des pratiques". Toulouse : Université de Toulouse II-Le Mirail, Institut d'Etudes Politiques (IEP), AMADES : 16-18 septembre 2009. [Intervention suivie d'un échange avec l'auditoire]. Session A : Ajustements des systèmes, des politiques de santé et des pratiques de soins aux migrants malades et/ou vulnérables. Atelier A2 : Accommodements avec le droit et l'éthique chez les praticiens.La Guyane est un terrain privilégié pour l’étude du soin en contexte de migration. Les allochtones y sont en effet particulièrement nombreux, chez les usagers (à l’image de la population résidente en Guyane, dont plus du tiers est étrangère) mais aussi chez les professionnels de l’accès aux soins (qui, bien que français dans leur grande majorité, sont pour partie nés en métropole, c’est-à-dire loin de la Caraïbe dont sont originaires la plupart des usagers, étrangers ou français). Par ailleurs, les enjeux de légitimité que soulève l’accès aux soins des étrangers sont plus prégnants en Guyane qu’en métropole. La restriction progressive des droits aux soins de ceux des étrangers qui sont en situation précaire (d’un point de vue économique et juridique), dont témoigne par exemple chaque nouvelle réforme de l’Aide Médicale d’Etat, prend en effet en Guyane un écho particulier car les étrangers résidant en Guyane sont particulièrement vulnérables. Cette vulnérabilité est souvent tant économique (au sein d’une société locale traversée d’inégalités socio-économiques bien plus accusées qu’en métropole) que juridique (les règles du droit au séjour s’accommodant mal, en Guyane, d’une dynamique migratoire intra-caraïbéenne intense et ancienne).Cette communication porte sur les pratiques des professionnels métropolitains exerçant en Guyane à l’égard des usagers étrangers en situation précaire. Les premiers se perçoivent comme des immigrés, sur cette terre tropicale, mais sont bardés de la légitimité que leur octroient leur nationalité française et leur statut professionnel. L’accès aux soins des seconds est soumis, entre autres facteurs, à l’appréciation que font les professionnels de leur légitimité à accéder à la solidarité nationale, et en l’occurrence aux soins.En nous appuyant sur un terrain réalisé en 2002 et actualisé en 2009, nous nous attarderons sur trois situations qui amènent ces professionnels à "prendre position", face à une situation de précarité particulière de l’usager auquel ils ont affaire : lorsque l’usager est dépourvu de documents d’identité (attribution d’un jugement déclaratif de naissance), de résidence en Guyane (suspicion de tourisme médical) ou enfin de titre de séjour (attribution d’un titre de séjour pour soins). On verra comment les professionnels, représentants en Guyane cette métropole d’où sont importés le droit et la règle, adaptent ces derniers quand ils les pensent inappropriés à la réalité locale, voire improvisent quand ils les estiment muets face à des situations imprévues par le législateur, naviguant alors en marge du droit.On constatera que ces pratique, en s’affranchissant des règles et du droit, se différencient aussi les unes des autres -même quand elles s’articulent à des conceptions morales partagées par tous. Si par exemple ces professionnels s’accordent en général pour considérer que d’une part les lois françaises sur l’immigration sont inappropriées au contexte local, tant naturel (frontières fluviales) qu’humain (les étrangers au sens juridique du terme ne le sont pas toujours du point de vue historique et culturel) et que d’autre part rendre possible l’accès à un soin optimal est un devoir auquel nul ne peut échapper, leurs pratiques varient considérablement. Leur ancienneté en Guyane, des considérations relatives à leur exercice professionnel (qu’est-ce que le soin, de l’avis d’un médecin, ou le mérite, de celui d’une assistante sociale) ou encore les sources d’information dont ils disposent, s’avèrent influer notablement leurs pratiques à l’égard des étrangers en demande de soins. Sont ainsi dessinées une série de pratiques dont la diversité même introduit de l’inégalité de traitement, puisque chaque usager pourra être traité différemment selon le professionnel auquel il s’adresse. Surtout, cette diversité illustre la difficulté à situer un consensus social sur l’accès aux soins des étrangers. Mot(s) clés libre(s) : accès aux soins médicaux, anthropologie de la santé, discrimination dans les soins médicaux, droit à la santé, immigrés (Guyane), personnel médical, politique sanitaire
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