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Indiens urbanisés et système de santé en Amazonie brésilienne / Evelyne Mainbourg
/ Jean JIMENEZ, Université Toulouse II-Le Mirail SCPAM
/ 16-09-2009
/ Canal-U - OAI Archive
MAINBOURG Evelyne
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« Migrations et pratiques de santé : Indiens urbanisés et systèmes de santé en Amazonie brésilienne », Evelyne Marie Thérèse MAINBOURG (Instituto Leônidas e Maria Deane de la Fundação Oswaldo Cruz, Manaus, Brésil). Colloque international "Santé et mobilités au Nord et au Sud : circulations des acteurs, évolutions des pratiques". Toulouse : Université de Toulouse II-Le Mirail, Institut d'Etudes Politiques (IEP), Association AMADES : 16-18 septembre 2009. [Intervention suivie d'un échange avec l'auditoire].Session A : Ajustements des systèmes, des politiques de santé et des pratiques de soins aux migrants malades et/ou vulnérables. Atelier A3 : Réaménagement des pratiques de soin et questionnements interculturels.«Au Brésil, la santé des populations indiennes a été ces vingt dernières années le centre de débats quant aux stratégies du système de santé. Après des décennies d´actions immédiatistes et d´alternance de ministères en charge de la politique de santé des Indiens, un nouveau sous-système de santé spécifique pour ces populations a été créé en 1999, en relation directe avec le SUS (Système Unique de Santé national). Ce sous-système spécifique est basé sur 34 Districts Sanitaires Indiens qui correspondent chacun à une région géographique, aux ethnies qui y habitent et à un ou deux centres urbains à peu près équipés en hôpital et laboratoire qui déterminent le profil géographique, ethnique et épidémiologique de chaque district. Dans chacun d´eux, une équipe de médecin et infirmières, basée dans la ville principale, travaille en circulant d´un village à l´autre, appuyée par les agents communautaires de santé indiens qui réalisent des activités de prévention, de diagnostic précoce et de suivi de traitements, chacun dans leur village. La population indienne qui habite les villes, soit pour y avoir émigré, soit pour y être née, n´est pas incluse dans ce système de santé puisqu´il est fait pour les populations indiennes qui résident dans les territoires indiens et qui sont trop éloignées des villes et ont donc difficilement accès au SUS. Tous cesIndiens émigrés ou nés dans la ville se trouvent donc dans la situation générale (SUS), sans assistance sanitaire spécifique. Or, on sait que le SUS permet difficilement de prendre en compte les caractéristiques culturelles et parfois lingüistiques de cette population : interprétation de la maladie et des mesures thérapeutiques spécifiques, itinéraires thérapeutiques, régime alimentaire durant l´hospitalisation, thérapies chamaniques parallèles... Les efforts réalisés pour dépasser ces difficultés, par les professionnels de santé et les Secrétariats à la Santé de chaque commune ou État sont encore limités et informels. Mais les tentatives d´insertion de cette problématique dans la formation des personnels de santé sont chaque fois plus importantes.La migration des populations indigènes au Brésil est un phénomène récent encore peu étudié, surtout celle en direction des villes. Les causes en sont diverses : conflits ou limitation des moyens de subsistance sur les territoires indigènes, infrastructures et services publics essentiels insuffisants (enseignement scolaire et centres de santé)... De plus, on observe une certaine hétérogénéité entre les différentes ethnies qui ont émigré ou émigrent vers les villes. Quelques ethnies comme celle des Baré ont une longue histoire de contact avec la société nationale. Par ailleurs, l´histoire de migration et de colonisation vécue par le Brésil montre, à travers la figure du caboclo (descendant d´indien et d´européen mélangés) que de nombreux traits culturels empruntés aux peuples indigènes sont encore très présents dans la culture urbaine de la population non indienne. Témoin en est l´usage des plantes médicinales par les populations urbaines.A partir de deux études réalisées en Amazonie, l´une à Manaus, capitale de l´État d´Amazonas qui compte environ 11.000 Indiens sur une population de 1.800.000 habitants, et l´autre dans la région de São Gabriel da Cachoeira, commune d´Amazonas située au nord-ouest et peuplée de 17 ethnies (dont les Baré), nous nous proposons de montrer comment, par l´effet de la migration des indiens vers la ville et celui de séjours temporaires de professionnels de santé dans les territoires indigènes on observe une imprégnation des pratiques de santé traditionnelles par le système de santé général et, réciproquement, une influence de la biomédecine sur les pratiques traditionnelles. Mot(s) clés libre(s) : anthropologie de la santé, ethnomédecine, interculturalité, migration intérieure (Brésil), politique sanitaire, services de santé (Amazonie-Brésil)
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Adapter les organisations de santé et prise en charge des nouveaux arrivants au Québec/ Lara Maillet
/ Jean JIMENEZ, Université Toulouse II-Le Mirail SCPAM
/ 16-09-2009
/ Canal-U - OAI Archive
MAILLET Lara
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« De la pratique à la gouverne, adapter les organisations de santé de première ligne à la prise en charge de nouveaux arrivants au Québec : un modèle novateur », Lara MAILLET (Etudiante au PhD Santé Publique, Université de Montréal, Québec, Canada.) Colloque international "Santé et mobilités au Nord et au Sud : circulations des acteurs, évolutions des pratiques". Toulouse : Université de Toulouse II-Le Mirail, Institut d'Etudes Politiques (IEP), AMADES : 16-18 septembre 2009. [Intervention suivie d'un échange avec l'auditoire].Session A : Ajustements des systèmes, des politiques de santé et des pratiques de soins aux migrants malades et/ou vulnérables. Atelier A1 : Dynamiques des systèmes de santé face aux mobilités.Les réformes des dernières années à travers le système de santé québécois visent à améliorer l'accessibilité et la continuité des services offerts aux populations. C’est dans cette optique que les Centres de santé et de services sociaux (CSSS), les Groupes de médecin de famille (GMF) ainsi que les Cliniques réseaux affiliés (CRA) ont été créés. Cet ensemble de services de santé doivent à présent travailler en collaboration et en réseau via la création et l’application des Réseaux locaux de services (RLS). Dans ce cadre, la coordination des services de première ligne est mise de l’avant afin d’améliorer l’accessibilité de la population à l’ensemble des services offert (MSSS, 2006). Du point de vue législatif, ces nouvelles structures deviennent imputables de la santé de la population de leur territoire : c’est l’officialisation du concept de responsabilité populationnelle. Plus spécifiquement, l’approche populationnelle préconisée au niveau des soins de santé de première ligne exige également de réfléchir aux stratégies de prise en charge au sein d’une population qui se diversifie culturellement (Faist, 2009; Frohlich & Potvin, 2008). Si la dynamique du processus migratoire est de mieux en mieux documentée, les capacités et les besoins organisationnelspermettant un ajustement et une adaptation des services le sont beaucoup moins (Green-Hernandez, Quinn, Denman-Vitale, Falkenstern, & Judge-Ellis, 2004; Rosenheck, 2001).Le but de notre présentation sera de décrire un cadre conceptuel novateur, permettant l’analyse des processus d’adaptation et de changement vécus à travers la pratique et la gouverne des organisations de santé de première ligne, en lien avec la prise en charge de nouveaux arrivants, et le mandat de responsabilité populationnelle. Ce cadre s’appuie notamment sur des concepts tels que les « CSSS promoteurs de santé » (Dedobbeleer et al., 2008), la gouvernance clinique (Pomey, Denis, & Contandriopoulos, 2008) et le processus d’institutionnalisation de nouvelles pratiques au sein d’une organisation (Barley & Tolbert, 1997; Lounsbury & Crumley, 2007) . Une grande importance est aussi apportée au contexte. Nous souhaitons donc analyser les pratiques et la gouverne sous différents angles (tactique, stratégique et opérationnel) (Glouberman & Mintzberg, 2001) afin de refléter au mieux la complexité que représente l’ajout de la variable « nouveaux arrivants » au sein des organisation de santé de première ligne au Québec. Ce projet novateur permettra de mettre en lumière les interactions et les niveaux d’intégration existant entre les différents paliers organisationnels et professionnels de l’organisation de santé. L’analyse du processus d’adaptation des établissements de santé à la prise en charge de nouveaux arrivants n’en sera que plus riche. Il pourra engendrer, d’un point de vue théorique, une réflexion quant aux différents cadres organisationnels et systémiques capables de s’adapter à de nouveaux défis, tant au niveau de la pratique que de la gouverne. À la suite du projet doctoral, des recommandations seront formulées à différents niveaux : d'une part, au niveau opérationnel (clinique) et d’autre part, aux niveaux tactique et stratégique. Nous croyons que la majorité des professionnels du réseau de la santé au Québec ne sont pas suffisamment outillés pour répondre, dans un souci constant de justice et d’équité des soins donnés à l’ensemble de la population, aux besoins spécifiques de certaines populations dont les nouveaux arrivants. De plus, ces résultatspourront être utilisés et s'appliquer à une mise en place future d’établissements « Amis des migrants », dans le cadre de l’implantation de plus en plus répandue de CSSS et d’hôpitaux « promoteurs de santé » au Québec. Mot(s) clés libre(s) : accès aux soins médicaux, anthropologie de la santé, Canada), immigrés (Québec, personnel médical, politique sanitaire, services de santé (Québec
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Maintenir la qualité des soins dans un contexte de vieillissement de la population / A. Le Vigouroux
/ Jean JIMENEZ, Université Toulouse II-Le Mirail SCPAM
/ 17-09-2009
/ Canal-U - OAI Archive
LE VIGOUROUX Alain
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« Maintenir une qualité des soins dans un contexte de vieillissement de la population : place des professionnels de santé migrants en région Champagne Ardenne, exemple du centre hospitalier de Vitry-le-François ». Alain LE VIGOUROUX (DRDASS Marne, EHESP). Colloque international "Santé et mobilités au Nord et au Sud : circulations des acteurs, évolutions des pratiques". Toulouse : Association AMADES, Université de Toulouse II-Le Mirail, Institut d'Etudes Politiques (IEP) : 16-18 septembre 2009. [Intervention suivie d'un échange avec l'auditoire]Cession C : Circulations des malades et des thérapeutes : mobilités sanitaires et négociations thérapeutiques. Atelier C3 : Mobilités des médecins. Les paramètres de l’organisation et de la planification de l’offre de soins ont été modifiés par la réforme hôpital 2007. L’émergence de l’échelon régional a marqué un virage dans l’organisation du système de santé (loi du 31 juillet 1991). Les Agences régionales de l’hospitalisation, mises en place suite auxordonnances de 1996, sont en charge de la planification hospitalière publique et privée. Le SROS III couvrant la période 2006-2011, devient l’unique outil de planification élaboré à partir des besoins de la population. Le territoire de santé, élément structurant de l’offre sanitaire, devient un espace de concertationde projets médicaux territorialisé entre les acteurs du champ de la santé, les professionnels médicaux, paramédicaux, sociaux, élus et usagers.La région Champagne Ardenne regroupe une population et une main d’oeuvre médicale vieillissantes. La démographie médicale est en baisse autant dans le secteur ambulatoire qu’hospitalier. La densité médicale ainsi que le temps médical diminuent. La question de l’optimisation de l’organisation des soins et de la prise en charge des patients est posée. Sur le plan national, des perspectives de réponses émergent dont une nouvelle répartition des tâches entre professionnels de santé. Cependant, les expériences internationales montrent que cela ne suffit pas à résoudre les questions liées à la démographie des problèmes de santé.Face à une démographie médicale s’amenuisant, les établissements de soins font de plus en plus appel à des médecins venus d’ailleurs et en particulier des récents pays adhérents à l’Union européenne. Cette question des « médecins étrangers » n’est pas nouvelle. En région Champagne Ardenne, à l’exemple du territoire national, qu’ils soient européens ou extra européens, les professionnels de santé « non-nationaux » sont présents en milieu hospitalier. Réalisée dans le cadre d’un mémoire professionnel (EHESP), notre étude ciblera, en priorité l’hôpital général de Vitry le François. Cet hôpital local dessert une population située dans le territoire du « Triangle », sur deux régions : la Champagne Ardenne (sud du département de la Marne,nord de la Haute Marne) et la Lorraine (département de la Meuse).L’intégration professionnelle des praticiens non nationaux peut poser problème. Tout d’abord, la pratique de la langue française nécessite d’être évaluée. Ensuite, dès leur arrivée sur leurs lieux d’exercice, ces praticiens sont confrontés à des pratiques professionnelles contrastant parfois avec celles acquises dans le pays d’origine ou ailleurs. Les migrants professionnels doivent alors composer avec de nouvelles contraintes posées notamment par des impératifs sécuritaires, une culture thérapeutique différente ou encore une gestion de la qualité des soins et services de plus en plus exigeante.Les résultats de cette enquête cibleront le rôle et la place des professionnels migrants, en milieu hospitalier, dans la perspective d’un maintien de la qualité des soins. Il s’agira d’en relever les points forts et points faibles à partir des perspectives des acteurs professionnels de santé, des usagers et des représentants de la direction hospitalière. Le point de vue des institutionnels régionaux sera pris en compte. Des propositions d’actions réalisables à l’échelon régional devraient permettre une meilleure prise en charge des patients tant sur le plan sécuritaire que sur celui de laqualité. Mot(s) clés libre(s) : accès aux soins médicaux (Champagne-Ardenne. France), anthropologie de la santé, personnels médicaux (immigrés), politique sanitaire
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Champ sanitaire dakarois, "entrepreneurs" étrangers et thérapies néotraditionnelles/ S. Landry Faye
/ Jean JIMENEZ, Université Toulouse II-Le Mirail SCPAM
/ 17-09-2009
/ Canal-U - OAI Archive
LANDRY FAYE Sylvain
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« Le champ sanitaire dakarois à l’épreuve des nouveaux « entrepreneurs » étrangers des thérapies néo-traditionnelles (Sénégal). », Sylvain LANDRY FAYE (socio-anthropologue, enseignant-chercheur à l'Université Cheikh Anta DIOP (UCAD), Sénégal. Colloque international "Santé et mobilités au Nord et au Sud : circulations des acteurs, évolutions des pratiques". Toulouse : Association AMADES, Université de Toulouse II-Le Mirail, Institut d'Etudes Politiques (IEP) : 16-18 septembre 2009. [Intervention suivie d'un échange avec l'auditoire] Cession C : Circulations des malades et des thérapeutes : mobilités sanitaires et négociations thérapeutiques. Atelier C2 : Quand les tradi-thérapeutes migrent. Ces dernières années, la ville de Dakar est devenue une destination privilégiée des mouvements transfrontaliers de populations. Ces dynamiques posent un ensemble d’enjeux, en particulier sur le plan sanitaire. Elles constituent un facteur favorisant la circulation des agents pathogènes (Lalou et al.2007) et ont aussi contribué au départ massif de médecins vers l’Occident (GCIM, 2005.) Cependant, elles ont aussi permis la circulation des thérapeutes valorisant la tradition et religion africaines, en provenance du Ghana, du Nigéria, du Mali et du Cameroun (marabouts, devins, exorcistes, guérisseurs, herboristes etc.) On note aussi une expansion des églises pentecôtistes, dans un pays fortement islamisé. Ces acteurs étrangers, spécialisés dans la prise en charge de pathologies, intègrent un champ sanitaire urbain, dont les dynamismes contemporains méritent une analyse actualisée.En s’intéressant particulièrement aux marabouts et guérisseurs étrangers qui se sont spécialisés dans le traitement de l’infécondité conjugale, cet article vise à décrire les différentes pratiques professionnelles qu’ils mettent en oeuvre pour la prendre en charge; la place que ces thérapeutes étrangers prennent dans les itinéraires thérapeutiques des urbains, comparativement à celle des locaux. Il vise aussi à identifier les modifications apportées dans le champ sanitaire sénégalais, en particulier celui dakarois.Les données présentées sont tirées d’un travail de recherche mené par une équipe d’universitaires de la FLSH (UCAD) en 2008 pour OXFAM, portant sur les dynamiques contradictoires des sociétés ouest-africaines actuelles. Elles ont été collectées par la recension de documents et les entretiens avec des personnes ressources et des acteurs cibles.Nos résultats montrent que les pratiques des thérapeutes étrangers s’inscrivent dans une logique d’hybridation : ils valorisent des savoirs endogènes africains, tout en les associant aux symboles de la pratique biomédicale. Dans le cas de l’infécondité conjugale, ils sont aussi devenus une alternative thérapeutique réelle dans les comportements de recours aux soins des urbains, face à des tradithérapeutiques locaux souvent taxés de « charlatans» en milieu urbain. Ces acteurs ont aussi réussi à remobiliser et à renouveler des idéologies surnaturelles pour expliquer l’infortune, ainsi qu’une médecine traditionnelle locale « instrumentalisée », malgré l’existence de structures associatives (Prometra/Malango.) La proximité entretenue avec la biomédecine s’exprime comme une volonté de conquête d’un nouvel espace de légitimité sociale et politique. Cette légitimité, en voie d’être acquise, remanie les rapports médecine moderne/traditionnelle dans le champ sanitaire sénégalais. Mot(s) clés libre(s) : anthropologie de la santé, ethnomédecine (Sénégal), migrations, soins médicaux (Dakar - Sénégal)
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Colloque "Santé et mobilités au Nord et au Sud" : discours de bienvenue / Marie-Christine Jaillet
/ Jean JIMENEZ, Université Toulouse II-Le Mirail SCPAM
/ 16-09-2009
/ Canal-U - OAI Archive
JAILLET Marie-Christine
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Discours de bienvenue, Marie-Christine JAILLET (Directrice de recherche et VP du Conseil Scientifique, UTM). Colloque international "Santé et mobilités au Nord et au Sud : circulations des acteurs, évolutions des pratiques" organisé par l'Université de Toulouse II-Le Mirail, Laboratoire Interdisciplinaire Solidarités-Sociétés-Territoires, l'Association d'Anthropologie Medicale Appliquée au Développement Et à la Santé (AMADES), l'IFERISS, l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar et l'Institut de Recherche pour le Développement (IRD). Institut d'Etudes Politiques (IEP) de Toulouse, 16-18 septembre 2009.Voir le site dédié au colloque "Santé et mobilités au Nord et au Sud" Mot(s) clés libre(s) : accès aux soins médicaux, anthropologie de la santé, émigration et immigration, ethnomédecine, géographie de la santé, personnel soignant, politique sanitaire, tourisme médical, transnationalisme
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L'accès aux soins des migrants en situation irrégulière : France, GB, Suisse / Myriam Hachimi-Alaoui
/ Jean JIMENEZ, Université Toulouse II-Le Mirail SCPAM
/ 16-09-2009
/ Canal-U - OAI Archive
HACHIMI-ALAOUI Myriam
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« L’accès aux soins des migrants en situation irrégulière. Regard croisé sur la relation soignants-patients. Une étude comparative France-Grande Bretagne-Suisse », Myriam HACHIMI-ALAOUI (Centre de recherche Maurice Halbwachs, CNRS-EHESS-ENS). Colloque international "Santé et mobilités au Nord et au Sud : circulations des acteurs, évolutions des pratiques". Toulouse : Université de Toulouse II-Le Mirail, Institut d'Etudes Politiques (IEP), AMADES : 16-18 septembre 2009. [Intervention suivie d'un échange avec l'auditoire]. Session A : Ajustements des systèmes, des politiques de santé et des pratiques de soins aux migrants malades et/ou vulnérables. Atelier A2 : Accommodements avec le droit et l'éthique chez les praticiens.Au-delà des singularités des politiques nationales, les politiques d’immigration et d’asile des pays européens trouvent leur convergence autour de la question de la lutte contre l’immigration irrégulière. Cette lutte est présentée comme une des conditions de l’intégration des immigrés en situation régulière selon une logique qui voudrait que l’exclusion des uns garantisse l’inclusion des autres. Depuis plusieurs années, comme les pays européens, la France s’engage dans une politique de durcissement des frontières. On constate ainsi une illégitimité croissante des migrants en situation irrégulière qui va de pair avec un rétrécissement des droits sociaux des individus aux statuts juridiques les plus précaires.Notre communication porte plus particulièrement sur l’accès aux soins des populations en situation irrégulière en France, en Grande-Bretagne et en Suisse (canton de Lausanne). Elle interroge l’articulation entre politiques nationales et pratiques locales dans la prise en charge de ce public. Les trois pays engagés dans la comparaison rencontrent un contexte globalement défavorable à l’accès aux soins des migrants irréguliers. Les dispositions réglementaires des dernières années dans chacun des pays ont rendu cet accès encore plus difficile. Cependant, des différences importantes subsistent entre la France, où un dispositif national de prise en charge existe, et la Grande-Bretagne et la Suisse, où l’accès aux soins de cette population est réservé à certaines catégories de pathologies, voire à des situations exceptionnelles.Notre communication s’organisera en trois temps. D’abord, nous présenterons les pratiques des personnels de santé et la manière dont l’évolution des dispositifs juridiques et administratifs les affecte dans leur quotidien. A partir des entretiens menés avec des soignants concernés par cette problématique, nous nous intéresserons à leurs stratégies, à leurs manières de s’adapter aux changements des réglementations ou de les contourner ainsi qu’aux conflits que cela peut engendrer. Nous analyserons ensuite leur perception de la transformation de leur métier à la faveur de ces évolutions. Enfin, nous étudierons les implications plus vastes de ces évolutions en les interrogeant à la lumière des transformations des systèmes de santé et de l’évolution des politiques migratoires dans les trois pays.Note : Ce travail est tiré d’une enquête financée par la Drees-MiRe, portant sur l’accès des migrants à la santé dans plusieurs pays européens. Les participants sont : Serge Paugam (EHESS, Paris), Sandro Cattacin (Université de Genève), Milena Chimienti (Université de Genève), Alexandra Nacu, (Centre de Sociologie des Organisations), Myriam Hachimi Alaoui, (Centre Maurice Halbwachs). Mot(s) clés libre(s) : accès aux soins médicaux, anthropologie de la santé, droit à la santé, immigrés clandestins, politique d'immigration, politique sanitaire, relations personnel médical-patient
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La clinique comme espace de négociations des savoirs, normes et valeurs / Sylvie Fortin
/ Jean JIMENEZ, Université Toulouse II-Le Mirail SCPAM
/ 16-09-2009
/ Canal-U - OAI Archive
FORTIN Sylvie
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« La clinique comme espace de négociations des savoirs, normes et valeurs », Sylvie FORTIN, Professeure agrégée, Département d'Anthropologie, Université de Montréal, Montréal, Québec (Canada). Colloque international "Santé et mobilités au Nord et au Sud : circulations des acteurs, évolutions des pratiques". Toulouse : Université de Toulouse II-Le Mirail, Institut d'Etudes Politiques (IEP), AMADES : 16-18 septembre 2009. [Intervention suivie d'un échange avec l'auditoire].Séance plénière du 17 septembre 2009, présidée par Stéphanie Mulot (LISST, Université Toulouse 2).Migration, santé, pratiques de soins sont des thèmes qui alimentent les recherches en anthropologie médicale depuis un moment déjà. La mobilité internationale et la diversité des populations des villes du Nord qui en résulte posent des défis pour la clinique au quotidien.Au-delà de la diversification des traditions thérapeutiques et savoirs sur le monde, sur le corps, sur la maladie, cette variabilité au sein de la population tient d’un éventail de facteurs tels que les rapports de genre, le statut de classe, l’origine ethnique ou nationale, la confession religieuse, le profil migratoire et les ressources (économiques, sociales, symboliques) dont disposent les individus. La clinique est traversée par cette diversité (clinicien/usager) et devient un espace social de négociations des savoirs, normes et valeurs (soignant/soigné/famille) polarisés par les contextes critiques d’intervention (naissance, fin de vie, passage des soins curatifs aux soins palliatifs, interruption des soins). Cette pluralité de normes et de valeurs est à son tour indissociable de l’évolution des situations cliniques liée aux progrès de la médecine et à la diversification des expertises médicales, aux modalités d’intervention et processus décisionnels et à l’asymétrie du rapport clinique. Mot(s) clés libre(s) : accès aux soins médicaux, anthropologie de la santé, migrations, normes sociales, politique sanitaire, relations patient-médecin
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La migration est-elle une pathologie ? Enjeux politiques et anthropologiques / Fred Eboko
/ Jean JIMENEZ, Université Toulouse II-Le Mirail SCPAM
/ 16-09-2009
/ Canal-U - OAI Archive
EBOKO Fred
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« La migration est-elle une pathologie ? Enjeux politiques et anthropologiques », Fred EBOKO (chargé de recherches à l'IRD Marseille, UMR 912, IRD-INSERM-U2). Colloque international "Santé et mobilités au Nord et au Sud : circulations des acteurs, évolutions des pratiques". Toulouse : Université de Toulouse II-Le Mirail, Institut d'Etudes Politiques (IEP), AMADES : 16-18 septembre 2009.[Séance plénière du 16 septembre 2009 présidée par Stéphanie Mulot (LISST, Univ. Toulouse-Le Mirail) et suivie d'un échange avec l'auditoire].Notre intervention vise à questionner les faits de santé par le prisme des migrations et des mobilités. Le monde globalisé connaît une exceptionnelle avancée des échanges et des informations qui masque aussi des différentiels en matière d’accès aux soins. A partir d’un regard africaniste, il s’agit modestement de mettre en lumière les représentations et les pratiques que génèrent les migrations africaines (internes et externes) face aux grandes questions contemporaines de santé. Au-delà de ces migrations africaines, il est aussi question d’insister sur les logiques et les apories politiques qui accompagnent les questions de mobilités face à l’accès aux soins, au bout des trajectoires migratoires. L’interprétation politique de la prise en charge des personnes en situation de mobilité varie d’un pays à l’autre, d’une histoire politique à l’autre. Quels rapports entretiennent ces différentiels de prise en charge, de traitement et d’accès aux soins avec l’idéal éthique médical ?Du Nord au Sud de la planète, d’un pays africain à l’autre, c’est toujours par une combinatoire de variables (économiques, politiques, « culturelles », historiques, sanitaires, etc.) que s’explique la manière avec laquelle la santé est un miroir de l’altérité et un prisme du rapport à soi. Vu sous l’angle des mesures internationales et politiques, les migrations sont souvent conçues comme un péril, quand l’histoire nuance ou révoque cette hypothèse. La lecture bijective entre pathologies et immigrations quelques fois admise comme une évidence aux sommets des Etats, au Nord comme au Sud, en Afrique comme ailleurs, permet de poser la question titre que nous déconstruirons : « la migration est-elle une pathologie ? ». Mot(s) clés libre(s) : accès aux soins médicaux, Afrique, anthropologie de la santé, économie de la santé, émigration et immigration, politique sanitaire
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Mobilités transnationales Cambodge - Vietnam pour le traitement des hépatites virales / Céline Dumas
/ Jean JIMENEZ, Université Toulouse II-Le Mirail SCPAM
/ 17-09-2009
/ Canal-U - OAI Archive
DUMAS Céline
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«Notes de recherche sur les mobilités transnationales entre le Cambodge et le Vietnam pour le traitement des hépatites virales», Céline DUMAS (CReCSS, Université Paul Cézanne, Aix-Marseille III). Colloque "Santé et mobilités au Nord et au Sud". Toulouse : Université de Toulouse II-Le Mirail, Institut d'Etudes Politiques, Association AMADES, 16-18 septembre 2009.Cession C : "Circulations des malades et des thérapeutes : mobilités sanitaires et négociations thérapeutiques". Atelier C1 : Tourisme médical et migrations sanitaires.L’épidémiologie des hépatites virales B et C est mal connue au Cambodge, cependant les premières estimations laissent penser que la prévalence de la première (prévalence Ag Hbs 8-9%) est similaire à celle retrouvée dans la plupart des pays limitrophes, alors que l’hépatite C semble bien plus fréquente (prévalence Ag VHC 6-8%) que dans les pays frontaliers.Depuis quelques années, leur prise en charge (suivi biologique, traitements selon les recommandations internationales) est possible à Phnom Penh et se pratique principalement dans les cliniques privées d’hépatologues spécialisés en infectiologie. Cependant, l’espace de soins et de prise en charge des hépatites virales ne se limite pas au territoire national. Il apparait qu’une partie des personnes atteintes reçoit (ou a reçu) des soins à l’étranger, essentiellement en Asie du Sud-Est, principalement à Hô-Chi Minh, Bangkok, Singapour. Mais on retrouve également des déplacements en fonction des liens avec les diasporas (France, Amérique de Nord) ou les liens familiaux (Chine).Notre présentation, qui se limite aux mobilités pour la prise en charge d’hépatites virales (B ou C) entre le Cambodge et le Vietnam, et particulièrement vers Hô-Chi-Minh, a pour objectif de décrire quelques parcours de soins hors des frontières nationales, d’analyser l’effet « miroir » de cet aller-retour sur les perceptions du système de soin cambodgiens et de ses médecins.Cette recherche a été menée dans le cadre du projet ANRS 12102 lors d’un terrain de trois mois à Phnom Penh et dans la province de Prey Veng en 2008 où des entretiens avec des malades et des professionnels de santé ont été menés à l’aide d’une assistante de recherche.Tout d’abord, nous rappellerons quelques particularités, dans le contexte des relations khméro-vietnamiennes, de l’histoire sociale du système de santé cambodgien depuis la fin du régime des Khmers Rouges. Ensuite, nous exposerons le parcours de malades et les raisons qui les ont décidé à obtenir un traitement au Vietnam. Les cas rapportés ressortent tous du déplacement volontaire, assis sur une décision personnelle, s’appuyant sur des réseaux de connaissances. Alors que Cambodgiens et Vietnamiens entretiennent des relations conflictuelles héritées de l’Histoire, où le Vietnam est souvent présenté comme « le frère ennemi », la santé semble être un domaine qui ne prend pas en compte ces inimitiés. Les médecins vietnamiens semblent correspondre à des stéréotypes laudatifs déjà anciens, développés par les colons français et paradoxalement repris par les malades cambodgiens. Les discours sur la prise en charge au Vietnam, les lieux de soins et les médecins vietnamiens permettent d’entrevoir comment sont perçus le système de santé et les médecins cambodgiens et sur quoi la concurrence pour les soins peut se jouer.En conclusion, nous discuterons à travers cet exemple khméro vietnamien, de l’importance relative des aspects de mondialisation et de globalisation en lien avec la santé d’une part, et de l’ancrage socioculturel et historique d’autre part au coeur des questions de déterritorialisation-reterritorialisation des espaces de santé . Mot(s) clés libre(s) : accès au soins médicaux, anthropologie de la santé, migrations (Cambodge), services de santé (Vietnam), tourisme médical
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Prophètes ivoiriens : consultations à radio Moronou et dans les camps de prière / Véronique Duchesne
/ Jean JIMENEZ, Université Toulouse II-Le Mirail SCPAM
/ 17-09-2009
/ Canal-U - OAI Archive
DUCHESNE Véronique
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« Les prophètes ivoiriens à l’ère de la téléphonie mobile. Consultations sur radio Moronou et dans les camps de prière », Véronique DUCHESNE (Centre d'Etudes des Mondes Africains, EPHE-CNRS, Paris). Colloque international "Santé et mobilités au Nord et au Sud : circulations des acteurs, évolutions des pratiques". Toulouse : Association AMADES, Université de Toulouse II-Le Mirail, Institut d'Etudes Politiques (IEP) : 16-18 septembre 2009. Cession C : Circulations des malades et des thérapeutes : mobilités sanitaires et négociations thérapeutiques. Atelier C2 : Quand les tradi-thérapeutes migrent. La préfecture de Bongouanou tout comme l’ensemble de la Côte d’Ivoire est en pleine mutation religieuse. De nombreux "camps de prière" s’y créent ou s’y implantent. Toutes les religions interviennent peu ou prou dans le champ sanitaire ne serait-ce qu’en demandant à leur fidèles de prier pour tels frère ou soeur malades. Quelques unes d’entre elles se caractérisent par l’accent mis sur la guérison par la foi. Elles constituent de véritables églises thérapeutiques qui se préoccupent de la santé physique et sociale de ses membres et ont à leur tête un "prophète" ou une "prophétesse" (terme utilisé localement). Ces hommes et femmes de Dieu doués d’un pouvoir de guérison ont comme caractéristique commune d’être des étrangers à la communauté au sein de laquelle ils s’installent et dont ils ne parlent pas toujours la langue. A la différence des guérisseurs et des devins-initiés-thérapeutes locaux, ils ne sont pas liés au terroir et à ses puissances tutélaires. Extrêmement mobiles, ils ont quitté leur région natale, sont souvent passés par Abidjan ou par une grande ville avant de s’installer dans des lieux stratégiques : à un carrefour sur un axe routier bitumé ou à l’entrée du village d’un responsable politique. Tous possèdent également un téléphone portable et peuvent être joignables par un confrère ou un patient depuis la France ou bien la Chine. A l’ère de la téléphonie mobile, leurs pratiques aussi évoluent : ainsi à Bongouanou le prophète Tano consulte-t-il tous les mercredis sur les ondes de la radio rurale communautaire radio Moronou (qui émet depuis 2004), en donnant, par la vision, l’origine du mal dont souffre l’auditeur.Les consultations téléphoniques peuvent être suivies d’une consultation au camp de prière où chaque patient est tenu de s’inscrire sur un registre – ce qui permet par exemple de comptabiliser le nombre de cas de personnes atteintes de « sorcellerie ». Si les séances de vision permettent d’élucider l’origine du mal et sont accompagnées de prières, elles peuvent également être suivies de traitements parfois de longue durée qui s’assimilent à une hospitalisation dans le camp de prière. La famille qui accompagne le malade est alors amenée à construire une chambre et un foyer sur place.Au sein du camp, se côtoient au quotidien et lors des prières, à la fois des chrétiens, des musulmans et des "féticheurs", souffrant de toutes sortes de maux et de malheurs. Des personnes atteintes du VIH/sida venues avec les résultats de leur test de dépistage sont ainsi soignées par des prières spécifiques faisant intervenir un animal sur lequel est transféré le mal. Mot(s) clés libre(s) : anthropologie de la santé, ethnomédecine (Côte d'Ivoire), guérisseurs, médecine (aspect religieux - religions africaines)
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